Paul Fuzier
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Table des matières :
2 - Au temps de Gédéon jusqu’à la captivité
3.1 - Dieu parle par Sa Parole, orale ou écrite
3.2 - Dieu parle par les circonstances
ME 1948 p. 92
« L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers » (1 Samuel 15:22).
Ce passage souligne combien Dieu désire nous voir écouter, et sa Parole renferme, à cet égard, de multiples exhortations.
Considérons trois phases de l’histoire du peuple d’Israël. Après
qu’il a traversé la Mer Rouge et cheminé trois jours dans le désert, il arrive
à Mara où il murmure. C’est alors que l’Éternel lui
enseigne un bois, lui donne un statut et une ordonnance : « Si tu écoutes
attentivement la voix de l’Éternel
ton Dieu.. » (Ex. 15:26). Il expérimentera la puissance de l’Éternel en
guérison ; une bénédiction lui est ainsi promise, mais la jouissance en
est conditionnelle : « si tu écoutes… » — Plus tard, quand la
loi lui est donnée, ses différents commandements sont précédés de cette parole :
« Écoute
, Israël… » (Deut. 4:1 ; 5:1 ; 6:3, 4 ; 9:1). — Enfin, lorsqu’ayant terminé son voyage, dans le désert, il va
atteindre Canaan, l’Éternel dit à Moïse : « Prends Josué, fils de Nun, un homme en qui est l’Esprit… et tu mettras sur lui
de ta gloire, afin que toute l’assemblée
des fils d’Israël l’écoute
» (Nomb. 27:18-20).
Il convenait d’écouter Josué, type de Christ introduisant le peuple dans le
pays de la promesse.
De précieuses bénédictions étaient attachées à l’obéissance, mais aussi l’Éternel faisait connaître à son peuple le jugement gouvernemental qu’Il exercerait contre lui — et Israël est actuellement sous ce jugement — s’il n’écoutait pas. (Lév. 26:14, 18, 21, 27). Si malgré un premier châtiment, Israël persiste à ne pas écouter, Dieu le frappera « sept fois plus » (v. 18, 21, 28).
Quel cas les Israélites ont-ils fait de tous ces avertissements ?
Hélas ! aux jours de Gédéon, après avoir rappelé tout ce qu’Il a accompli
pour eux, tout le déploiement de sa grâce en leur faveur, l’Éternel doit leur
dire par la bouche du prophète : « Et vous n’avez pas écouté ma voix
(Juges 6:8-10). Cette histoire se
continuera jusqu’au moment où Israël, s’étant moqué des messagers de Dieu et ayant
méprisé ses paroles, « il n’y eut plus de remède » (2 Chron. 36:16).
Ce furent les jours de la captivité de Babylone. « Mais ils refusèrent d’être
attentifs… et rendirent leur cœur dur comme un diamant pour ne pas écouter
la loi et les paroles que l’Éternel des armées
envoyait par son Esprit, par les premiers prophètes » (Zach.
7:11-14). C’est bien parce qu’Israël a refusé d’écouter que le jugement est sur
lui : « Mon Dieu les a rejetés, car
ils ne l’ont pas écouté
, et ils seront errants parmi les nations » (Osée
9:17).
« Mon peuple n’a pas
écouté ma voix
et Israël n’a pas voulu de moi… » (Ps. 81:11). Et
pourtant, s’il avait voulu écouter, quelle bénédiction eût été sa part ! C’est
avec douleur que Dieu doit dire : « Oh ! si mon peuple m’avait écouté
!
Si Israël avait marché dans mes voies !… Et il les aurait nourris de la
moelle du froment, et je t’aurais rassasié du miel du rocher » (Ps. 81:13-16).
Toutes ces choses ont été écrites pour nous servir d’avertissement (Rom. 15:4 ; 1 Cor. 10:11). Y prenons-nous garde ? Ne le perdons-nous pas de vue et n’agissons-nous pas comme Israël autrefois ?
Cependant, Dieu nous parle de bien des manières !
Par le moyen de sa Parole, tout d’abord. Certes, nous l’entendons dans le rassemblement et peut-être la lisons-nous dans le particulier. Elle produit bien quelque effet, mais n’est-ce pas seulement un effet passager ? Laissons-nous agir en nous le Saint Esprit qui a la puissance d’appliquer la Parole à nos âmes pour qu’elle atteigne nos cœurs et nos consciences ? Si nous le laissions opérer ainsi, son action serait rendue manifeste dans notre vie pratique. Or, oubliant l’exhortation de Jacques 1:22-25 et celles du Seigneur lui-même (Luc 8:21 ; 11:28), nous continuons à agir, la plupart du temps, comme si nous n’avions rien entendu. En réalité, nous n’avons pas écouté !
S’il y a le ministère oral, il y a aussi le ministère écrit par le moyen duquel Dieu s’adresse à nous. Mais, nous lisons, nous passons, nous oublions… Là encore, nous n’écoutons pas !
Combien nous devrions être attentifs cependant à tout ce que
Dieu veut nous dire par sa Parole et son Esprit ! Si des lettres
différentes sont adressées aux sept assemblées d’Asie, en rapport avec l’état
particulier et les besoins de chacune d’elles, il y a une même parole qui est
dite à toutes les sept : « que
celui qui a des oreilles écoute
ce que l’Esprit dit aux assemblées ». Elle est pour tous ceux qui constituent
l’Église responsable sur la terre, dans tous les temps.
Dieu nous parle enfin par le moyen des circonstances. Et certes, celles par lesquelles nous passons constituent des avertissements bien sérieux ! Mais, savons-nous discerner la leçon de la discipline ? N’est-il pas humiliant de constater qu’une aussi longue épreuve a produit si peu de résultats ? Nos cœurs n’ont pas été ramenés à la vraie source. En vérité, nous n’avons pas écouté !
Si Lévitique 26 concerne spécialement le peuple d’Israël, il n’en est pas moins vrai que c’est un principe des voies de Dieu qui est posé là et qui demeure. Lorsque l’épreuve produit du fruit, Dieu arrête sa main ; sinon, elle s’appesantira plus longuement et plus lourdement encore. C’est ce qui explique les douleurs et les humiliations qui abondent aujourd’hui !
Il nous convient de prendre la place que le fidèle serviteur de
Dieu, Daniel, avait prise « dans le jeûne et le sac et la cendre »,
confessant que « nous n’avons pas
écouté »
(Daniel 9:6-10, 11, 14). Puisse cette humiliation de nos cœurs
être réelle et profonde, se traduire en actes et nous conduire à être de ces
bienheureux qui écoutent !
« Bienheureux l’homme
qui m’écoute
! » (Proverbes 8:32-34).
« Bienheureux, sont
ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent »
(Luc 11:28).