Pensées sur les épitres aux Thessaloniciens

Leslie M. Grant


Calendrier « The Lord is near », 1986, 1998, 2000, 2003, 2009, 2013



1 - Thessaloniciens 1:2-4

Nous rendons toujours grâce à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, nous souvenant sans cesse de votre œuvre de foi, de votre travail d’amour, et de votre patience d’espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père, sachant, frères aimés de Dieu, votre élection.

1 mars 1986 et 3 septembre 2013

Œuvre, travail, et patience d’espérance sont tout à fait louables. Cependant, sans les précieuses motivations de la foi, de l’amour, et de l’espérance, leur lustre et leur vitalité disparaîtront, et notre Dieu ne pourra pas y trouver autant de plaisir.

Cultivons soigneusement cette foi qui voit à la fois Dieu, et nous-mêmes tels que nous sommes devant Ses yeux. Ce n’est pas une acceptation passive de la vérité, mais une puissance vivante, active, qui produit l’effet convenable. La Personne précieuse de Christ étant l’Objet des Thessaloniciens, ils Lui donnaient une réponse pleine d’énergie. Comment pouvons-nous dire que nous aimons le Seigneur Jésus si nous ne sommes pas décidés à travailler pour Lui ? Jacques dit, en effet : « Par mes œuvres, je te montrerai ma foi » (Jacques 2:18).

Mais l’amour est encore plus puissant. Il travaille. Il peut supporter longtemps, et être indulgent, continuer à servir même quand il essuie des rebuffades, quand on le refuse, qu’on le méprise. Il continue à prendre soin de son objet en dépit de ces choses, de la même manière que Paul, qui disait aux Corinthiens : « je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes, si même, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Corinthiens 12:15). Mais c’est dans le Seigneur Jésus que nous voyons en tout premier lieu cet amour, qui a œuvré dans Son grand sacrifice pour nous, et qui travaille encore pour assurer la plus grande bénédiction à nos âmes.

Et l’espérance est l’heureuse anticipation de voir le Seigneur Jésus face à face, et de Le voir éternellement glorifié dans toute la création. Une telle espérance, brillante et claire dans nos âmes, aura pour résultat une persévérance patiente et endurante, qui peut faire face avec calme à toutes les circonstances, et qui fera les délices du cœur de notre Dieu et Père.



2 - 1 Thessaloniciens 4:16-17

Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants, qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

1 avril 1986

Comme cela est différent de la venue du Seigneur pour juger le monde ! Ici, tout est merveilleuse bénédiction et non pas jugement. Avant que le Seigneur ne vienne avec ses rachetés pour juger le monde, il viendra d’abord pour les siens, pour les enlever vers la bénédiction de la maison du Père. Tous les vrais croyants – les millions de croyants qui sont morts « en Christ » au cours des âges depuis le début du temps, et les millions de croyants encore en vie – tous auront part à cet enlèvement extraordinaire.

C’est « le Seigneur lui-même » qui descendra, non pas à Armagédon (voir Apocalypse 16:15), ni sur le Mont des Oliviers, mais « en l’air », où se fera la rencontre. La « voix de l’archange » indique bien le profond intérêt des anges dans ce miracle de grâce extraordinaire. La « trompette de Dieu » montre qu’il s’agit du dernier et retentissant témoignage de Dieu concernant l’Église, en face d’un monde qui mûrit pour le jugement.

De plus, le triomphe du Seigneur Jésus sur la mort est manifesté avec puissance dans la résurrection des « morts en Christ », « en un instant, en un clin d’œil » (1 Corinthiens 15:52) ; immédiatement après, la puissance du Seigneur Jésus les prendra, avec les croyants vivants, ensemble, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur. Ces nuées sont sans doute les croyants eux-mêmes, non pas des nuages.

Plus encore que cela, le Seigneur, par Sa grande puissance, et dans le même temps, « transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Philippiens 3:21). Que notre merveilleux Seigneur de gloire est digne de notre adoration !



3 - 1 Thessaloniciens 5:23

Or (que) le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ.

29 décembre 1998 et 22 novembre 2009

Les croyants ont été « sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus Christ » (Hébreux 10:10), et par là mis à part, quant à leur position, d’un monde qui refuse la valeur du sacrifice de Christ. Ils sont sanctifiés par l’Esprit de Dieu (1 Corinthiens 6:11). Ceci se rapporte, non seulement au fait d’être placés dans une position à part, mais aussi au fait de recevoir une nature intérieure séparée des impies, mise à part pour le Seigneur. C’est ce que Dieu a déjà accompli dans tout croyant.

Mais Dieu est aussi occupé à nous sanctifier journellement par la vérité de sa Parole (Jean 17:17). La Parole opère avec efficace dans nos cœurs pour nous séparer du monde, progressivement et toujours plus, pour nous mettre à part pour Dieu. En même temps, Dieu nous exhorte à faire de la sanctification un exercice pratique dans notre vie, afin « que chacun de vous sache posséder son propre vase en sainteté et en honneur » (1 Thessaloniciens 4:4).

Mais le passage de 1 Thessaloniciens 5:23 est le sommet merveilleux de la sanctification, quand il est dit que le Dieu de paix sanctifie les croyants complètement, l’esprit, l’âme, et le corps étant conservés « sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ ». Il n’y aura plus alors l’âme et l’esprit séparés du corps, comme c’est le cas lors de la mort. Tout sera conservé dans une unité et une perfection merveilleuses, qui ne seront plus entravées par les choses qui cherchent à nous impliquer dans le mal et la vanité du monde, mais nous serons totalement mis à part pour Lui-même et pour la propre joie du Seigneur Jésus, et cela pour toujours.



4 - 1 Thessaloniciens 5:23 (2)

Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ.

7 juillet 2003

Il est impossible à quiconque de s’attendre à être sanctifié entièrement aussi longtemps qu’il vit sur la terre, bien que certains aient fait l’erreur de croire qu’ils le pouvaient. Tous les croyants sont sanctifiés (ou mis à part) une fois pour toutes par la vertu du sang de Christ, et sont sanctifiés aussi par l’Esprit de Dieu, qui demeure en eux et, en conséquence, les met à part d’un monde sans Dieu. Le Père, également, sanctifie progressivement les croyants par Sa Parole (Jean 17:17), c’est-à-dire qu’Il les met réellement à part du monde, mais Il accomplit cela graduellement.

Cependant Paul, dans le verset ci-dessus, dit qu’il désire que le Dieu de paix sanctifie les croyants entièrement, ou complètement, mais il fait voir clairement que cela aura lieu à la venue de notre Seigneur Jésus Christ. C’est seulement alors que nous serons pleinement et absolument mis à part du monde et de tout ce qu’il contient, et serons totalement à l’honneur du Seigneur.

« Votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers » seront alors conservés sans reproche. Ceci ne peut pas être vrai, aussi longtemps que nous sommes dans notre corps d’infirmité actuel, sujet à la faiblesse, à la maladie, et éventuellement à la mort. Car au moment de la mort, l’esprit et l’âme sont séparés du corps, et il ne sera pas visible qu’ils sont conservés sans reproche jusqu’à ce que le Seigneur Jésus vienne et transforme nos corps d’humiliation pour qu’ils soient semblables à Son corps de gloire. (cf. Philippiens 3:21).



5 - 1 Thessaloniciens 5:23-24

Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera.

6 octobre 2000

Tout véritable croyant a été sanctifié une fois pour toutes en vertu du sacrifice de Christ (Hébreux 10:10). C’est une position dans laquelle il est maintenant amené par Dieu. Être sanctifié signifie : être mis à part dans un but de sainteté. Mais le croyant est aussi sanctifié par le travail intérieur de l’Esprit de Dieu, par Qui il prend conscience qu’il est moralement séparé du monde et pour le Seigneur (1 Pierre 1:2). En plus de cela, il est sanctifié (mis à part) journellement, de manière pratique, par la Parole de Dieu (Jean 17:17). C’est une œuvre progressive dans le cœur des croyants. Plus on s’instruit dans la Parole de Dieu, plus on est véritablement séparé pour Christ.

Mais le verset ci-dessus va au-delà de tous les autres caractères de la sanctification, en ce qu’il parle d’être sanctifiés entièrement, c’est-à-dire complètement et à tous points de vue, ce qui sera vrai seulement à la venue du Seigneur Jésus. Cette sanctification ne peut pas être complète même si la mort survenait, car elle implique que l’esprit, l’âme et le corps tout entiers soient « conservés sans reproche ». C’est seulement à la venue du Seigneur que cela s’accomplira. Ce sera véritablement une sanctification complète, puisque notre être sera entièrement séparé du monde avec tout le mal qui le remplit, et de notre propre état présent où nous avons un corps d’infirmité.

Qu’il est vraiment merveilleux de penser à la joie d’être délivrés des obstacles de toute nature qui nous empêchent de jouir du Seigneur Lui-même – d’être délivrés du monde, délivrés des séductions de Satan, délivrés de nous-mêmes, délivrés pour adorer le Seigneur Jésus et Lui rendre hommage pour l’éternité.



Pensées sur la deuxième épître aux Thessaloniciens

6 - 2 Thessaloniciens 2:7-8

Car le mystère d’iniquité opère déjà ; seulement celui qui retient maintenant, le fera jusqu’à ce qu’il soit loin. Et alors sera révélé l’inique, que le seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue.

12 août 2000

On s’est posé, en général, beaucoup de questions au sujet du « mystère d’iniquité ». Pourquoi Dieu a-t-Il permis le péché dans le monde ? Pourquoi permet-Il qu’il se développe jusqu’à une telle mesure de méfiance sans cœur et de mépris pour Sa Parole, au point que cela se terminera essentiellement dans un champion appelé « l’homme de péché », ou « l’inique » ? En fait, il y en a beaucoup aujourd’hui qui reprochent durement à Dieu de mal agir parce que le péché est tellement déchaîné et sans retenue. Ils pensent que, si Dieu est capable de l’arrêter, pourquoi ne l’arrête-t-il pas ? Mais Dieu répond à de telles gens : « Mais plutôt toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l’a formée : Pourquoi m’as-tu ainsi faite ? » (Romains 9:20). De plus, Dieu déclare qu’Il voulait montrer Sa colère et faire connaître Sa puissance (verset 22). Il a permis que le péché existe afin de montrer Sa puissance sur lui. Quelle mise à l’épreuve pour l’homme ! Se rangera-t-il du côté du péché, contre Dieu ? Ou prendra-t-il le parti de Dieu contre le péché ?

Plus que cela : « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Romains 5:20). Si Dieu n’avait pas permis le péché dans le monde, nous n’aurions jamais connu la grâce de Son cœur qui pardonne le péché. Nous n’aurions jamais connu son grand amour, qui pouvait, à la fois, sacrifier Son Fils bien-aimé sur la croix du Calvaire, et en vertu de ce sacrifice, répandre sur nous toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ, nous apportant une joie inexprimable, telle que même les anges ne pourraient jamais connaître. Comme Il est plein de bonté !