Regarder au Seigneur Jésus

Arend Remmers (ajouts bibliquest entre crochets)

Im Glauben leben, 2025-2, p. 13

1 - [Fixer les yeux sur Jésus en dépit du flot d’images qui inonde]

2 - [Quelle sorte de vision pour voir le Seigneur ?]

3 - Christ comme notre Sauveur

4 - Christ à la droite de Dieu

5 - Christ notre modèle

6 - Voir Christ comme Il est


1 - [Fixer les yeux sur Jésus en dépit du flot d’images qui inonde]

Récemment, on m’a posé la question suivante : « Comment faire, au juste, pour regarder au Seigneur Jésus ? » Cette question prend un relief particulier à l’époque de la « suralimentation » visuelle par les médias électroniques. Salomon écrivait déjà : « L’œil ne se rassasie pas de voir » (Ecclésiaste 1:8). Ces paroles n’ont sans doute jamais été confirmées de manière aussi éclatante qu’aujourd’hui. Le flot d’images qui nous inonde chaque jour est presque infini. Malgré cela, cette parole subsiste : « Fixant les yeux sur Jésus… » (Héb 12:2).


2 - [Quelle sorte de vision pour voir le Seigneur ?]

Avec les yeux de notre corps terrestre, nous ne pouvons voir notre Seigneur et Sauveur ni sur la terre ni dans le ciel. Pierre le mentionne explicitement dans sa première lettre : « …lequel, quoique vous ne L’ayez pas vu, vous aimez ; et croyant en Lui, quoique maintenant vous ne Le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pierre 1:8). Déjà à l’époque, la plupart des croyants n’avaient jamais vu le Seigneur Jésus vivant sur la terre, et comme nous aujourd’hui, ils ne pouvaient pas non plus Le voir dans la gloire. Seuls Étienne, le premier martyr de l’assemblée, et l’apôtre Paul font exception (Actes 7:55,56 ; 1 Corinthiens 9:1). Nous ne savons toutefois pas de quel genre de vision il s’agissait exactement.

Mais notre cœur aussi a des yeux, comme l’apôtre Paul l’écrit aux Éphésiens : « les yeux de votre cœur étant éclairés » (Éph 1:18). Grâce à eux, nous pouvons contempler le Seigneur dans la parole de Dieu, aussi bien dans Sa vie sur terre que maintenant dans le ciel. Il ne s’agit pas de se faire une représentation corporelle de Lui, mais de s’occuper de Ses paroles, de Ses actions et de Sa personne. Nous trouvons tout cela dans Sa Parole, si nous la lisons en cherchant et en priant. Nous voyons alors Jésus, comme le montre Hébreux 2:9 :

« Or, nous voyons Jésus, abaissé un peu au-dessous des anges à cause des souffrances de la mort, couronné de gloire et d’honneur — de sorte que, par la grâce de Dieu, Il a goûté la mort pour tout ».


3 - Christ comme notre Sauveur

Encore une fois, en dehors de la Parole de Dieu, la Bible, nous ne pouvons rien apprendre sur le Seigneur Jésus et Son œuvre. Mais nous pouvons chercher dans l’Écriture Sainte où et comment nous y voyons notre Seigneur. Ce faisant, il est important que nous ne nous en occupions pas seulement à titre « d’enseignement ou de connaissance », mais avec gratitude et amour. Lorsque l’apôtre Paul rappelle que Christ est le fondement de notre justification, que nous sommes crucifiés avec Lui et que nous vivons par la foi en Lui, il pense à Lui en tant que « Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré Lui-même pour moi » (Gal. 2:16,19,20). Chaque fois que nous lisons au sujet de Ses souffrances et de Sa mort, nous devons être profondément touchés de ce qu’Il ait pris tout cela sur Lui par amour pour nous. En nous occupant de Lui et de Son œuvre, pouvons-nous oublier de L’en remercier ? Pouvons-nous Le regarder et Le contempler ainsi sans L’adorer ? Ne nous en abstenons jamais !

De plus, nous savons que nous sommes justifiés, rachetés et lavés de nos péchés par Son sang versé sur la croix (Romains 5:9 ; Éphésiens 1:7 ; Apocalypse 1:5). Par Son sang, nous avons également la liberté d’entrer dans le sanctuaire, c’est-à-dire d’accéder à Dieu (Héb. 10:19,20). Il a porté nos péchés en Son corps sur le bois (c’est-à-dire sur la croix) et a été fait péché pour nous, afin que nous devenions les preuves vivantes de la justice de Dieu (1 Pierre 2:24 ; 2 Corinthiens 5:21). Contempler tout cela avec gratitude nous rend heureux et joyeux.


4 - Christ à la droite de Dieu

Le chemin de notre Seigneur ne s’est toutefois pas arrêté à la croix. Il a été enseveli et, trois jours plus tard, Il est ressuscité par la gloire du Père. Quarante jours plus tard, Il a été élevé au ciel. Il y a maintenant pris place à la droite de Dieu en tant qu’homme. Si nous contemplons maintenant notre Seigneur là-haut, à la place de la puissance et de la gloire suprêmes, alors nous Le voyons là comme notre vie qui est encore cachée maintenant avec Lui en Dieu. Nous devons maintenant chercher « les choses qui sont en haut, là où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez aux choses d’en haut et non à celles qui sont sur la terre » (Col. 3:1-3). C’est vers Lui, qui y est maintenant glorifié, que nous devons regarder, car Il n’a pas seulement commencé la course de la foi sur la terre, mais Il l’a aussi achevée. Il ne s’est pas laissé retenir par la honte sur Son chemin vers la croix et finalement sur la croix elle-même. Non, c’est à cause de la joie qui était devant Lui qu’Il a enduré la croix et qu’Il est assis à la droite du trône de Dieu. Lorsque nous nous sentons faibles et fatigués, nous pouvons contempler Celui qui a enduré une si grande opposition de la part des pécheurs (Héb. 12:1-3). En même temps, nous pouvons Le voir à la place de la puissance et de la gloire suprêmes. Sa puissance est également à notre disposition si nous y avons recours par la foi (Éph. 1:19 ; 3:16 ; 6:10). Elle ne sert cependant pas à nous élever nous-mêmes, mais elle ne sert toujours qu’à Sa gloire.


5 - Christ notre modèle

Si nous considérons l’amour que le Seigneur Jésus a manifesté pour nous sur la croix, cela doit aussi nous servir de modèle. Nous aussi, nous devons marcher dans l’amour les uns envers les autres, parce que « Christ nous a aimés et s’est livré Lui-même pour nous en offrande et sacrifice à Dieu, en parfum d’agréable odeur » (Éph. 5:2). En tant que maris, nous sommes invités à aimer nos « femmes, comme Christ a aimé l’assemblée et s’est livré Lui-même pour elle … » (Éph. 5:25). N’est-ce pas là le résultat de « regarder vers Jésus » ?

Si nous L’avons ainsi devant nos cœurs, il nous sera également plus facile, en méditant sur Sa glorieuse personne, d’apprendre de Lui qui a dit : « Prenez mon joug sur vous et apprenez de Moi, car Je suis débonnaire (doux) et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matt. 11:29).

En Philippiens 2:5, nous sommes invités à manifester l’état d’esprit de notre Seigneur, qui ne s’est pas élevé (ce qu’Il ne pouvait pas faire, car Il était déjà au plus haut niveau), mais qui s’est abaissé et réduit à rien, puis est devenu obéissant jusqu’à la mort sur la croix (Phil. 2:5-8).

En 1 Pierre 2:21-23, où nous voyons Son humilité et Sa douceur envers ceux qui L’outrageaient, le Seigneur Jésus nous est présenté comme un exemple à imiter, afin que nous suivions Ses traces.

Ce sont là quelques exemples qui nous montrent ce que signifie pour nous de regarder au Seigneur Jésus, ou vers Lui, ou fixer les yeux sur Lui. Faisons-le davantage !


6 - Voir Christ comme Il est

Lorsque le Seigneur viendra pour chercher les Siens et les amener à la maison du Père — ce qui peut arriver à tout moment — nous aurons des corps glorifiés avec lesquels nous contemplerons Sa gloire : « Nous savons que, lorsqu’Il sera manifesté, nous Lui serons semblables, car nous Le verrons comme Il est » (1 Jean 3:2 ; Jean 17:24).

Contempler Dieu — c’est ce que Job attendait déjà par la foi, comme le montrent ses paroles : « Si ma peau est détruite, c’est de ma chair que je verrai Dieu » (Job 19:26). Il en va de même pour David : « Je verrai Ta face en justice ; quand je serai réveillé, je serai rassasié de Ton image » (Ps. 17:15). Même si ces croyants de l’Ancien Testament ne pouvaient pas encore connaître personnellement le Seigneur Jésus, ils croyaient à juste titre qu’ils verraient un jour Dieu. Or, le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, est « l’image du Dieu invisible » (Col. 1:15). Il en sera de même pour tous les croyants endormis lors de l’enlèvement : Ils contempleront Dieu dans Son Fils incarné ! Quel moment, lorsque nous passerons enfin de la foi à la vision réelle !


« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que, lorsqu’Il sera manifesté, nous Lui serons semblables, car nous Le verrons comme Il est » (1 Jean 3:2)