S'il est un sujet glorieux entre tous, c'est bien celui de la mort et de la victoire de notre cher Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Ce sujet de méditation et d'adoration pourrait remplir des livres entiers. Comment le traiter en quelques paragraphes ? Et pourtant, trop de mots ne conviendraient pas non plus, mais plutôt une conviction profonde dans un sentiment de muette adoration, laissant s'exhaler de nos cours le parfum de la louange et de l'amour.
Le péché de l'homme avait déshonoré le Créateur. La scène sur laquelle il aurait dû servir son Dieu a été souillée. Privé de relation avec Dieu, l'homme s'avançait vers un jugement inexorable. Mais l'amour de Dieu voulait pourtant rétablir cette relation rompue, et la sainteté divine exigeait la purification de la souillure du péché.
Anticipant ce que Jésus allait accomplir au temps propre, Dieu avait
ordonné à Moïse la présentation de divers sacrifices.
Ceux-ci annonçaient à l'avance que le péché serait
ôté un jour définitivement : d'où le support de ces
péchés de la part de Dieu (Romains 3:25). Mais quand le Christ
est venu, il a dit : « Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes,
mais tu m'as formé un corps. Tu n'as pas pris plaisir aux holocaustes
ni aux sacrifices pour le péché ; alors j'ai dit : Voici je viens,
-il est écrit de moi dans le rouleau du livre- pour faire, ô Dieu,
ta volonté
» (Hébreux 10: 5-7).
Jésus est donc la réalisation parfaite de ce que ces sacrifices préfiguraient. Sa mort sur la croix, son sang répandu et sa vie donnée correspondant à ce qu'exigeaient la justice et la sainteté de Dieu. « Il a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2,24). Se substituant à l'homme coupable, Il prend sur lui toute la souillure du péché pour en subir le jugement.
Plusieurs expressions des Psaumes nous font entrevoir ce que fut, pour notre Sauveur, ce jugement divin contre le péché :
« Sauve-moi, ô Dieu ! car les eaux me sont entrées jusque
dans l'âme
». (Psaume 69:1)
« Tes flèches ont pénétré en moi, et
ta main est descendue sur moi
». (Psaume 38:2)
« Ta fureur s'est appesantie sur moi et tu m'as accablé de
toutes tes vagues
». (Psaume 22:1)
« Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné ?
»
(Psaume 22:1)
Ce que nous méritions à cause de nos péchés, Jésus l'a enduré de façon absolue durant les trois heures de l'abandon sur la croix (expiation).
« Pourquoi m'as-tu abandonné ?
», rien en Lui ne motivait
cet abandon. Mais à cause de nous, mais pour nous, pécheurs …
ô profondeur de l'amour divin !
De la même façon que notre injustice a été transposée
sur Jésus lorsqu'il souffrait pour nous, ainsi la justice totalement
satisfaite à la croix est appliquée au croyant qui ajoute foi
à l'offre de grâce de l'Evangile. C'est cela la justification.
Non seulement un pardon, non seulement la grâce et la miséricorde,
mais l'application d'une justice parfaite basée sur l'ouvre parfaite
de Jésus-Christ.