Leslie M. Grant
Calendrier « The lord is near », 1990, 1991, 1992, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2002, 2003, 2013
À l'assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés, avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur et le nôtre.
3 janvier 2002
Les deux épîtres aux Corinthiens ont ceci de remarquable, qu'elles sont toutes deux adressées « à l'assemblée de Dieu », ce qui n'est le cas d'aucun autre livre de la Bible. Les Corinthiens sont « sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés », et identifiés « avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ ». Ce que Dieu a à dire dans cette épître s'applique à tous les croyants en tout lieu. Corinthe n'était pas l'Assemblée de Dieu dans son entier, mais était seulement une expression locale de l'assemblée entière.
Aux croyants d'autres endroits il était parlé différemment : dans certaines épitres, comme à des « saints » (Romains , Éphésiens, Philippiens) ou, en Galates 1:2, « aux assemblées de la Galatie », et dans la première et la seconde épître aux Thessaloniciens, « à l'assemblée des Thessaloniciens ». En Galatie et à Thessalonique, ce n'est pas l'unité universelle de l'assemblée qui est spécialement en vue, mais plutôt les besoins particuliers de ces régions. Il est certain que tous les croyants ont besoin de l'instruction de toutes ces épîtres, mais la première épître aux Corinthiens insiste sur l'unité de l'assemblée de Dieu dans le monde entier, et sur l'ordre qui convient à l'assemblée de Dieu.
En étudiant ce livre, nous devons être convaincus dans notre esprit, et garder dans nos cœurs, que Dieu ne désire rien de moins, de la part des croyants, qu'un profond désir d'être unis de cœur dans une foi et un amour sincères. Cependant, il doit y avoir une base solide pour une telle communion, et c'est pourquoi la seigneurie de Christ est rappelée continuellement, comme dans le verset ci-dessus. Christ, comme seigneur, possède l'autorité, et la communion est fondée sur le fait que nous soyons soumis à Son autorité.
Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle.
10 janvier 2002
Le verset 2 de ce chapitre nous a dit que cette épître s'applique à « tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ ». En conséquence, tous les vrais croyants sont, par Dieu, « appelés à la communion de son Fils Jésus Christ ». L'apôtre ne parle pas ici de la communion dans la famille de Dieu, comme le fait Jean, dans sa première épître, au chapitre 1er, verset 3, où la communion est celle de la vie nouvelle que tout croyant, en tant qu'enfant de Dieu, possède en Christ. Mais dans cette épître aux Corinthiens, Paul parle de la communion avec le Seigneur Jésus Christ, en relation avec l'Assemblée de Dieu. Cette communion est basée sur le fait que les croyants ont l'Esprit de Dieu demeurant en eux et qui les unit ainsi comme membres du corps de Christ.
Cependant, après avoir parlé aux Corinthiens d'une manière si encourageante, il doit malheureusement leur faire remarquer combien ils manifestaient peu dans la pratique une telle communion. Il y avait des disputes au milieu d'eux. Ils se querellaient quant à leurs préférences au sujet des serviteurs du Seigneur (versets 11-12). Certains suivaient Paul, d'autres Apollos, d'autres Céphas, d'autres se réclamaient « de Christ », comme si Christ était le chef d'une secte au milieu d'eux.
C'est là un mal qui a atteint les enfants de Dieu continuellement au cours des siècles, et qui est tout aussi néfaste aujourd'hui. Nous-mêmes, avons-nous une préférence pour certains de nos frères qui nous enseignent ? Jugeons cela à fond, car Dieu a donné des dons comme il lui plaît, et nous devrions estimer profondément le ministère qu'Il donne par quelque serviteur que ce soit qu'il emploie. Si le serviteur n'est pas fidèle à la Parole de Dieu, la question est différente, mais ce qui est réellement de Dieu, nous devons reconnaître sa valeur, quelque faible que puisse être le serviteur.
Car, puisque, dans la sagesse de Dieu, le monde, par la sagesse, n'a pas connu Dieu, il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient.
17 janvier 2002
Les Corinthiens avaient besoin d'un message tel que celui-ci, car la ville de Corinthe était en Grèce, une nation fière de sa philosophie. Mais la sagesse de Dieu est infiniment plus grande que celle de la Grèce, et Il a décrété, dans sa sagesse, que l'homme ne pourrait jamais le connaître par l'exercice de la sagesse humaine. En fait, la philosophie des Grecs ne les conduisait qu'à l'idolâtrie, les gonflant d'orgueil.
En conséquence, « il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient ». Prêcher Christ, c'est ce que les hommes considèrent comme une folie, car il n'est pas parlé ici du simple fait de prêcher, mais du contenu du message de la prédication.
Les Juifs recherchaient des signes miraculeux, car Dieu avait employé de tels signes de puissance lorsqu'il avait établi le Judaïsme. Et les Grecs recherchaient de la sagesse, pensant qu'il était seulement nécessaire d'avoir de la connaissance pour trouver les réponses à leur existence. Mais Paul prêchait Christ crucifié, ce qui n'était apprécié ni des Juifs ni des Grecs, mais dans sa prédication il y avait quelque chose de substantiel : Christ, la puissance de Dieu, et la sagesse de Dieu.
C'est une sagesse qui dépasse de loin tout ce que les hommes auraient pu concevoir, mais une sagesse qui ne peut être appréciée que par la foi. Plus que cela, la foi trouve dans cette sagesse une puissance qui élève l'âme au-dessus de toutes les circonstances. Cela est d'une simplicité remarquable, que la simple intelligence humaine ne peut identifier, mais par laquelle le croyant le plus simple, par la foi en Christ, trouve paix et joie.
Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ».
7 avril 1992
Les croyants de Corinthe étaient des croyants charnels
, trop
occupés des choses matérielles, et négligeant la piété envers Christ. L'apôtre
devait les reprendre à l'égard de plusieurs choses. Mais il n'hésite pas à leur
dire qu'ils étaient aussi abondamment bénis que tous les croyants en tout lieu.
Leur bénédiction ne dépendait donc certainement pas de leurs efforts :
c'était un don gratuit de Dieu. C'est en vertu de la grâce de Dieu qu'il leur
est dit qu'ils sont
en Christ. Malgré leur faiblesse et leur manque de
foi, ils étaient dans le Christ Jésus
. En vertu de cela, Dieu les voyait
comme Il voit son propre Fils, parfaitement acceptés, ayant la même place de
dignité que celle de Christ.
Sans Christ, leur sagesse était pure folie. Ils ne devaient pas se confier dans leur propre sagesse, mais être conscients que Christ leur avait été « fait sagesse ». Dans la chair, ils n'avaient absolument aucune justice, et cela est tout aussi vrai après la conversion que ce l'était avant. La chair demeure la même dans son caractère odieux. Mais Dieu avait fait que Christ soit leur justice. C'est, en quelque sorte, le vêtement dont ils étaient couverts, la « robe de la justice » (Ésaïe 61:10). Dieu voit Christ à leur place, et Il est satisfait.
Quant à la sainteté, il est dit en Hébreux 12:14, que sans elle « nul ne verra le Seigneur ». Personne ne la possède par nature : elle est étrangère à notre nature charnelle. Mais, en Christ, c'est aussi une des bénédictions assurées pour tout croyant. Christ est notre justice. Nous avions aussi le plus grand besoin de la rédemption, car il nous est impossible de nous racheter nous-mêmes ou qui que ce soit d'autre, mais Dieu a fait aussi que Christ soit notre rédemption. Et tout cela résulte du grand sacrifice de Christ sur la croix. Comme nous avons donc de grandes raisons de nous glorifier « dans le Seigneur », et en Lui seul.
Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, afin que, comme il est écrit, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ».
24 janvier 2002
Les croyants à Corinthe avaient été transférés par Dieu dans une position que la simple sagesse humaine n'aurait jamais pu comprendre. Ils étaient « dans le christ Jésus », et en conséquence n'étaient plus considérés comme des hommes « dans la chair ». Ce n'était pas une expérience qu'ils avaient faite, mais une position donnée par Dieu, vraie de tout chrétien, quels que puissent être ses sentiments. Le fait qu'un chrétien ait eu beaucoup ou peu de sagesse humaine n'était plus en question, parce qu'il a maintenant la sagesse parfaite « en Christ ».
Cette sagesse se caractérise en premier lieu par la droiture. La droiture est largement ignorée par la philosophie, mais elle a été vue en perfection dans le Seigneur Jésus, déjà quand il était sur la terre. La sainteté (ou la sanctification) est aussi une partie essentielle de la sagesse. Cela implique l'amour de ce qui est bon, et la haine du mal — ce qui en conséquence sépare de l'impiété ceux qui sont « en Christ ». Cela aussi, c'est quelque chose que le monde ne désire pas du tout. Ensuite, la rédemption, c'est la délivrance de l'esclavage du péché pour ceux qui y étaient autrefois assujettis. Quelle magnifique libération pour tous ceux qui reçoivent Christ comme leur Sauveur et leur Seigneur !
Puisque nous avons de si grandes bénédictions en réserve dans le Seigneur Jésus, il n'est pas étonnant qu'il nous soit dit, au verset 31, que « celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ». Quel contraste avec l'orgueil que nous voyons tout autour de nous, se vantant dans la sagesse qui construit sans fin des choses nouvelles et extraordinaires, et le pouvoir dont on se vante pour mener à bien des projets qui ont un air de sagesse ! Et alors c'est l'homme qui en a tout l'honneur !
Et moi-même, quand je suis allé auprès de vous, frères, je ne suis pas allé avec excellence de parole ou de sagesse, en vous annonçant le témoignage de Dieu ; car je n'ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié.
31 janvier 2002
Comme il est encourageant de voir la simplicité de la consécration de Paul envers le Seigneur Jésus ! Bien qu'étant un homme instruit, puisqu'il avait eu l'avantage de recevoir l'enseignement de la meilleure des écoles, il ne lui venait pas à l'idée d'impressionner qui que ce soit par ses connaissances. En fait, même son apparence extérieure n'en imposait pas, et son langage n'était en rien comparable à celui de beaucoup d'autres, mais les Corinthiens étaient impressionnés par le contenu de ses paroles, ses lettres étant « graves et fortes » (2 Corinthiens 10:10). C'était là la vraie connaissance, mais la connaissance du Seigneur Jésus. Paul se concentrait, à dessein, seulement sur la Personne du Seigneur Jésus Christ, et « Jésus Christ crucifié ».
Christ crucifié est réellement la fin de toute la sagesse de l'homme. La croix amène toute la sagesse de l'homme à n'être rien. Car la sagesse de l'homme (ou la sagesse de ce monde) ne tient pas compte du triste fait de la culpabilité de toute l'humanité devant Dieu, et en conséquence n'a pas de réponse à cette question infiniment sérieuse. Seul « Christ crucifié » apporte une réponse à ce problème d'importance vitale. La question du péché est parfaitement résolue à la croix de Christ ; le péché est jugé, et ôté de devant Dieu.
De plus, quiconque reçoit Christ comme son Sauveur est ainsi pardonné de tous ses péchés, et justifié aux yeux de Dieu. Comme l'apôtre pouvait donc bien se détourner complètement de la sagesse du monde, pour se dévouer entièrement envers Celui qui s'est offert volontairement en sacrifice sur la croix, Lui le Sauveur de ceux qui sont perdus !
Selon qu'il est écrit : « Ce que l'œil n'a pas vu, et que l'oreille n'a pas entendu, et qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qu'il aime » — mais Dieu nous l'a révélé par son Esprit ; car l'Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu.
31 août 2003
La vérité révélée dans la Parole de Dieu est plus élevée que
quoi que ce soit que l'homme aurait pu concevoir ou imaginer. La réaction des
croyants devant cela est une profonde admiration. « L'œil n'a pas vu »
ces choses, parce qu'elles sont en dehors de l'observation humaine
. «
L'oreille
n'a pas entendu », parce qu'elles sont totalement étrangères à une source
quelconque de communication humaine
. Elles ne sont pas « montées au
cœur de l'homme », parce que l'intuition humaine
n'a pas le moindre
indice qui lui permette de comprendre les merveilles et les richesses
spirituelles de la vérité de Dieu.
Par exemple, quel homme n’aurait jamais pu imaginer que le Dieu éternel, le Créateur des cieux et de la terre, descendrait Lui-même sur la terre en prenant la forme d'un Homme, non pas pour manifester sa gloire, mais plutôt pour s'humilier lui-même et devenir obéissant jusqu'à la mort, et à la mort d'un criminel ? Une telle chose est totalement contraire à la pensée humaine, à tel point que même des personnes religieuses ont combattu violemment contre cet enseignement clair de la Bible.
Mais de telles choses, « Dieu nous les a révélées par son Esprit ». Bien que ces choses soient enseignées clairement dans la Bible, les gens ne les comprennent pas ou ne les croient pas à moins qu'ils inclinent leur cœur devant le Seigneur Jésus et que, par sa grâce, ils reçoivent l'Esprit de Dieu, qui leur révèlera la vérité que la Bible a enseignée depuis des siècles. Il faut simplement recevoir le Seigneur Jésus comme Sauveur, et alors on recevra aussi l'Esprit de Dieu. Qu'il est merveilleux d'avoir ce « Révélateur des secrets » (le nom que le Pharaon donna à Joseph, qui est un type de Christ : voir Genèse 41:45).
Selon qu'il est écrit : « Ce que l'œil n'a pas vu, et que l'oreille n'a pas entendu, et qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qu'il aime » — mais Dieu nous l'a révélé par son Esprit ; car l'Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu.
La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose.
24 septembre 2013
Il est impératif, en particulier quand les temps sont difficiles, que nous regardions en-dessous de la surface des choses. On ne trouvera pas les réponses aux problèmes sans un réel exercice d'âme. Dieu désire que la foi soit exercée et développée ; c'est pourquoi, dans sa sagesse infinie, Il présente la vérité dans Sa Parole d'une manière telle que la sagesse naturelle ne la discernera pas : ces choses sont cachées aux sages et aux prudents. Ce n'est pas non plus avec une attitude de facilité et de contentement de soi qu'on découvrira les trésors précieux mais cachés des conseils et de la direction de Dieu.
Mais c'est une œuvre de dignité royale que de sonder la vérité
de Dieu, et de s'assurer de Ses pensées, en particulier lorsque la vérité a été
piétinée dans les rues et considérée comme sans valeur. Chaque enfant de Dieu a
la responsabilité urgente de découvrir la vérité pour lui-même. Elle se trouve
là, dans la Parole, et c'est seulement par manque de foi qu'on ne la trouve
pas. Regardons cela en face et avec honnêteté, et appliquons-nous à la
rechercher. « Si quelqu'un veut faire sa volonté (celle de Dieu
),
il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu » (Jean 7:17).
Les rois étaient oints d'huile, et tous les enfants de Dieu, aujourd'hui, sont oints de l'Esprit de Dieu, par lequel la connaissance de « toutes choses » est possible : faisons donc usage de ce privilège royal. « Etudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n'a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15).
Mais nous, nous avons reçu, non l'esprit du monde, mais l'Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu ; desquelles aussi nous parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l'Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels.
7 février 2002
Nous avons vu la sagesse de ce monde mise de côté par la croix de Christ. Nous voyons maintenant cette sagesse inférieure réduite à rien chez le croyant, par l'Esprit de Dieu qui demeure dans toute personne qui a mis sa confiance en Christ comme Sauveur.
Par la pure grâce de Dieu, tout croyant a reçu l'Esprit de Dieu. Cela était vrai même des Corinthiens, qui étaient dans un état charnel et non pas spirituel. Mais pour comprendre les choses spirituelles, la sagesse humaine ne sert à rien. Les choses spirituelles viennent directement de Dieu, et Dieu est le seul qui puisse interpréter ces choses. Bien qu'il y ait de nombreuses bénédictions préparées pour ceux qui aiment Dieu, ces choses ne se discernent pas par ce que l'œil voit ou ce qu'entend l'oreille, ni par la finesse de l'intuition (verset 9). Pour que nous puissions les connaître, il faut que Dieu nous les révèle par son Esprit.
L'homme naturel (celui qui n'a pas l'Esprit de Dieu) ne peut connaître ces choses, car elles se discernent de manière spirituelle. Les choses spirituelles ne sont communiquées que par des moyens spirituels. Même si des personnes ont étudié les textes de l'Écriture, elles restent pourtant complètement ignorantes de leur signification tant qu'elles ne sont pas sauvées et n'ont pas reçu le Saint Esprit demeurant en elles. Au verset 16, il est dit aux croyants : « Mais nous, nous avons la pensée de Christ ». Ceci est vrai de tout croyant bien que, malheureusement, nous ne nous servions pas de cette prérogative en permanence.
Et moi, frères, je n'ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à des petits enfants en Christ. Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore la supporter, et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, car vous êtes encore charnels.
14 février 2002
Bien que tout croyant ait une nouvelle nature, une nature spirituelle, il conserve cependant encore la nature charnelle héritée d'Adam. Il est certain que nous devons permettre à la nature spirituelle de prendre la première place, mais les Corinthiens étaient lents à faire cela : ils permettaient à la vieille nature de s'affirmer, et Paul les nomme des hommes « charnels » plutôt que spirituels. À cause de cela ils n'étaient capables d'assimiler que des choses élémentaires de la Parole de Dieu (du lait), comme s'ils étaient de petits enfants.
Devons-nous rester des petits enfants pendant toute notre vie ? Peu de temps après la naissance d'un enfant, le temps vient de lui donner de la nourriture solide, et les croyants devraient tous désirer, non seulement le lait, mais la nourriture solide de la Parole de Dieu.
Était-il prouvé que les Corinthiens agissaient seulement comme de petits enfants ? — Oui. Le fait même que certains disaient : « Je suis de Paul », d'autres : « Je suis d'Apollos », indiquait qu'ils étaient comme des petits enfants, qui dépendaient de ceux qu'ils pouvaient voir, et admiraient l'un plus qu'un autre. Si quelqu'un a de la maturité en ce qui concerne les choses de Dieu, il ne fait pas de comparaison entre les serviteurs du Seigneur, en en préférant un à un autre. Il prend plutôt conscience que Dieu en emploie un de la manière qu'Il décide, et un autre d'une autre manière — comme Paul plantait et Apollos arrosait. Tous les deux étaient nécessaires à leur place, et ils étaient donnés pour la bénédiction de tous les enfants de Dieu.
Mais celui qui plante et celui qui arrose sont unis dans le précieux service du Seigneur, et c'est Dieu qui donne l'accroissement.
Or si quelqu'un édifie sur ce fondement de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu'il est révélé en feu ; et quel est l'ouvrage de chacun, le feu l'éprouvera.
31 mars 2000
Christ est le fondement sur lequel tout croyant édifie. Il est certain que nous devons veiller à la manière dont nous édifions. Car c'est Christ Lui-même qui édifie l'Église sur son fondement, et il est important que ce que nous construisons soit en accord avec le caractère de Son édifice. Nous ne plaçons pas les pierres dans l'édifice, cela, c'est Son travail. Mais nous pouvons construire, dans l'édifice, ce qui en est l'ornement : de l'or, de l'argent, des pierres précieuses. Ces choses ont de la valeur et elles endureront l'épreuve du feu.
L'or est le symbole de la gloire de Dieu. C'est pourquoi, ce que nous pouvons faire réellement pour la gloire de Dieu sera récompensé. L'argent est le symbole de la rédemption, et suggère que ce que nous faisons en reconnaissant la valeur de la rédemption qui est en Jésus Christ, recevra aussi une récompense. Les pierres précieuses, qui reflètent la lumière, illustrent le fruit de l'Esprit de Dieu dans la vie des chrétiens. Cela aussi sera récompensé.
Ainsi, le Père, le Fils, et le Saint Esprit sont à l'œuvre dans ce qu'accomplissent les croyants. C'est seulement par l'action de Dieu en nous que nous produisons quoi que ce soit pour Lui, et cependant nous en recevons une récompense. Quelle grâce merveilleuse !
Le bois, le foin, le chaume ne supporteront pas l'épreuve du feu. Ce ne sont pas nécessairement des choses mauvaises, mais des choses sans valeur. Nous ne recevrons pas de récompense pour de telles choses. Le bois ne brûle pas aussi rapidement que le foin ou le chaume, mais il parle seulement de ce qui nous paraît bon au point de vue de la nature. Et il se peut que des croyants s'engagent dans de telles choses, mais elles n'ont pas de valeur spirituelle.
Or si quelqu'un édifie sur ce fondement de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu'il est révélé en feu ; et quel est l'ouvrage de chacun, le feu l'éprouvera.
21 février 2002
En principe, tout croyant est quelqu'un qui édifie, non pas quelqu'un qui détruit, comme peut l'être un incroyant. Un croyant édifie sur le seul fondement solide, c'est-à-dire Jésus Christ. Mais il doit prendre garde à la manière dont il édifie. Le matériau avec lequel il édifie doit être capable de résister au feu, sinon il sera détruit. L'or, l'argent, les pierres précieuses sont les trois matériaux qui ne seront pas détruits par le feu. Que représentent-ils ?
L'or est une image de la gloire de Dieu. Nous ferions bien de prêter attention à cela. Quelle part de notre service est vraiment accomplie en vue de la gloire de Dieu ? Elle sera certainement récompensée.
L'argent est un symbole de la rédemption. Cela nous rappelle donc que, quoi que ce soit que nous puissions faire parce que nous apprécions la valeur du sacrifice de Christ pour sauver ceux qui sont perdus, cela aussi sera récompensé.
Les pierres précieuses parlent des fruits heureux que l'Esprit de Dieu produit dans la vie des croyants. Ils recevront une récompense.
Remarquez que la gloire e Dieu est mentionnée en premier, puis le sacrifice de son Fils bien-aimé, et ensuite l'œuvre de l'Esprit de Dieu. Autrement dit, ce qui a été accompli en nous l'a été par Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. C'est véritablement l'œuvre de Dieu en nous, et cependant nous en recevons une récompense !
D'autres choses, qui ne sont pas l'œuvre de Dieu, seront brûlées. Prenons donc bien garde à la manière dont nous édifions !
Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu.
28 février 2002
Quel magnifique résumé de ce chapitre dans ces derniers versets ! Quelque remarquables que puissent être certains croyants, nous devons nous garder de nous vanter d'aucun d'eux, et de donner plus d'honneur à l'un qu'à un autre. Pourquoi cela ? — Parce que « toutes choses sont à vous ». Dieu a décrété que tout, dans la création, est en fait pour le bien des croyants. Il se peut que nous ne comprenions pas pleinement cela, mais même le monde est à nous. Il nous est donné pour répondre à nos besoins. Tous les croyants, également, sont donnés par Dieu avec la pensée de les employer pour servir aux besoins des autres croyants. Et en fait, même en ce qui concerne les incrédules, Dieu les dirige pour qu'ils nous soient utiles, en quelque manière qu'Il juge bon.
Mais nous ne sommes pas du monde, et nous n'appartenons pas à qui que ce soit dans le monde. En fait, la vie est à nous, et la mort est aussi à nous. Parce que la mort n'est qu'une servante de Dieu, par laquelle nous sommes introduits dans la présence du Seigneur, au temps assigné par Dieu.
Mais nous sommes à Christ. Nous lui appartenons absolument, esprit, âme et corps. Nous avons été achetés au prix de son grand sacrifice de la croix. Nous sommes rachetés, retirés d'une condition d'esclavage du péché par ce même parfait sacrifice.
Qu'il est bon pour nous, parce que nous sommes au Seigneur, de ne pas être dans la situation d'avoir à décider du déroulement de notre vie. Ce serait un programme au-dessus de nos forces. Mais le Seigneur en décidera pour nous. Acceptons donc tout simplement son plan, et réjouissons-nous en Lui.
Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu'à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu.
7 mars 2002
L'apôtre parle ici de juger de la valeur d'un quelconque serviteur du Seigneur, et de son service. C'est le fait de juger dans un cas où nous n'avons pas le droit de le faire. Mais les Corinthiens portaient un tel jugement, tout en négligeant de juger la faute d'un homme dans leur assemblée, ce qu'ils étaient responsables de faire. Comme il nous est facile, à nous aussi, d'être prompts à juger, quand nous n'en avons pas le droit, et de négliger notre responsabilité de juger quand nous devrions le faire.
De toute manière, nous ne décidons pas de la valeur d'un serviteur de Dieu, quel qu'il soit : c'est la prérogative de Dieu ; et cela ne sera rendu manifeste qu'à la venue du Seigneur. Certaines choses concernant notre service peuvent être totalement cachées aux autres, et cela est certainement bon ainsi, si ce sont des choses recommandables. D'autre part, il peut y avoir des choses, inconnues de nos frères, que nous avons mal faites, et que le Seigneur seul connaît. Dieu soit béni de ce que tout sera amené dans la lumière quand le Seigneur Jésus viendra.
Ce sera une joie profonde pour le Seigneur Jésus, à ce moment-là, de donner son approbation à tout ce qui a été réellement fait pour Lui, et tous les croyants recevront alors leur « louange de la part de Dieu ».
Le premier verset de ce chapitre enseigne aux croyants à reconnaître Paul et ses compagnons comme étant « des serviteurs de Christ » et « des administrateurs des mystères de Dieu », et il insiste sur le fait qu'ils doivent être trouvés fidèles. Tous les croyants devraient être conscients qu'eux aussi sont des administrateurs, auxquels sont confiées les richesses de Dieu, et qu'ils doivent Lui en rendre compte.
Car je pense que Dieu nous a produits les derniers sur la scène, nous les apôtres, comme des gens voués à la mort ; car nous avons été faits en spectacle pour le monde, et pour les anges, et pour les hommes. Nous, nous sommes fous pour l'amour de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous forts ; vous en honneur, mais nous dans le mépris.
14 mars 2002
Qu'il est beau de voir que Paul ne désirait pas s'élever lui-même, et cela, même au milieu de ceux qu'il avait amenés au Seigneur. Il y a maintenant des hommes qui désireraient être apôtres, mais dans le but d'être tenus en honneur par l'homme. Pourquoi ne souhaitent-ils pas plutôt être comme les apôtres, qui acceptaient de souffrir la honte et le mépris du monde ?
Les apôtres étaient satisfaits de n'être que des « fous pour l'amour de Christ », bien que Paul parle des Corinthiens comme étant « sages en Christ ». Il est évident que tous les croyants (y compris l'apôtre Paul) sont « sages en Christ », mais les Corinthiens insistaient tellement sur ce qu'ils étaient « en Christ » qu'ils négligeaient le sentier d'humble soumission au Seigneur et du témoignage à Lui rendre devant le monde, ce qui entraînerait du mépris et des souffrances. Les paroles de Paul ont dû certainement réveiller leur âme, pour qu'ils acceptent de souffrir pour le nom de Christ, plutôt que de se glorifier seulement des grands avantages qui étaient leur part dans le Seigneur Jésus.
Nous, aujourd'hui, avons des raisons de remercier Dieu et d'admirer la foi et l'amour des apôtres, qui ont été employés pour établir le christianisme dans le monde en payant un prix bien plus grand que ce que la plupart des gens accepteraient de faire. Il est parlé, en 2 Corinthiens 11:23-31, d'autres souffrances de Paul, de toute nature, et souvent très graves. Sa foi et son amour le poussaient à supporter toutes choses de plein gré pour l'amour de Christ, et afin que nous aussi puissions recevoir de la bénédiction !
C'est pourquoi je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et qui est fidèle dans le Seigneur ; il vous fera souvenir de mes voies en Christ, selon que j'enseigne partout dans chaque assemblée.
21 mars 2002
Parce que les Corinthiens n'avaient pas appris ce que c'est que de marcher dans un sentier où l'on accepte de souffrir pour le Seigneur Jésus, comme les apôtres en avaient donné un si bel exemple, Paul dit maintenant qu'il leur avait envoyé Timothée. Timothée, un jeune homme, avait été proche témoin des souffrances de Paul et il prenait avec joie sa part à de telles souffrances pour l'amour de Christ. Il n'était pas d'une nature hardie et entreprenante, mais visiblement, plutôt timide comme nous le comprenons par le passage de 2 Timothée 1:6-8 ; « Je te rappelle de ranimer le don de grâce qui est en toi … Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d'amour, et de conseil. N'aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur » ; une marche chrétienne fidèle n'était donc pas pour lui chose facile. Il se peut qu'il n'ait pas été, par nature, un évangéliste, mais il avait vraiment un cœur de pasteur, comme nous le montre le passage de Philippiens 2:19-20 : « J'espère (dit Paul) … vous envoyer bientôt Timothée … car je n'ai personne qui soit animé d'un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude à l'égard de ce qui vous concerne ». La fidélité de Timothée serait donc un réel encouragement pour les Corinthiens.
Il est évident que Timothée n'apporterait pas aux Corinthiens des vérités nouvelles, mais qu'il leur rappellerait ce que Paul leur avait déjà enseigné, et qu'il enseignait partout, dans toutes les assemblées. C'est là certainement le travail d'un berger (d'un pasteur). En fait, dans de nombreuses assemblées, il n'est pas tellement besoin de donner un nouvel enseignement, mais de rappeler ce que nous avons appris antérieurement. Nous savons certainement tous que, même si nous avons beaucoup appris, nous ignorons trop souvent la signification de bien des choses qui nous ont été enseignées. Un pasteur fidèle peut avoir à insister auprès de nous sur l'importance de méditer beaucoup sur les vérités que nous avons déjà apprises, et de rechercher auprès de Dieu la grâce pour appliquer ces choses en pratique. N'avons-nous pas, autant que les Corinthiens, besoin d'un tel ministère qui nous stimule et nous encourage ?
On entend dire partout qu'il y a de la fornication parmi vous, et une fornication telle qu'elle n'existe pas même parmi les nations … Et vous êtes enflés d'orgueil, et vous n'avez pas plutôt mené deuil, afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous.
28 mars 2002
Dieu demanda à Paul d'écrire directement et sérieusement au sujet de ce fait horrible qui s'était produit dans l'assemblée de Corinthe. Peut-être que l'assemblée ne savait pas comment agir à ce sujet, car c'était encore le début de l'histoire de l'Église, mais ils savaient certainement que c'était un péché pour un homme d'avoir la femme de son père, c'est-à-dire sa belle-mère, car ce genre de choses n'existait même pas parmi les gens des nations. Aussi Paul leur reproche de ne pas s'être humiliés devant le Seigneur, avec contrition et repentance, afin de pouvoir être enseignés quant à ce qu'ils devaient faire dans ce cas.
Paul n'écrit pas au coupable, mais à l'assemblée, car l'Écriture considère l'Assemblée comme étant responsable de ce qui se passe au milieu d'elle. En conséquence il blâme l'assemblée à ce sujet. Nous devons être conscients que nous avons une sérieuse responsabilité quant à nos associations. Le péché ne faisait pas de doute dans ce cas : il était universellement connu. S'il y avait eu un doute quelconque à ce sujet, la question aurait été différente et aurait exigé d'être soigneusement investiguée par ceux qui avaient du discernement spirituel et un réel soin des âmes.
Paul, étant guidé par l'Esprit de Dieu, avait déjà porté un jugement sur cette question, à savoir que le coupable devait être mis hors de l'assemblée des Corinthiens (versets 3-5). Tous, dans l'assemblée, étaient responsables, aussi ils devaient se rassembler dans l'unité pour exécuter ce jugement.
Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée : c'est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité.
4 avril 2002
Dans la fête de la Pâque, en Israël, le levain était absolument exclu, parce que le levain est un symbole du péché. Or Christ est le véritable accomplissement de la Pâque et nous devons éviter, non pas littéralement le levain (ou la levure), mais le péché dont parle le levain, comme par exemple la malice ou le péché. C'était le péché, à Corinthe, qui devait être jugé, en ce que l'on devait mettre l'homme coupable hors de la communion. L'assemblée devait se rassembler pour que les croyants soient unis dans leur jugement (verset 4), au nom du Seigneur Jésus Christ.
Les versets 9 et 10 donnent une liste, non exhaustive, de maux graves qui nécessitaient que le coupable soit exclu de la communion.
Lorsque quelqu'un est ainsi, à juste titre, mis hors de la communion, le but et le désir des croyants devraient toujours être sa restauration. Cet homme a-t-il été restauré ? — Oui, car il a appris à juger et à abandonner son péché, de sorte que Paul a dit, en écrivant aux Corinthiens, quelques mois plus tard : « Il suffit, pour un tel homme, de cette punition qui lui a été infligée par l'assemblée dans son ensemble, de sorte qu'au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu'un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. C'est pourquoi je vous exhorte à ratifier envers lui votre amour » (2 Corinthiens 2:6-8). Puissions-nous toujours avoir à cœur la vraie restauration de quelqu'un qui a été mis hors de communion, et ne jamais cesser de prier pour lui afin qu'il se juge réellement et sincèrement et revienne vers le Seigneur.
Quelqu'un de vous, lorsqu'il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints ? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements ?
11 avril 2002
Il y avait là une autre question qui devait être jugée, car des croyants allaient en justice, afin de faire condamner d'autres croyants. Que cela était terriblement anormal ! Paul leur dit que les saints jugeront le monde ! Ils feront cela parce qu'ils ont « la pensée de Christ » (chapitre 2:16). Puisqu'il en est ainsi, les croyants ont une capacité bien supérieure à celle de tous les incroyants, pour porter un jugement juste.
De fait, Paul dit aux Corinthiens, au verset 4 : « Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là pour juges qui sont peu estimés dans l'assemblée ». Il n'est pas nécessaire qu'un homme ait une très grande connaissance de l'Écriture pour juger de ce qui concerne les choses de cette vie. N'importe quel chrétien honnête devrait être capable de discerner ce qui est juste ou faux dans des questions pratiques ou financières.
Plus que cela, nous devrions prendre très à cœur ce que dit Paul au verset 7 : « Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ? ». Qu'il est bien mieux pour un croyant d'accepter qu'on lui fasse tort plutôt que d'aller en justice pour exiger d'obtenir ses droits !
L'apôtre va encore plus loin. Il sous-entend que celui qui fait ainsi appel aux cours de justice contre son frère, se rend en fait coupable d'injustice envers son frère (verset 8). Il est toujours beaucoup mieux pour nous d'accepter un tort que d'exiger ce que nous pensons être nos droits. Car le Seigneur est à même de nous donner beaucoup plus que ce que nous méritons.
Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ?
Et je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et celui qui est assis dessus appelé fidèle et véritable ; et il juge et combat en justice. Et ses yeux sont une flamme de feu ; et sur sa tête il y a plusieurs diadèmes ; et il porte un nom écrit que nul ne connaît que lui seul ; et il est vêtu d'un vêtement teint dans le sang ; et son nom s'appelle : « la Parole de Dieu » ; et les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur.
3 octobre 1996
C'est seulement après que la grâce patiente de Dieu aura été continuellement rejetée par l'humanité, et après que le Seigneur Jésus aura adressé des appels réitérés aux Juifs et aux gens des nations, pour qu'ils reçoivent sa grâce et son pardon, que les terribles jugements de Dieu fondront alors sur le monde.
Les croyants, pendant des siècles, ont proclamé la merveilleuse grâce de Dieu, et ont été méprisés à cause de cela, mais alors ils seront identifiés avec le Seigneur Jésus lorsqu'Il viendra pour de terribles jugements. Nous serons absolument d'accord avec ce jugement, bien que, même alors, nous n'emploierons pas d'armes matérielles. Le Seigneur combattra avec l'épée de sa bouche — Sa Parole puissante à laquelle personne ne peut résister.
John Wesley, quand il était encore un jeune homme, résistait obstinément aux appels de grâce de Dieu et menait une vie insouciante. Quand sa mère lui parlait sérieusement, il répondait : Mais, maman, tu ne pourrais jamais être heureuse au ciel si tu savais que je suis en enfer. Mais elle était à la hauteur de la situation, et lui répondit : Mon fils, si tu continues à te rebeller, et à rejeter le Seigneur Jésus, alors, pendant l'éternité, je me rangerai du côté de Dieu, contre toi. Sachant que sa mère était une femme fidèle qui disait la vérité, il fut tellement frappé par ces paroles qu'il n'eut pas de repos avant d'avoir courbé son cœur devant le Seigneur Jésus.
Si nous avons des êtres chers qui ne sont pas encore sauvés, soyons aussi fidèles à cet égard que Susanna Wesley, et recherchons le salut des âmes maintenant. Car nous pouvons avoir entière confiance que, quels que soient ceux qui rejettent le Seigneur Jésus, cela n'affectera pas notre pure joie en Lui pour l'éternité.
Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d'eux-mêmes avec des hommes, ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n'hériteront du royaume du Dieu. Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du seigneur Jésus, et par l'Esprit de notre Dieu.
18 avril 2002
Cette liste de péchés de beaucoup d'incroyants est destinée à interpeller les croyants, afin qu'ils s'abstiennent de la moindre forme que ce soit de telles choses, car il y avait le danger, parmi les Corinthiens, qu'ils glissent à nouveau vers des voies absolument contraires à leur état de chrétiens. Paul leur rappelle que certains d'entre eux avaient été coupables de telles choses avant leur conversion.
Mais maintenant ils n'avaient plus ce caractère : ils
avaient été lavés de la souillure de telles choses. Ils avaient été sanctifiés,
mis à part hors
d'une telle condition, et pour
Dieu. Ils avaient
aussi été justifiés, estimés parfaitement justes en vertu de leur foi en
Christ. Tout cela avait été produit « au nom du seigneur Jésus, et par
l'Esprit de notre Dieu ».
Le « nom du Seigneur Jésus » place tous les croyants dans une position totalement distincte du monde et de tous ses péchés. C'est la puissance qui attire le cœur à Lui comme son objectif, loin de tout ce qui Le déshonore. De plus, l'Esprit de Dieu est la puissance active qui œuvre efficacement dans chaque croyant, pour le pousser à désirer suivre fidèlement Christ, et qui lui donne aussi la capacité de le faire.
Étant ainsi pourvus de façon si merveilleuse par la grâce de Dieu, quelle excuse pouvons-nous avoir pour la moindre désobéissance ?
Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n'êtes pas à vous-mêmes ; car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
25 avril 2002
Il était nécessaire, pour les Corinthiens, qu'il leur soit présenté une question qu'ils ne connaissaient pas, ou qu'ils avaient négligé de considérer. En plus de la grande bénédiction qu'ils possédaient, d'avoir été lavés, sanctifiés, et justifiés, chaque croyant, individuellement, est devenu le temple du Saint Esprit. Quel honneur extraordinaire c'est pour nous que d'avoir le Dieu vivant demeurant dans nos corps. Que chacun de nous se souvienne qu'il est Son temple. Non seulement Il y demeure, mais Il y a toute l'autorité. Nous ne sommes pas à nous-mêmes, mais à Lui, ayant été achetés au prix du sang précieux de Christ.
Pensons-nous que dans ce temple — nos corps — il doit nous être laissé quelques pièces où nous pouvons agir à notre guise ? Tout croyant sait qu'il doit réellement donner de la place au Saint Esprit, mais si nous devons être « remplis de l'Esprit » (Éphésiens 5:18), nous devons Lui laisser la direction entière dans tous les domaines de notre vie.
L'apôtre termine ce chapitre par l'exhortation sérieuse : « Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (verset 20). Pensons-nous à cela dans les activités de la vie courante ? Manger et boire sont des choses nécessaires, et cela peut être fait à la gloire de Dieu (1 Corinthiens 10:31) : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez … faites tout pour la gloire de Dieu ». Cela implique évidemment de prendre garde à ne pas trop manger et boire. Employer nos mains et nos pieds au service des autres peut certainement aussi être fait à la gloire de Dieu ; et se servir de notre voix pour parler du Seigneur Jésus ou pour chanter des cantiques à sa louange est une manière précieuse de glorifier Dieu.
Vous avez été achetés à prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. Frères, que chacun demeure auprès de Dieu dans l'état dans lequel il a été appelé.
2 mai 2002
Parce que tout croyant a été acheté au prix du précieux sang de Christ, il n'est plus, de façon réelle, un serviteur du péché, ou un serviteur des hommes. Les choses étant ainsi, qu'il n'agisse pas, en pratique, comme s'il était le serviteur des hommes. Une foi réelle s'élèvera au- dessus du niveau des relations terrestres, pour reconnaître le Seigneur Jésus comme Celui auquel nous appartenons — Celui qui est, non seulement fidèle et juste, mais constant dans ses soins, plein de grâce, de miséricorde et de compassion, et qui a toujours à cœur nos intérêts les plus élevés.
Certains, à Corinthe, se demandaient si, maintenant qu'ils étaient des croyants, ils devraient peut-être quitter leur conjoint inconverti, ou changer de travail. La conversion n'était pas une raison pour se détacher du lien du mariage. Puis l'apôtre donne le conseil que, quel que soit le poste de travail lors de la conversion, le croyant n'a pas à quitter cet emploi pour la seule raison qu'il est converti.
Il est évident que si le travail d'une personne nouvellement convertie était quelque chose de mauvais, tel qu'un gain déshonnête, du dérèglement moral, du jeu, ou des choses semblables, elle doit l'arrêter immédiatement ; mais aussi longtemps que son emploi ne comportait pas de pratiques mauvaises, quelles qu'elles soient, il n'y avait pas de raison de le quitter. Même s'il était esclave, il pouvait encore honorer Dieu par la manière dont il faisait face à ses responsabilités ; toutefois il lui est dit que, si l'occasion se présentait pour qu'il devienne un homme libre, il ne devrait pas manquer d'en profiter : « Si tu peux devenir libre, uses-en plutôt » (verset 21). Ainsi, le christianisme conseille un bon équilibre spirituel dans la vie de chacun, encourageant aussi bien à la soumission qu'à la foi.
La femme est liée pendant tout le temps que son mari est en vie ; mais si le mari s'est endormi, elle est libre de se marier à qui elle veut, seulement dans le Seigneur.
9 mai 2002
Paul, dans la manière dont il écrit, met bien en relief la
sainteté du mariage, ce qui prouve qu'il n'était pas un ennemi de la femme
comme
quelques-uns ont osé l'en accuser. Il suivait seulement et fidèlement le
Seigneur Jésus en insistant sur le fait que le lien du mariage lie les époux
aussi longtemps qu'ils sont tous les deux en vie. Le Seigneur fait une seule
exception dans le cas où un mari divorce de sa femme (sauf si elle commettait
la fornication — voir Deutéronome 22) et en épouse une autre. Il nomme cela « l'adultère »
(Matthieu 19:9).
Ce chapitre envisage aussi le cas d'un conjoint non converti qui quitte le croyant. Il est dit au croyant : « Mais si l'incrédule s'en va, qu'il s'en aille ; le frère ou la sœur ne sont pas asservis en pareil cas » (verset 15).
Cependant, par ailleurs, si l'un des conjoints décède, l'autre est absolument libre de se remarier, mais l'apôtre ajoute « seulement dans le Seigneur » (verset 39) — ce qui veut évidemment dire : seulement avec un croyant, mais plus que cela : « dans le Seigneur » implique : en étant soumis à l'autorité du Seigneur. Car il ne suffit pas, pour un croyant, d'avoir un conjoint également chrétien : lui ou elle doit plutôt rechercher la direction du Seigneur dans une question aussi sérieuse, et être pleinement assuré que le Seigneur est intervenu par son Esprit pour amener les deux personnes à se marier. Dans ce cas il en résultera une bénédiction réelle et durable, alors qu'une union réalisée à la hâte, sans qu'il y ait eu de la dépendance du Seigneur, peut être désastreuse.
Toutefois la connaissance n'est pas en tous ; mais quelques-uns, ayant jusqu'à maintenant conscience de l'idole, mangent des choses comme sacrifiées aux idoles, et leur conscience, étant faible, en est souillée.
16 mai 2001
Les chapitres 2 et 3 de cette première épître aux Corinthiens
traitent de l'opposition du monde
et de la sagesse du monde à l'égard de
la croissance spirituelle des croyants. Ensuite, les chapitres 3 à 7 montrent la
chair
comme étant l'ennemi de la croissance spirituelle. Maintenant, dans
les chapitres 8 à 10, l'ennemi est vu comme étant satanique.
Le travail
principal de Satan s'accomplit par le moyen des idoles, et les croyants doivent
être continuellement en garde contre l'idolâtrie, de quelque nature qu'elle
soit.
Il est dit de l'idole elle-même qu'elle n'est rien (verset 4), mais Satan emploie les idoles dans ses pratiques de tromperie. Les Corinthiens savaient par expérience que de la nourriture était souvent offerte aux idoles, et les gens, en mangeant cette nourriture, reconnaissaient publiquement l'existence de l'idole. Le croyant sait que la nourriture elle-même ne subirait aucun changement, mais s'il en mangeait, d'autres pourraient penser qu'il accordait du crédit à l'idole. C'est pourquoi, que le croyant ne donne jamais une fausse impression en mangeant de cette nourriture. S'il en mangeait, un autre croyant pourrait penser que c'est une chose normale de le faire, et « ayant conscience de l'idole », il en ferait autant.
C'est là un principe qui pourrait s'appliquer à différentes
choses qui, en elles-mêmes, pourraient ne pas être mauvaises ; mais si
nous nous les permettions, nous pourrions donner une fausse impression à
d'autres. Par exemple, si j'allais à une réunion des Témoins de Jéhovah
(peut-être
par curiosité, pour savoir ce qu'ils font), il se pourrait qu'un autre croyant,
pensant qu'il ne doit donc pas y avoir un mal quelconque à faire cela, décide
d'y aller aussi, sans se rendre compte que le venin de la doctrine satanique y
est enseigné. En fait, ma propre conscience, et la sollicitude pour la
conscience d'un autre, devraient me retenir d'agir ainsi.
Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N'êtes-vous pas, vous, mon ouvrage dans le Seigneur ? Si je ne suis pas apôtre pour d'autres, je le suis pour vous du moins ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur.
23 mai 2002
Paul, en écrivant de cette manière, ne parle pas directement d'une opposition satanique, toutefois c'était certainement Satan qui soulevait cette opposition contre Paul parmi les Corinthiens. S'ils pouvaient prouver qu'il n'était pas un apôtre, ils échapperaient alors à l'autorité de son ministère. N'était-il pas libre ? — Si, il était libéré des entraves de son esclavage antérieur à la loi, libre quant à la culpabilité de ses péchés qui l'avaient autrefois asservi. N'était-il pas un apôtre ? — c'est-à-dire quelqu'un envoyé directement par le Seigneur comme Son messager particulier pour déclarer la vérité de la Parole de Dieu ? Comment les Corinthiens pouvaient-ils nier cela, alors qu'ils étaient eux-mêmes le fruit de cette grande œuvre de Dieu par le moyen de ce même apôtre ? Si d'autres ne le reconnaissaient pas comme étant un apôtre, les Corinthiens, eux, auraient certainement dû le faire puisqu'ils étaient eux-mêmes le sceau de son apostolat.
Il était essentiel que Paul écrive dans ce sens pour défendre son apostolat, et ce qu'il écrit fait partie de l'Écriture, de la Parole de Dieu. Évidemment, du fait que Paul ne faisait pas un étalage de puissance et de grandeur, mais prenait une place d'humilité, quelques-uns des Corinthiens le considéraient comme n'étant pas quelqu'un de très important, et étaient disposés à le dénigrer parce qu'il montrait de l'humilité. Tel est l'orgueil de la chair !
Il leur demande : « N'avons-nous pas le droit de manger et de boire ? » Il travaillait pour son propre entretien, quoiqu'il aurait été bien normal pour lui de recevoir les dons spontanés des enfants de Dieu. Mais ils l'estimaient inférieur parce qu'il ne revendiquait pas ses droits, alors qu'ils auraient dû le respecter profondément pour cela.
Car dans la loi de Moïse il est écrit : « Tu n'emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain ». (Deutéronome 25:4). Dieu s'occupe-t-il des bœufs ? ou parle-t-il entièrement pour nous ? Car c'est pour nous que cela est écrit, que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et que celui qui foule le grain doit le fouler dans l'espérance d'y avoir part.
30 mai 2002
Les bœufs étaient employés sur les aires pour piétiner le blé, afin de séparer le grain de la balle. La loi de Moïse exigeait que le bœuf ne soit pas muselé en faisant ce travail. Pourquoi cela ? — Parce qu'il pouvait ainsi manger un peu de blé.
En écrivant cela, Dieu indiquait-il qu'il prenait plus de soin des bœufs que des hommes ? — Absolument pas ! Au contraire, les humains lui tenaient plus à cœur que les bœufs. Et dans ce cas, il était question du soin qu'Il prenait de ses propres serviteurs, car le bœuf est une illustration d'un serviteur de Dieu qui travaille patiemment, et qui est en droit de vivre des résultats de son labeur. Les Corinthiens avaient mis cela en question à l'égard de Paul, car il n'avait pas usé de ses droits, dans le sens de recevoir de l'aide des Corinthiens, mais avait travaillé de ses mains pour son entretien.
Il est exact qu'un serviteur de Dieu ne devrait jamais penser à recevoir un salaire de source humaine, mais devrait regarder uniquement à Dieu. Cependant, les enfants de Dieu devraient avoir à cœur d'aider celui qui est véritablement un serviteur de Dieu, non pas pour qu'il devienne leur obligé, mais simplement en donnant comme si c'était au Seigneur, sans que cela entraîne des conditions. De cette manière, le serviteur regarde seulement à Dieu avec foi, afin qu'Il touche les cœurs des saints comme Il le juge bon. La foi devrait toujours être le principe moteur, aussi bien de la part du serviteur que de ceux qui subviennent à ses besoins. Ainsi, le serviteur est conduit à dépendre toujours du Seigneur, plutôt qu'à compter sur un salaire régulier.
Car, étant libre à l'égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens.
21 octobre 1999
Cette affirmation, de la part de l'apôtre Paul, montre combien
le caractère du christianisme est remarquablement beau. Il est impossible à
aucune religion humaine de produire un caractère tel que celui-ci, car le mot religion
lui-même dérive d'une racine signifiant lier
. Ainsi, les religions ont
tendance à lier les gens à une certaine manière d'agir, quoique le cœur puisse
ne pas être du tout engagé.
Mais Paul était « libre à l'égard de tous » les hommes, non pas lié. En Romains 8:1, il écrit : « La loi de l'Esprit de vie dans le christ Jésus, m'a affranchi de la loi du péché et de la mort ». Il avait été l'esclave du péché, et lié sous la loi de Moïse durant des années, mais combien merveilleuse était la liberté dans laquelle il avait été amené, et dont il parle en Galates 3:13 : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous ». Par son grand sacrifice, Christ a racheté chacun des croyants, nous mettant en liberté, de sorte que Paul peut bien dire à tous les croyants : « Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude » (Galates 1:5).
La joie que donne cette liberté est telle qu'elle pousse le cœur de Paul — et certainement le cœur de chaque croyant également — à désirer se faire volontairement serviteurs du Seigneur Jésus, et en conséquence à être aussi des serviteurs disponibles pour les besoins de tous les hommes.
Il n'y a aucune attitude légale dans un tel service, ni aucune recherche d'un gain personnel. Bien plutôt, parce que nous avons obtenu, par la grâce de Dieu, tout ce qui a une valeur spirituelle éternelle, l'amour de Christ nous contraint alors à rechercher la bénédiction la plus élevée pour chaque être humain.
Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l'air ; mais je mortifie mon corps et je l'asservis, de peur qu'après avoir prêché à d'autres, je ne sois moi-même réprouvé.
18 mars 2000
Paul avait à cœur d'être un croyant fidèle, plutôt que seulement un prédicateur. Il courait une course, ayant en vue des buts absolument certains. Il ne courait pas en hésitant, comme le font beaucoup de ceux qui n'ont pas l'assurance réelle de leur salut éternel. Il ne battait pas l'air, c'est-à-dire ne se donnait pas en spectacle sans avancer.
Avait-il peur d'être rejeté ? — Pas du tout. Tout au contraire, en fait. S'il avait couru de façon incertaine, s'il avait simplement battu l'air, il aurait été en danger d'être rejeté, mais ce n'était pas ce qui le caractérisait.
Sa vie et sa prédication n'étaient-elles que battre l'air
?
Bien plutôt, il était continuellement dévoué au Seigneur, et fidèle, pour
agir, comme pour prêcher, en accord avec la Parole de Dieu.
Certains ont pensé que le mot réprouvé
ne s'appliquait
qu'au fait, pour quelqu'un, d'être mis de côté quant à son service, mais le mot
est trop fort pour cela. Il concerne le rejet de la personne, non pas de son
service. Autrement dit, parce que la personne n'est pas sauvée, elle serait
finalement rejetée par Dieu.
Paul montre clairement qu'il n'avait aucune crainte de cela. Il n'était pas un incroyant, courant sans savoir vers quel but. Il ne battait pas l'air. Pourquoi pas ? — Parce que c'était un enfant de Dieu, et pour cette raison, il mortifiait son corps, c'est-à-dire qu'il exerçait le contrôle de soi-même qui est exigé quand on est engagé dans une course, cette discipline qui est nécessaire à tout chrétien, et que nous devrions chercher à pratiquer en permanence.
Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l'air ; mais je mortifie mon corps et je l'asservis, de peur qu'après avoir prêché à d'autres, je ne sois moi-même réprouvé.
6 juin 2002
Paul courait la course chrétienne avec fermeté et décision, n'ayant aucune hésitation quant au but de cette course. Il n'était pas comme d'autres, qui ne savaient même pas se dominer, et qui auraient peut-être prêché à d'autres pour, à la fin, être eux-mêmes rejetés. Il est évident que de tels hommes n'étaient pas du tout des chrétiens véritables. Qu'il est infiniment plus important d'être réellement un chrétien que d'être un prédicateur !
Depuis que Paul connaissait le Seigneur Jésus, il mortifiait son corps, c'est-à-dire qu'il avait le contrôle sur son corps, ce qui est un caractère convenable pour tout croyant. Si quelqu'un ne se contrôle absolument pas, c'est qu'il n'est pas réellement un croyant.
Il est bien certain que Paul n'avait pas le moindre doute relativement à sa destinée. Il n'était pas comme un aveugle conduisant des aveugles, mais il se place devant la même mise à l'épreuve qui convient à tous les prédicateurs. S'il avait couru sans assurance, en « battant l'air », c'est qu'il n'aurait pas été un croyant véritable et que, en conséquence, il aurait été finalement rejeté.
La vie entière de Paul, et tout son caractère, montraient qu'il n'était pas quelqu'un « battant l'air », car il avait en vue un Objet précis, à savoir le Seigneur Jésus ressuscité et glorifié à la droite de Dieu. Tous les croyants, de même, ayant devant leurs yeux Christ comme l'Objet qui les absorbe, peuvent courir la course chrétienne avec une foi et une assurance solides et de tout leur cœur, afin que leur témoignage rendu au Seigneur Jésus soit fidèle, dévoué et inébranlable.
Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l'air ; mais je mortifie mon corps et je l'asservis, de peur qu'après avoir prêché à d'autres, je ne sois moi-même réprouvé.
9 août 1999
L'apôtre Paul avait-il la moindre crainte d'être réprouvé ?
— Non, pas du tout. Il ne courait pas sans assurance, comme le font beaucoup de
prédicateurs, qui n'ont pas la connaissance de leur salut éternel. Il ne
faisait pas que battre l'air
, en faisant semblant d'accomplir quelque
chose, qui en fait n'aurait rien été. Mais il mortifiait
son corps et l'asservissait
.
Que veut-il dire par là ? — Il se jugeait lui-même et exerçait la maîtrise
de soi, ce qui est le caractère propre de tous ceux qui sont nés de nouveau.
De la même manière, le Seigneur Jésus donne un sérieux avertissement en Marc 9:43-48 : « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; il vaut mieux pour toi d'entrer estropié dans la vie, que d'avoir les deux mains, et d'aller dans la géhenne ». Il parle aussi du pied et de l'œil qui peuvent, de même, être des occasions de chute : dans ce cas, le pied devrait être coupé, et l'œil arraché. Il parle de jugement de soi rigoureux à l'égard des actions, de la marche et des regards de nos corps. Celui qui n'exerce pas le jugement de soi n'est pas un vrai croyant, et il a devant lui la perspective du jugement éternel de l'enfer.
Il est bien plus important d'être réellement né de nouveau que de prêcher. Aussi Paul dit clairement que s'il courait sans assurance, c'est-à-dire, s'il ne courait pas comme étant un vrai croyant, il risquerait de prêcher aux autres et d'être lui-même rejeté. Il ne craignait certainement pas cela, puisqu'il courait avec assurance. Mais quel avertissement solennel à l'égard des nombreux prédicateurs qui, aujourd'hui, ne sont que « des aveugles, conducteurs d'aveugles » (Matthieu 15:14) !
Moi donc, je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.
4 février 1994
Beaucoup (comme le faisaient les faux apôtres) couraient sans savoir vers quel but ils prétendaient servir le Seigneur, mais n’étaient pas sauvés. Paul n’était pas comme eux ; il ne courait pas sans but défini ; il avançait dans la course qui le menait sans erreur à la gloire de Dieu. Il n’était pas dans la bataille simplement comme « battant l’air », bataillant sans avoir d’objet défini en vue. Il y en a beaucoup trop, aujourd’hui, qui sont ainsi : Christ n’est pas leur Objet, parce qu’ils ne Le connaissent pas. Extérieurement, ils marchent comme s’ils étaient des chrétiens, mais en réalité ils sont « ennemis de la croix de Christ » (Philippiens 3:16-19).
Ils ne connaissent rien de l’autodiscipline que connaissent les chrétiens. Mais Paul mortifiait son corps, l’asservissait, le tenant en bride, car il avait une œuvre à accomplir plus importante que de se plaire à lui-même. Son autodiscipline n’était pas comme celle des gens religieux du monde qui recherchent de l’honneur pour eux-mêmes par leur renoncement, comme on le voit en Colossiens 2:21- 23 : « Ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas », et qui établissent « des ordonnances … qui n’épargnent pas le corps » - la discipline de Paul provenait de son affection sincère pour le Seigneur Jésus. Il gardait son corps sous son propre contrôle, par amour pour le Seigneur. C’est le caractère normal de tout chrétien, quelques différences qu’il puisse y avoir dans le degré d’autodiscipline.
Paul n’avait pas la moindre crainte d’être lui-même « réprouvé », comme le seront tous les incrédules. Mais si lui, ou quelqu’un d’autre (car il se met lui-même à l’épreuve comme les autres) n’exerçait aucune autodiscipline, il donnerait alors la preuve de ne pas être un croyant. Mais cette mise à l’épreuve prouve qu’il est un croyant, ne courant pas de façon incertaine.
Que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme ceux-là aussi ont convoité. Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d'eux, ainsi qu'il est écrit : « Le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer » (Exode 32:6). Ne commettons pas non plus la fornication, comme quelques-uns d'eux ont commis la fornication, et il en est tombé en un seul jour vingt-trois mille. Ne tentons pas non plus le Christ, comme quelques-uns d'eux l'ont tenté et ont péri par les serpents. Ne murmurez pas non plus, comme quelques-uns d'eux ont murmuré et ont péri par le destructeur.
13 juin 2002
Ces versets parlent de différents maux qui furent la cause de la mort de beaucoup d'Israélites dans le désert. Leur chute a commencé par la convoitise. L'état de leur cœur était mauvais. Gardons-nous soigneusement de ce commencement de mal. Il est rapidement suivi par l'idolâtrie, le fait de remplacer Dieu par une chose que désire un cœur vagabond. Quoi que ce soit, qui prend la place du Seigneur Jésus dans notre cœur, est une idole. Mais le mal ne s'arrête pas là. Nous sommes ensuite mis en garde contre la fornication, ce qui était le cas de nombreux Israélites et qui, cela est bien triste, est vrai aujourd'hui dans des cercles de gens qui n'ont de chrétiens que le nom. Dieu a puni de mort 23000 personnes en Israël pour cette faute, ce qui montre avec quelle sévérité Il condamne de telles associations immorales.
Nous sommes avertis de ne pas tenter Christ. C'est ce que firent les Israélites lorsqu'ils se plaignirent au sujet de la manne, la nourriture que Dieu leur fournissait dans le désert, et il y en eut beaucoup qui périrent par les serpents. La manne est un type de Christ dans son chemin d'humilité et dans ses souffrances sur la terre. Faisons-nous peu de cas de Christ et de ses souffrances ? Si nous méprisons Christ, nous faisons l'œuvre de Satan.
Enfin, il nous est dit de ne pas murmurer, comme le firent
certains en Israël. Le monde aujourd'hui est plein de contestataires.
Mais
plutôt que de nous joindre à eux, souvenons-nous que le fait de se plaindre,
c'est finalement se plaindre de Dieu. Ne nous rendons pas coupables de cela.
Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu'il ne tombe.
Il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout.
2 mai 2000
Est-ce qu'il semble que ces deux versets soient en contradiction l'un avec l'autre ? C'est seulement notre manque de compréhension qui nous ferait penser ainsi. Dans le passage de Romains 14, je suis mis en garde pour ne pas critiquer mon frère que je ressens être faible. Supposons qu'il soit réellement faible. Cela veut-il dire qu'il tombera ? Si c'est un croyant, Dieu prend soin de lui dans sa grâce fidèle, et Dieu est capable de le maintenir debout. En fait, Dieu affirme qu'il sera certainement tenu debout. Je devrais donc avoir honte de mon attitude de critique.
En 1 Corinthiens, si j'ai confiance en moi-même et pense que je peux me tenir debout, le Seigneur, alors, me met en garde contre le danger dans lequel je suis de tomber. En fait, les gens qui sont les plus sûrs d'eux-mêmes sont ceux qui risquent le plus de tomber, comme le disciple Pierre s'en est rendu compte à son grand dam, quand il avait affirmé avec assurance au Seigneur que, même si tous le reniaient, lui ne ferait pas cela. Peu d'heures plus tard, Pierre a vécu une chute humiliante.
La conclusion est tout à fait simple. Le croyant le plus faible est maintenu debout. Pourquoi ? Parce qu'il dépend de la puissance du Seigneur à cet égard. Le croyant le plus fort risque de tomber, précisément parce qu'il ne se repose pas sur le Seigneur mais sur sa propre capacité pour se tenir debout.
Comme Ésaïe exprime bien cette vérité (chapitre 40:30-31) : « Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; mais ceux qui s'attendent à l'Éternel renouvelleront leur force ; ils s'élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se fatigueront pas ».
Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion du corps du Christ ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain.
20 juin 2002
Dans la question traitée ici, les croyants sont invités à juger avec discernement au sujet de la vérité dont parle Paul, car la sagesse spirituelle sera tout à fait en accord avec lui. De toutes les épîtres, c'est seulement dans celles adressées aux Corinthiens que la question de la fraction du pain est traitée, parce que l'épître est adressée à une assemblée en tant que telle, et non pas à des individus. Dans ce chapitre, l'apôtre insiste sur ce qui est fondamental pour la Cène, celle-ci étant traitée au chapitre 11:20-27. Il mentionne en premier la coupe, car le sang versé de Christ est la base de toute communion réelle, et en célébrant la Cène, nous exprimons notre communion avec la valeur de ce sang précieux. En rompant le pain, nous manifestons la communion avec le corps de Christ Homme, dans ses souffrances pour nous.
Mais il y a plus que cela, car il est ajouté que « nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps », de sorte que le pain est aussi un symbole du corps de Christ, l'Église de Dieu, dans sa parfaite unité. Ainsi, en rompant le pain, nous devons exprimer l'unité du corps entier de Christ. En conséquence, nous n'avons pas la liberté de rompre le pain en tant qu'individus isolés, ni comme membres d'une église ou d'une autre, mais comme étant uniquement les membres du seul corps de Christ. Le fait de rompre le pain est l'expression centrale de la communion dans le corps de Christ.
Les versets suivants nous mettent en garde contre le risque de nous identifier avec un type quelconque de communion qui serait opposée à celle du seul corps de Christ, car la communion avec Lui a une valeur essentielle : qu'elle ne soit donc pas compromise.
Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne devenez une cause d'achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l'assemblée de Dieu.
27 juin 2002
Ceci est une heureuse conclusion à l'instruction de ce chapitre. Si je mange quelque chose dont on m'a dit que cela avait été offert à une idole, je donne l'impression que je reconnais la valeur de l'idole. Je déroberais ainsi à Dieu sa gloire, et de plus je ferais trébucher d'autres croyants qui penseraient que je reconnais l'idole. C'est pourquoi, bien que, personnellement, je sache que l'idole n'est rien, je manque d'égards envers la conscience d'un autre, et je manque de donner à Dieu, de manière visible, la gloire qui lui revient.
Ainsi, dans toutes les activités de la vie, même dans l'action de manger et de boire, je dois me souvenir de glorifier Dieu. En faisant cela, je prendrai soin de ne donner aucune occasion de chute à qui que ce soit. Toutes les classes de l'humanité sont comprises dans les mots « ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l'assemblée de Dieu ». Si je donne à un Juif l'impression que je reconnais la valeur du légalisme juif, je lui mets en réalité une pierre d'achoppement dans le chemin ; ou si je laisse croire à un homme des nations que je reconnais de la valeur à son idole, ce serait aussi pour lui une cause d'achoppement, qui l'amènerait à penser qu'il n'y a rien de faux dans son idolâtrie.
D'autre part, je peux faire trébucher un membre authentique du corps de Christ, de l'Église, en lui donnant l'impression que je reconnais, jusqu'à un certain point, le légalisme du Juif ou l'idolâtrie de l'homme des nations. Que je sois donc attentif à avoir des égards pour la conscience des autres, ce qui a son importance afin que je puisse glorifier Dieu. Que je sois gardé de penser que j'ai de la bonté envers qui que ce soit si je ne tiens pas compte des besoins de sa conscience.
Mais je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c'est le Christ, et que le chef de la femme, c'est l'homme, et que le chef du Christ, c'est Dieu. Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant quelque chose sur la tête, déshonore sa tête ; et toute femme qui prie ou qui prophétise, la tête découverte, déshonore sa tête.
18 juillet 2002
Aucun croyant, certainement, ne mettrait en question le fait que Christ est le chef de tout homme. Adam était, par nature, le chef de la race humaine, mais Dieu a mis Adam de côté et a fait en sorte que le Seigneur Jésus ait droit à cette place. Mais il se peut que certains se demandent pourquoi Dieu déclare que l'homme est le chef de la femme. C'est cependant l'ordre prescrit par Dieu ; cela ne signifie pas que l'homme soit supérieur à la femme, ou que la femme ait moins de capacités que l'homme. Mais l'homme, comme chef, est responsable de pourvoir à la nourriture, de guider et de diriger, pour le bien de la femme, exactement comme notre tête pourvoit aux besoins de notre corps.
Si une femme pense qu'elle a, autant que l'homme, le droit
d'être le chef, alors, est-ce que Christ a Dieu comme chef, ou non ?
Christ n'est pas inférieur à Dieu, mais parfaitement égal à Lui, et cependant, dans
son humanité
, il a pris volontiers une place extérieure de sujétion.
L'homme ne doit pas avoir la tête couverte quand il prie ou qu'il prophétise, car s'il le fait, il déshonore (porte de la honte) sur son Chef, qui est Christ, et Christ lui-même ne doit pas être couvert. Cependant, il est demandé à la femme de se couvrir la tête, car si elle ne le fait pas, elle déshonore son chef, c'est-à-dire qu'elle met du déshonneur sur l'homme, car l'homme lui-même — non pas sa tête — doit être couvert. Que chacun donc, par obéissance, soit assujetti à son chef.
Le seigneur Jésus, la nuit qu'il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». De même il prit la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi ».
12 juillet 1992
Le Seigneur Jésus, ayant le cœur accablé de la peine la plus profonde, se réunit avec ses disciples, le soir juste avant sa crucifixion. Il savait pleinement tout ce qu'Il allait endurer, qu'il serait, tout au long de la nuit, trahi par l'un de ses disciples, renié par un autre, l'objet de la haine, du mépris et de la moquerie des chefs religieux juifs, livré aux gens des nations pour être jugé (ce qui ne serait pas un jugement, mais un simulacre de justice, et l'abus sans cœur d'un prisonnier innocent) — qu'Il serait couronné d'épines, fouetté avec un fouet aux pointes de métal acérées — qu'on lui cracherait dessus, puis qu'on le clouerait sur une croix par les mains et les pieds
Il savait qu'il y aurait plus que cela — que, après les trois premières heures de souffrances sur la croix par la moquerie cruelle des hommes, le soleil serait complètement obscurci, et qu'Il endurerait, de la part de son Dieu, les terribles angoisses du jugement que nous méritions à cause de nos nombreux péchés. Ceci était infiniment plus terrible que toutes les persécutions des hommes, mais les hommes ne savaient rien de cela lorsque cela a eu lieu.
Tout en ayant connaissance de toutes ces choses qui allaient arriver, le Seigneur avait ses pensées avec ses disciples, et Il leur a simplement demandé de se souvenir de Lui en rompant le pain et en buvant à la coupe. Ne nous Lui donnons-nous pas une réponse spontanée en faisant cela, avec des cœurs remplis de pensées de la plus profonde reconnaissance ?
Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce qu'aussi je vous ai enseigné : c'est que le seigneur Jésus, la nuit qu'il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». De même il prit la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi ».
25 juillet 2002
Ce chapitre parle des croyants qui se rassemblent comme assemblée (versets 18 et 20), et la réunion de la toute première importance, c'est la Cène du Seigneur. Les Corinthiens étaient relâchés quant à ce service, ne lui donnant pas tout l'honneur qui lui revient, et Paul cherche à corriger ce relâchement.
Combien profondément précieuse est cette fête du souvenir ! — et avec quelle révérence nous devrions la considérer ! Le pain est un symbole du corps du Seigneur Jésus donné pour nous en sacrifice. Y prendre part avec d'autres enfants de Dieu est un privilège et un honneur merveilleux. Le pain nous rappelle les terribles souffrances et la mort du Seigneur Jésus. Le grain de blé tombe d'abord en terre et meurt. Puis il pousse et porte du fruit. La tige est ensuite coupée, ce qui est une autre image de la mort. Le blé est battu, puis moulu pour être transformé en farine, ces deux actions parlant de souffrances. Puis la farine, mélangée à d'autres ingrédients, est pétrie — une autre image de la souffrance — formée en miche, et exposée à la chaleur du feu : les souffrances sous le jugement. Nous pouvons méditer sur les souffrances du Seigneur !
La coupe parle du sang du Seigneur, versé pour nous, qui a accompli une rédemption éternelle, et qui est nommé « le précieux sang de Christ ». Combien nous avons de raisons de profonde adoration !
Or, pour ce qui est des manifestations spirituelles, frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants. Vous savez que, quand vous étiez gens des nations, vous étiez entraînés vers les idoles muettes, selon que vous étiez menés. C'est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l'Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème à Jésus » ; et que nul ne peut dire « Seigneur Jésus », si ce n'est par l'Esprit saint.
1 août 2002
Le chapitre 11 a parlé de la réunion pour la fraction du pain, la Cène. Le chapitre 12 traite du ministère de la Parole. Les Corinthiens avaient connu quelque chose des manifestations d'esprits dans leur culte idolâtre, mais ceux-là étaient de mauvais esprits qui excitaient le peuple à dire des choses mauvaises. Ils devaient maintenant apprendre à reconnaître les manifestations de l'Esprit de Dieu comme opposées à celles des mauvais esprits.
La première pierre de touche, c'est de voir si le message tend à dégrader la Personne du Seigneur Jésus, ou s'il Le reconnaît pleinement avec son autorité de Seigneur. Cela nous montre que, même dans des cercles qui se disent chrétiens, Satan cherche à s'infiltrer dans le ministère de la Parole ; c'est pourquoi il est impératif pour nous de discerner si un message, quel qu'il soit, vient clairement de Dieu ou d'une source mauvaise.
Les dons ne sont pas tous les mêmes ; il y a des dons différents, mais tout don véritable provient du seul Esprit de Dieu. Il y a des différences dans les services variés, mais le même Seigneur. L'Esprit est la puissance qui emploie le don, et le Seigneur est l'autorité devant qui nous sommes responsables d'employer correctement notre don. Il y a aussi des différences dans les actes, mais le même Dieu qui opère toutes choses en tous. Dieu met l'unité entre tous les dons.
Car aussi nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l'unité d'un seul Esprit.
13 janvier 1997
L'Esprit de Dieu, qui est descendu à la Pentecôte, a apporté de
nombreuses et grandes bénédictions à l'Assemblée, l'Église de Dieu. Beaucoup de
ces bénédictions sont personnelles, telles que l'onction de l'Esprit, les
arrhes de l'Esprit, et la demeure de l'Esprit dans le croyant. Mais la
bénédiction du verset ci-dessus englobe tous les croyants : nous avons tous
été baptisés en un seul corps, l'Église de Dieu tout entière, dans le monde
entier. Les barrières raciales et sociales ne font en cela aucune différence,
car elles disparaissent toutes devant la merveilleuse unité que l'Esprit de
Dieu crée dans l'Église. Ce baptême était absolument complet avant la fin de la
période du livre des Actes, avec son application aux Juifs à Jérusalem
(chapitre 2), la réception des Samaritains (chapitre 8), la réception des gens
des nations (chapitre 10), et celle des Juifs hors de Jérusalem (chapitre 19:1-7).
Les classes de croyants étaient ainsi toutes comprises ; et cette unité a
perduré tout au long de l'histoire de l'Assemblée. Chaque fois qu'une nouvelle
personne croit au Seigneur Jésus et reçoit le Saint Esprit, elle fait
immédiatement partie de cette compagnie de croyants baptisés par l'Esprit.
Mais pourquoi le mot baptisés
est-il employé ? Parce
que le baptême parle de mort et d'ensevelissement (Romains 6:4), et que,
lorsque l'Esprit de Dieu unit ensemble tous les croyants, il enterre
en
fait toutes leurs différences. Lorsque les tribus indiennes faisaient la paix
après une guerre, ils organisaient une cérémonie au cours de laquelle on enterrait
la hache de guerre
,
ce qui signifiait qu'ils faisaient disparaître
leur hostilité. Mais ils n'avaient pas en eux l'Esprit vivant de Dieu pour
pouvoir faire de cette paix
une réalité merveilleuse de concorde et de
communion telle qu'elle est le fait de ceux qui, maintenant, sont rachetés et
unis ensemble par un seul Esprit.
Car aussi nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l'unité d'un seul Esprit.
4 janvier 2000
Il y a beaucoup de personnes qui parlent du baptême de l'Esprit comme si c'était une expérience personnelle de grande bénédiction que vivent quelques personnes, en plus de l'expérience de la conversion. Mais le verset ci-dessus est le seul exposé doctrinal que donne l'Écriture concernant ce qu'est le baptême de l'Esprit et ce qu'Il accomplit. Six autres passages en parlent comme d'un fait, mais sans en donner d'explication.
Il est clair que le verset ci-dessus montre que le baptême de
l'Esprit n'est pas
une bénédiction personnelle, mais une bénédiction qui
concerne tous
les croyants. Ce baptême opère l'union de tous les
croyants en tout lieu, en un seul corps, l'Église de Dieu. C'est l'œuvre
souveraine de Dieu. En conséquence, tout croyant, dès qu'il est sauvé, peut à
juste titre être conscient que lui-même, en même temps que tous les autres croyants,
est baptisé avec eux en un seul corps. Œuvre merveilleuse de la grâce divine !
Le baptême signifie l'inhumation. Lorsque l'Esprit de Dieu opère
dans les cœurs, toutes les distinctions naturelles — raciales, culturelles,
sociales, ou autres — sont comme ensevelies, mises hors de vue, exactement
comme les Indiens, autrefois, lorsqu'ils cherchaient la paix avec d'autres
tribus, enterraient la hache de guerre.
Il est certain que l'Esprit de Dieu, en venant aux croyants, leur apporte aussi beaucoup de bénédictions personnelles, et nous devons en prendre connaissance avec soin et les apprécier profondément, mais plus merveilleuse et précieuse que toutes les bénédictions personnelles est la grande œuvre qu'Il accomplit en liant ensemble tous les croyants. Ne sommes-nous pas trop égoïstes pour apprécier cela comme nous le devrions ? Le triste résultat de cela se voit dans les nombreuses divisions. Cependant l'œuvre de Dieu demeure.
Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit.
11 février 1994
Il y a sept passages différents qui parlent du baptême de l’Esprit de Dieu, mais celui-ci est le seul qui enseigne ce qui est effectivement accompli par ce baptême. Ce n’est pas du tout une simple bénédiction personnelle comme le sont l’onction de l’Esprit, l’habitation de l’Esprit, les arrhes de l’Esprit, ou la consolation de l’Esprit. C’est une bénédiction qui appartient à la compagnie de tous les croyants dans leur ensemble. Car c’est l’union de tous les croyants, de quelque origine qu’ils soient : Juifs, Gentils, esclaves, hommes libres. Quand le Saint Esprit est venu, à la Pentecôte, Il a commencé cette œuvre de grâce merveilleuse, en la poursuivant, en Actes 8, par la conversion des Samaritains, acceptés dans l’assemblée, puis à Césarée avec la réception des gens des nations. Aujourd’hui, toute nouvelle personne convertie fait alors partie de cette unité établie, qui renferme tous les enfants de Dieu en tous lieux.
Mais pourquoi le terme de baptême est-il employé en relation avec une telle œuvre d’union des enfants de Dieu ? - Parce que le baptême est une figure de cette vérité solennelle de l’inhumation (Romains 6:4). Lorsque des gens de toutes nations sont appelés vers une place d’unité sans égoïsme, il est impératif que tout ce qui les sépare, que ce soit des différences nationales, sociales, culturelles, ou quoi que ce soit d’autre, soient ensevelies, mises hors de vue. Cela implique le fait sérieux de la mort de tout ce qui ne vient que de la chair.
Cela est mis en relief en Ephésiens 2:16, où l’on voit que l’œuvre de Christ était destinée à réconcilier Juifs et Gentils « en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié ». Que nous sommes donc heureux d’enterrer une telle inimitié !
Car de même que le corps est un et qu'il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu'ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. Car aussi nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l'unité d'un seul Esprit.
8 août 2002
Le corps humain physique est employé comme symbole du corps de Christ, l'Église. Le corps a plusieurs membres, cependant c'est un seul corps, ce qui montre à la fois son unité et sa diversité. Le verset 13 est la seule définition scripturaire du baptême de l'Esprit. C'est l'opération de l'Esprit de Dieu agissant dans tous les croyants, par lequel Il les unit en un seul corps. Personne ne peut se réclamer de cette bénédiction pour lui-même individuellement, car c'est une bénédiction qui appartient au corps entier de Christ, l'Église.
Pourquoi est-il dit que nous sommes « baptisés »,
plutôt que unis
, en un seul corps ? — Parce que le baptême signifie
l'ensevelissement, et que le baptême de l'Esprit fait disparaître de la vue
toutes les différences, et les conceptions égoïstes des Juifs et des gens des
nations, des esclaves et des hommes libres. Le baptême nous rappelle la mort et
l'ensevelissement du Seigneur Jésus et, ces choses étant vues dans cette
optique, comment les croyants peuvent-ils penser à nourrir l'orgueil de leur
culture ou de leur héritage particulier ? Ne sommes-nous pas heureux de
voir toutes les distinctions nationales, culturelles et sociales réduites à
néant devant Dieu, de sorte que Christ puisse avoir sa juste place d'honneur et
de dignité ?
C'est seulement lorsque nous reconnaissons cette merveilleuse unité que l'Esprit de Dieu a accomplie, que nous ferons un bon usage de nos dons dans le ministère.
L'œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n'ai pas besoin de vous ; — mais bien plutôt les membres du corps qui paraissent les plus faibles, sont nécessaires.
14 janvier 1997
Le corps humain, tel que Dieu l'a créé, est un symbole extraordinaire du corps de Christ, l'Assemblée. Il est prévu que chaque membre accomplisse uniquement la fonction qui lui a été impartie. Il y a donc, dans le verset ci-dessus, un sérieux reproche envers l'orgueil qui aime être reconnu, chez celui qui a une place de prééminence. L'œil, en vérité, a une grande importance, et il possède des capacités extraordinaires de discernement et de perception. Si un croyant possède cette capacité particulière, il se peut que les autres aient tendance à le considérer comme digne d'un honneur particulier, à tel point qu'il devient content de lui, estimant les autres moins importants que lui. Comme cela est triste ! Il se peut, en effet, que nous disions : j'ai tellement de discernement que je n'ai pas besoin de l'action des mains. Agir selon la vérité, est-ce moins important que la discerner ? Celui qui agit est donc également très nécessaire.
De la même manière, la tête, et donc l'intelligence, a un rôle prééminent. Les enfants de Dieu peuvent être tellement impressionnés par l'intelligence d'un croyant qu'ils lui accordent une place du plus haut honneur. Si c'est le cas, nous l'encourageons à se considérer comme plus important que les autres, et en cela nous lui rendons un mauvais service. Si nous avons des capacités intellectuelles, mais que nous n'estimions pas nécessaire que les pieds marchent droit dans les sentiers de Dieu, nous méprisons le corps lui-même, que Dieu a créé.
C'est là le principe même qui a conduit au cléricalisme. Il est
certain que la plupart des croyants ne sont pas des yeux
ou une tête
,
mais ils ont tous une fonction spéciale qu'ils sont seuls capables d'exercer.
Pourtant nous n'avons pas reconnu l'utilité de ce que nous pouvons appeler les
dons peu importants, et nous avons laissé tout le service chrétien à ceux que
nous estimons prééminents et capables ; et il y a trop de croyants qui
sont disposés à accepter une telle place d'honneur particulier. Veuille le
Seigneur nous préserver d'une telle attitude.
Dieu a placé les uns dans l'assemblée : d'abord les apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, diverses sortes de langues.
15 août 2002
Paul parle ici de l'Assemblée entière, non pas d'une assemblée
locale, bien que certains dons se trouvent aussi dans des assemblées locales.
Mais ici il est insisté sur l'ordre des dons : premièrement les apôtres,
parce qu'ils sont les premiers quant à l'importance. Ils ont été envoyés pour
établir l'autorité
de Dieu dans l'Assemblée, et ainsi pour amener les
croyants à soumettre leur volonté
au Seigneur. Malheureusement,
beaucoup de chrétiens de nom ne sont pas disposés à se soumettre à la Parole de
Dieu ; pourtant cela est la première chose pour qu'ils puissent faire des
progrès dans la foi chrétienne. « En second lieu des prophètes ». Le
ministère des prophètes, c'est d'atteindre le cœur et la conscience de leurs
auditeurs. Il doit y avoir un sérieux exercice du cœur comme de la conscience,
avant que l'enseignement puisse être efficace. En effet, quelle valeur a
l'enseignement, si la conscience n'est pas touchée ? Ainsi, l'enseignement
vient en troisième place, et il est plus important que les dons qui sont
énumérés plus loin, ce qui est indiqué par le mot ensuite.
« Des miracles », ce peut être un don qu'on voit
rarement aujourd'hui, mais on le trouve parmi les dons-signes
,
et
cela se rapporte à quelque chose de plus important que des miracles dans le
sens littéral. Pensez à ce miracle spirituel de s'occuper d'un caractère
rebelle de manière à l'amener à l'obéissance au Seigneur Jésus. Quant aux « dons
de grâce de guérison », quelle œuvre de grâce excellente, d'amener la
réconciliation entre des croyants qui se querellaient. Le sens spirituel des « langues »
a aussi une grande valeur.
Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n'aie pas l'amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante. Et si j'ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance, et que j'aie toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n'aie pas l'amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais en aliments tous mes biens, et que je livrerais mon corps afin que je fusse brûlé, mais que je n'aie pas l'amour, cela ne me profite de rien.
22 août 2002
Alors que le chapitre 12 a montré que tous les croyants
reçoivent des dons par l'Esprit de Dieu, le chapitre 13 insiste maintenant sur
le fait que l'amour doit être la puissance qui fait agir tous les dons. Les
versets ci-dessus présentent le côté négatif, ils indiquent que l'absence
d'amour rend tout service sans valeur. Le verset premier traite de mes
paroles.
Si elles ne sont pas motivées par l'amour, elles ne sont qu'un bruit
discordant ! Le verset 2 parle de ce que j'ai,
et de ce que je
suis.
Même si j'ai la connaissance de la prophétie et de tous les mystères,
et que j'ai une mesure particulière de foi, si l'amour est absent, je ne suis
rien. Le verset 3 se réfère à ce que je fais.
Si mes actions ne sont
pas motivées par l'amour, quelque valables qu'elles puissent paraître, elles
sont sans profit.
Ensuite, les versets 4 à 7 énumèrent quelques-uns des magnifiques caractères de l'amour, en commençant par la longanimité et la bonté, et se terminent ainsi : l'amour « supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout ». Par amour, il n'est pas difficile de supporter de grandes injustices. Il « croit tout », c'est-à-dire qu'il n'est pas soupçonneux. Bien entendu, l'amour ne croit pas ce qui est faux, mais il accorde à autrui le bénéfice du doute ; et quand les apparences semblent inquiétantes, l'amour espère encore que les choses s'amélioreront, et dans l'intervalle, il supporte tous les ennuis qui peuvent survenir.
Quand j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j'en ai fini avec ce qui était de l'enfant. Car nous voyons maintenant au travers d'un verre, obscurément, mais alors face à face ; maintenant je connais en partie, mais alors je connaîtrai à fond comme j'ai été connu.
29 août 2002
La manière dont un enfant apprend de façon naturelle est employée ici pour illustrer la manière que Dieu estime convenable pour nous enseigner les choses spirituelles. Un enfant doit recevoir des leçons pratiques, pour avoir une image concrète des vérités abstraites, et ainsi il apprend progressivement à comprendre les abstractions. De la même manière, Dieu estime à propos de nous enseigner en nous présentant des tableaux concrets des choses spirituelles : par exemple, il est parlé de Christ comme le Rocher, le bon Berger, la vraie Vigne, et l'Église est dépeinte comme le corps de Christ, la maison de Dieu, l'épouse de Christ, etc.
Ainsi, il nous est dit que « nous voyons maintenant au travers d'un verre, obscurément », ou comme un reflet dans un miroir peu clair, mais quelle différence ce sera quand, dans la gloire, nous verrons « face à face ». En attendant, Dieu emploie des moyens pour nous donner une vue partielle des choses éternelles, pour nous amener petit à petit à être sevrés et détachés des circonstances présentes.
Alors, au lieu de connaître en partie, nous connaîtrons comme nous avons été connus. Non pas que nous connaîtrons toutes choses comme Dieu les connaît, car l'éternité n'épuisera pas pour nous le fait d'apprendre de Lui, mais nous saurons tout ce qui est relation avec notre existence humaine. En d'autres termes, nous nous connaîtrons nous-mêmes comme Dieu nous connaît. Et certainement, en nous connaissant nous-mêmes, nous nous réjouirons d'autant plus dans la connaissance du Seigneur Jésus et de Son amour qui demeure à toujours.
Parce que celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne l'entend ; mais en esprit il prononce des mystères. Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour l'édification, et l'exhortation, et la consolation. Celui qui parle en langue s'édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l'assemblée. Or je désire que tous vous parliez en langues, mais surtout que vous prophétisiez ; mais celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins qu'il n'interprète, afin que l'assemblée reçoive de l'édification.
5 septembre 2002
Certains, dans l'assemblée à Corinthe, avaient le don des
langues. Parce qu'ils l'employaient de manière erronée, ils devaient être
corrigés. Ce don avait été donné tout d'abord le jour de la Pentecôte : « Ils
… furent tous remplis de l'Esprit Saint, et commencèrent à parler d'autres langues,
selon que l'Esprit leur donnait de s'énoncer » (Actes 2:4)— afin que les
croyants puissent annoncer aux personnes d'autres nationalités, dans leur
propre langage, les choses merveilleuses de Dieu (Actes 2:7-12). Mais
maintenant les Corinthiens employaient ce don dans leur propre assemblée
,
où ils étaient tous des Grecs. Dans ce cas, les autres ne comprenaient pas,
de sorte que celui qui parlait ne se parlait qu'à lui-même et à Dieu. L'orateur
se comprenait, et il s'édifiait lui-même, mais il oubliait que le but d'un don
n'est pas la jouissance de celui qui parle, mais l'édification des autres.
En conséquence, celui qui prophétise, c'est-à-dire qui s'adresse au cœur et à la conscience de ses frères, dans leur langue habituelle, serait une véritable bénédiction pour l'assemblée. L'apôtre ne faisait pas d'objections à l'usage des langues si les messages étaient traduits pour que tous les comprennent, mais il disait qu'il aimait mieux qu'ils prophétisent.
Il est possible que, à cause de l'usage erroné du don des langues, le Seigneur l'ait retiré de l'Église peu de temps après cela, car aucune des autres épîtres ne le mentionne, bien que Romains 12, Éphésiens 4 et 1 Pierre 4 énumèrent les autres dons. Depuis cette époque, il y a eu des tentatives pour faire revivre ce don, mais nous devons être sur nos gardes vis-à-vis des contrefaçons.
Qu'est-ce donc, frères ? Quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement, a une langue, a une révélation, a une interprétation : que tout se fasse pour l'édification.
12 septembre 2002
C'est là la description d'une réunion normale de l'assemblée pour le ministère de la Parole de Dieu. Il n'y avait personne de responsable, pas de modérateur ou d'autorité établie. Pourquoi pas ? — Parce que l'Esprit de Dieu demeure dans l'assemblée, et que la seule autorité, c'est le Seigneur Jésus. Mais il est certain que cela ne donne pas la liberté à chacun d'agir comme il l'entend, et chaque frère doit avoir à cœur d'être guidé par le Seigneur, dans la liberté véritable de l'Esprit.
Si le Seigneur dirigeait l'un d'eux à lire un psaume, cela était parfaitement normal, ou s'Il en dirigeait un autre à donner un enseignement, ou à parler en langues, ou s'Il donnait une révélation à l'un d'eux pour qu'il la transmette, ou une interprétation, cela était également tout à fait permis. Cependant, dans toutes ces choses, le croyant, individuellement, devrait prendre soin, quoi qu'il fasse, de le faire dans le but d'édifier les autres. Évidemment, si une langue n'était pas interprétée, cela n'aurait pas été édifiant. En fait, le verset 28 est clair : « s'il n'y a pas d'interprète, qu'il se taise dans l'assemblée, et qu'il parle à soi-même et à Dieu ». Si quelqu'un voulait parler en langues et ne pouvait pas être interprété, il ne devait pas parler du tout.
Dans une réunion de ce genre, il nous est également dit : « Que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent » (verset 29. Il devrait toujours y en avoir deux qui parlent, et s'il y en a trois qui parlent — le nombre du témoignage — c'est suffisant. Si un autre lit un passage de l'Écriture, ou propose un cantique, ou même le commente brièvement, cela ne serait pas la même chose qu'un prophète qui parle. Mais l'unité, et les égards des uns envers les autres, sont très importants.
Que vos femmes se taisent dans les assemblées ; car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. Et si elles veulent apprendre quelque chose, qu'elles interrogent leur propre mari chez elles, car il est honteux pour une femme de parler dans l'assemblée.
19 septembre 2002
Ce sujet, malheureusement, est trop souvent évité, parce qu'il y a trop de personnes qui s'opposent à ce passage de l'Écriture. Un croyant oserait-il pourtant passer outre à cette injonction, et s'attendre ensuite à croître spirituellement ? L'apôtre voyait d'avance que certains refuseraient ses paroles, puisqu'il ajoute : « La parole est-elle procédée de vous, ou est-elle parvenue à vous seuls ? » (verset 36). Les Corinthiens n'étaient certainement pas à l'origine de la Parole de Dieu, ce qui leur aurait donné le droit de la modifier à leur gré. Et la Parole n'était pas venue à eux seuls, mais à tous ceux qui font profession de croire Dieu, de sorte que Dieu enjoint à tous de croire la Parole et de lui obéir.
En ayant des sentiments purement humains, on pourrait penser que cela est trop discriminatoire, mais Dieu ne consulte pas nos sentiments quand il nous donne sa Parole. L'écriture demande que l'homme ait une position publique, et que la femme ait une position de soumission. Pourquoi cela ? — Ce n'est pas que la femme soit moins intelligente que l'homme, ou ait moins de capacités, mais c'est plutôt que Dieu est un Dieu d'ordre. Dans l'ordre qu'Il a établi, l'homme est la tête. La femme est le cœur. Nous ne pouvons pas nous passer ni d'une tête ni d'un cœur, mais la tête est visible, tandis que le cœur est caché. Ainsi, la femme est aussi importante à sa place que l'homme à la sienne. Si l'homme prend sa juste place, et que la femme garde la sienne, chacun d'eux sera en véritable bénédiction à l'autre, et l'assemblée sera également richement bénie.
Je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j'ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, et qu'il a été enseveli, et qu'il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures.
26 septembre 2002
Après avoir parlé de l'ordre dans l'assemblée de Dieu, Paul insiste maintenant sur la résurrection de Christ comme étant fondamentale pour l'existence même de l'assemblée. Cela était nécessaire parce que certains, parmi les Corinthiens, prétendaient qu'il n'y avait pas de résurrection des morts. Ce sujet est vital pour la bénédiction de l'Église de Dieu tout entière.
Y a-t-il une résurrection ? Le fait établi de la résurrection de Christ le prouve sans contredit. Cette résurrection était annoncée prophétiquement dans l'Ancien Testament : elle était « selon les Écritures », aussi véritablement que le fait que Christ est mort pour nos péchés, et qu'Il a été enseveli. Avons-nous foi dans les Écritures ? Malheur à ceux qui ne les croient pas !
Dans son corps de résurrection, Jésus Christ est apparu d'abord à Céphas (Pierre), puis aux douze disciples, puis à plus de cinq cents frères à la fois. Bien qu'il soit apparu en premier lieu à Marie de Magdala (Marc 16:9), cela n'est pas mentionné ici, parce que quelques-uns auraient pu penser que le témoignage d'une femme était trop subjectif, et en conséquence, à ne pas prendre vraiment au sérieux. Les hommes sont plus froids et positifs. Même les disciples ne voulaient pas le croire tout d'abord quand ils en entendirent parler, mais les preuves étaient absolument irréfutables.
On rapporte que, à une certaine période, deux hommes de loi s'étaient mis d'accord pour tester la vérité de la Parole de Dieu par des méthodes légales, et que finalement ils arrivèrent tous deux à la conclusion qu'il n'y a pas un fait historique qui soit plus étayé sur des preuves que celui de la résurrection de Christ.
Mais maintenant, Christ a été ressuscité d'entre les morts.
8 avril 1991
Combien ce serait triste et lugubre si, après une nuit d'orage violent et d'obscurité palpable, nous n'avions pas l'espoir que le soleil va se lever, rien devant nous qu'un temps de peine et de chagrin, sombre, froid et amer ! Telle était la perspective désolante pour les disciples après qu'ils aient vu leur Seigneur leur être enlevé, être cruellement soumis à la moquerie, à la violence et au mépris des pharisiens, puis des soldats romains, mis en croix par des mains sans cœur, et là, crier dans son agonie ; « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » ; puis le voir mourant, et enseveli — par des mains saintes et fidèles, il est vrai — mais enseveli.
La foi des disciples en leur Seigneur avait-elle ainsi reçu un coup écrasant et final ? Un espoir heureux et précieux avait été éveillé dans leur cœur, mais ils le voyaient maintenant abattu en terre sans espoir de retour. Pas un rayon de lumière ne réconfortait leur cœur souffrant. Il semblait que le soleil ne se lèverait plus jamais.
Mais devant le tombeau ouvert, les femmes sont saluées par des paroles stupéfiantes : « Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit » (Matthieu 28:6), et plus tard, dans ce même jour, les disciples font écho à ce même message : « Le Seigneur est réellement ressuscité » (Luc 24:34). Paroles merveilleuses pour les oreilles de ceux qui n'avaient pas d'espérance ! Le soleil s'est levé dans sa splendeur calme et bénie. La nuit d'angoisse est passée à jamais. Miracle extraordinaire de puissance et de grâce divines !
L'hiver froid et mordant, avec sa couverture mortelle de neige sur une terre désolée, s'est soudain transformé, par le chaud soleil de printemps et l'éclatement de la verdure avec sa promesse de fleurs, de beauté et de parfums ; l'atmosphère même est pure et rafraîchissante. Combien précieuse est la vie nouvelle jaillissant d'une terre morte et désolée ! Nous levons nos yeux pour voir le Seigneur de gloire ressuscité, nous réjouissant d'une joie ineffable dans la clarté de sa face.
Mais maintenant Christ a été ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. Car puisque la mort est par l'homme, c'est par l'homme aussi qu'est la résurrection des morts : car comme dans l'Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ, tous seront rendus vivants.
3 octobre 2002
Les versets 20 à 28 de ce chapitre forment une parenthèse où sont déclarés à la fois les résultats présents et les résultats éternels de la valeur de la résurrection de Christ. « Maintenant » Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis (c'est-à-dire ceux qui sont morts). La résurrection de Christ donne la pleine assurance que tous les croyants seront aussi ressuscités au temps fixé, c'est-à-dire « à Sa venue » (verset 23).
La mort est entrée dans le monde par le premier homme, Adam ; mais Christ, le second Homme, est le Vainqueur de la mort par sa merveilleuse résurrection. Christ, assurément, est Dieu, mais Il est aussi Homme, et à Lui, comme Homme, Dieu a donné pour mission la grande œuvre d'amener toutes choses assujetties à Dieu.
Dans l'intervalle, nous sommes assurés que tous ceux qui sont en Christ seront rendus vivants. Dans un sens, cela, spirituellement, est déjà vrai maintenant de tout croyant, mais ce sera vrai, au sens physique, à la venue du Seigneur Jésus, lorsque les morts en Christ ressusciteront premièrement, et que tous les croyants vivants seront changés, tous étant alors enlevés ensemble pour être pour toujours avec le Seigneur.
Alors viendra la fin, quand le Seigneur Jésus, ayant mis toutes
choses sous ses pieds, remettra le royaume à Dieu son Père. En fait, le
Seigneur Jésus, alors, comme Homme
, sera Lui-même soumis à Dieu, « afin
que Dieu » (Père, Fils et Saint-Esprit) « soit tout en tous »
(verset 28). Combien sont véritablement merveilleux les conseils de notre Dieu
et Père !
Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
6 septembre 1990
Ce chapitre expose clairement la réalité de l’humanité du Seigneur Jésus — de l’Homme qui a porté nos péchés en Son corps sur le bois, qui a été enseveli, et qui est ressuscité le troisième jour. Il vit maintenant dans une forme corporelle, exalté à la droite de Dieu. Il est l’Homme auquel Dieu a donné la responsabilité de ramener toutes choses dans la soumission à Dieu. La mort est venue par l’homme. Adam, par son péché, a ruiné la création entière sur laquelle il avait l’autorité, et la mort en a été le triste résultat. Adam ne pouvait rien faire pour corriger ce mal, et aucune créature non plus ne pouvait intervenir dans cette tâche insurmontable.
Le Seigneur Jésus, le Fils de l’Homme, est venu volontairement, dans Sa grâce sans égale, en naissant d’une vierge, véritable Homme ayant esprit, âme et corps. Il s’est offert Lui-même comme sacrifice pour le péché, et a triomphé de manière magnifique sur tout le pouvoir du péché, de la mort, et de Satan, étant ressuscité d’entre les morts.
En conséquence, Dieu L’a déjà haut élevé à Sa droite, Lui donnant un Nom au-dessus de tout nom, et a mis toutes choses sous Ses pieds. C’est seulement nous, comme croyants, qui sommes conscients de cela maintenant, et bientôt nous verrons toutes choses assujetties sous Lui. Il va venir très bientôt pour enlever les croyants et les emmener au ciel. Ensuite, par de grandes victoires à la fin de la période de la grande tribulation, Il revendiquera Son royaume terrestre. Il régnera pendant 1000 ans, soumettant tout sous Ses pieds, dans les cieux et sur la terre. Le grand trône blanc sera le triomphe final du Fils de l’Homme. Ensuite, ayant assujetti toutes choses, Il remettra, comme Homme, le royaume à Dieu, Lui-même étant soumis à Dieu, afin que Dieu soit tout en tous. Perspective merveilleuse !
Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; il en semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel.
10 octobre 2002
Paul emploie, comme illustration, la vie des plantes, telles que le blé ou une autre semence pour nous faire comprendre la vérité de la résurrection (versets 36-37). Le grain qui est planté n'est pas le même que celui de la plante qui croît à partir de la semence et qui porte de nombreux grains de la même espèce. Le grain planté meurt d'abord, puis il reçoit la vie par la puissance de Dieu. Lorsque le grain meurt, il se corrompt, mais il ressuscite sans marque de corruption, et en fait le corps du croyant en résurrection est incorruptible.
Nos corps sont également semés en déshonneur. Alors que nous avons pu être honorés dans notre vie, tout cet honneur disparaît pourtant à la mort. Et en vérité, le Seigneur Jésus, le seul qui soit digne du plus grand honneur, a été dépouillé de tout son honneur visible par la persécution des hommes ; mais Il a été ressuscité en gloire à la droite de Dieu son Père. Les croyants aussi seront ressuscités en gloire dans une forme corporelle.
« Semé en faiblesse » a été vrai aussi du Seigneur Jésus ; il nous est dit qu'il « a été crucifié en infirmité, néanmoins il vit par la puissance de Dieu » (2 Corinthiens 13:4). Notre complète faiblesse est certainement bien visible au moment de la mort, mais nous aussi, nous vivrons par la puissance de Dieu.
« Il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel » — le même corps, mais dans un état différent, adapté aux conditions spirituelles, comme cela était vrai du Seigneur Jésus à sa résurrection — un corps avec « de la chair et des os » (Luc 24:39), comme Il l'a montré aux disciples.
Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés.
17 novembre 2003
Bien que, en Jean 14, le Seigneur Jésus ait dit : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (verset 3), cependant il ne révéla pas, à ce moment-là, ce qu'il a été donné à l'apôtre Paul de révéler dans le passage ci-dessus. Ici, il est montré clairement que, bien que certains croyants seront « endormis », c'est-à-dire qu'ils seront morts, d'autres cependant seront encore vivants quand le Seigneur Jésus viendra. Quand la trompette sonnera, ces croyants qui étaient morts seront, en un instant, en un clin d'œil, ressuscités avec des corps incorruptibles, des corps qui ne seront plus sujets à être malades ou à mourir ; et nous (ceux qui sont vivants) aurons nos corps changés. Cela ne veut pas dire que nos corps seront remplacés par d'autres corps, mais qu'ils seront transformés pour être semblables au corps glorieux du Seigneur Philippiens 3:21). Il est insisté sur cela dans le verset suivant (1 Corinthiens 15:53) : « Car il faut que ce corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce mortel revête l'immortalité ».
Quelle transformation extraordinaire ! Les croyants, cependant, devraient être préparés à cela, car ils ont déjà été les objets d'une transformation spirituelle remarquable, quand ils sont « nés de nouveau » par la puissance de l'Esprit de Dieu. La nouvelle naissance nous a introduits dans une nouvelle création, une sphère de pure bénédiction spirituelle dont nous jouissons par la foi. Notre résurrection, à la venue du Seigneur Jésus, nous introduira alors dans les circonstances merveilleuses de cette nouvelle création, dont nous jouirons, non seulement par la foi, mais par la vue. Quelle anticipation merveilleuse !
Grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur.
17 octobre 2002
L'apôtre Paul cherche à encourager les Corinthiens à l'égard de l'œuvre du Seigneur par ce qu'il leur a dit auparavant dans ce chapitre. Il avait insisté sur l'importance de la résurrection de Christ d'entre les morts et sur le fait que, tout comme Christ avait été ressuscité, le jour viendra où tous les croyants partageront avec Lui les bénédictions de sa gloire.
Paul leur dit ce qu'il ne leur avait pas dit auparavant : « Voici, je vous dis un mystère » — ce qui était inconnu précédemment, mais révélé maintenant — « Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés » (versets 51-52). Cela aura lieu au moment où le Seigneur Jésus viendra, comme le verset 23 nous l'a montré. Que les gens aient été noyés dans la mer, dévorés par des animaux, consumés par le feu, ou morts de quelque manière que ce soit, cela ne fera pas de différence. Dieu ressuscitera leur corps dans une condition changée, des corps « en la conformité du corps de gloire » du Seigneur Jésus (Philippiens 3:21). Les corps des croyants qui seront vivants alors seront également changés pour être semblables au corps du Seigneur Jésus. Miracle vraiment extraordinaire, mais pas plus grand que celui de la résurrection du Seigneur Jésus.
La mort sera engloutie en victoire (verset 54) et Dieu donnera la victoire aux croyants par notre Seigneur Jésus Christ. Nous pouvons certes bien être « fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'œuvre du Seigneur » (verset 58).
Pour ce qui est de la collecte qui se fait pour les saints, comme j'en ai ordonné aux assemblées de Galatie, ainsi faites, vous aussi. Que chaque premier jour de la semaine chacun de vous mette à part chez lui, accumulant selon qu'il aura prospéré, afin que, lorsque je serai arrivé, il ne se fasse pas alors de collectes.
24 octobre 2002
Cette instruction était donnée aux Corinthiens comme étant l'Église de Dieu à Corinthe, l'assemblée locale, et elle est également applicable aux autres assemblées locales. À ce moment-là, il y avait des besoins particuliers parmi les croyants peu fortunés de Jérusalem (Romains 15:26), et les Corinthiens avaient manifesté leur désir de leur venir en aide.
Pourquoi fallait-il que ce soit le premier jour de la semaine qu'ils devaient mettre de côté ce qu'ils pouvaient donner ? — Parce que le premier jour de la semaine est le jour du Seigneur, et que ce que nous donnons doit toujours l'être comme donné au Seigneur — une forme de notre adoration envers Lui. Cela s'applique aussi bien aux dons pour les personnes dans le besoin que pour l'œuvre du Seigneur.
Sous la loi, il était requis des Juifs qu'ils donnent le dixième de leurs revenus, mais il n'y a pas de telles obligations sous la grâce. Il est dit plutôt : que chacun donne « selon qu'il aura prospéré », ou « selon qu'il s'est proposé dans son cœur » (2 Corinthiens 9:7). Cette question est donc laissée à régler selon la foi et l'amour de chacun personnellement.
Paul ne voulait pas qu'il se fasse de collectes pendant qu'il
était là. Il ne voulait pas que sa présence influence qui que ce soit, pour
donner plus qu'ils ne l'auraient fait autrement, car ils devaient donner comme
au Seigneur
,
et non comme aux hommes, ou pour être approuvés des
hommes. On retrouve ce principe dans les paroles du Seigneur Jésus :
« Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que
fait ta droite » (Matthieu 6:3).
Si Timothée vient, ayez soin qu'il soit sans crainte au milieu de vous, car il s'emploie à l'œuvre du Seigneur comme moi-même. Que personne donc ne le méprise ; mais faites-lui la conduite en paix, afin qu'il vienne vers moi, car je l'attends avec les frères.
31 octobre 2002
Il est précieux de constater les soins de l'apôtre Paul pour le bien de l'assemblée. Il avait à cœur que les Corinthiens aient de l'estime pour Timothée en tant que fidèle serviteur de Dieu, et qui était tout aussi digne de leur considération que Paul. Il ne voulait pas que personne ne le méprise, car Timothée était d'un caractère timide et peu affirmé. Mais il accomplissait l'œuvre du Seigneur, et s'il venait à Corinthe, les frères devaient estimer que c'était avec la pleine approbation de Paul.
D'autre part, Paul dit, au verset 12, qu'il avait beaucoup prié Apollos d'aller à Corinthe, peut-être parce qu'il pensait que les Corinthiens seraient heureux de voir arriver un prédicateur éloquent — comme le décrit Actes 18:24 : « Apollos … homme éloquent et puissant dans les Écritures » — puisqu'ils critiquaient Paul, estimant « sa présence personnelle …faible et sa parole méprisable » (2 Corinthiens 10:10). Mais Apollos avait décliné la suggestion d'aller à Corinthe à ce moment-là. Ne pouvons-nous pas, dans ce cas, lire entre les lignes ? Ne semble-t-il pas probable qu'Apollos ait estimé que, puisque l'élocution de Paul était tellement critiquée, il ne voulait pas obtenir des Corinthiens, pour lui-même, quelque honneur relatif à sa propre éloquence ? Si tel est le cas, l'attitude d'Apollos était bien recommandable. Il ne refusait toutefois pas absolument d'aller à Corinthe, mais il s'y rendrait volontiers quand l'occasion serait favorable. Nous voyons ainsi que Paul ne se considérait pas comme dirigeant lui-même le travail d'Apollos, et que d'autre part Apollos avait le sentiment fidèle de sa responsabilité d'être conduit clairement par le Seigneur. Touchante unité entre les serviteurs du Seigneur !
La salutation, de la propre main de moi, Paul. Si quelqu'un n'aime pas le seigneur Jésus Christ, qu'il soit anathème, Maranatha ! Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec vous ! Mon amour est avec vous tous dans le christ Jésus. Amen.
7 novembre 2002
Ceci est une fin inhabituelle mais bien à propos de cette longue
épître de Paul. Il avait probablement dicté la lettre à un secrétaire, mais,
comme il en avait l'habitude, il y apposait sa propre signature, comme il le
dit en 2 Thessaloniciens 3:17-18 : « La salutation de la propre main
de moi, Paul ; ce qui est le signe dans chaque lettre : ainsi j'écris ».
En conséquence, ceux qui se nomment maintenant la haute critique
n'ont
vraiment aucun argument pour mettre en question que Paul était bien l'auteur de
ses épîtres. Quant à cette lettre, écrite directement à « l'assemblée de
Dieu », il était important que ce soit Paul qui en soit l'auteur, car
c'est à lui que Dieu avait confié la vérité concernant l'assemblée, comme il le
dit en Colossiens 1:24-29 : « l'assemblée, de laquelle moi je suis
devenu serviteur selon l'administration de Dieu qui m'a été donnée »
(verset 25).
Mais Paul ajoute une mention d'importance vitale en rapport avec
Celui qui est la Tête de l'assemblée : « Si quelqu'un n'aime pas le
seigneur Jésus Christ, qu'il soit anathème, Maranatha ! » Anathème
signifie maudit,
et Maranatha, le Seigneur vient.
Si cette
personne ne change pas son attitude vis-à-vis du Seigneur Jésus avant qu'Il
vienne enlever les Siens, elle se trouvera alors sous la malédiction de Dieu
par un jugement irrévocable de la justice divine. Fin terrible en vérité !
Le verset 23 fait un merveilleux contraste : « Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec vous ». Quand cette précieuse et merveilleuse grâce est connue, il n'y a pas de place pour la malédiction de Dieu.