Que dit l’ÉCRITURE ? (Rom. 4:3)

Réponse (par W.J.Lowe puis Élie Périer) à des questions posées par les lecteurs du périodique « le Salut de Dieu » entre 1873 et 1917


 « Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » Jean 5:39

 « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre » 2 Timothée 3:16, 17

« Et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi » Actes 17:11

Sommaire

19. Mal. 3 ; Apoc. 22. Le soleil de justice et l’étoile du matin


19 - Quelle est la différence entre « le soleil de justice » et « l’étoile du matin », qui l’un et l’autre sont, si je ne me trompe, des types de Christ ?

En effet, c’est Christ qui est représenté sous ces deux images.

La première se trouve dans le dernier chapitre du prophète Malachie qui annonce la seconde venue du Seigneur en gloire, et pour le jugement. Nous disons « seconde » venue, bien que, dans l’Ancien Testament, il ne s’agisse que d’une venue, le Messie étant toujours présenté d’une manière personnelle, sans qu’il soit question de distinguer entre les deux avènements. Mais lorsqu’il est venu la première fois, il a dit : « Je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde » (Jean 12:47). De plus, après avoir parlé ouvertement, pour la première fois, de sa mort et de sa résurrection, il dit clairement que le Fils de l’homme devait venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite (Matthieu 16:21-27). C’est donc à cet avènement en gloire que se rapporte le passage de Malachie. Le « soleil de justice » brillera, et ceux qui craignent son nom se réjouiront et trouveront la santé dans ses ailes, tandis que pour les méchants « le jour » sera révélé en feu (comparez 1 Corinthiens 3:13), et tout ce qui ne supportera pas l’épreuve de la sainteté de Dieu sera brûlé. D’autre part, de même que le soleil, quand il se lève, répand partout ses rayons bienfaisants, sa lumière et sa chaleur, ainsi « la terre sera pleine de la connaissance de la gloire de l’Éternel comme les eaux couvrent le fond de la mer » (Ésaïe 11:9, Habakuk 2:14),

Ces prophéties se rapportent donc à l’établissement du règne du Seigneur Jésus Christ en gloire et en justice sur cette terre. D’après l’Apocalypse (20:6) nous savons que ce règne durera mille ans.

Mais dans le dernier chapitre de l’Apocalypse, le Seigneur, s’adressant à ceux qui le connaissent actuellement, savoir, aux « assemblées » chrétiennes, présente sa venue comme prochaine, en se servant d’une nouvelle figure, celle de « l’étoile brillante du matin » (vers. 16). L’Esprit et l’épouse comprennent cette parole et répondent immédiatement : « Viens ». L’étoile du matin se lève avant le soleil ; elle est souvent visible longtemps avant que la moindre lueur de l’aurore ait commencé à poindre à l’orient. Sa pure lumière, brillant dans le ciel, attire les pensées en haut. Elle est ainsi l’emblème — 1° de ce que Christ est pour « l’assemblée », l’Église, qui est son corps, son « épouse » — 2° et de cette espérance céleste qui appartient à l’Église et qui la caractérise.

Le mystère de l’Église, caché dans les temps anciens, n’est jamais présenté ni comme doctrine, ni comme sujet de prophétie dans l’Ancien Testament. Il se discerne dans quelques types dont l’explication était réservée pour le moment où le Saint Esprit, étant descendu ici-bas après la glorification du Seigneur Jésus, formerait cette Église sur la terre. Tel est, par exemple, le type d’Ève, femme d’Adam, appliqué spirituellement en Éphésiens 5:31, 32. Mais la révélation de ce mystère fut confiée à l’apôtre Paul (Éphésiens 3 ; Colossiens 1).

L’Église - formée de tous les véritables croyants vivifiés par le Saint Esprit et devenus sa demeure — est unie à Christ comme les membres de son corps, en sorte que toute distinction de nationalité a disparu (Colossiens 3:11). La vocation du chrétien est toute céleste. Sa vie est maintenant cachée avec Christ en Dieu ; quand Christ sera manifesté, alors nous aussi nous serons manifestés avec Lui en gloire (Colossiens 3:1-4). Lorsqu’il régnera, nous régnerons, c’est-à-dire, qu’avant de manifester sa gloire sur toute la terre comme « soleil de justice », Christ viendra chercher son Église et la fera entrer dans la gloire qu’il a préparée (1 Thessaloniciens 4:15-18). Or cela n’a jamais été un sujet de prophétie. Comparez Apocalypse 19:13, où les noces de l’Agneau sont célébrées avant que le Seigneur, comme la Parole de Dieu, sorte du ciel pour juger le monde.

Que Dieu, dans sa bonté, attache toujours plus nos coeurs à la personne de Christ, afin que nous soyons dirigés en toutes choses par le Saint Esprit qui forme en nous des affections célestes, contents de faire le sacrifice de tout avantage terrestre, souffrant avec Christ maintenant, chérissant dans nos coeurs « l’étoile du matin » (2 Pierre 1:19).