Que dit l’ÉCRITURE ? (Rom. 4:3)

Réponse (par W.J.Lowe puis Élie Périer) à des questions posées par les lecteurs du périodique « le Salut de Dieu » entre 1873 et 1917


 « Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » Jean 5:39

 « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne oeuvre » 2 Timothée 3:16, 17

« Et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi » Actes 17:11

Sommaire

8. Deut. 10. L’arche de l’alliance de l’Eternel

9. Deut. 15. Relâche de la septième année


8 - Quelle est la portée de l’expression : « L’arche de l’alliance de l’Éternel » ?

Dans le chapitre 10 du livre du Deutéronome, vers. 1, 2, 5, Moïse montre au peuple d’Israël que l’arche devait servir à abriter les deux tables de pierre, « les tables de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous » chap. 9:9. Nous trouvons l’expression pour la première fois au moment où les enfants d’Israël se mettent en marche pour quitter la montagne de Sinaï (Nombres 10:33) et où commence l’histoire de leurs voyages dans le désert pour aller au pays de Canaan. Avant ce moment-là, l’expression habituelle est « arche du témoignage ». Mais le mot « témoignage » se rapporte également aux deux tables de pierre sur lesquelles étaient écrits les dix commandements. Voyez Exode 31:18 ; 32:15 ; 34:29 ; et comparez 25:16, 21, 22, et 40:20.

Il y a un seul exemple mémorable de l’emploi du terme « l’arche du témoignage » après le chapitre 10 des Nombres. C’est en Josué 4:16, lorsque les sacrificateurs la transportent à travers le Jourdain. À cette exception près, nous trouvons régulièrement « l’arche de l’alliance de l’Éternel », ou des expressions analogues.

Le mot « témoignage » se rapporte à Dieu et à son intention en donnant la loi ; le mot « alliance », au peuple et à leur responsabilité, responsabilité qu’il avait du reste pleinement acceptée (Exode 24:3).

9 - Comment doit-on comprendre « le relâche » à la septième année ? (Deutéronome 15).

Tout ce chapitre semble être un développement d’un verset des Proverbes (19:17) : « Qui use de grâce envers le pauvre prête à l’Éternel, et il lui rendra son bienfait ». Et le principe est consacré par le Seigneur lorsqu’il insiste sur l’état de coeur qui convient à tous ceux qui demandent à Dieu le pardon de leurs péchés : « Remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs… Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes » (Matthieu 6:12, 14, 15). On peut donc en tirer la conclusion que le principe émis dans le chapitre 15 du Deutéronome a une grande portée morale. De plus, les détails fournis quant à la mise en pratique de cette loi, nous aident beaucoup à en saisir l’application, en démontrant la part qu’a la sagesse dans l’exercice de la compassion.

Dieu voulait sans doute rendre la vie de son peuple Israël conforme à ses propres pensées en rapport avec le sabbat de repos institué dès la création, alors qu’il « vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon ».

Le sabbat était donc pour les Israélites, de la part de Dieu, non seulement une garantie qu’il les introduirait et les garderait dans le bon pays qu’il leur avait préparé, mais encore qu’il voulait les voir jouir de sa communion dans tous les détails de leur vie. S’ils jouissaient pour eux-mêmes de sa grâce, ils devaient agir selon cette grâce dans tous leurs rapports les uns avec les autres. Voilà la raison d’être du « relâche » de la septième année.

On proclamait « le relâche de l’Éternel ». L’abondante bénédiction de l’Éternel reposant alors sur son peuple, chacun devait s’évertuer à en faire profiter tous ceux, d’entre ses frères, qui lui étaient redevables. On pouvait exiger les dettes des étrangers, mais non pas de ceux qui appartenaient par naissance au peuple choisi. Dans le cas où « il n’y aura point de pauvre au milieu de toi », les dettes proprement dites n’auraient guère leur raison d’être.

Le prêt fait au pauvre, devait être proportionné au besoin dans lequel il se trouvait (v. 8). Nous voyons ainsi la nécessité d’agir avec soin et avec sagesse afin que le secours offert soit approprié aux circonstances. Le prêt était « sur gage », pour que la conscience du débiteur fût tenue en éveil quant à sa responsabilité. On devait se faire donner un « gage » même si l’année de relâche approchait, et malgré le fait que le relâche ferait du prêt un don, dont on ne pourrait exiger le remboursement (Voyez Néhémie 10:31). Le « gage » est nécessaire pour que l’on n’oublie pas l’importance qu’il y a à payer ses dettes (Romains 13:8).