Condensé du Lévitique

Folge Mir Nach (FMN) 2021-6

[ajouts bibliquest entre crochets]


Table des matières abrégée :

1 - Un condensé du livre du Lévitique

2 - Adorer Dieu et vivre avec Lui : deux points capitaux du Lévitique

3 - Les sacrifices en Lév. 1 à 7

4 - Feu consumant, Feu étranger — Lév. 10

5 - Obstacles à la communion — ch. 11 à 15

6 - Le jour des propitiations (ou : expiations) — Lév. 16

7 - La sainteté dans la vie quotidienne — Lév. 17 à 22

8 - Les fêtes de l’Éternel — Lév. 23

9 - Bénédiction, correction et dévotion — Lév. 24 à 27


Table des matières détaillée :

1 - Un condensé du livre du Lévitique

2 - Adorer Dieu et vivre avec Lui : deux points capitaux du Lévitique

2.1 - [Pourquoi s’occuper de ce livre du Lévitique ?]

2.2 - Les sacrifices et ordonnances du Lévitique : quelle valeur et importance aujourd’hui ?

2.2.1 - « Toute Écriture … est utile … » — 2 Tim. 3:16

2.2.2 - « Moïse … a écrit de moi » — Jean 5:46

2.2.3 - « Un agneau sans défaut… » — 1 Pierre 1:19

2.2.4 - « Qui est celui qui engage son cœur pour s’approcher de moi ? » — Jérémie 30:21b

2.2.5 - « Soyez saints, car Moi je suis saint » — 1 Pierre 1:16

2.3 - Survol du Lévitique : un aperçu des concepts clés

2.4 - Survol du Lévitique : le plan, une boussole de lecture

2.5 - Citations du Lévitique dans le Nouveau Testament

3 - Les sacrifices en Lév. 1 à 7

3.1 - [Introduction : Une simple description historique d’anciens rituels ?]

3.2 - L’Éternel parlait depuis la Tente d’assignation (de la Rencontre) — Lév. 1:1

3.3 - Qui pouvait sacrifier ? — Lév. 1:2

3.4 - Comment sacrifier ?

3.5 - Les différents types de sacrifices

4 - Feu consumant, Feu étranger — Lév. 10

4.1 - [Introduction]

4.2 - [Rappel des ch. 1 à 9]

4.3 - Nadab et Abihu apportent du feu étranger — 10:1-7

4.4 - Ivresse et perte de discernement — 10:8-11

4.5 - Manger l’offrande de gâteau et le sacrifice pour le péché — 10:12-20

5 - Obstacles à la communion — ch. 11 à 15

5.1 - [Introduction]

5.2 - [La communion, une chose à garder]

5.3 - Pur ou impur

5.4 - Lév. 11 : Nourriture : les animaux purs et impurs

5.5 - Lév. 12 : Impureté d’une femme après une naissance

5.6 - Lév. 13 à 15 : Différentes formes de lèpres et d’écoulements ou flux

5.7 - Conclusion

6 - Le jour des propitiations (ou : expiations) — Lév. 16

6.1 - [Lév. 16, une préfiguration très riche du sacrifice de Christ]

6.2 - Le grand objectif de cette journée.

6.3 - Le grand personnage de ce jour-là

6.4 - Le premier bouc — pour l’Éternel

6.5 - Le deuxième bouc — pour le peuple

6.6 - La famille sacerdotale et le peuple

6.7 - Son sacrifice est plus grand

7 - La sainteté dans la vie quotidienne — Lév. 17 à 22

7.1 - [Introduction : comment les ch. 17 à 22 font suite au ch. 16]

7.2 - Vue d’ensemble [destinataires des instructions]

7.3 - Lév. 17 — Communion avec Dieu, pas avec les idoles !

7.4 - Lév. 18 — « Fuyez la fornication ! »

7.5 - Lév. 19 — L’harmonie dans la vie sociale du peuple de Dieu.

7.6 - Lév. 20 — Vivre dans la sainteté pour la bénédiction ou vivre dans le péché pour la malédiction ?

7.7 - Lév. 21 — Service sacerdotal et dignité sacerdotale

7.8 - Lév. 22 — La nourriture sacerdotale dans la communion avec Dieu

8 - Les fêtes de l’Éternel — Lév. 23

8.1 - [Une vision prophétique]

8.2 - L’Éternel parla à Moïse

8.3 - Les fêtes [ou jours solennels] de l’Éternel — mes fêtes

8.4 - Les fêtes annuelles

8.5 - La vision prophétique

8.5.1 - La Pâque (Pessah)

8.5.2 - La fête des pains sans levain

8.5.3 - La gerbe des prémices.

8.5.4 - L’offrande de gâteau nouvelle [fête des semaines]

8.5.5 - Présent — futur

8.5.6 - Mémorial de la sonnerie de la trompette

8.5.7 - Jour de propitiation (expiation) — [yom kippour]

8.5.8 - Fête des Tabernacles

8.6 - Conclusion

9 - Bénédiction, correction et dévotion — Lév. 24 à 27

9.1 - [Introduction : autres stimulants à la sainteté]

9.2 - Lév. 24 : État pratique du peuple et arrangements divins dans le sanctuaire

9.3 - Lév. 25 : Année sabbatique et Jubilé [ou année du Jubilé]

9.4 - Lév. 26 : Bénédictions de Dieu et voies par lesquelles Il éduque

9.5 - Lév. 27 : Consécration volontaire au Seigneur — Selon l’échelle de mesure de Dieu


1 - Un condensé du livre du Lévitique

FMN 2021-6, p. 2

D’après Michael Vogelsang


Un condensé du livre du Lévitique ? Le troisième livre de Moïse n’est certainement pas l’un des livres les plus faciles de la Bible. Après la « phase initiale » passionnante de l’histoire de l’humanité (Genèse) et la sortie des enfants d’Israël hors d’Égypte (Exode), voici maintenant un livre sur les animaux sacrifiés, allant jusqu’à parler de ce qu’il faut faire avec le « réseau qui est sur le foie ». À cela s’ajoute un grand nombre de lois rituelles, d’ordonnances de fêtes, et autres. Nombreux sont les jeunes lecteurs de la Bible qui ont essayé de lire toute la Bible d’un bout à l’autre et qui ont peut-être été déjà arrêtés sur cette partie.

Peut-être qu’à la question de Philippe à l’intendant de la reine d’Éthiopie : « Comprends-tu aussi ce que tu lis ? », vous répondriez de la même façon : « Comment le pourrais-je si personne ne me guide ? » (Actes 9:30-31). C’est justement un tel guide pour l’étude du 3ème livre de Moïse que ce condensé voudrait vous fournir. Les divers chapitres donnent un coup d’œil d’entrée, et on voudrait exciter l’appétit pour approfondir les textes bibliques correspondants. Outre son utilisation directe, ce condensé peut également servir d’ouvrage d’appui à d’autres lectures, spécialement CHM. CHM ? de quoi s’agit-il ?

CHM est l’abréviation de Charles Henry Mackintosh, un commentateur biblique du 19e siècle. Il est surtout connu pour son interprétation des cinq livres de Moïse ou Pentateuque. Cette série d’interprétations est toujours disponible à ce jour et a été traduite dans de nombreuses langues.

Si ce condensé vous donne un avant-goût, laissez-moi vous encourager à vous plonger dans une lecture plus approfondie. L’interprétation de CHM sera profitable pour vous aider à le faire. Et elle fera naître en vous, comme chez de nombreux chrétiens avant vous, une appréciation meilleure de la personne et de l’œuvre de notre Seigneur.


2 - Adorer Dieu et vivre avec Lui : deux points capitaux du Lévitique

FMN 2021-6, p. 4-11

Martin Schäfer

2.1 - [Pourquoi s’occuper de ce livre du Lévitique ?]

Le Lévitique ? Des textes difficiles, des détails compliqués, des préoccupations bien loin de notre vie journalière, des sujets spécialisés bons pour experts ? — voilà des pensées que certains lecteurs peuvent avoir, ou d’autres du même ordre. D’un côté ça se comprend tout à fait, car le 3ème livre de Moïse est effectivement exigeant quant au texte et au contenu. D’un autre côté, le contenu du livre offre tellement de matière pour le culte et la vie journalière qu’il y a intérêt à connaître cette partie de la Parole de Dieu.

Les articles de ce condensé ont pour but de vous y aider et de vous motiver à lire le texte biblique et à mettre en pratique ses enseignements. Adorer Dieu et vivre avec Dieu, tels sont les deux points capitaux de ce livre du Lévitique. Sont-ils également des points centraux dans ma vie, dans notre vie de chrétiens ?

L’objectif de ce premier article est de vous aider à démarrer et à vous familiariser avec le livre du Lévitique. Profitez de la lecture de tous les articles — et surtout du Lévitique lui-même !


2.2 - Les sacrifices et ordonnances du Lévitique : quelle valeur et importance aujourd’hui ?

2.2.1 - « Toute Écriture … est utile … » — 2 Tim. 3:16

Si à la suite d’Exode 40, on poursuit la lecture avec Nombres 1, on ne voit à première vue aucune lacune dans l’histoire. Il n’y a qu’un es pace de temps d’un mois entre les deux (cf. Ex. 40:17 et Lév. 1:1). Ce mois-là et ce livre entier du Lévitique entre les deux, sont-ils si importants ?

Le verset biblique de 2 Tim. 3:16 nous incite à lire l’Ancien Testament. Pour de nombreux récits et pour les Psaumes, cela s’impose sans difficultés : Paul explique qu’ils sont écrits pour notre avertissement et notre instruction (1 Cor. 10:11 ; Rom. 15:4). Mais comment s’applique cette déclaration dans le cas des prescriptions des cinq livres de Moïse, et surtout dans le cas des ordonnances sur les sacrifices ?


2.2.2 - « Moïse … a écrit de moi » — Jean 5:46

Le Seigneur Jésus explique à ses auditeurs que Moïse a écrit sur Lui. Plus tard, Il explique ce qui Le concerne aux disciples d’Emmaüs en commençant par Moïse, puis en se servant de ce qui est écrit à Son sujet dans la Loi de Moïse (Luc 24:27, 44). Sans que le nom de Jésus soit du tout mentionné, Moïse a pourtant écrit au sujet du Seigneur. De toute évidence, cela a eu lieu au moyen de personnages qui Le préfigurent (par exemple Joseph), au moyen de prédictions (par exemple Deut. 18:15), et aussi au moyen des sacrifices qui sont une image du sacrifice de Jésus Christ.

Le Nouveau Testament montre clairement que Moïse était réellement l’auteur du Lévitique, même si certains le contestent aujourd’hui. Ainsi, le Seigneur Jésus mentionne les règles de purification et de circoncision en se référant explicitement à Moïse (Matt. 8:4 ; Jean 7:22).


2.2.3 - « Un agneau sans défaut… » — 1 Pierre 1:19

En désignant le Seigneur Jésus comme l’Agneau de Dieu, Pierre nous aide à comprendre que les sacrifices de l’Ancien Testament préfigurent Christ, l’Agneau de Dieu « qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29). Ésaïe avait déjà quelque peu percé le mystère des sacrifices en décrivant une personne souffrante qui prendrait la place d’un sacrifice, celui de sacrifice pour le péché (És. 53:10). Enfin, l’épître aux Hébreux parle de sacrifices meilleurs, se référant à la fois à Christ et au fait que, dans Son sacrifice, plusieurs sacrifices ont été accomplis en même temps comme des préfigurations (Héb. 9:23,24). En bref : La Parole de Dieu nous oblige pratiquement à établir des parallèles (et parfois des contrastes) entre les sacrifices de l’Ancien Testament et celui du Seigneur Jésus. En cela, bien sûr, la réalité du sacrifice de Jésus-Christ est toujours la norme de référence, l’étalon de mesure ; les images de préfiguration ne le sont pas. À quoi servent donc ces images ? Elles dépeignent le Seigneur Jésus de manière impressionnante devant les yeux du cœur, de manières à la fois condensées et détaillées — ce sont alors des motifs glorieux d’adoration et de sanctification de la vie !


Parce que ces sacrifices montrent l’œuvre de Christ, ses différents aspects et ses diverses applications pour nous, ils ont une valeur insurpassable (J. N. D).


2.2.4 - « Qui est celui qui engage son cœur pour s’approcher de moi ? » — Jérémie 30:21b

Qu’en est-il de mon désir, de notre désir d’adorer Dieu ? Assistons-nous par routine aux « services religieux » sans vraiment rendre culte à Dieu dans nos cœurs ? Jérémie 30:21b montre que l’attitude du cœur est la condition la plus importante pour pouvoir adorer Dieu. Les chrétiens d’aujourd’hui peuvent et doivent adorer en esprit et en vérité (Jean 4:24). Dieu cherche des adorateurs, qui L’adorent… et pas seulement ponctuellement. Il est donc tout à fait profitable d’approfondir les sacrifices de l’Ancien Testament. Si on le fait en ayant à côté de soi l’épître aux Hébreux comme une sorte de dictionnaire, notre cœur se réchauffera rapidement. Peut-être que dimanche prochain, la situation sera différente dans mon cœur, de sorte que je serai intérieurement actif dans le culte, et peut-être extérieurement.

Les sacrifices, d’ailleurs, sont présentés de deux côtés dans la Bible, et il est bon de les distinguer :


L’adorateur n’est pas seulement présent en spectateur, mais en tant que participant (C.H.M).


2.2.5 - « Soyez saints, car Moi je suis saint » — 1 Pierre 1:16

Le Lévitique commence par parler de sacrifices ; mais dans la deuxième partie il contient beaucoup d’instructions pour la vie journalière du peuple de Dieu. C’est à cela que Pierre fait référence dans sa citation de Lév. 11:45 en 1 Pierre 1:16. Cela nous aide à comprendre que les instructions données au peuple terrestre de Dieu à l’époque, ont une signification pratique pour le peuple de Dieu aujourd’hui, — peuple céleste mais qui vit cependant encore sur terre. Dans de nombreux cas, il s’agit pour nous de transposer les prescriptions, mais en même temps, il y a aussi d’importantes normes de Dieu à respecter, des normes valables de tous les temps, par exemple sur les sujets de l’(homo)sexualité, du mariage et de l’idolâtrie. Qui d’entre nous ne voudrait pas vivre pour Dieu et pour le Seigneur Jésus, dans la sainteté et pour Sa gloire ? Cela donne un motif de plus de lire le Lévitique.


2.3 - Survol du Lévitique : un aperçu des concepts clés

Certaines expressions courantes dans le Lévitique utilisent des mots-clés qui sont très utiles pour comprendre le livre. En voici une courte liste :


Ces quelques mots clés ouvrent déjà quelques portes à ce livre du Lévitique ; espérons que cela nous rende avide d’en connaître le contenu complet.


2.4 - Survol du Lévitique : le plan, une boussole de lecture

Il est un peu osé de mettre un livre de la Bible de plus de 35 pages sous une structure humaine. Mais en même temps, cette tentative peut aider à obtenir une certaine orientation lors de la lecture du texte biblique et d’autres articles sur le sujet.


Le livre peut être divisé en deux parties, chacune d’entre elles ayant un intérêt particulier :


Vous pouvez alors diviser le livre un peu plus finement :


Cette brève introduction et ce survol devraient ouvrir l’appétit pour lire le Lévitique avec intérêt et dans la prière. Les autres chapitres de ce condensé aideront à comprendre le livre. Cela vaut la peine de creuser davantage pour mieux connaître le Seigneur Jésus et le servir avec plus de dévouement et de consécration !

[Littérature recommandée]


2.5 - Citations du Lévitique dans le Nouveau Testament

11:45 : 1 Pierre 1:16 (voir aussi Lév. 19:2 ; 20:7, 26)

12:8 : Luc 2:24

18:5 : Rom 10:5 ; Gal 3:12

19:18: Matt. 5:43 ; 19:19 ; 22:39 ; Marc 12:30 ; Luc 10:27 ; Rom. 13:9 ; Gal 5:14 ; Jacq. 2:18

20:9 : Matt. 15:4

24:20 : Matt. 5:38

26:11 : 2 Cor 6:16


Références indirectes :

Lév. 13 : Matt. 8:4 — référence aux instructions de purification des lépreux.

12:3 : Jean 7:22 — référence aux règles de la circoncision.

24:9 : Matt. 12:5 — référence à la consommation des pains de proposition.


3 - Les sacrifices en Lév. 1 à 7

FMN 2021-6, p. 12-15

Matthias Krommweh


3.1 - [Introduction : Une simple description historique d’anciens rituels ?]

Peu de sujets dans la Bible sont aussi caractéristiques de l’Ancien Testament et spécifiques du culte israélite que celui des sacrifices. Mais ce sujet particulier de l’Ancien Testament n’est-il qu’une simple description historique des rituels de culte de l’époque ? Ont-ils quelque importance pour nous en tant que chrétiens ? Ce court chapitre permet d’apporter une réponse et une introduction à ce sujet précieux.


3.2 - L’Éternel parlait depuis la Tente d’assignation (de la Rencontre) — Lév. 1:1

Le troisième livre de Moïse (Lévitique) suit immédiatement le deuxième livre de Moïse (Exode) sur le plan chronologique. La gloire de Dieu a rempli la tente d’assignation (Ex. 40:34, 35 ; ou « tente de la rencontre »), et maintenant Il parle depuis cette demeure (Lév. 1:1). Ce point est important pour comprendre les chapitres suivants. Il ne s’agit plus ici de savoir comment être racheté — c’était le sujet de l’Exode — mais ici, en Lév. 1 à 7, il s’agit de savoir comment un Israélite déjà racheté peut s’approcher de Dieu.


3.3 - Qui pouvait sacrifier ? — Lév. 1:2

Il est intéressant de noter que Dieu ne s’est pas adressé uniquement aux sacrificateurs (prêtres). Au contraire, Il a permis à tout Israélite croyant de venir à Lui. Toute personne qui avait le désir d’apporter quelque chose à Dieu était autorisée à venir. Et tout Israélite qui avait péché devait apporter un sacrifice. Il y avait donc des sacrifices volontaires et des sacrifices obligatoires.

Avez-vous déjà réfléchi combien il est précieux que, nous croyants, avons la possibilité de nous approcher de Dieu ? Et cela ne se limite pas à venir à Lui une fois pour recevoir le pardon de nos péchés. Bien sûr, c’est la condition de base. Mais nous pouvons ensuite venir à Dieu à tout moment dans la prière et Lui offrir des sacrifices. Ceci consiste à Lui dire ce que nous avons trouvé en Son Fils Jésus-Christ. Cela réjouit le cœur de Dieu ! Et ce n’est pas seulement l’affaire des frères ou des réunions chrétiennes. Tout croyant peut le faire personnellement, chez lui ou ailleurs.


3.4 - Comment sacrifier ?

Cependant, ce n’était pas à l’Israélite de décider comment et avec quoi il pouvait venir à Dieu. Dieu a précisé dans ces chapitres ce en quoi Il trouvait Sa joie et Son bon plaisir. Il a déterminé exactement avec quoi on devait venir à Lui et de quelle manière on devait l’offrir.

Aujourd’hui encore, la manière dont nous nous approchons de Dieu, collectivement et personnellement, n’est pas indifférente. Elle doit être en accord avec la sainteté de Dieu et avec Sa Parole.


3.5 - Les différents types de sacrifices

La classification des différents sacrifices et les prescriptions correspondantes sont faciles à voir :



Tous ces sacrifices ont un point commun : ce sont des images de l’unique sacrifice du Seigneur Jésus ! C’est ce qu’illustre le beau passage d’Hébreux 10 : « Mais dans ces sacrifices [c’est-à-dire les sacrifices de l’Ancien Testament], il y a chaque année une commémoration (ou acte remémoratif) des péchés ; car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C’est pourquoi, en entrant dans le monde, Il [Jésus-Christ] dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifices (sacrifices de prospérité) ni d’offrandes (offrande de gâteau), mais tu m’as formé un corps ; tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes et aux sacrifices pour le péché (sacrifices pour le péché et pour le délit) ». Alors j’ai dit : « Voici, je viens (il est écrit de moi dans le rouleau du livre) pour faire ta volonté, ô Dieu ». … Par cette volonté, nous sommes sanctifiés par le sacrifice unique du corps de Jésus Christ » (Héb. 10:3-7,10). Dans ces versets, l’Esprit de Dieu nomme toutes les sortes de sacrifices et déclare Lui-même que tous ces sacrifices préfigurent la vie et surtout la mort du Seigneur. C’est donc un grand sujet qui s’adresse à tous les croyants.

Combien Dieu se donne de peine pour nous faire comprendre la vie et la mort en sacrifice de Son Fils ! Bien sûr, les images sont loin de la réalité, mais elles nous aident quand même à mieux appréhender la réalité. C’est comme une carte qui ne nous montre pas non plus la réalité. Cependant, si nous n’avions pas la carte, nous manquerions maints détails et caractéristiques du paysage. Le tableau suivant donne un aperçu des cinq différents sacrifices. Cela peut sembler un peu technique, mais cela nous aidera à les distinguer les uns des autres. Comme cela dépasserait le cadre de ce chapitre du condensé d’écrire sur chaque sacrifice, nous reviendrons brièvement sur chacun des cinq sacrifices dans des articles ultérieurs. Le sujet n’est pas seulement quelque chose pour notre tête, mais surtout pour notre cœur. Plus nous le comprendrons, plus nous admirerons notre Seigneur et plus nous L’adorerons ainsi que Dieu.



Holocauste

Offrande de gâteau

Sacrifice de prospérité

Sacrifice pour le péché

Sacrifice pour le délit


Animal/ constituant

Taureau, mouton, chèvre, tourterelle, jeune pigeon

Fleur de farine, huile, encens

Mâle ou femelle au choix — du gros ou du menu bétail

Taureau, chèvre, bouc, mouton, 2 tourterelles ou 2 jeunes pigeons, un dixième d’épha de fleur de farine

Un mouton ou une chèvre


Ce qui est offert sur l’autel

Tout, sauf la peau du bétail ou le gésier des oiseaux

Une poignée (le mémorial) de la fleur de farine avec de l’huile et tout l’encens

La graisse, la queue, les rognons, le réseau sur le foie

La graisse, la queue, les rognons, le réseau sur le foie

La graisse, la queue, les rognons, le réseau sur le foie


Ce qui revient au sacrificateur

La peau de l’animal

Le reste de la fleur de farine et de l’huile

La poitrine, l’épaule droite

Sauf une exception, le reste de la victime comme chair cuite

Le reste de la victime


Ce qui revient à celui qui offre

rien

rien

Le reste de l’animal

rien

rien


Occasion de l’offrande

Acceptation par Dieu

Acceptation par Dieu

Remerciement, vœu ou offrande volontaire

Péché par erreur

Péché et tort causé à Dieu ou aux hommes


Effet de l’offrande sur celui qui offre

Propitiation → il sera agréé

S’agissant d’un accompagnement, il y avait l’effet de l’autre offrande

Communion avec Dieu et les sacrificateurs

Propitiation → il lui sera pardonné

Propitiation → il lui sera pardonné


Figure de Christ

Christ s’est offert à Dieu en sacrifice de bonne odeur (ou odeur de repos)

Christ dans sa vie parfaite et parfaitement agréable à Dieu

Sur la base du sacrifice de Christ nous avons communion avec Dieu et avec les croyants

Christ est mort pour nos péchés

Christ est mort pour nos péchés et a rendu plus que le tort causé


Particularités

Outre les sacrifices volontaires, il fallait un sacrifice tous les jours, matin et soir

Seul offrande où il n’y avait pas d’animal mis à mort

Seul sacrifice où celui qui offrait pouvait manger une partie du sacrifice

Distinctions selon la personne qui a péché : le sacrificateur, toute l’assemblée d’Israël, un chef du peuple ou quelqu’un du peuple

Sacrifice pour le péché ou pour le délit sont offerts au même lieu que l’holocauste



4 - Feu consumant, Feu étranger — Lév. 10

FMN 2021-6, p. 16-19

Manuel Seibel


4.1 - [Introduction]

Le Lévitique (troisième livre de Moïse) commence par de nombreux encouragements positifs pour la vie de foi. Mais au ch. 10 intervient un incident choquant : deux hommes de premier plan du peuple d’Israël sont consumés par le feu par une intervention de Dieu. Ce chapitre est un avertissement pour nous tous.


4.2 - [Rappel des ch. 1 à 9]

Dieu a donné au peuple d’Israël différentes sortes de sacrifices (Lév. 1 à 7). Ils nous montrent en figure ce sur quoi porte la communion du croyant avec Dieu : Christ, Son œuvre et Sa vie.

Aux ch. 8 et 9, nous trouvons la consécration des sacrificateurs. Nous apprenons par-là, en figure, qui peut avoir communion avec Dieu : Des croyants qui se tiennent devant Dieu en tant que sacrificateurs et qui saisissent quelque chose de la personne et de l’œuvre du Seigneur Jésus.

Mais tout à coup, le merveilleux tableau de la sainteté, de la pureté et de la communion se ternit.


4.3 - Nadab et Abihu apportent du feu étranger — 10:1-7

Le premier péché que l’Esprit de Dieu présente dans le Lévitique, a été commis par Nadab et Abihu, les deux fils aînés du grand sacrificateur Aaron : il est malheureusement fréquent que ceux auxquels il a été beaucoup confié, soient justement les premiers à faillir. Nous aussi, comme chrétiens, nous avons de nombreux privilèges. Il est d’autant plus triste si nous péchons souvent. Le péché ne s’accorde pas avec Christ, et donc pas non plus avec les chrétiens ! Faisons dons tout pour éviter les péchés et les convoitises !

Le péché des deux fils de sacrificateurs était de « présenter devant l’Éternel un feu étranger » (10:1). Dieu avait prescrit avec précision la composition de l’encens à offrir par les sacrificateurs sur l’autel d’or des parfums (Ex. 30:34-37). Il avait ajouté que quiconque ferait un mauvais usage de cet encens devait être « retranché » (Ex. 30:38). Hélas, Nadab et Abihu firent ce que Dieu avait interdit. Et parce que Dieu avait exigé une obéissance absolue, et que les sacrificateurs avaient une position particulièrement responsable en Israël, Dieu les jugea sur le champ : le feu sortit de l’autel et infligea à tous les deux des brûlures qui les firent mourir directement.

L’offrande d’encens est une image de la prière et de l’adoration des chrétiens (Apoc. 5:8 ; Mal. 1:11). Dieu montre dans le Nouveau Testament que le culte n’est pas simplement quelque chose issu des idées des hommes, et qu’il n’est pas à accomplir selon les idées des hommes. Le Seigneur Jésus a dit que Dieu est esprit et qu’il faut L’adorer « en esprit et en vérité » (Jean 4:24). Autrement dit, Dieu ne veut pas aujourd’hui d’un culte matériel avec des animaux-victimes et ou des choses touchant les sens extérieurement, mais Il veut être adoré d’une manière spirituelle et en accord avec la vérité chrétienne. Certes il n’est pas dit que, si nous faisons autrement, Dieu répondra immédiatement par le jugement et la mort comme en Lév. 10 ; néanmoins nous comprenons qu’Il ne peut accepter que ce qui est conforme à Ses pensées. Dieu accepte notre adoration faible et imparfaite si elle provient d’un cœur pur. Or un cœur pur aimera obéir à la Parole de Dieu.


4.4 - Ivresse et perte de discernement — 10:8-11

Nadab et Abihu avaient probablement bu trop d’alcool lorsqu’ils ont offert le feu étranger (Lév. 10:8 et suiv.). Cela devrait nous servir d’avertissement. Ce n’est pas par hasard que le Nouveau Testament nous exhorte à avoir de la retenue vis-à-vis de l’alcool. Le culte, en outre, ne doit pas être émotionnel, mais sobre (ce qui ne veut pas dire dépourvu de sentiments !) : « Ne vous enivrez pas de vin, en quoi il y a de la dissolution, mais soyez remplis de l’Esprit, vous entretenant par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur, rendant toujours grâces pour toutes choses à Dieu le Père au nom de notre Seigneur Jésus Christ » (Éph. 5:18-20).

L’Éternel enseigna également Aaron à ce que les sacrificateurs sachent faire la différence entre ce qui est saint et ce qui ne l’est pas, et qu’ils l’enseignent au peuple d’Israël (Lév. 10:10,11). Aujourd’hui, les sacrificateurs ne constituent pas un groupe spécial de personnes. Tous les croyants sont appelés sacrificateurs. Ils se tiennent devant Dieu et entretiennent la communion avec Lui en lisant sa Parole et en persévérant dans la prière. Ceux qui le font, peuvent (en tant que frères, 1 Tim. 2:12), enseigner également d’autres croyants lorsque cela est nécessaire et approprié. Cela n’est pas limité aux frères qui ont reçu du Seigneur le don d’enseignant (ou docteur ; Éph. 4:11).

Qu’en est-il pour nous ? Connaissons-nous la différence entre ce qui est pur aux yeux de Dieu et ce qui nous souille ? Nous devons d’abord le savoir et le réaliser pour nous-mêmes. Ensuite nous pourrons être en aide aux autres. C’est une charge importante au sein du peuple de Dieu.


4.5 - Manger l’offrande de gâteau et le sacrifice pour le péché — 10:12-20

Dans la troisième partie du ch. 10, Moïse montre que les sacrificateurs devaient manger l’offrande de gâteau et le sacrifice pour le péché dans un lieu saint (10:13,17). Le lieu saint à cette époque était la tente d’assignation (ou : de la rencontre) et spécialement le parvis. Cela nous parle d’une vie dans la proximité du Seigneur (l’arche de l’alliance est une figure de Christ, la tente d’assignation une figure de la présence du Seigneur).

En tant que sacrificateurs, nous apportons l’adoration à Dieu (1 Pierre 2:5, la sainte sacrificature) et nous manifestons la nature de Dieu dans nos vies (1 Pierre 2:9 ; sacrificature royale). Pour cela, il est nécessaire de « manger » l’offrande de gâteau. Dans la rubrique précédente sur les sacrifices (Lév. 1-7), on a vu que cette offrande parle de la vie parfaite de Jésus. Celui qui « mange » l’offrande de gâteau est occupé de la vie de Jésus comme homme sur la terre. On L’adore pour cela et on Lui demande de Le suivre fidèlement, en vivant une vie de pureté et de consécration à Dieu comme Lui l’a réalisé.


Manger le sacrifice pour le péché est une image de ce que l’on est conscient de ce qu’est le péché aux yeux du Seigneur. À cause du péché, le Seigneur Jésus a été sous le terrible jugement de Dieu et a souffert d’une manière inimaginable. Lorsque le sacrificateur apportait le sacrifice pour le péché d’un autre Israélite, il ne devait jamais penser : « Cela ne peut pas m’arriver » (cf. Gal. 6:1). Au contraire, il devait s’identifier avec celui qui avait péché et, ensemble avec lui, porter la souffrance d’avoir péché (cf. 1 Cor. 5:2). Le péché dans notre propre vie et dans la vie d’autrui ne devrait jamais nous laisser froid. Il nous humilie parce que nous voyons à quel point nous avons déshonoré le Seigneur.

Pour pouvoir manger ces deux sacrifices d’une manière selon Dieu, il fallait être « dans un lieu saint ». Ce n’est que lorsque nous recherchons réellement la communion avec le Seigneur que nous comprenons quelque chose de Sa vie parfaite et de ce que le péché signifiait pour Lui. La recherche de cette communion avec notre Sauveur est un bel objectif pour nous tous et cela nous préserve de pécher.


5 - Obstacles à la communion — ch. 11 à 15

FMN 2021-6, p. 20-23

Ernst-August Bremicker


5.1 - [Introduction]

Avoir communion avec des personnes divines et les uns avec les autres est quelque chose de grandiose !

« Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ » (1 Jean 1:3).


5.2 - [La communion, une chose à garder]

Mais cette communion n’est pas quelque chose qui va de soi. Il y a des moments et des influences dans nos vies d’enfants de Dieu où la communion est brouillée.

Nous le savons depuis notre enfance. La relation avec nos parents était perturbée lorsque nous avions fait quelque chose de « mal » et que l’affaire n’était pas clarifiée. Alors la conscience faisait des reproches et nous nous sentions mal à l’aise auprès de nos parents.

Bien sûr, un enfant reste toujours un enfant, même s’il a fait quelque chose d’interdit. Mais la joie de la relation peut être perdue. Il n’en va pas autrement de notre relation avec Dieu. Certes celui qui est né de Dieu reste un enfant de Dieu, mais ce n’est qu’un côté des choses. L’autre côté, c’est qu’il y a peut-être quelque chose dans notre vie qui enlève cette joie.

Nous avons probablement tous vécu l’expérience suivante à un moment ou à un autre de notre vie : Soudain, il n’y a plus de motivation pour la méditation personnelle de la Bible. La vie de prière n’est plus vivante et cela va jusqu’à ne plus prier du tout, ou presque. La joie des rassemblements de croyants est également perdue. Que s’est-il passé et comment pouvons-nous y remédier ?

Le Lévitique apporte une aide dans cette question. Nous apprenons en premier lieu ce qui ternit la communion pratique et, en second lieu, comment cette communion peut être restaurée.

Le grand obstacle à la communion pratique est le péché que nous laissons agir dans notre vie. Le péché souille, et quand nous avons péché, la communion est ternie. Le chemin du retour passe par la confession de nos fautes.


« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9).


5.3 - Pur ou impur

Quiconque lit attentivement le livre du Lévitique remarquera que les mots « impur » et « impureté » reviennent très souvent. Dans aucun livre de la Bible, ils n’apparaissent autant que dans ce livre. Cela est vrai avant tout pour les ch. 11 à 15. Le ch. 11 concerne les prescriptions alimentaires pour Israël (animaux purs et impurs). Le ch. 12 traite de l’impureté des femmes suite à une naissance. Les ch. 13 et 14 traitent de la « loi du lépreux », c’est-à-dire qu’ils décrivent les impuretés d’un Israélite sous l’effet de cette maladie mortelle qu’était alors la lèpre (*). [Le ch. 15 traite de l’impureté suite à des écoulements divers (flux, pertes, règles, etc.).] Nous ne serons pas surpris que ces chapitres contiennent des leçons importantes pour nous.



Impur ou impureté

Pur ou pureté

Lév. 11

34 fois

4 fois

Lév. 12

3 fois

2 fois

Lév. 13

23 fois

17 fois

Lév. 14

7 fois

21 fois

Lév. 15

29 fois

5 fois


(*) Il faut tenir compte de ce que, à cette époque, la souillure se produisait dans une mesure sans qu’on le sache, — ou bien que l’Israélite ne pouvait absolument pas l’empêcher (lèpre, contact avec un mort, règles des femmes, etc.). C’est différent aujourd’hui. Nous sommes nous-mêmes responsables de toute souillure et de tout péché. C’est pourquoi il est si important de mener une vie dans laquelle nous disons consciemment « non » au fait de pécher.


5.4 - Lév. 11 : Nourriture : les animaux purs et impurs

Le Nouveau Testament nous enseigne que les prescriptions alimentaires de Lév. 11 (ne doivent pas être appliquées littéralement pour nous, chrétiens (par exemple, Col. 2:21 ; 1 Tim. 4:3) (*). Ces prescriptions ont une signification spirituelle pour nous. La leçon importante est la suivante :


Une personne est toujours [identifiée à] ce qu’elle mange !


(*) La seule restriction pour nous, chrétiens, est que nous ne sommes pas autorisés à manger du sang ou quoi que ce soit d’étouffé (Actes 15:20). Cette interdiction remonte à une époque bien antérieure à la loi (Gen. 9:4).


Je prends un exemple : la chèvre est conforme aux prescriptions de Lév. 11 (elle a des sabots divisés et appartient aux ruminants). Un porc, par contre, n’est pas conforme aux prescriptions. Si on observe une chèvre, on constate qu’elle est loin de tout manger, alors que le porc est omnivore.

Nous apprenons que ce dont nous nourrissons notre homme intérieur est important. Notre alimentation nous façonne. Le monde nous offre assez d’« aliment pour bétail » pour nous ôter le goût de la Parole de Dieu. Les médias, la littérature et autres, peuvent souiller nos pensées et nos actions, et ainsi perturber la communion pratique avec notre Seigneur. Cela amène à nous éloigner de Lui intérieurement — et peut-être aussi extérieurement.


5.5 - Lév. 12 : Impureté d’une femme après une naissance

Ce chapitre est le plus court de tout le livre du Lévitique ; à première vue, il semblerait n’avoir aucune pertinence pour nous aujourd’hui. Il parle de l’impureté d’une femme après avoir donné naissance à un enfant. Selon qu’elle avait eu un garçon ou une fille, elle n’était pas autorisée à venir au sanctuaire pendant une certaine période. Ce n’est qu’après avoir apporté un sacrifice que c’était de nouveau possible.

L’enseignement pour nous est que nous devons être conscients que nous sommes nés dans le péché. Il est intéressant de noter qu’au Psaume 51, David dit justement : « Voici, j’ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché ma mère m’a conçu » (51:5). David a écrit ce psaume après avoir pris conscience de la culpabilité dont il s’était chargé en brisant le lien du mariage avec la femme d’un autre homme. Il a perdu la communion avec son Dieu, car elle était devenue impossible. Il désirait retrouver la joie du salut (51:12). Ce n’était possible que par la confession. C’est aussi le seul moyen valable pour nous : nous nous approchons de Dieu avec une confession sincère, en nous rappelant que le Seigneur Jésus a dû mourir pour chacun des péchés.


5.6 - Lév. 13 à 15 : Différentes formes de lèpres et d’écoulements ou flux

Trois longs chapitres suivent le court ch. 12 ; il y est montré en détail la manière dont il fallait s’occupe d’un lépreux, [sachant qu’il n’est rien dit sur la guérison] (*). La lèpre était à l’époque une maladie incurable qui, tôt ou tard, entraînait la mort. Les manifestations de la maladie étaient variées. Dans tous les cas, cependant, le lépreux devait être séparé des autres Israélites (le risque d’infection était très élevé) et il n’avait pas accès au sanctuaire, c’est-à-dire qu’il ne pouvait pas offrir de sacrifices à Dieu. Nous lisons à maintes reprises qu’il était « impur ».


(*) On recommande à tous les lecteurs le livre de G.C. Willis, « La loi du lépreux ». Ce livre aborde le sujet en détail et explique ce que signifient pour nous les prescriptions.


Il n’y avait qu’un seul moyen d’être pur : Si tout le corps était infesté par la lèpre, le lépreux devait être déclaré pur (ch. 13:12, 13). On peut s’étonner de cette disposition. Pourquoi quelqu’un complètement lépreux devait-il être déclaré pur ? C’est précisément en cela qu’il y a une instruction spirituelle importante pour nous. La lèpre est une image du péché, qui se manifeste aussi sous des formes très différentes. Le péché sépare toujours de Dieu. Il souille et rend impossible la communion avec Dieu. Ce n’est que lorsqu’une personne reconnaît qu’il n’y a rien de bon en elle et qu’elle se rend compte de sa faillite devant Dieu que la guérison est possible.

Les instructions détaillées de purification du lépreux nous montrent comment Dieu accepte une personne qui se reconnaît pécheur à cause de l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix. C’est le sang de Jésus-Christ qui nous purifie de tout péché (1 Jean 1:7).

Ce qui est vrai pour le pécheur qui se réfugie en Jésus-Christ pour la première fois, et qui est lavé dans Son sang (c’est-à-dire par Sa mort), — cela s’applique aussi vraiment pour nous. Le péché dans nos vies interrompt la communion avec Dieu et avec les autres croyants. Le chemin du retour passe par Golgotha (le Calvaire), ce qui ne veut pas dire que nous devions nous convertir une deuxième fois (on ne peut le faire qu’une fois). Cela signifie qu’en confessant notre culpabilité, nous devons nous rappeler que chaque péché que je commets en tant que croyant a rendu le fardeau de mon Sauveur plus difficile et sa souffrance plus grande. Penser à cela est un processus douloureux — mais salutaire.


5.7 - Conclusion


6 - Le jour des propitiations (ou : expiations) — Lév. 16

FMN 2021-6, p. 24-27

Marco Leßmann


6.1 - [Lév. 16, une préfiguration très riche du sacrifice de Christ]

La mort du Seigneur Jésus comme sacrifice est si grandiose et si étendue dans ses effets que Dieu indique de nombreux détails de cette œuvre sur la croix de Golgotha dans les images de préfiguration de l’Ancien Testament. Parmi ces images, les sacrifices du Lévitique occupent une place de choix. Et parmi ces sacrifices, les instructions solennelles du Jour des propitiations [ou jour des expiations — Yom Kippour] de Lévitique 16 sont une préfiguration peut-être la plus riche en détails, et la plus puissante de la valeur du sacrifice de Christ.


6.2 - Le grand objectif de cette journée.

« En ce jour-là, il sera fait propitiation pour vous afin de vous purifier : vous serez purs de tous vos péchés devant l’Éternel » (16:30). Propitiation : ce terme apparaît 16 fois dans Lévitique 16. Sa portée ressort clairement du verset cité : le problème du péché de l’homme est réglé si fondamentalement que les hommes peuvent se tenir « devant l’Éternel » et être « purs de tous leurs péchés ». Résultat glorieux ! Nous trouvons ce qui était nécessaire pour cela, morceau par morceau, dans les actions particulières de ce jour-là.


6.3 - Le grand personnage de ce jour-là

Il sera fait propitiation pour vous, dit Dieu. Le peuple lui-même ne peut y contribuer en rien. Il n’y a donc qu’une seule personne en ce jour-là qui doit accomplir elle-même toutes les actions : le grand sacrificateur. Il est une image du Seigneur Jésus. Lui seul pouvait résoudre le problème de notre péché. Aucun de nous ne pouvait le faire. Et Lui l’a fait !

Tout d’abord, Aaron devait enlever les vêtements de gloire qu’il porte habituellement. À leur place, il devait revêtir un saint vêtement de lin, spécifique pour ce jour-là. Les autres sacrificateurs étaient aussi vêtus de lin (Ex. 28:42-43). Le Seigneur Jésus a dû devenir semblable à nous, les humains, pour pouvoir devenir le sacrifice pour les péchés. C’est dans ce but que le Fils de Dieu est devenu un homme (cf. Héb. 2:17). Son vêtement était « saint » ; Il est venu comme un homme sans péché. Il n’aurait jamais pu mourir pour d’autres s’Il avait été Lui-même entaché du péché.


6.4 - Le premier bouc — pour l’Éternel

Ensuite, Aaron devait prendre deux boucs du peuple et les tirer au sort. Le premier sort décidait du bouc qui serait « pour l’Éternel ». Ce bouc devait être égorgé et Aaron devait apporter le sang dans le lieu très saint et le répandre sur le propitiatoire (couvercle) et devant le propitiatoire de l’arche de l’alliance. Le deuxième sort déterminait le bouc qui devait être pour le peuple. Quand Aaron sortait à nouveau de la tente, il devait poser ses mains sur la tête du second bouc et confesser sur lui tous les péchés du peuple. Ensuite il devait envoyer ce bouc vivant (ou bouc azazel = bouc « porteur des péchés ») dans le désert. C’était les deux actes centraux du Jour des Propitiations, qui préfiguraient la mort en sacrifice du Seigneur Jésus sur la croix.

Pourquoi faut-il deux boucs à titre d’« ombre » (Col. 2:17) pour décrire l’unique sacrifice du Seigneur Jésus ? Nous apprenons par-là que la propitiation des péchés a deux côtés. Le pire du péché, c’est qu’il est dirigé directement contre Dieu (*). Tout péché est une atteinte à l’honneur de Dieu, un défi à Son autorité, une offense à Sa sainte nature (Habakuk 1:13). La propitiation signifie donc tout d’abord que la colère de Dieu à l’égard du péché devait être apaisée et qu’il fallait trouver un sacrifice qui corresponde pleinement à Sa sainteté. Le sort doit en décider. C’est Dieu qui choisit. Il a Lui-même jugé quel sacrifice pouvait réparer le déshonneur causé à Sa nature sainte par nos nombreux péchés.


(*) David, par exemple, a ressenti cela profondément après son adultère avec Bethsabée et le meurtre de son mari Urie (2 Sam. 12:13 ; Ps. 51:6).


Et quel sacrifice digne a-t-Il trouvé ! Le sang du bouc dont Aaron devait faire aspersion sur le propitiatoire [couvercle] de l’arche de l’alliance dans le lieu très saint est une image du sang précieux de Christ, « l’Agneau sans défaut et sans tache », préconnu par Dieu Lui-même (1 Pierre 1:19, 20). En effet, ce n’est pas seulement le grand sacrificateur qui est une image de Christ, mais aussi celui qui offrait le sacrifice. Et la victime sacrifiée, elle aussi, parlait de Christ. Hébreux 9:14 le dit clairement : il s’agissait du « sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert à Dieu sans tache ». Il est le sacrificateur qui « offrait » [sacrifiait]. Mais a-t-Il offert un animal [en sacrifice] ? Non, [Il s’est offert] Lui même ! « Tu as été immolé » chantent les croyants en Apocalypse 5. Arrêtons-nous un instant et méditons sur ce qu’a signifié pour Lui d’être suspendu en silence sur la croix pendant trois heures de ténèbres et de s’écrier tout à la fin : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Dieu a condamné le péché en Lui (cf. Rom. 8:3 ; 2 Cor. 5:21) [Christ était sans péché, mais Il a été fait péché, de sorte que Dieu a pu condamner le péché par son moyen].

L’arche de l’alliance était le symbole de la présence de Dieu. Ainsi, le sang répandu sur le propitiatoire [couvercle] montre que le précieux sang de Christ est pour toujours devant les yeux de Dieu. Et Dieu reconnaît une valeur si parfaite à la mort de Christ que, par elle, Sa justice est satisfaite pour toujours, et qu’un jour le péché du monde sera soustrait éternellement à Ses yeux. Dieu n’oubliera jamais les souffrances expiatoires du Seigneur Jésus, ni ne les minimisera. Et dans Sa grâce, il peut maintenant offrir le pardon des péchés à tout homme sans exception. De nombreux passages du Nouveau Testament le prouvent (1 Tim. 2:3-6 ; Tite 2:11 ; Héb. 2:9 ; 2 Pierre 3:9). Combien est grand ce que le Seigneur Jésus a fait sur la croix, et combien grande en est la portée ! (*).


(*) Le fait qu’Aaron devait également purifier le sanctuaire et l’autel (Lév. 16:16, 18) avec le sang montre que non seulement l’homme, mais aussi toute la création a été souillée par le péché. Elle aussi sera un jour purifiée de toute trace de péché sur la base du sacrifice du Seigneur Jésus (Jean 1:29 ; 1 Jean 2:2 ; Héb. 9:23, 26 ; Col. 1:20).


6.5 - Le deuxième bouc — pour le peuple

Nous arrivons maintenant au deuxième bouc. Aaron sortait du sanctuaire et posait ses mains sur le second bouc (16:21). Il confessait sur lui tous les péchés, ceux-ci passaient symboliquement sur le bouc, et alors le « bouc azazel » = bouc « porteur des péchés » devait porter « sur lui dans une terre inhabitée » toutes les iniquités du peuple. Ce bouc montre que le Seigneur Jésus a été chargé de mes péchés sur la croix. Il a souffert pour moi lorsqu’Il a « porté mes péchés en son corps sur le bois », et par ses « meurtrissures » j’ai été « guéri » lorsque le Dieu saint L’a frappé à cause de mes iniquités (1 Pierre 2:24 ; Ésaïe 53:5). Combien Il a souffert comme substitut pour moi !

Les péchés devaient être confessés par Aaron sur la tête du bouc, absolument tous les péchés. Cela montre en image que Christ n’a porté, comme substitut, que les péchés des hommes venus à Dieu avec une confession franche de leurs péchés.

Le Seigneur Jésus a tout réparé. Il a non seulement fait la propitiation devant Dieu (premier bouc) et a satisfait parfaitement Dieu par son sacrifice à l’égard du péché, de sorte que Dieu, dans Sa grâce, a pu m’offrir le pardon des péchés. Mais encore, en tant que mon Substitut, Il a aussi porté mes péchés (deuxième bouc) et les a éloignés pour toujours loin de moi, aussi loin que l’Orient est loin de l’Occident (Ps. 103:12). Dieu n’y pensera plus jamais (Héb. 10:17). Cela me donne une assurance complète : si Dieu se repose complètement sur ce que le Seigneur Jésus a fait pour Lui sur la croix, alors je peux, moi aussi, me reposer entièrement sur ce qu’Il y a fait pour moi.


6.6 - La famille sacerdotale et le peuple

Ce n’est que lorsque le grand sacrificateur ressortait du sanctuaire, que le bouc chargé de péchés (azazel) était envoyé au désert. Ce n’est que lorsque Christ reviendra sur la terre, qu’un résidu croyant d’Israël, encore dans l’incrédulité aujourd’hui, reconnaitra que Son sang a également été versé pour eux. Ils retourneront à Dieu avec une confession authentique de leurs péchés, et Dieu, sur la base du sacrifice de Christ, éloignera d’eux les péchés du peuple (És. 53:4-6).

Nous, les croyants qui appartenons à l’Assemblée de Dieu (Église), avons déjà un libre accès au « sanctuaire », à la présence de Dieu, par le sang de Jésus (Héb. 10:19). Cette position spéciale de la famille sacerdotale (Héb. 3:6) est indiquée au jour des propitiations par le fait qu’Aaron égorgeait d’abord pour lui-même et pour sa maison (*) un taureau en sacrifice pour le péché, et n’entrait qu’ensuite dans le sanctuaire.


(*) Aaron quand il est seul, est souvent une image du Seigneur Jésus ; mais si Aaron est vu avec sa maison (comme en Lév. 16:11), c’est une image de l’Assemblée (Église).


6.7 - Son sacrifice est plus grand

Nous ne pouvons terminer cet article sans souligner que ce que le Seigneur Jésus a accompli sur la croix, dépasse de loin ce qui se passait au jour des propitiations (*). Les sacrifices de Lévitique 16 devaient être répétés chaque année (Lév. 16:34). Cela montre toute leur imperfection. Le sacrifice de Christ, par contre, a été accompli « une fois pour toutes » (Héb. 9:12, 25-28 ; 10:10, 12-14). Cela montre toute sa perfection.


Aussi grand que soit le péché, Ton sacrifice est plus grand ;

La valeur de l’expiation, Seigneur, vient de Ta personne.

Nous T’adorons, Toi, l’Agneau, le Rédempteur,

Qui est élevé maintenant sur le trône divin !


(*) Lévitique 16 contient de nombreux autres détails (par exemple, le taureau pour la famille sacerdotale, l’encens, les béliers comme holocaustes), pour l’explication desquels il n’y a pas place dans ce court article. Cela mérite pourtant d’être approfondi !


7 - La sainteté dans la vie quotidienne — Lév. 17 à 22

FMN 2021-6, p.28-31

D’après Klaus Brinkmann


7.1 - [Introduction : comment les ch. 17 à 22 font suite au ch. 16]

En Lévitique 16, Dieu a donné au peuple des instructions spécifiques concernant le Jour des Propitiations pour purifier le peuple de leurs impuretés provenant du péché. Dans les chapitres suivants, Dieu donne des instructions servant à se prémunir contre les impuretés ou souillures.


7.2 - Vue d’ensemble [destinataires des instructions]


7.3 - Lév. 17 — Communion avec Dieu, pas avec les idoles !

Dieu, dans Sa prévoyance, avait donné à son peuple des instructions concernant le culte. Il savait que le peuple était enclin à l’idolâtrie des autres peuples. L’essentiel du culte ordonné par Dieu était les sacrifices d’animaux. Si un Israélite voulait manger de la viande, il devait l’apporter à la tente d’assignation (ou tente de la rencontre) comme sacrifice de prospérités. Il devait être fait aspersion du sang à l’autel, et on devait faire fumer la graisse sur l’autel. La raison en est au v. 7 : « Et ils n’offriront plus leurs sacrifices aux démons, après lesquels ils se prostituent ».

En outre, nous trouvons dans ce chapitre une déclaration importante sur le sang. Déjà en Gen. 9:4, Dieu avait ordonné de ne pas manger le sang. Nous trouvons ici une explication importante à ce sujet : « Car l’âme de la chair est dans le sang… car c’est le sang qui fait propitiation pour l’âme » (17:11). Il nous est rappelé que Dieu seul dispose de la vie. Et Il a donné Son fils : Le sang du Seigneur Jésus a été versé pour faire propitiation pour nos péchés (Luc 22:20).


7.4 - Lév. 18 — « Fuyez la fornication ! »

Dieu voulait préserver Son peuple d’adopter les coutumes des Égyptiens (du pays desquels ils étaient sortis) et des Cananéens (dans le pays desquels ils allaient entrer). Les gens y vivaient dans une grande immoralité. C’est pourquoi il leur a donné des « ordonnances » et des « statuts » pour y marcher (18:4). En effet, « vous garderez Mes statuts et Mes ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra » (18:5).

L’expression souvent utilisée, « découvrir la nudité », signifie regarder la nudité de quelqu’un (Gen. 9:22). L’horreur de ces situations aux yeux de Dieu est clairement formulée par les phrases suivantes : « C’est un crime » (18:17) ; « C’est une abomination » (18:22) ; « C’est une souillure honteuse » (18:23).


7.5 - Lév. 19 — L’harmonie dans la vie sociale du peuple de Dieu.

« Vous serez saints, car moi, l’Éternel votre Dieu, je suis saint » (19:2).


Vivre en étant mis à part pour Dieu a des implications dans tous les domaines de la vie : dans le comportement dans la famille (par exemple, la relation parents-enfants), vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis des autres gens et dans la vie professionnelle.

Dieu donne des instructions très détaillées pour les différents domaines, afin de permettre aux gens de vivre ensemble d’une manière bonne, paisible et agréable à Dieu.

Examinons de plus près quelques-unes de ces instructions et appliquons-les à notre vie :


7.6 - Lév. 20 — Vivre dans la sainteté pour la bénédiction ou vivre dans le péché pour la malédiction ?

Dans ce chapitre, Dieu donne à nouveau au peuple des instructions concernant l’idolâtrie, les actes occultes et les péchés sexuels. Encore une fois, Dieu utilise un langage fort pour faire comprendre à quel point ces choses sont mauvaises pour lui : « une souillure honteuse [JND confusion], une abomination, faire vomir le pays, une iniquité, un déshonneur, une impureté ».

Dieu donne ces instructions en indiquant que n’en pas tenir compte aurait de graves conséquences : ils devraient de nouveau quitter le pays de Canaan. Les habitants de ce pays faisaient toutes ces choses, et c’était « devenu une abomination pour Dieu » (20:23).

Le peuple de Dieu ne devait vivre que pour Lui. Il les avait mis à part pour Lui parce qu’Il les voulait tout pour Lui (20:26).


7.7 - Lév. 21 — Service sacerdotal et dignité sacerdotale

Dans ce chapitre, Dieu s’adresse spécifiquement aux sacrificateurs. Comme ils avaient des fonctions particulières au sein du peuple de Dieu, des instructions spécifiques les concernaient. Leur tâche principale était d’apporter les sacrifices sur l’autel. Les sacrifices, plus précisément ce qui, des sacrifices, était offert sur l’autel, est appelé le « pain de Dieu ». C’est donc ce dont Dieu se nourrissait. Celui qui offrait ces sacrifices devait être pur.

En donnant ces instructions, Dieu prenait en compte les relations normales des gens parmi lesquels les sacrificateurs se trouvaient. Il y avait aussi des deuils dans les familles des sacrificateurs — Dieu donne des instructions à ce sujet. Les sacrificateurs étaient autorisés à se marier — Dieu tient également compte de cet aspect.

Ensuite, il y a des indications spéciales pour le grand sacrificateur. Cet homme était le lien entre le peuple et Dieu. Il avait une responsabilité particulière.

Les instructions concernant les sacrificateurs handicapés (21:16-23) peuvent nous sembler étranges aujourd’hui. Cependant, si nous les appliquons spirituellement, nous pouvons les comprendre. Les gens du peuple pouvaient apporter leurs sacrifices à la tente d’assignation, mais ils n’avaient pas le droit de les sacrifier eux-mêmes. C’était le rôle des sacrificateurs. Ceux-ci se tenaient tout particulièrement en relation avec Dieu. Dans cette relation, une « malformation » était inappropriée. Appliqué à nous, cela signifie que tout développement spirituel anormal (dans un sens ou un autre) n’est pas convenable pour la présence de Dieu et disqualifie pour un service sacerdotal effectif.


7.8 - Lév. 22 — La nourriture sacerdotale dans la communion avec Dieu

Ce chapitre aussi contient des instructions particulières pour les sacrificateurs.

Dieu avait donné aux sacrificateurs une partie des sacrifices à titre de nourriture. Mais ils n’avaient le droit d’en manger que s’ils ne s’étaient pas souillés auparavant. Ils devaient donc prêter une attention particulière dans leur vie à ce qu’ils faisaient ou ne faisaient pas.

À partir du v. 17, Dieu avertit les enfants d’Israël de ne pas Lui apporter de mauvais animaux en sacrifice. Pour Dieu, seul le meilleur est assez bon — rien moins que cela !

Les chapitres se terminent par un appel répété à observer soigneusement les commandements de Dieu. Pourquoi ? Parce que Dieu avait, par amour, mis ce peuple à part pour Lui personnellement, et donc aucun péché ne pouvait s’interposer entre Lui et eux.


8 - Les fêtes de l’Éternel — Lév. 23

FMN 2021-6, p. 32-35

Hartmut Frisch


8.1 - [Une vision prophétique]

Exode 23 décrit en détail les instructions de Dieu pour sept fêtes en Israël. Derrière elles, il y a une vision prophétique allant jusqu’au royaume millénaire. Le rôle principal dans ce chapitre n’est pas tant celui du peuple d’Israël, mais plutôt celui de l’Éternel Lui-même.


8.2 - L’Éternel parla à Moïse

Le chapitre commence par les communications que l’Éternel donna à Moïse pour les fils d’Israël. Il se termine par le fait que Moïse dit aux fils d’Israël les fêtes (jours solennels) de l’Éternel (23:44). En tout, on trouve cinq fois que l’Éternel parla à Moïse (23:1, 9, 23, 26, 33). Et Moïse, en tant que fidèle serviteur de Dieu (Héb. 3:2), a obéi et a retransmis ces communications au peuple. Cela doit aussi nous stimuler à être fidèles et obéissants.


8.3 - Les fêtes [ou jours solennels] de l’Éternel — mes fêtes

En tout, il est parlé de huit fêtes[, ou jours solennels]. La première fête, le sabbat, était un événement hebdomadaire. Les sept autres fêtes avaient lieu une fois par an, « au temps fixé » (23:4). Elles ne sont cependant pas appelées fêtes des fils d’Israël, mais fêtes de l’Éternel (23:1, 4, 37, 44) ou « mes fêtes » (23:1). Il s’agissait de moments précis où les fils d’Israël devaient s’approcher de Dieu. Lors de certaines fêtes, des sacrifices devaient être offerts (*).


(*) Des instructions plus précises sur les sacrifices lors de ces fêtes sont données en Nombres 28 et 29.


Dieu voulait que les fils d’Israël célèbrent ces fêtes en Son honneur et apportent les sacrifices qu’Il avait prescrits. Ces fêtes étaient relatives à l’Éternel. Que les fêtes fussent synonymes de repos, de bénédiction et de jouissance pour les fils d’Israël, c’est un autre côté. Il en va de même pour nous : si nous donnons à Dieu ce qu’Il nous demande, nous serons bénis et aurons une jouissance spirituelle. La première place dans ces fêtes revenait à l’Éternel.


8.4 - Les fêtes annuelles

À partir du v. 4 et dans la suite, sept fêtes annuelles sont mentionnées. Au premier mois, il y avait la Pâque, la fête des pains sans levain.

Suivaient ensuite deux fêtes séparées entre elles par un intervalle de cinquante jours (*) : la gerbe des prémices et l’offrande de gâteau nouvelle.


(*) Le décompte de 50 jours est à partir de la fête de la gerbe des prémices. Selon Deut. 16:9, c’était aussi le jour où l’on mettait la faucille au blé, c’est-à-dire le début de la moisson.


Enfin, au septième mois, avait lieu le mémorial de la sonnerie des trompettes, le jour des propitiations (expiations) et la fête des tabernacles. Lors de celle-ci, les fils d’Israël devaient se réjouir devant l’Éternel, leur Dieu, pendant sept jours (23:40).


8.5 - La vision prophétique

Les sept fêtes donnent une image de ce qui s’est passé ou se passera entre Dieu d’une part et Israël et l’Assemblée (Église) d’autre part. Même s’il y a des références à nous, croyants chrétiens, et que la fête des semaines ne concerne finalement que la période chrétienne, l’accent est mis sur le plan de Dieu vis-à-vis d’Israël, spécialement les trois dernières fêtes. Dieu voulait que Son peuple terrestre se réjouisse en Lui et avec Lui. Ce but sera accompli dans le Règne millénaire. Mais nous y avons part dans la mesure où nous sommes unis au Seigneur Jésus. La bénédiction de Son œuvre profite aussi à nous.


8.5.1 - La Pâque (Pessah)

Il ne nous est pas difficile de reconnaître que le Seigneur Jésus a été crucifié et est mort lors de la fête de Pâque (Marc 14:12, 17) (*). L’Agneau sans défaut et sans tache est mort précisément à cette fête ! En 1 Cor. 5:7 il est dit : « Car aussi notre Pâque, Christ, a été sacrifiée ». Le sacrifice du Seigneur Jésus est le fondement d’une relation avec Dieu, tout comme la Pâque était la première fête de l’année.


(*) La journée juive commence le soir à 18 heures. Le Seigneur Jésus a célébré la Pâque ce soir-là, a été livré pendant la nuit, a été crucifié le matin à 9 heures (= troisième heure, Marc 15:25), et est mort après 15 heures (= neuvième heure, Marc 15:33).


8.5.2 - La fête des pains sans levain

Cette fête est inséparable de la fête de Pâque. Tout levain devait être éliminé. L’apôtre Paul nous applique cela en 1 Cor. 5:8 : « C’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité ». Nous devons mener une vie dans la pureté — voilà ce qui est requis !


8.5.3 - La gerbe des prémices.

Elle était offerte le lendemain du sabbat (Lév. 23:11). La gerbe des prémices est une image de la résurrection du Seigneur Jésus, qui était dans la tombe le jour du sabbat et qui a été ressuscité tôt le premier jour de la semaine, alors qu’il faisait encore nuit (Jean 20:1).

Christ est les prémices de ceux qui se sont endormis (1 Cor. 15:20).


8.5.4 - L’offrande de gâteau nouvelle [fête des semaines]

Après la gerbe des prémices, on comptait cinquante jours jusqu’à l’offrande de gâteau nouvelle. Il s’agit du jour de la Pentecôte en Actes 2:1 (*). C’est en ce jour-là où l’on devait apporter une nouvelle offrande de gâteau, que l’Assemblée (Église) fut formée par la venue du Saint-Esprit sur la terre (1 Cor. 12:13).


(*) Le mot grec pour Pentecôte est pentekoste et signifie cinquante.


L’offrande de gâteau nouvelle que les enfants d’Israël devaient apporter en ce jour consistait en deux pains tournoyés comprenant du levain cuit. Le processus de cuisson met fin au processus de fermentation du levain. Ainsi, chez les croyants scellés du Saint-Esprit, le péché est certes toujours présent, mais il n’a plus à agir ! Il est intéressant de noter qu’il y a deux pains. Cela indique que l’Assemblée (Église) est composée de Gentils (non-Juifs) et de Juifs : Les deux ont été mis en paix par la création d’un seul homme nouveau et ont été réconciliés avec Dieu en un seul corps (Éph. 2:15, 16).

Ainsi, l’offrande de gâteau nouvelle est une allusion à la création de l’Assemblée chrétienne.


8.5.5 - Présent — futur

Les quatre premières fêtes du cycle des fêtes sont des prophéties déjà accomplies. Les trois fêtes restantes avaient lieu au septième mois, et sont encore futures. Toutefois, il s’agit de l’avenir d’Israël, et non de l’Assemblée chrétienne !

Oui, Israël a un avenir, Dieu n’a pas rejeté son peuple (Rom. 11:1). Ce futur est le sujet des trois fêtes suivantes.


8.5.6 - Mémorial de la sonnerie de la trompette

Cette fête avait lieu le premier jour du septième mois, à la nouvelle lune, un nouveau commencement. À la nouvelle lune, on sonnait des trompettes (Nombres 10:10). La signification prophétique se trouve en Ésaïe 27:13 : « En ce jour-là, on sonnera de la grande trompette, et ceux qui périssaient dans le pays d’Assyrie et les exilés du pays d’Égypte viendront se prosterner devant l’Éternel sur la montagne sainte à Jérusalem ». Les Juifs dispersés dans tous les pays reviendront alors dans leur pays et y trouveront leur foyer.


8.5.7 - Jour de propitiation (expiation) — [yom kippour]

Chaque année au jour des propitiations (expiations), des sacrifices étaient offerts pour rétablir la relation du peuple d’Israël avec Dieu. Dans le futur, Israël reconnaîtra qu’ils ont rejeté et crucifié le Messie. Ils s’en repentiront (Zach. 12:10), reconnaissant qu’Il a été blessé, frappé par Dieu et affligé à cause de leur transgression (És. 53). Cette repentance (« vous affligerez vos âmes » Lév. 23:27, 29, 32) est mise au premier plan ici tandis que Lév. 16 donne la description générale.


8.5.8 - Fête des Tabernacles

Cette fête avait lieu lorsque la récolte était rentrée et que le peuple pouvait se reposer et se réjouir. Il s’agit d’une référence au Royaume millénaire : « Ils s’assiéront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les effraie » (Michée 4:4).


8.6 - Conclusion

Le cycle des fêtes se termine par une grande joie pour le peuple terrestre de Dieu. Même s’il n’est pas seul concerné, et que les trois dernières fêtes ne concernent même pas directement notre avenir, nous pouvons quand même nous réjouir de ce que le Seigneur Jésus sera reconnu par Son peuple terrestre. Ensuite Il boira de nouveau avec eux du fruit de la vigne dans le royaume de Son Père (Matt. 26:29). Nous en réjouissons-nous avec Lui et pour Lui ?


9 - Bénédiction, correction et dévotion — Lév. 24 à 27

FMN 2021-6, p. 36-39

Stephan Keune


9.1 - [Introduction : autres stimulants à la sainteté]

Les derniers chapitres du Lévitique contiennent également des stimulations précieuses à une vie sainte pour notre Rédempteur. Il vaut la peine de les lire. Cet article est destiné à vous aider à vous lancer.


9.2 - Lév. 24 : État pratique du peuple et arrangements divins dans le sanctuaire

Très peu d’incidents historiques sont relatés dans le Lévitique. On en trouve un ici (24:10-23), et très grave : le fils d’une femme israélite et d’un homme égyptien blasphème le nom de l’Éternel — et doit être lapidé. Il y a là un avertissement très pratique pour nous : une union avec un partenaire non croyant est contraire à la volonté de Dieu. Elle a des conséquences non seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants et d’autres qui s’orientent d’après notre conduite.

Mais est-ce tout ce que ce chapitre présente ? Non ! Dieu montre clairement que, même si le peuple parait être dans l’obscurité, la lumière brille dans le sanctuaire et le grand sacrificateur accomplit fidèlement son ministère (24:1-9). De plus, les pains de proposition (les douze pains figurent les douze tribus d’Israël) étaient placés devant l’Éternel. Dieu n’oublie jamais Son peuple et le considère comme un tout, malgré toutes ses défaillances.


9.3 - Lév. 25 : Année sabbatique et Jubilé [ou année du Jubilé]

Le ch. 25 comporte deux sujets principaux, chacun préfigurant un aspect du règne millénaire : L’année sabbatique (25:1-7) parle du repos à venir (Héb. 4:9) et le Jubilé (25:8-55) parle de restauration et de liberté (Actes 3:21).

Au cours de l’année du Jubilé, tout Israélite était rétabli dans la propriété de ce que Dieu lui avait attribué à l’origine. C’était une sorte de nouveau départ, par lequel Dieu empêchait tout Israélite de s’appauvrir sans espoir. Du fait que ce Jubilé avait lieu tous les 50 ans (25:10,13), tout Israélite avait au moins une fois dans sa vie de 70-80 ans (Ps. 90:10) la possibilité de vivre ce retour de tout dans l’état prévu par Dieu à l’origine (*).


(*) Il est remarquable que l’Écriture ne mentionne à aucun moment la célébration d’une telle année sabbatique ou d’un tel Jubilé. Ce que Néhémie 10:31 mentionne, est probablement une déclaration d’intention, mais pas plus.


Nous pouvons bien en faire une application pour nous. La portion de pays qui nous est attribuée, ce sont les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (Éph. 1:3). Lorsque nous serons avec Christ (Jubilé), nous jouirons pleinement de notre héritage céleste (1 Pierre 1:4). Nous ne pouvons pas le perdre. Au cours de notre vie, cependant, nous pouvons très bien en être appauvris. Connaissez-vous quelque chose de cette bénédiction spirituelle ? Pouvez-vous dire : « Les cordeaux de mesure sont tombés pour moi dans des lieux agréables, et un bel héritage m’est échu » (Ps. 16:6) ? Sinon, vous risquez de le vendre morceau par morceau en échange de plaisirs terrestres. Peut-être connaissons-nous un croyant appauvri et chancelant (Lév. 25:25, 36). Alors, « tu le soutiendras » (Lév. 25:35). Avons-nous des yeux vigilants et un cœur compatissant pour cela ?


Recommandation d’étude : À partir du v. 25, le droit de rachat est mentionné à plusieurs reprises. Il vaut la peine d’examiner ces cas, en gardant à l’esprit le Seigneur Jésus qui est le véritable Rédempteur, Celui qui rachète. Il y avait plusieurs critères pour avoir le droit de rachat. Recherchez-les et voyez comment le Seigneur Jésus y a satisfait.


9.4 - Lév. 26 : Bénédictions de Dieu et voies par lesquelles Il éduque

Dieu donne aux Israélites de merveilleuses promesses de bénédiction ; il leur suffit d’être obéissants à l’Éternel et de respecter ses commandements (26:3-13). Dieu veut bénir Son peuple au maximum. Cependant, la désobéissance aurait le jugement pour conséquence (26:14-39).

Pourquoi les menaces de jugement occupent-elles une place beaucoup plus importante que les promesses de bénédiction en cas d’obéissance ?

On a la description d’une décadence en cinq étapes :


Verset

Comportement fautif du peuple

Conséquences

14-17

Si vous n’écoutez pas

Frayeurs, maladies, défaites devant l’ennemi

18-20

Si après cela vous n’écoutez pas

Absence de récoltes

21-22

Si vous marchez en opposition avec moi et que vous ne vouliez pas écouter

Attaques par les bêtes sauvages

23-26

Si vous ne recevez pas mon instruction et que vous marchiez en opposition avec moi

Épée, peste, famine

27-39

Si avec tout cela vous ne m’écoutez pas et que vous marchiez en opposition avec moi

Désertification du pays et dispersion du peuple parmi les nations


Quelle grâce de la part de Dieu de ne pas faire peser sur Son peuple le jugement maximal dès le premier écart d’avec Ses commandements ! Il est lent à la colère et grand en bonté. Dieu discipline Son peuple, alors comme aujourd’hui, pour le ramener sur le chemin de l’obéissance, et donc de la bénédiction. Ignorer la réprimande a de tristes conséquences. Peut-être avez-vous déjà remarqué que le peuple de Dieu aujourd’hui, l’Assemblée (Église), a effectivement atteint, dans son histoire, le dernier stade de la décadence. Mais le Seigneur donne toujours et malgré tout un moyen de revenir — par l’humiliation avec la confession (Lév. 26:40).

Nous aussi, nous ne pouvons jouir de la bénédiction que si nous obéissons à Dieu. C’est pourquoi Il intervient dans nos vies quand nous sommes désobéissants. Combien il est alors important de tenir compte de l’exhortation suivante : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur » (Héb. 12:5). Sinon, nous pouvons nous aussi tomber dans cette spirale où l’on s’écarte en descendant. Pourtant, le Seigneur voudrait tellement nous bénir.


9.5 - Lév. 27 : Consécration volontaire au Seigneur — Selon l’échelle de mesure de Dieu

Ce chapitre traite d’un Israélite qui consacre volontairement quelque chose à Dieu. Certes, il pouvait revenir sur son vœu (*) — mais pas impunément. Dieu ne cesse d’insister sur le fait que ce qui Lui a été consacré une fois, doit Lui être apporté (Eccl. 5:3-5 ; etc.). Notre oui doit être un oui, et notre non un non (Jacq. 5:12).


(*) Un vœu consiste à consacrer quelque chose ou quelqu’un. L’expression « à l’Éternel » est utilisée 16 fois dans ce chapitre.


S’il y avait le désir d’accomplir un vœu qui avait été fait, ou de le résilier (*), Dieu prescrivait le prix à payer. L’évaluation était faite en suivant une échelle divine de valeur (le « sicle du sanctuaire »), et était donc juste. Nous apprenons ici ce que Dieu attendait de l’Israélite comme paiement. L’âge et le sexe jouaient spécialement un rôle :


Âge

Valeur en sicles pour un mâle

Valeur en sicles pour une femme

1 mois à 5 ans

5

3

5 à 20 ans

20

10

20 à 60 ans

50

30

Plus de 60 ans

15

10


(*) Un commentateur a écrit : « Du fait que l’Éternel n’avait pas exigé ces vœux, Il ne les a pas rendus irrévocables. Les personnes qui s’étaient ainsi consacrées pouvaient être déliées de leur vœu, et le début du chapitre sur les estimations de valeur servait à cette fin… Il était convenable que quelque chose soit payé à l’Éternel de peur que quelqu’un ne veuille se libérer à la légère de son obligation, et que Dieu ne soit ridiculisé par l’insouciance » (W. Kelly : Lévitique, Vol. 6 : Closing Types).


Pourquoi le prix d’une personne augmente-t-il avec l’âge ? Dieu apprécie si, au cours de notre vie de chrétien, nous croissons dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur Jésus (2 Pierre 3:18). C’est ce qui est naturel. Malheureusement, ce n’était pas le cas des Hébreux. Il leur est dit que, vu le temps, ils auraient dû être des docteurs, mais qu’ils avaient encore besoin de lait (Héb. 5:12) et ne pouvaient être qualifiés d’adultes. Leur « valeur » était donc au maximum de 20 sicles d’argent.

La différence d’estimation entre un homme et une femme correspond à une différence d’énergie spirituelle que l’on trouve chez les croyants. Dieu ne demande pas la même force spirituelle d’un « vase plus faible » (1 Pierre 3:7) que d’un vase plus fort. Cependant, Dieu apprécie quand nous marchons de manière tout à fait pratique à la gloire de Dieu. C’est ce que la grâce nous enseigne (Tite 2:11-12).

Caleb est un exemple positif pour nous. À 85 ans, sa force correspondait à celle de quelqu’un de 40 ans (Jos. 14:7), de sorte qu’on peut clairement le placer dans la catégorie supérieure des 50 sicles.

Où vous situez-vous ?