Pierre ROSSEL
1980-1988
La rémission des péchés n’est pas autre chose que le pardon des
péchés. Cette expression, dans le Nouveau Testament, a presque
toujours trait au pardon de Dieu, de Celui qui « pardonne
abondamment » (És. 55:7).
Comment donc Dieu qui est saint peut-il accorder son pardon à l’homme qui est pécheur ? Il le peut en vertu de sa grâce, du Fils de son amour, du sang répandu à la croix du Calvaire.
1. En vertu de sa grâce : « le Bien-aimé, en qui nous avons
… la rémission
des fautes selon les
richesses de sa grâce » (Éph. 1:7).
2. En vertu du Fils de son amour : « en qui nous avons la
rédemption, la rémission
des péchés »
(Col. 1:14).
3. En vertu du sang de sa croix : « sans effusion de sang il
n’y a pas de rémission »,
est-il écrit
(Héb. 9:22). Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples lors de l’institution de
la cène : « Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est
versé pour plusieurs en rémission
de
péchés » (Matt. 26:28).
Comment, d’autre part, la rémission des péchés peut-elle être obtenue ? — Par la foi et par la repentance.
1. Par la foi : « Tous les prophètes lui rendent témoignage,
que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission
des péchés » (Actes 10:43).
2. Par la repentance : Jean le Baptiseur déjà prêchait « le
baptême de repentance en rémission
de
péchés » (Marc 1:4). Zacharie, son père, avait béni le Très-Haut en prophétisant
que Jean irait un jour « devant la face du Seigneur pour préparer ses voies, pour
donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission
de leurs péchés, par les entrailles de miséricorde de
notre Dieu » (Luc 1:77).
Plus tard, l’apôtre Pierre, après la venue du Saint Esprit sur
la terre, a conjuré et exhorté le peuple : « Repentez-vous, et que chacun
de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission
des péchés » (Actes 2:38).
L’apôtre Pierre dit encore devant le sanhédrin : « C’est lui
que Dieu a exalté par sa droite prince et sauveur, afin de donner la
repentance… et la rémission
des
péchés » (Actes 5:31).
Dans son apologie devant le roi Agrippa l’apôtre Paul rappelle
qu’il a été envoyé vers le peuple et les nations « pour qu’ils reçoivent la rémission
des péchés » et qu’il leur a
annoncé « de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des oeuvres
convenables à la repentance » (Actes 26:18, 20).
Le Seigneur Jésus, au jour de la résurrection, à l’issue d’un
premier rassemblement autour de lui-même, a envoyé ses disciples dans le
service qui allait leur être confié. Puis il a soufflé en eux en disant :
« Recevez l’Esprit Saint. À quiconque vous remettrez
les péchés, ils sont remis ;
et
à quiconque vous les retiendrez, ils sont retenus » (Jean 20:22, 23). Il leur a
communiqué une vie nouvelle, la vie de l’Esprit. Dès lors, ceux qui la
possèdent ont la capacité de discerner qui a réellement la vie de Dieu. Ils
peuvent affirmer au croyant que ses péchés sont remis, pardonnés, et certifier
à celui qui n’a pas la foi, que ses péchés ne sont pas pardonnés, qu’ils lui
sont retenus (S.P.).
Le témoignage de l’Esprit Saint enfin donne à l’âme toute
assurance à l’égard de la rémission de ses péchés : « Je ne me souviendrai
plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, là où il y a rémission
de ces choses, il n’y a plus
d’offrande pour le péché » (Héb. 10:17, 18). Le sacrifice de Christ, qui ôte le
péché pour toujours de devant les yeux de Dieu, a été offert. Il est parfait,
il n’y a plus lieu d’en offrir un autre. La rémission des péchés est
définitive.