Pensées sur l’Évangile de Luc

Leslie M. Grant


Calendrier « The lord is near », 1983, 1984, 1986, 1987, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998, 2019



1 - Luc 1:10

Et toute la multitude du peuple priait dehors, à l'heure du parfum.

5 février 1983

La prière est un sujet dominant et précieux dans l'Évangile de Luc. Ici, au début du livre, les conseils souverains de Dieu sont sur le point de se réaliser dans l'apparition bénie du Fils de l'homme dans l'humilité, dont Jean le baptiseur avait été annoncé comme étant le précurseur. Cependant, c'est en réponse aux prières de la multitude qu'il est dit à Zacharie que sa femme enfanterait un fils nommé Jean, qui irait devant le Messie dans l'esprit et la puissance d'Élie. Combien Dieu trouve son plaisir à entendre les prières des Siens et à y répondre !

Et Luc décrit de manière très belle les perfections du Seigneur Jésus dans Son humanité admirable et dépendante — sa foi, sa soumission, l'humiliation volontaire de Lui-même pour faire la volonté de son Père.

Les prières du Seigneur Jésus, dans la dépendance et la soumission, sont donc marquantes dans cet évangile. Si un croyant souhaite apprendre comment prier, qu'il considère les quatorze prières du Seigneur en Luc. Ce sont des exemples merveilleux pour tout enfant de Dieu.

On ne pourrait pas dire la même chose des prières du Seigneur dans l'évangile de Jean, car celles qui y sont rapportées sont d'un caractère plus élevé ; et celle de Jean 17 en particulier fait ressortir l'unité et l'égalité essentielles du Fils avec le Père. Personne d'autre ne pourrait prier de cette façon. Cette prière est telle qu'elle nous fait nous courber dans nos âmes dans l'adoration à Ses pieds ; tandis que les prières dans Luc suscitent en nous le désir fervent de suivre Son exemple.

Nous aurons donc l'occasion de considérer, au cours de l'étude sur cet Évangile, les prières du Seigneur Jésus dans l'ordre où elles sont mentionnées.


2 - Luc 2:1

Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, portant qu’il fut fait un recensement de toute la terre habitée.

24 décembre 2019

LA NAISSANCE DE CHRIST DANS L'HUMILITÉ

Dieu, dans Sa sagesse et Sa puissance souveraines, a ordonné, à ce moment-là, que les évènements du gouvernement de l’homme accomplissent Sa volonté à Lui. César Auguste décréta que la population de toute la terre habitée (l’empire romain) soit enregistrée pour être recensée. Il est noté, entre parenthèses, que ce recensement fut fait réellement quand Cyrénius était gouverneur de la Syrie, ce qui était au moins six ans plus tard. On ne savait évidemment pas qu’il y aurait ce long délai, mais c’est le moyen dont Dieu s’est servi pour que Joseph et Marie se trouvent à Bethléhem au moment de la naissance de Christ. Parce que Joseph (comme aussi Marie) était de la descendance de David, c’était Bethléhem qui était l’endroit de leur inscription. La prophétie concernant Christ devait s’accomplir dans les moindres détails. Celui dont « les origines ont été d’ancienneté » (Michée 5:2) naissait maintenant à Bethléhem — le Dieu éternel, maintenant toutefois dans un corps humain « né de femme ».

Miracle extraordinaire de la grâce ! Celui qui est le Créateur a cependant été un petit enfant, dépendant des soins et de l’attention de Sa mère ! Comment cela peut être, il n'est pas prévu que nous le comprenions, mais cela exige une foi simple et honnête, et fait jaillir une profonde adoration de tout cœur renouvelé. Que les pensées de Dieu sont opposées à celles des hommes ! Jésus est né dans les circonstances les plus précaires, des pauvres du pays, non pas dans des cours de gloire royale, sans proclamation officielle ni fanfare de bienvenue à l’arrivée du grand Roi des rois. Et plus que cela, puisqu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie, Il a été mis dans une crèche.

Aujourd’hui, il n’y a pas plus de place pour Lui dans l’organisation sociale ordinaire du monde : si Son nom est mentionné, on ne désire pourtant pas Sa présence. Mais Sa naissance dans l’obscurité est merveilleuse pour le cœur du croyant.


3 - Luc 2:10-11

Et l'ange leur dit : N'ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; car aujourd'hui, dans la cité de David vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.

11 décembre 1986

Celui « duquel les origines ont été d'ancienneté, dès les jours d'autrefois » (Michée 5:2), est né à Bethléhem, Lui le Dieu d'éternité, toutefois maintenant, dans l'humanité, « né de femme ». Miracle merveilleux de la grâce ! Lui qui est le Créateur, a cependant été un petit enfant dépendant de la protection et des soins de sa mère ! Comment cela peut-il se faire, il n'est pas prévu que nous le comprenions, mais cela exige notre foi simple et sincère, qui ne peut qu'adorer en retour.

Comme les pensées de Dieu sont opposées à celles des hommes ! Jésus est né dans les circonstances les plus modestes, de pauvres gens dans le pays, non pas dans une cour de gloire royale, et sans annonces et acclamations officielles pour accueillir l'arrivée du grand Roi des rois. Plus que cela, parce qu'il n'y avait pas de place pour Lui dans l'hôtellerie, il fut déposé dans une crèche. Aujourd'hui encore il n'y a pas de place pour Lui dans les structures sociales ordinaires du monde : si Son nom est mentionné, ce n'est pas avec le désir qu'Il soit présent. Mais Sa naissance dans l'ombre est précieuse au cœur du croyant.

L'ange n'a pas non plus choisi des gouverneurs renommés à qui faire cette annonce merveilleuse — mais plutôt des bergers qui, pendant la nuit, veillaient sur leurs troupeaux. Comme cela manifeste le cœur de Dieu ! Car Lui est le « Berger d'Israël » (Psaume 80:1), qui « ne sommeillera pas et ne dormira pas » (Psaume 121:4), mais qui veille, seul, sans que le monde en soit conscient. L'éclat de la gloire du Seigneur fit une grande frayeur aux bergers, car ils devaient être impressionnés par l'extraordinaire de la révélation qui leur était donnée ; mais la peur fit place à une grande joie en entendant qu'un Sauveur était né. Grâce précieuse ! Il est nommé Sauveur avant qu'il ne Lui soit donné son titre officiel glorieux : Christ, le Seigneur.


4 - Luc 2:46-47

Et il arriva qu'après trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Et tous ceux qui l'entendaient s'étonnaient de son intelligence et de ses réponses.

14 mars 1986

Pendant trois jours, Joseph et Marie cherchèrent leur Fils unique, âgé de douze ans, avant de Le trouver dans le temple. N'auraient-ils pas dû savoir que la maison de son Père était bien la place qui avait le plus d'intérêt pour Lui ? C'était certainement l'endroit où il était parlé des choses de Dieu avec le plus d'intelligence. Là ils Le trouvèrent, écoutant les docteurs de la loi et aussi les questionnant. Prenant exactement la place qui convenait à un garçon de son âge, Il ne fait pas étalage de ses connaissances, mais montre un intérêt réel pour leurs exposés, et leur pose des questions. Il est évident qu’eux aussi Lui posèrent des questions, puisque ses réponses et son intelligence les étonnaient.

Cela illustre la vérité du passage d'Ésaïe 7:15 : « Il mangera du caillé et du miel, pour savoir rejeter le mal et choisir le bien ». Le beurre (le caillé), c'est la crème du lait, battue et rendue solide, un type de la Parole de Dieu rendue utile à l'âme par l'exercice. C'est la Parole elle-même ; tandis que le miel illustre le ministère de la Parole, rassemblé et digéré par les abeilles travailleuses avant de contribuer au bien de toute la ruche, et donc ce que les croyants moissonnent pour partager avec d'autres. Ce qui était réellement de Dieu dans ce que donnaient les docteurs, était du miel, et Jésus le recevait ; bien que, naturellement, le beurre vient d'abord, c'est-à-dire la Parole de Dieu elle-même rendue profitable pour l'âme par un exercice permanent.

Si le Fils de l'homme, le Bien-aimé, avait besoin de cela, à quel point nous aussi avons-nous profondément besoin, à la fois de la Parole elle-même, et du ministère de la Parole, afin de faire la distinction entre le bien et le mal, et choisir le bien.


5 - Luc 3:21-22

Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi, étant baptisé et priant, le ciel s'ouvrit ; et l'Esprit saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir.

13 février 1983

La prière de Jésus en dévotion envers Dieu


Puisque les paroles de la prière du Seigneur ne sont pas données, nous déduisons des faits rapportés quel était le caractère de sa prière. Il peut sembler étrange qu'Il soit baptisé du baptême de Jean, le baptême de la repentance (car Il n'avait rien dont Il eût à se repentir) ; mais la grâce toute pure Le poussa à prendre cette place d'humilité, en s'associant avec ceux qui, eux, avaient péché, le résidu repentant d'Israël. Par cet acte le Seigneur s'engageait à prendre sur Lui la responsabilité de leurs péchés, et à la porter sur la croix du Calvaire, le baptême de la mort le plus terrible (cf Luc 12:20). Son baptême par Jean parle alors de son dévouement entier à la volonté de Dieu, non seulement dans sa vie de service, mais même jusqu'à la mort. Nous pouvons donc être certains que Sa prière était absolument en accord avec cet acte béni. Le Père Lui répond, exprimant son plaisir et son approbation : il était impossible que Le Seigneur Jésus faillisse dans cette œuvre dévouée de la grâce.

Quant à nous, bien que nous puissions malheureusement être conscients de notre faiblesse et de nos manquements à l'égard de toute responsabilité, la prière de dévouement dans la soumission à notre Maître est des plus nécessaires avant que nous puissions être de quelque réel service pour Lui. Saul de Tarse a exprimé cela en termes concis lors de sa première rencontre avec le Seigneur Jésus : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Actes 22:10). Par une telle prière honnête, l'âme renonce à sa propre volonté, et se met sous le joug du Seigneur Jésus. Que tout croyant exprime une telle prière, avec simplicité, honnêteté, humilité, et une ferme décision de cœur.


6 - Luc 3:22

L'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir.

5 octobre 1997

Ceci est un moment remarquable dans la vie du Seigneur Jésus. Jean le baptiseur Le baptisa du baptême de la repentance, non pas parce qu'Il eût quoi que ce soit dont Il dût se repentir, mais parce qu'Il se repentait en fait des péchés de ceux qu'Il était venu sauver. Quelle immense différence il y avait donc entre Lui et les autres personnes qui étaient baptisées — une différence infinie. Car Dieu Le sépare immédiatement de tous les autres en envoyant Son Esprit sur Lui, sous la forme d'une colombe — symbole d'amour et de pureté. Plus tard, le jour de la Pentecôte, L'Esprit vint sous forme de « langues divisées, comme de feu » (Actes 2:3). Le feu parle de jugement, et la première action du Saint Esprit dans les croyants, c'est de produire un jugement de soi authentique. Il n'en était pas ainsi de Christ, car la colombe parle de l'approbation entière de Dieu sur la Personne de son Fils, à la fois dans sa perfection morale, et comme parfait sacrifice pour les pécheurs.

Plus que cela, la voix du Père est entendue du ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir ». Le Seigneur est ainsi totalement séparé de tous les autres, le Fils unique de Dieu dans Lequel le Père trouve toutes ses délices.

Il est utile de remarquer, également, que le Père parle ainsi avec approbation avant que le Seigneur Jésus ne soit conduit par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Adam n'avait certainement pas reçu une telle approbation avant d'être tenté. Était-il possible en quelque manière que Jésus puisse faillir ? — Absolument pas. La tentation ne fit que prouver que ce que le Père avait dit était vrai, de la même manière que l'or pur, lorsqu'il est éprouvé par le feu, est reconnu pour être véritablement de l'or. Les tentations de Satan, et toutes les épreuves amères que le Seigneur traversa, ne firent que prouver clairement la perfection et la beauté de son caractère. Le Père avait dit vrai ! Et c'est pour nous une bénédiction que de Le croire.


7 - Luc 4:1-2

Or Jésus, plein de l'Esprit Saint, s'en retourna du Jourdain et fut mené par l'Esprit dans le désert, étant tenté par le diable quarante jours. Et il ne mangea rien pendant ces jours-là : et lorsqu'ils furent accomplis, il eut faim.

28 juin 1986

Le Père ayant, juste auparavant, exprimé qu'Il trouvait ses délices dans son Fils bien-aimé, Jésus, rempli de l'Esprit de Dieu, est conduit dans le désert pour être tenté par le diable. Jésus est le Fils de l'homme, saint, sans péché, parfaitement dévoué à la volonté du Père, rempli de l'Esprit, et conduit avec sureté par l'Esprit, dans le but précis d'être tenté par le diable. Dieu est derrière tout cela, à la fois pour prouver la perfection morale intangible du Seigneur Jésus en face des tentations les plus subtiles du diable, et pour mettre au jour la futilité absolue des efforts de Satan contre Lui. Était-il possible que le diable trouve un moyen pour le vaincre ? —Absolument pas ! Était-il possible que le Seigneur de gloire béni puisse faillir, devant la mise à l'épreuve la plus dure ? — Absolument pas ! Cela avait été réglé par l'approbation du Père donnée avant. Se pouvait-il que le Père se soit trompé ? — Jamais !

Considérez le contraste, ici, entre Adam et le Seigneur Jésus. Adam était dans un environnement de beauté et d'abondance dans le jardin d'Éden. Il ne lui manquait rien, et pourtant il a péché. Christ était dans un lieu désolé, et, n'ayant rien mangé depuis quarante jours, Il avait faim. Et cependant les tentations du diable ne rencontrent pas, chez le Seigneur, la moindre tendance à céder, que ces tentations concernent l'orgueil de prouver Qui Il est ; qu'elles se rapportent à Ses besoins physiques ; ou à la convoitise humaine pour la richesse et le pouvoir ; ou qu'elles s'appliquent au simple désir de faire impression sur les hommes.

La réponse du Seigneur Jésus, dans tous les cas, c'était l'Ecriture appliquée au cas précis. Il vivait de la Parole de Dieu, ne s'en écartant jamais dans le moindre détail.

Merveilleux Fils de Dieu !


8 - Luc 4:22

Et tous lui rendaient témoignage, et s'étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : Celui-ci n'est-il pas le fils de Joseph ?

28 octobre 1997

Le Seigneur Jésus était venu à Nazareth où il avait été élevé. Lorsqu'Il parla dans la synagogue, Ses paroles étaient pleines de grâce, et tous étaient profondément impressionnés. Mais pourquoi n'ont-ils pas continué à L'écouter et à apprendre de Lui ce qu'ils n'avaient jamais appris auparavant ? — C'est qu'ils pensaient, et ils le dirent : Il était seulement le fils de Joseph ! De quel droit pouvait-Il parler de cette façon ? Il n'avait pas été à l'école des rabbins. Il n'était pas un pharisien ou un sadducéen reconnu. Quelle sorte de titres avait-Il pour parler d'une manière aussi pleine de grâce et pénétrante ?

Ils comprenaient peu que Joseph n'était pas réellement Son père. Jésus était, et Il est, le Fils de Dieu. À Marie, sa mère, l'ange avait dit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c'est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu » (Luc 1:35). Le Fils de Dieu avait-Il besoin de références humaines qui L'autorisent à parler ?

Les fils d'Israël auraient dû se souvenir que les prophètes de Dieu, dans le passé, ne recevaient aucune autorisation des conducteurs religieux avant de communiquer la Parole de Dieu. Jean le baptiseur était « un homme envoyé de Dieu » (Jean 1:6), et il ne recherchait pas à avoir la permission, de la part de conducteurs religieux quelconques, pour parler ou pour baptiser, mais faisait cela étant dirigé par Dieu.

Les scribes et les pharisiens avaient de l'hostilité envers le Seigneur Jésus et Son enseignement, parce qu'ils étaient envieux. Quand ils envoyèrent des huissiers pour L'arrêter, avec le projet de Le faire mourir, les huissiers revinrent en disant : « Jamais homme ne parla comme cet homme » (Jean7:45-46). Nous voyons également, en Marc 1:22, que les hommes « s'étonnaient de sa doctrine ; car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes ». Combien nous pouvons remercier Dieu pour les paroles, pleines à la fois de grâce et d'autorité, de notre Seigneur !


9 - Luc 4:28-30

Et ils furent tous remplis de colère dans la synagogue en entendant ces choses ; et s'étant levés, ils le chassèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'au bord escarpé de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, de manière à l'en précipiter. Mais lui, passant au milieu d'eux, s'en alla.

13 octobre 1986

Dans la synagogue de Sa propre ville de Nazareth, le Seigneur Jésus rappelle au peuple que, bien qu'il y ait eu de nombreuses veuves en Israël au temps du prophète Élie, celui-ci fut cependant, dans une période de disette, envoyé non pas à ces femmes israélites, mais à une femme des nations, à Sidon, qui en reçut une grande bénédiction, étant épargnée de mourir de faim. Le Seigneur dit aussi qu'il y avait de nombreux lépreux en Israël au temps où Naaman alla vers Élisée. Il n'y eut pas de guérison parmi les Israélites, mais Naaman, un Syrien, reçut une telle bénédiction. C'était là la Parole de Dieu, et les deux cas sont des plus frappants, en ce qu'ils présentent la grâce donnée à des étrangers.

Cependant, les Juifs de Nazareth ne supportent pas ce qui leur est rappelé. Cela porte atteinte à leur orgueil religieux et à leur dignité raciale ; car cela ne les abaisse-t-il pas au niveau où il faut demander la grâce ? Mais le principe qu'ils veulent maintenir, c'est la loi, non pas la grâce — bien qu'ils aient été, comme tout Israël, coupables de transgresser la loi, et qu'ils aient eu besoin de ce Messie bien-aimé d'Israël. Remplis de colère, ces hommes n'hésitent pas à violer leur loi encore davantage en tentant de mettre à mort le Prophète de Dieu. Ils considéraient certainement qu'Il n'était pas fidèle envers sa propre nation ; mais les notions humaines de loyauté ne sont trop souvent que du sectarisme égoïste, qui, dans ce cas, était d'une violence telle qu'ils en venaient à vouloir commettre un meurtre cruel et violent.

Mais le Seigneur est passé au milieu d'eux. C'était sous la protection de la puissance de Dieu à l'égard de l'Homme obéissant. Il n'y eut pas un déploiement surnaturel de puissance, mais Dieu les a simplement rendus impuissants à mettre leurs intentions à exécution. C'est par cette même puissance que des enfants de Dieu sont souvent protégés, eux aussi.


10 - Luc 4:40-41

Et comme le soleil se couchait, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies, les lui amenèrent ; et ayant imposé les mains à chacun d'eux, il les guérit. Et les démons aussi sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu. Et, les tançant, il ne leur permettait pas de parler parce qu'ils savaient qu'il était le Christ.

octobre (fin) 1986

Les labeurs sans répit du Seigneur Jésus continuèrent jusqu'au coucher du soleil, un grand nombre de personnes venant pour être guéries de différentes maladies. Il posait les mains sur chacune d'elles et les guérissait. Le fait de poser les mains est conforme au caractère de l'Évangile de Luc, car le Fils de l'homme était venu en grâce pour S'identifier avec les peines et les épreuves de Son peuple — en fait, pour les ressentir Lui-même, et pour montrer de la sympathie à ceux qui étaient en peine, en même temps qu'Il répondait à ces besoins dans Sa grâce. Il n'écartait personne. Les guérisseurs d'à présent se vantent peut-être d'avoir un grand pouvoir de guérison, mais combien nombreux sont ceux qui vont les voir et en reviennent déçus. Mais en Christ il y a la réalité pure et précieuse, non pas un simple semblant de puissance.


11 - Luc 5:15

Et sa renommée se répandait de plus en plus ; et de grandes foules s'assemblèrent pour l'entendre et pour être guéries de leurs infirmités ; mais lui se tenait retiré dans les déserts et priait.

26 février 1983

La prière de Jésus de sagesse et de discernement


Depuis le début du ministère du Seigneur Jésus, comme était réelle la bénédiction de Dieu sur ce ministère ! Il venait maintenant de guérir un homme plein de lèpre, simplement en le touchant. Bien qu'Il ait dit à cet homme de ne le dire à personne, la nouvelle toutefois se répandit, et des foules furent attirées pour entendre le Seigneur et être guéries. Mais le Seigneur de gloire n'était pas touché par l'excitation de la foule, comme ce serait le cas pour beaucoup de prédicateurs populaires. Certains considéreraient cela comme une magnifique occasion ; mais le Seigneur se retira, et priait. Il n'était pas venu pour rechercher la publicité, mais pour faire la volonté de Dieu. Si de grandes foules tendaient à Le distraire de la réalité et de la vérité de Son message de grâce, Il se retirait.

Cela n'indique-t-il pas que Sa prière avait pour objet de peser toutes choses avec sobriété dans la présence de Dieu ? Certains pouvaient penser que, puisqu'Il mettait ainsi le monde en émoi, Il était donc en train d'introduire une grande période de bénédiction et de soulagement de tous les maux de l'humanité. Il n'en était pas ainsi. Il était venu, non pas pour changer la condition du monde, mais pour sauver les âmes en les retirant du monde.

S'il en est ainsi du Maître, qu'en est-il du serviteur ? Si le service de ce dernier est tellement prospère qu'il attire des foules, profitera-t-il de cela pour attirer davantage l'attention sur lui-même, et se glorifier de la popularité qu'il reçoit ? Quel piège subtil cela deviendrait ! Puisse le serviteur de Dieu savoir se retirer loin de toute acclamation publique, et rechercher la présence de Dieu dans la prière, avec sobriété et discernement. Si la première prière du Seigneur était de dévouement et de soumission, celle-ci montre un exercice pour rester dans une position d'humilité.


12 - Luc 5:32

Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance.

21 février 1997

Harry Young était un paysan de la région forestière. Quand je lui rendis visite chez lui, il semblait, d'après ce qu'il disait de ses voisins, qu'ils auraient tous dû être, ou en prison, ou au ciel ! Quelque temps après, il me rappela fréquemment que je lui avais dit alors n'avoir jamais rencontré une personne plus propre juste que lui. Quand on lui citait les paroles du Seigneur dans des versets tels que celui ci-dessus, il était très déconcerté. De même quand on lisait, en Luc 18:11-14, qu'un pharisien priait ainsi : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes, adultères … » tandis que le publicain suppliait : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ». Le commentaire du Seigneur à ce sujet : « Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que l'autre », le frappait particulièrement. Cependant, Harry se dressait contre cette affirmation humiliante du Seigneur.

Après avoir reçu plusieurs visites pendant quelques semaines, il était un jour très en colère et me dit : J'en ai assez de tout cela. Je ne veux plus rien avoir à faire avec ces choses. Je lui répondis : Monsieur Young, vous n'en avez pas fini avec Dieu, et Dieu n'en a pas fini avec vous. Que cela vous plaise ou pas, Dieu a l'intention de vous sauver. Malgré tout, il a lu sa Bible, et quelques semaines plus tard il s'est courbé devant le Seigneur et a été sauvé. Il a alors pris conscience comme jamais auparavant que, aussi bon qu'il se soit considéré jusque-là, il était un pécheur qui avait besoin de repentance comme tout autre pécheur.

Le changement chez lui fut remarquable. Il ne se justifiait plus lui-même et ne prenait plus plaisir à critiquer ses voisins. Mais il jouissait de parler tranquillement du Dieu de grâce qui avait donné son Fils bien-aimé pour mourir et ôter nos péchés, ces péchés dont il savait maintenant qu'ils étaient bien plus graves qu'il ne l'avait jamais pensé, mais qu'ils étaient maintenant pardonnés.


13 - Luc 5:36

Et il leur dit aussi une parabole : Personne ne met un morceau d'un habit neuf à un vieil habit ; autrement il déchirera le neuf, et aussi la pièce prise du neuf ne s'accordera pas avec le vieux.

25 janvier 1995

Pouvons-nous imaginer qu'une dame s'achète une robe neuve magnifique et qu'elle en découpe des morceaux de tissu pour mettre des pièces à une vieille robe usée ? Et cependant beaucoup de gens essaient d'agir exactement avec aussi peu de bon sens. Dans l'Ancien Testament il nous est dit : « Et ce sera notre justice, que nous prenions garde à pratiquer tous ces commandements devant l'Eternel, notre Dieu, comme il nous l'a commandé » (Deutéronome 6:25). Israël a-t-il, en conséquence, parfaitement obéi à Dieu ? Loin de là ! Leur vêtement de propre justice est devenu tel qu'il est décrit en Ésaïe 64:6 : « toutes nos justices, comme un vêtement souillé ». C'est cela, le vieil habit. Est-ce qu'il a seulement besoin d'être rapiécé ?

Non ! Dieu, dans sa grâce merveilleuse, a pourvu à un nouveau vêtement, parfaitement propre et beau. Le prophète Ésaïe a aussi anticipé cela en langage prophétique : « Il m'a revêtu des vêtements du salut, de la robe de la justice » (Ésaïe 61:10) — et cela, « dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption » (1 Corinthiens 1:30). Christ Lui-même est le vêtement parfait donné à tout vrai croyant.

Pouvons-nous penser à user de Christ simplement pour nous aider à raccommoder notre ancienne condition pécheresse ? Ce serait gâter le nouveau vêtement, faire une insulte terrible au Seigneur Jésus. Et de plus, la pièce ne s'accorderait pas avec le vieux vêtement.

Non ! Laissez le vieux vêtement tel qu'il est, et débarrassez-vous-en. Notre propre justice n'est bonne qu'à être rejetée complètement. Inversement, le nouveau vêtement, Christ, a une valeur infinie, car il a été fourni par Dieu. Les croyants sont en Christ, revêtus du nouveau vêtement. Comment pourrions-nous bien penser à le mêler avec l'ancien ? Que Christ brille devant nos yeux, dans sa pure beauté, dans sa beauté admirable !


14 - Luc 5:37-38

Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres : autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues ; mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves, et tous les deux se conservent.

16 juin 1996

Le nouveau vêtement du verset précédent montre ce que Dieu fait pour le croyant, le revêtant de Christ, la robe de justice. Ensuite, le vin nouveau et les outres neuves parlent de ce que Dieu fait dans le croyant. Les outres de peau servaient à mettre du vin. Le vin parle de la joie, et dans l'Ancien Testament, l'ancienne alliance promettait la joie sur le fondement de l'obéissance à la loi. Les vieilles outres sont les personnes qui n'ont jamais connu ce qu'est la nouvelle naissance. Elles ont peut-être essayé de garder la loi, mais par leur désobéissance, elles ont vieilli et se sont usées.

Le vin nouveau, c'est la joie de la vérité qui est en Jésus Christ, Lui qui s'est donné Lui-même en sacrifice pour nos péchés afin de nous procurer une bénédiction telle qu'elle remplisse nos âmes jusqu'à les faire déborder, pour l'éternité.

Un incroyant ne peut, ni comprendre, ni contenir un vin tel que celui-ci : « L'homme naturel ne reçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu'elles se discernent spirituellement » (1 Corinthiens 2:14). De la même manière qu'une vieille outre à vin gonflerait et éclaterait par la fermentation du vin, parce que, en vieillissant, elle est devenue cassante, ainsi la joie pure de la connaissance du Seigneur Jésus est trop vaste pour celui qui n'est pas né de nouveau. L'outre neuve est souple et malléable, tout comme celui qui est nouvellement converti est pleinement capable d'assimiler la vérité pleine de douceur de la connaissance du Seigneur Jésus.

Êtes-vous né de nouveau ? Cela, vous ne pouvez pas le faire vous-même. Il faut que ce soit l'œuvre de Dieu en vous. Dites-Lui que vous n'êtes qu'une vieille outre, et demandez-Lui de vous rendre neuf. Prenez conscience de vos péchés, confessez-les honnêtement à Dieu, et remettez-vous simplement dans Sa main, afin qu'Il vous donne un plein pardon, et la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur.


15 - Luc 5:39

Et il n'y a personne qui ait bu du vieux, qui veuille aussitôt du nouveau ; car il dit : le vieux est meilleur.

19 mars 1997

Ceci a été clairement démontré lorsque les fils d'Israël ont refusé le merveilleux message de pure grâce de Dieu dans la Personne du Seigneur Jésus, et les « paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Luc 4:22). Ils avaient bu du vin vieux de l'alliance de la loi donnée par Moïse. Mais ils n'avaient pas appris cette leçon sérieuse que la loi était destinée à leur enseigner, à savoir qu'ils étaient des pécheurs désobéissants. Toute l'histoire de l'Ancien Testament témoignait de leur rébellion continuelle contre la Parole de Dieu. Le vin parle de la joie, et au lieu de trouver une réelle joie à obéir à la Parole de Dieu, qui leur était donnée dans la loi, ils ne trouvaient du plaisir qu'à se considérer eux-mêmes meilleurs que toutes les autres nations, parce qu'eux seuls avaient la loi !

En conséquence, en buvant du vin vieux, ils s'étaient intoxiqués par leur propre orgueil, de sorte que le vin nouveau de la joie inexprimable d'être pardonnés par la grâce de la Personne du Seigneur Jésus, ne les attirait pas du tout. Il ne nous est même pas dit ici qu'ils l'aient goûtée pour en juger : ils avaient décidé que le vieux était meilleur. Si au moins ils avaient bien voulu boire à cette merveilleuse provision de Dieu, ils l'auraient trouvée infiniment meilleure que le vin vieux.

Beaucoup de personnes aujourd'hui, malheureusement, agissent comme les pharisiens après qu'ils eurent contemplé le miracle merveilleux de l'aveugle-né guéri par le Seigneur en Jean 9. L'homme avait trouvé la joie de boire à la grâce pure du Seigneur Jésus, et il demanda aux pharisiens : « Voulez-vous aussi, vous, devenir ses disciples ? Ils l'injurièrent et dirent : « Toi, tu es le disciple de celui-là ; mais nous, nous sommes disciples de Moïse » (versets 27-28). Le vin nouveau leur était présenté, mais ils ne voulaient même pas s'y intéresser : ils préféraient le vieux.

Ne soyons pas comme eux, mais trouvons plutôt en Christ ce qui remplit nos cœurs d'une joie inexprimable et d'une bénédiction sans mélange.


16 - Luc 6:12

Or il arriva, en ces jours-là, qu'il s'en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu.

6 mars 1983

La prière de Jésus de persévérance dans l'œuvre de Dieu


Nous avons remarqué, au chapitre 5, que le Fils de l'homme, fidèle, n'était pas trompé par les foules attirées par Ses œuvres. Dans cette occasion nous voyons plutôt qu'Il n'est pas intimidé par l'opposition haineuse. Les tactiques de l'ennemi peuvent facilement changer, passant de l'une à l'autre ; mais ni l'une ni l'autre ne pouvait réussir à faire sortir le Seigneur Jésus du sentier de l'obéissance à la volonté de son Père.

Le Seigneur avait interpellé les scribes et les pharisiens, leur demandant s'il était permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de la détruire. Ils ne voulurent pas répondre, et le Seigneur guérit l'homme qui avait la main desséchée. Mais ils n'éprouvèrent pas de honte et, remplis de colère, ils conspirèrent pour Le tuer. Est-ce qu'ils considéraient honnêtement leur haine et leur complot de commettre un meurtre comme étant plus légaux que la guérison de l'homme, que le Seigneur avait accomplie par Sa grâce ?

Mais à cette opposition déterminée de l'ennemi, le Seigneur répond en passant toute la nuit à prier Dieu. Qui peut avoir des doutes sur le sujet de Sa prière à ce moment-là ? Il ne se retirerait pas en arrière ; Il ne céderait en rien à l'ennemi. L'œuvre de Dieu devait se poursuivre. C'est certainement dans ce sens qu'Il priait, et au matin Il appela douze apôtres. Lorsqu'Il était persécuté, Il ne faisait pas appel aux hommes ni ou gouvernement des hommes, mais à Dieu ; et l'œuvre croîtrait plutôt qu'elle ne faiblirait. En vérité, quel Serviteur fidèle et béni !


17 - Luc 6:39-40

Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître.

24 juillet 1989

Le Seigneur Jésus a dit cette parabole à Ses disciples. Certains disciples ont besoin d’une telle mise en garde. Être un disciple, c’est prendre la place d’être sous la discipline de son maître. Certains étaient vraiment des disciples : d'autres ne l’étaient que de nom, n’étant pas passés par la nouvelle naissance, et n’ayant par suite aucune perception spirituelle. Le Seigneur parle de la cécité physique pour illustrer la condition dans laquelle ils étaient au point de vue spirituel. Un aveugle conduisant un aveugle auraient toutes les chances de tomber dans un fossé au bord de la route. Comme le cas est pire, si quelqu'un, aveugle spirituellement, prend une place de chrétien et, avec assurance, en entraîne d’autres qui n’ont pas de discernement spirituel ! Ils risquent bien, l’un comme les autres, de finir dans un marais de ruine spirituelle.

Et pourtant il y a des milliers de tels hommes aujourd’hui, qui prétendent être des chrétiens. Certains prennent le titre de Révérends, Pères, ou Pasteurs, persuadant ainsi des foules sans méfiance qu’ils sont des hommes éclairés. Et cependant, ils peuvent, de manière tragique, être aveugles devant les vérités claires du christianisme, aveugles devant la beauté et la gloire du Seigneur Jésus — ne sachant pas où ils vont eux-mêmes, et pourtant prétendant en conduire d’autres qui sont aussi aveugles qu’eux.

Si quelqu’un n’a pas les yeux ouverts pour connaître la voie de la vérité, qu’il est mal de sa part de conduire d’autres personnes. Il n'est pourtant pas seul à être averti, mais ceux qui pourraient être conduits par lui le sont aussi. Ils sont responsables, s’ils permettent à un tel homme de les conduire.

Car « le disciple n'est pas au-dessus de son maître » ; comment peut-il s’attendre à aller au-delà de Celui à qui il se soumet ? Mais celui qui a bien appris sera comme son maître. Puissions-nous être, de tout notre cœur, des disciples du Seigneur Jésus, acquérant ainsi de la maturité, afin d’être en quelque mesure comme Lui, Lui en qui resplendit toute la lumière de la gloire de Dieu.


18 - Luc 6:43-44

Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson.

31 juillet 1989

La vérité de cette parabole du Seigneur Jésus, malgré sa simplicité, est largement négligée par beaucoup. Les faits que le Seigneur avance sont parfaitement clairs. Si un arbre est en bonne santé et solide, il donnera de bons fruits. D’autre part, si un arbre n’est pas en bonne santé, on ne peut pas s’attendre à ce qu’il donne autre chose que des fruits tarés. On connaît donc l’arbre à son fruit.

De la même manière, si un homme produit de bons fruits, le bon état de cet homme est manifesté : ils viennent du bon trésor de son cœur. Si de la méchanceté est exhibée par un homme, il est évident que cet homme est méchant. S’il tient de méchants propos, c’est de l’abondance de son cœur que sa bouche parle.

La nature que nous avons tous héritée d’Adam est mauvaise et corrompue : en conséquence, elle fait sortir des choses corrompues. Quand quelqu’un a été réellement amené au Seigneur Jésus, il est sauvé et a reçu une vie nouvelle, une vie par laquelle il peut maintenant porter de bons fruits, qui manifesteront ce qu’il est comme étant né de Dieu. La nature charnelle est semblable au buisson d'épines : vous n’y pouvez pas cueillir des figues — si elle est comme un buisson, on ne peut certainement pas y cueillir du raisin. La nouvelle nature produit ce qui glorifie Dieu et montre aux hommes de quelle nature elle est.


Que le fruit est précieux, qui glorifie le Seigneur,

Qui sort de cœurs rendus purs par Sa pure parole -

Cette parole qui est la graine y entrant par la foi, et qui se développe

Et qui remplit le cœur tellement que sa plénitude montre

Par des actions d’amour actif, de vérité et de fidélité,

Que nous sommes à Christ et que nous confessons Son nom béni.


19 - Luc 6:45

L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle.

17 février 1990

Nous ne formons pas notre caractère par ce que nous disons, pas plus que par ce que nous faisons. Mais plutôt, le caractère que nous avons déjà s’exprime par nos paroles et nos actes. Notre caractère, toutefois, se forme par ce que nous permettons à nos esprits et à nos cœurs d’assimiler : « Car, comme il a pensé dans son âme, tel il est » (Proverbes 23:7). Si nous avons pris l’habitude de remplir notre cœur de bonnes choses, les choses qui viennent de notre cœur seront alors bonnes. Si nous pensons habituellement à de mauvaises choses, alors du mal sortira de nos bouches, parce que le cœur est rempli de mal.

Pour que quelqu’un puisse être changé alors qu’il a un caractère de méchanceté, cela nécessite la puissance vivante de l’Esprit de Dieu. Quand l’Esprit accomplit son œuvre merveilleuse de la nouvelle naissance dans une personne, cela produit une transformation profonde dans sa manière de penser. Elle commence à avoir de bonnes pensées, qui prennent la place des mauvaises. Mais des pensées réellement bonnes ne sont possibles que si l'on donne au Seigneur Jésus la place Suprême dans notre cœur et notre esprit. Des pensées justes à Son égard nous rendront également capables d’avoir de saines pensées sur les autres et sur beaucoup de choses qui exigent notre attention. Afin d’accomplir cela, nous devons porter une attention assidue à la vérité de la Parole de Dieu, où nous trouvons les pensées de Dieu parfaitement exprimées. Il a parlé « du bon trésor de son cœur », et plus nous nourrissons notre esprit et notre cœur régulièrement de Sa Parole, plus notre caractère sera justement formé, et plus pures et meilleures seront les paroles de notre bouche.


Seigneur, que mon être intérieur soit rempli de profonde révérence,

Et donne-moi la grâce de garder chacune de mes pensées et de mes paroles.


20 - Luc 7:31-32

À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? Ils sont semblables à des petits enfants qui sont assis au marché et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré.

8 août 1989

Cette parabole montre la triste condition du peuple d’Israël en général, et de leurs chefs en particulier. Ils étaient comme des enfants assis sur la place du marché — l’endroit où les affaires importantes étaient traitées — mais perdant leur temps à essayer d’influencer les gens pour qu'ils fassent ce qu'ils voudraient eux-mêmes, et se plaignant de ce que les choses ne se passaient comme ils le voulaient. Les Israélites étaient-ils aussi enfantins que cela ? — Oui, malheureusement.

« Nous vous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé ». Le Seigneur fait ici allusion à Jean le Baptiseur, qui n’avait pas dansé à la musique des Pharisiens. Et en vérité, des questions de la plus grande importance accablaient l’âme de ce prophète de Dieu, à ce point qu’il était venu « ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin » (verset 33). Il était là pour appeler les fils d’Israël à la repentance, parce qu’ils avaient enfreint la loi de Dieu. Ils disaient de lui : « Il a un démon ». Certains diraient que les Israélites n’étaient pas aussi coupables que Jean le déclarait, qu'il était trop absolu à l’égard de la proclamation de son message.

D'autre part, les enfants interpellaient : « Nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré ». Le Seigneur fait une application de cela à Son cas : « Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs ». Que les Israélites connaissaient peu le cœur de Dieu ! Le Seigneur Jésus apporte la grâce qui peut répondre aux profonds besoins des pécheurs, mais ils n’ont pas plus de cœur pour la grâce que pour la loi. Ils se plaignaient aussi bien du message sérieux de Jean que du message de grâce venant de la bouche du Seigneur de gloire. Les croyants, toutefois, peuvent bien apprécier l’un et l’autre.


21 - Luc 7:41-42

Un créancier avait deux débiteurs ; l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ; et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre. Dis donc lequel des deux l’aimera le plus.

16 août 1989

Le Seigneur Jésus exprima cette parabole à Simon le Pharisien, en réponse aux pensées de mépris que celui-ci avait pour une femme pécheresse qui était venue, dans un esprit de repentance, laver les pieds du Seigneur de ses larmes, et les essuyait avec ses cheveux. Le Seigneur connaissait son état de péché mieux que ne le faisait Simon, mais Il acceptait son humble service, tandis que les pensées de Simon étaient dans un esprit de critique, non seulement envers la femme, mais à l'égard du Seigneur. Évidemment, la femme était ce débiteur qui devait cinq cents deniers ; et Simon, puisqu'il se considérait comme bien meilleur que la femme, était le débiteur de cinquante deniers seulement. Mais il était tout de même un débiteur. Il avait besoin de pardon, aussi impérativement que la femme.

Le pardon était offert à chacun d’eux. Le sentiment du pardon miséricordieux du Seigneur avait attiré à Lui cette femme misérable, la poussant à agir comme elle l’avait fait. Si les deux débiteurs étaient pardonnés, lequel des deux aimerait davantage leur créditeur, demanda le Seigneur à Simon. Sa réponse était exacte : c'est celui à qui il avait été pardonné le plus. Alors, le Seigneur Jésus compare Simon à la femme. Ce dernier n'avait pas montré au Seigneur la marque de politesse la plus courante quand il L’avait reçu dans sa maison — mais la femme Lui avait lavé les pieds de ses larmes, les avait essuyés, embrassés, et oints de parfum. Elle aimait beaucoup ; et le Seigneur dit à Simon : « Ses nombreux péchés sont pardonnés ».

Simon n’aurait-il pas dû alors envisager sérieusement que, si peu nombreux qu’il ait estimé ses propres péchés, il avait tout de même besoin de pardon ? Car il y avait encore une question à son sujet : — Est-ce qu’il aimait vraiment le Seigneur ? En vérité, nous devons tous reconnaître que nous avons beaucoup péché, et que ces péchés exigeaient le sacrifice infiniment grand du Seigneur de gloire. Tous les croyants donc, individuellement, ont des raisons de beaucoup L’aimer.


22 - Luc 7:48

Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. Et ceux qui étaient à table avec lui, se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix.

21 mai 2019

DEUX DÉBITEURS

Nous voyons souvent, dans l’Évangile de Luc, le Seigneur Jésus manger dans une maison. Dans cette occasion, c’était dans la maison de Simon, un Pharisien, qui avait invité le Seigneur. Une femme vint alors, sans être invitée, et commença à baigner les pieds du Seigneur de ses larmes et à les essuyer avec ses cheveux, prenant ainsi la place de la plus basse humilité devant Celui qu’elle avait dû reconnaître comme étant le Fils de Dieu. Elle avait apporté avec elle un vase d’albâtre rempli de parfum dont elle oignit les pieds du Seigneur.

Il se peut que Simon ait désiré lui faire quitter l’endroit, mais sa langue fut retenue. Cependant ses pensées non exprimées, étaient des pensées dédaigneuses envers le Seigneur Jésus, de ce qu’Il avait permis à cette femme pécheresse de Le toucher. Simon avait dans le cœur la pensée que, si le Seigneur Jésus était véritablement un prophète, Il aurait su que cette femme était une pécheresse. Mais le Seigneur connaissait les pensées de Simon. Il connaît aussi nos pensées.

Aussi le Seigneur fit à Simon le récit de deux débiteurs, l’un devait une grande somme, l’autre une somme minime. Quand leur créancier leur pardonna à tous les deux, lequel l’aimerait le plus ? Simon, sans aucun doute, pensait qu’il n'était débiteur que d’une petite somme, mais il donna la réponse correcte, disant que celui qui devait beaucoup aimerait plus le créditeur. Le Seigneur Jésus mit alors en contraste Simon et la femme, disant à Simon que lui n’avait rien fait, en comparaison de ce que cette femme Lui avait fait à Lui-même, dans sa reconnaissance et son adoration. Elle avait beaucoup aimé. Simon aimait-il vraiment ? Il ne considérait certainement pas ses péchés aussi grands que ceux de la femme, mais le Seigneur lui dit que les nombreux péchés de la femme étaient pardonnés. À la femme, Il dit : « Tes péchés sont pardonnés. Ta foi t’a sauvée. Va-t’en en paix ». Elle était pardonnée, sauvée par grâce, et il lui était donné l’assurance de la paix avec Dieu.


23 - Luc 8:24-25

Et lui, s'étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s'apaisèrent et il se fit un calme. Et il leur dit : Où est votre foi ?

22 août 1986

Puisque le Seigneur Jésus, par Sa parole, avait donné l'ordre de traverser vers l'autre rive du lac, il était impossible que les disciples ne l'atteignent pas. La simple foi en Lui aurait suffi à étouffer les appréhensions remplies de crainte des disciples. Mais nous aussi, nous sommes souvent coupables d'une telle incrédulité, bien que nous ayons Sa Parole écrite qui nous montre que nos craintes et nos doutes sont sans fondement.

Le Seigneur Jésus dort calmement tandis que l'orage se lève et cause aux disciples tellement d'anxiété et de peur que, finalement, ils réveillent leur Maître par des paroles pleines d'effroi. Du moins ils ont attendu jusqu'à ce que la barque soit tellement remplie d'eau que le danger paraissait imminent. Il y a là sûrement une allusion aux profondes épreuves du résidu d'Israël quand il sera dans les angoisses de la grande tribulation ; toutefois, Luc ne met pas l'accent sur le côté dispensationnel, mais plutôt sur le principe moral de la toute-suffisance du Seigneur Jésus pour tout ce qui exige de la foi, et malgré la faiblesse de la foi.

Se levant de son sommeil, le Seigneur parle seulement pour ramener les éléments au calme sous Son autorité. C'est de cette voix seule que nous avons besoin, quel que soit le trouble créé par nos circonstances, que ce soit la puissance du vent, les forces invisibles qui soulèvent les vagues, ou les remous visibles et alarmants de trouble et de détresse.

Le Seigneur pose aux disciples une question incisive : « Où est votre foi ? » Car la foi dans Sa parole aurait cru absolument que lorsqu'Il leur donna l'ordre de passer à l'autre rive, Il le pensait réellement. La foi en Lui n'aurait eu aucun doute quant à Son autorité sur la tempête, même lorsqu'Il était endormi. Ils s'étonnèrent de la grandeur de cet Homme qui commandait au vent et aux flots. Si nous aussi sommes impressionnés par Lui, que ce soit du moins avec une foi entière dans Sa Personne et dans Sa parole.


24 - Luc 9:16

Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule.

12 mars 1983

La prière de Jésus, prenant soin des besoins des hommes


Dans les deux cas précédents, de besoins individuels, nous avons vu la grâce précieuse de Seigneur Jésus déployée de manière très belle, et se poursuivant même en face de l'opposition haineuse des hommes. Ici, au chapitre 9, cette grâce est vue comme pourvoyant aux besoins de toute âme qui voudra la recevoir. Les cinq pains et les deux poissons sont multipliés pour répondre aux besoins de tous, et il en reste douze paniers. Et quand Il rend grâces à Son Dieu et Père pour ces provisions, ne voyons-nous pas la tendresse dans Son cœur à l'égard des besoins de toute âme, le souhait de donner gratuitement à tous ceux qui veulent recevoir ? Il n'y a pas de favoritisme, car Il ne veut pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance (2 Pierre 3:9).

Que Son exemple est précieux pour nous ! Ne rechercherons-nous pas, dans une prière instante, la bénédiction de Dieu sur les biens que nous sommes appelés à distribuer pour répondre aux besoins de toutes les âmes qui voudront les recevoir ? Ce souci véritable et réel, même pour les besoins matériels des hommes, devrait occuper nos cœurs et être le sujet de nos prières, car ces besoins vont croissant dans le monde entier, et nous devons être prêts à faire du bien à tous les hommes. Mais la faim et la soif spirituels sont encore bien plus grands ; et Dieu nous a bénis en nous donnant une provision abondante pour les besoins du monde entier. S'il est vrai que notre chemin doit être étroit, que nos cœurs soient larges, désirant la bénédiction de tous les hommes ; et gardons cet esprit de foi en priant avec sincérité et persévérance.


25 - Luc 9:18

Et il arriva, comme il priait à l'écart, que ses disciples étaient avec lui.

19 mars 1983

La prière de Jésus dans Son exercice solitaire


En contraste avec la prière précédente, où le Seigneur Jésus priait devant la foule, Il est maintenant seul à prier, bien que Ses disciples soient avec Lui. Cela ne nous dit-il pas que personne d'autre ne pouvait entrer dans les exercices d'âme dans lesquels Il était profondément engagé à ce moment-là ? C'est ce que nous voyons dans la conversation avec Ses disciples ensuite. Il réveille leur attention en leur demandant quelle est l'opinion des gens sur Lui-même. Les disciples savaient que ces différents avis concernant Qui était le Seigneur n'étaient que de simples suppositions sans fondement, et sans le désir de trouver la vérité. Mais Pierre va répondre avec une ferme conviction : « Le Fils du Dieu vivant », quand le Seigneur demande ce que eux, les disciples, croyaient qu'Il soit.

Mais le Seigneur leur ordonna de ne dire à personne qu'Il était le Christ, en insistant sur le fait qu'Il devait souffrir, être rejeté et mis à mort, puis ressusciter. Bien qu'Il ait été Christ, le Roi oint par Dieu, cependant cela ne devait pas être dit à la nation ; car Il n'accéderait pas au trône alors : Il devait d'abord souffrir. Il ne voulait pas que le peuple engage une action pour Le faire roi. Nous savons que les disciples n'entraient pas du tout dans Ses pensées. Comme étaient alors solitaires Ses profonds exercices relatifs à la peine qu'Il devait porter seul ! Est-ce que nous ne L'en aimons pas encore davantage pour cela ?

L'enfant de Dieu doit, lui aussi, être préparé à avoir des exercices dans la solitude. Dans toute vie surgiront des problèmes que personne d'autre ne pourra comprendre, des questions qu'il faut apporter au Seigneur en secret dans la prière. Il y a des choses qu'on ne peut pas s'attendre à partager avec d'autres, bien qu'on puisse essayer, par le ministère de la Parole, d'éveiller les âmes pour qu'elles cherchent à les comprendre. Mais des prières de cette nature sont essentielles pour une véritable communion de l'âme avec Dieu.


26 - Luc 9:27

Et je vous dis, en vérité, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu'à ce qu'ils aient vu le royaume de Dieu.

7 novembre 1986

Le royaume et la gloire à venir du Seigneur Jésus sont un sujet d'un intérêt primordial, duquel le Seigneur cherchait à occuper les cœurs et les pensées de Ses disciples. Les paroles du verset ci-dessus se réalisèrent quelques jours après, lorsque le Seigneur prit Pierre, Jean, et Jacques sur la montagne, et là l'illustration bénie du royaume fut déployée devant leurs yeux. Alors que le Seigneur priait, Son apparence fut transformée. Matthieu parle de cela en disant que Son visage brillait comme le soleil, ce qui nous rappelle Sa gloire personnelle et intrinsèque comme étant Dieu ; alors que Ses vêtements, blancs et brillants, parlent de la gloire dont Il est investi en relation avec les offices qu'Il remplit. Ces gloires ne seront présentées à la vue du monde que dans le temps à venir, dans le royaume établi de Dieu ; mais ce que nous voyons ici nous est donné comme des arrhes pour notre encouragement présent.

Moïse et Élie apparaissent et parlent avec le Seigneur, miracle vraiment extraordinaire. Moïse représente les enfants de Dieu qui sont morts mais qui seront ressuscités pour avoir part au royaume céleste — Élie, ceux qui seront enlevés au ciel sans passer par la mort. La partie terrestre du royaume est représentée par les trois apôtres. Moïse et Élie parlent avec le Seigneur Jésus concernant Sa mort qu'Il allait accomplir à Jérusalem. Comme ils sympathisaient davantage avec les exercices du Seigneur que ne faisaient les apôtres !

Les apôtres étaient ensommeillés, même en présence de la gloire du Seigneur, et il semble qu'ils n'aient absolument pas été conscients du sujet de la conversation de Moïse et d’Élie. Et cependant, quelle relation vitale il y a entre la mort du Seigneur Jésus et Sa venue future en gloire !


27 - Luc 10:21

En cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c'est ce que tu as trouvé bon devant toi.

3 avril 1983

La prière de Jésus se réjouissant dans la sagesse de Dieu


Les soixante-dix étaient juste revenus vers le Seigneur Jésus, étonnés et enthousiasmés de ce qu'il leur avait été donné un pouvoir miraculeux pour assujettir les démons. Le Seigneur leur dit de ne pas se réjouir de cela, mais plutôt de ce que leurs noms étaient écrits dans les cieux. Comme il était important que leurs regards ne soient pas tellement limités sur leur propre travail, au point de ne pas prendre le temps de méditer sur l'œuvre infiniment plus grande de Dieu. Et on voit cela tout de suite après dans Sa merveilleuse prière. C'est une prière de joie et de pure reconnaissance pour l'immense grâce et la sagesse infinie du Père, d'avoir révélé ces choses aux petits enfants. Ceux-ci n'étaient pas dépendants de la capacité humaine, ni de la connaissance humaine, mais de la grâce du cœur du Père.

Comme il est bon de nous rappeler cela, pour que nous restions à notre place ! Et comme cette prière est réelle et précieuse, en reconnaissant que tous les conseils et la sagesse, infiniment plus élevés que tout ce à quoi l'homme peut atteindre, procèdent de notre Dieu et Père. Cela remplira nos cœurs d'une joie et d'une reconnaissance réelles, comme ce fut le cas pour l'apôtre Paul, quand il s'exclama avec ferveur : « Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! … Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen » (Romains 11:33-36). C'est donc là une autre prière d'une très grande importance pour nous maintenir dans notre vrai caractère chrétien.


28 - Luc 10:22

Toutes choses m'ont été livrées par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n'est le Père ; ni qui est le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler.

18 juillet 1986 et 23 décembre 1984

Ces paroles, d'une beauté exquise, concernent ce qui est habituellement plus caractéristique de l'Évangile de Jean que de celui de Luc, qui est l'Évangile de l'humanité du Seigneur. Le Seigneur venait de remercier le Père de ce qu'Il avait révélé Sa précieuse vérité aux « petits enfants », en la cachant à ceux qui étaient considérés comme sages et prudents. Car ces choses ne seront jamais comprises par la sagesse humaine. Dans la prière du Seigneur, Sa soumission admirable comme homme est mise en évidence ; et cependant Il est l'Homme des conseils éternels de Dieu, et par suite, plus qu'un homme : Il est le Fils du Père, auquel toutes choses ont été livrées par la main du Père. Et ce ne sont pas seulement les choses terrestres, ou en relation avec Israël, mais cela inclut l'univers tout entier. Le Seigneur Jésus est l'Homme auquel tous doivent rendre compte, car Il est Dieu. Lui seul, parmi tous les hommes, connaissait le Père : c'est une connaissance essentielle, fondamentale, en perfection, une connaissance éternelle, telle que personne d'autre ne pourrait jamais avoir.

De même aussi, pour le Fils, personne ne pourrait Le connaître, sinon le Père, car le Fils comme le Père sont éternels, infinis, suprêmes. Toutefois le Fils révèle le Père, et en conséquence ceux-là, auxquels il plaît au Fils de Le révéler, Le connaissent. La connaissance du Père par le Fils, est évidemment inhérente à Sa nature même ; la nôtre ne l'est que par une révélation de Sa part. Aux petits enfants il a été donné une telle révélation, non pas pour les rendre capables de comprendre la grandeur du mystère de la Personne de Christ mais, par la foi, pour Le connaître et L'adorer, entièrement en dehors des raisonnements intellectuels. Ils sont disposés à Lui donner Sa place de grandeur suprême, infiniment plus élevée que la compréhension humaine ; et ils gardent avec joie leur place, assujettis à Lui dans l'humilité, leurs cœurs débordant de louange et d'adoration.


29 - Luc 10:33-34

Mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, et il s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui.

11 janvier 1987

Blessé, dépouillé, et laissé à moitié mort par des voleurs, cet homme est une image fidèle de chacun de nous dans notre état naturel sur la terre. La puissance de Satan nous a fait un mal bien plus terrible que nous ne pouvons l'imaginer, et ce qui peut nous aider n'est pas plus en nous-mêmes que ce n'était pour cette pauvre victime. Il avait désespérément besoin de l'aide de quelqu'un d'autre, et nous de même. Le sacrificateur, avec ses rites, est passé à côté de lui sans s'arrêter, car qu'est-ce que des rites auraient pu faire pour un homme dans cet état ? Le lévite non plus n'a rien fait : son rôle était de servir, de travailler, mais il ne fit rien pour cet homme à demi-mort. Personne non plus n'a jamais, par ses œuvres, amené quelqu'un au ciel.

Mais un samaritain — méprisé par les juifs, et considéré comme étant inférieur — est passé où se trouvait cet homme et a été ému de compassion envers lui. Cela illustre d'une manière très belle la miséricorde du Seigneur Jésus, bien qu'Il n'ait pas été un samaritain — et cependant Il a été traité comme tel par ceux de son propre peuple, les juifs, qui parlaient de Lui de cette façon avec mépris (Jean 8:48).

Après avoir soigné les plaies de cet homme, le samaritain y versa de l'huile et du vin. Christ « a été blessé pour nos transgressions » (Ésaïe 53:5). Il est sûrement bien qualifié pour bander les plaies que le péché nous a causées. L'huile parle de l'Esprit de Dieu qui nous est donné par pure grâce ; le vin, du sang de Christ qui nous purifie de tout péché et nous apporte la joie à la place de la misère, car le vin parle aussi de joie. Mettre l'homme « sur sa propre bête » indique que Christ nous a mis à la même place que Lui — c'est-à-dire que nous sommes vus par Dieu comme étant « en Christ ». L'hôtellerie où l'homme est amené est un type de l'Église, l'habitation de Dieu sur la terre. L'hôtelier parle de l'Esprit de Dieu qui préside dans l'Assemblée, et le Seigneur nous confie à Ses soins jusqu'à ce qu'Il revienne, comme Il l'a promis. Quelle provision de grâce précieuse et merveilleuse !


30 - Luc 10:33-34 (2)

Mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, et s’approcha, et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui.

25 août 1989

Ceci était certainement un fait réel, mais le Seigneur Jésus s’en sert comme d’une parabole faisant allusion à quelque chose de beaucoup plus élevé qu'il ne semble à première vue. Ni le sacrificateur ni le lévite n'essayèrent d’aider le pauvre voyageur qui avait été dévalisé et laissé à moitié mort. Car les formes et les cérémonies (ce dont parle le sacrificateur) ne peuvent rien faire pour une victime du péché qui est mourante, et les œuvres non plus (le lévite) ne peuvent être d’aucun secours dans ce cas. Le Samaritain est un type du Seigneur Jésus Lui-même. Non pas qu’Il ait été véritablement un Samaritain, mais les Juifs, dans leur haine, l’accusaient à tort d’en être un (Jean 8:48). Et Il leur montre ici qu’il est possible qu’un Samaritain fasse du bien.

Comme le Fils de Dieu, ce Sauveur béni, est venu près de l’humanité en train de périr ! Il a accompli la grande œuvre du salut, nécessaire pour panser les plaies du péché de l’homme, et y a versé de l'huile (symbole de l’Esprit de Dieu) et du vin (qui rappelle le sang purificateur de Christ).

Il fait beaucoup plus que cela. Qu’Il emmène quelqu’un à l’hôtellerie signifie qu’Il donne à tous ceux qui, individuellement, L’acceptent comme Sauveur, une place dans l’Église, le corps de Christ. Il prend soin avec tendresse de Ses rachetés ; et bien que, maintenant, Il soit retourné au ciel pour un temps, Il confie les Siens aux soins de l’Esprit de Dieu (l'hôtelier). Puissions-nous apprécier la présence du Saint Esprit dans l’Assemblée de Dieu, et également la communion trouvée dans le corps de Christ.

Enfin, Il promet de revenir et de prendre à son compte tout ce qui pourrait avoir été dépensé pour le voyageur guéri. Nous aussi, nous nous réjouissons dans la promesse certaine de la venue du Seigneur Jésus.


31 - Luc 10:41-42

Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe , tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n'est besoin que d'une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.

10 mars 1987

Même parmi le croyants, le service peut devenir pesant, si les motifs convenables ne sont pas en activité. C'est ce qu'on voit en Marthe, qui, à n'en pas douter, recevait avec joie le Seigneur Jésus dans sa maison. Pendant que sa sœur, Marie, état assise aux pieds du Seigneur Jésus, pour écouter Sa Parole, Marthe était encombrée par beaucoup de service. Ne pensant qu'à son service, elle se donnait trop de peine. Comme il aurait été mieux d'avoir au moins l'esprit en repos, même s'il semblait qu'il y avait beaucoup de travail à faire ! Mais son irritation augmente jusqu'au moment où elle éclate.

Elle ne se contente pas de critiquer sa sœur : elle blâme le Seigneur de ce qu'Il ne se soucie pas que Marie lui laisse faire tout le service. Est-ce que cela ne montre pas qu'une tendance à se plaindre est toujours, en fait, contre le Seigneur ? Car Il est toujours au-dessus de toute chose, et en nous plaignant, nous sous-entendons qu'Il ne s'occupe pas de nous convenablement. Le Seigneur ne peut pas accepter le reproche de Marthe, cependant Il lui reproche avec beaucoup de douceur de se faire beaucoup de souci et de se tourmenter de beaucoup de choses.

Marthe avait l'esprit et les mains occupés de beaucoup de choses, mais une seule chose était réellement importante. Tout son service avait-il plus de valeur pour le Seigneur qu'une véritable soumission de cœur ? Se soumettre paisiblement pour écouter attentivement le Seigneur Lui-même est essentiel pour que nous puissions Le servir de la bonne manière, et également dans un esprit calme et tranquille. Marie avait choisi la bonne part, qui ne lui serait pas ôtée. Le Seigneur ne dit pas la meilleure part parce qu'une telle comparaison est inutile ; mais la bonne part aurait toujours de bons résultats : c'est simplement positif, non pas comparatif. Car nous n'avons pas à nous comparer ou nous mesurer les uns aux autres. Il suffit que nous fassions simplement ce qui est bien. Il est clair que Marthe a bien appris cela car, plus tard — en Jean 12:2 — elle servait sans se plaindre.


32 - Luc 11:1

Et comme il était en prière en un certain lieu, il arriva, après qu'il eut cessé, que quelqu'un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme aussi Jean l'a enseigné à ses disciples.

9 avril 1983

La prière de Jésus en intercession pour les exercices de ses disciples


C'est à nouveau le contexte qui nous montrera le caractère de la prière du Seigneur Jésus dans ce cas. À la fin du chapitre 10, il avait loué Marie de Béthanie de ce qu'elle avait choisi la bonne part, la seule chose nécessaire, qui était de s'asseoir aux pieds du Seigneur. Cette prière du chapitre 11 a pour résultat final précieux de pousser l'un des disciples à demander : « Seigneur, enseigne-nous à prier ». Ne pouvons-nous donc pas en déduire avec raison que le sujet de Sa prière, c'était le but précis de stimuler un exercice spirituel dans l'âme de Ses disciples ? Maître béni ! Il est toujours répondu à Ses prières ; et ce sujet de la prière est tellement nécessaire pour que le peuple de Dieu soit béni de la manière qui est bonne pour lui. Si le Seigneur ne priait pas pour nous, il est très probable que nous n'aurions plus du tout d'exercice spirituel.

Et si nous-mêmes avons appris la valeur et l'importance d'être sérieusement exercés spirituellement dans la prière, est-ce que nous ne recherchons pas la face du Seigneur avec le désir sincère que d'autres enfants de Dieu aient aussi à cœur d'être enseignés de Dieu à prier ? Ne sommes-nous pas peinés de voir, parmi les croyants, un trop grand manque de prière et de véritable communion avec Dieu, et apparemment peu de connaissance sur la façon de prier ? Rappelons-nous les paroles de Samuel à Israël : « Quant à moi aussi, loin de moi que je pèche contre l'Éternel, que je cesse de prier pour vous. » (1 Samuel 12:23).


33 - Luc 12:18-19

Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en construirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère.

2 septembre 1989

Cette parabole de l’homme qui avait tellement prospéré fut adressée au peuple en général ; car même si les gens ne sont pas riches, ils ont souvent ce défaut de désirer être riches. Tout avait bien réussi pour cet homme, la croissance de ses récoltes étant si importante qu’il décida de bâtir de plus grands greniers pour ses richesses. Il faisait de bons projets, étant persuadé que, après avoir rebâti, il aurait tellement de réserves qu’il pourrait se dire, en toute confiance, qu’il avait le loisir de se reposer pendant bien des années — manger, boire et se divertir.

Mais ses prétentions, pour de nombreuses années à venir, furent rudement ébranlées quand Dieu, le traitant d’insensé, lui annonça que cette même nuit où il avait fait ces projets grandioses, son âme lui serait redemandée. La mort n’attendrait pas qu’il ait joui de quoi que ce soit de ce qu’il avait amassé : il était laissé complètement dépouillé de tout ce qu'il avait prévu qui le rendrait tranquille et heureux pour plusieurs années !

Il ne s’était simplement pas occupé de Dieu dans ses calculs : c'est là le caractère d’un insensé. « Celui qui affectionne sa vie la perdra » (Jean 12:25) Et que lui reste-t-il alors ?

Que cela est différent pour celui qui est riche quant à Dieu, qui a reçu les vraies richesses par la foi au Seigneur Jésus comme Sauveur — et qui, même en face de la mort, peut avoir pleine confiance que ses richesses sont éternelles dans les cieux.


Seulement des richesses matérielles ? Quelle grave erreur quand elles sont mesurées à la lumière de l'éternité de Dieu !

Sois donc sage : trouve les richesses qui ne sont pas illusoires, la vie éternelle en Jésus Christ, qui n’a pas de prix, et qui est cependant gratuite.


34 - Luc 12:24-27

Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! … Considérez les lis … ils ne travaillent ni ne filent ; cependant Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d'eux.

11 septembre 1989

Cette leçon donnée par une parabole est en fait un reproche à l'égard de l’anxiété et du souci qui affectent l’humanité à un degré universel. Même les corbeaux, les oiseaux les moins attirants, sont l’objet de soins qui ne requièrent pas de mesures prises à l’avance de leur part, pas même un grenier pour leur nourriture de l’hiver. Quand arrive le moment pour qu’ils se nourrissent, la nourriture se trouve quelque part. Le Dieu de la création prépare tout ce qu’il faut pour Ses créatures ; et Il affirme : « Combien valez-vous mieux que les oiseaux ! » L’homme est créé de telle manière qu’il comprenne et apprécie Dieu, et qu'il ait une réelle communion avec Lui, ce qui n'est pas le cas des oiseaux. Si Dieu prend ainsi soin des oiseaux, Ses soins ne seront-ils pas bien plus pleins de sollicitude envers ceux qui sont capables de répondre à Ses bontés ? Il est certain qu'Il S’attend à ce que ceux-là Lui demandent, avec dépendance, leur nourriture journalière, et à ce qu’ils soient reconnaissants de la recevoir ; mais en même temps, à ce qu’ils aient confiance dans Sa grâce et Son amour pour qu’Il réponde à leurs besoins.

Il est magnifique aussi de voir comment Dieu revêt les lis d’une telle beauté, et pourtant les lis ne sont pas même des créatures animées. Toute la magnificence coûteuse de Salomon ne pouvait se comparer avec la beauté pure du lis. Ceux qui désirent régaler leur vue de beauté en trouveront beaucoup plus dans une serre de plantes fleuries que dans les vêtements des riches. Cela nous fait souvenir que Dieu peut certainement pourvoir les humains de ce qui leur est nécessaire comme vêtements. Non pas qu’Il nous vête aussi somptueusement maintenant — car nous ne sommes pas ici pour attirer l'admiration des autres — mais on peut compter sur Lui pour qu’Il nous donne exactement ce qui est nécessaire.

Répétons-le, la confiance entière de la foi, c’est ce que notre Dieu et Père désire de la part de Ses créatures intelligentes, une foi qui, avec dépendance, prie au sujet de tous les besoins, et avec la même dépendance, remercie Dieu pour Ses réponses à tous les besoins.


35 - Luc 12:37-38

Bienheureux sont ces esclaves que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces esclaves-là.

19 septembre 1989

Pierre se rendait compte que le Seigneur leur parlait en paraboles à cette occasion, et il se demandait si celles-ci étaient destinées à eux ou à tout le peuple (verset 41). En réponse à cela, le Seigneur lui demande : « Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison ? » Puis Il ajoute, en contraste : « Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir … » (verset 45). Il est d’abord insisté sur la bénédiction pour le serviteur fidèle, et comme on le voit au verset 37, sa bénédiction sera si grande, au point que son seigneur le servira. En conséquence, la venue à la deuxième ou à la troisième veille (verset 38) se réfère à la venue du Seigneur au moment de l’enlèvement, quand Il prendra Ses serviteurs fidèles dans le bonheur de Sa propre gloire. Il n'est pas suggéré que ceci puisse tarder jusqu'à la quatrième veille, qui est le lever du jour. Cependant, pour le serviteur infidèle, la question est bien différente. N’ayant pas confiance que la venue de son maître est proche, il commence à battre les autres serviteurs, et à se laisser aller à la gloutonnerie et à l’ivrognerie. « Le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n'attend pas, … et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles » (versets 45- 46). Cet homme, extérieurement, a pris une place de chrétien, mais son cœur était loin de Dieu. Pour lui, la venue du Seigneur apporte un jugement terrible. Le verset 39 se rapporte aussi à cela, quand il est question de l’heure à laquelle vient le voleur. Ce jour viendra comme un voleur, non pas sur les croyants, mais sur ceux qui n’ont pas pris garde de veiller. Que nous, nous soyons en train de veiller de tout notre coeur, attendant notre bien-aimé Seigneur Jésus, en nous réjouissant à l’avance de Sa venue.


36 - Luc 12:50

Mais j'ai à être baptisé d'un baptême ; et combien suis-je à l'étroit jusqu'à ce qu'il soit accompli.

28 août 1994

Au chapitre 9:51 de cet Évangile, il est dit que le Seigneur Jésus « dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem », afin de S'offrir là Lui-même volontairement en sacrifice. Tous les chapitres suivants de cet Évangile ont cet objet précis en vue. Rien ne détournerait le Fils de l'homme de son dessein de dévouement, de S'offrir pour accomplir entièrement la volonté de Son Dieu et Père. C'est à cela qu'Il fait allusion quand Il dit devoir être baptisé d'un baptême, c'est-à-dire du baptême de la mort sur la croix. C'est pourquoi Il dit, dans la profondeur de Ses sentiments : « Combien suis-je à l'étroit jusqu'à ce qu'il soit accompli ». Sa ferme décision Le conduisait à rester dans des limites étroites, sans se tourner d'un côté ou de l'autre pour chercher une joie ou un soulagement présents, mais à avancer avec constance, avec l'objectif de donner Sa vie.

Lorsque le Seigneur fut baptisé par Jean au Jourdain, cette pensée était dans Son esprit. Jean ne pouvait pas comprendre que le Fils de Dieu, sans péché, désire être baptisé du baptême de la repentance. Mais, en prenant cette place d'humilité, le Seigneur Jésus S'identifiait avec les pécheurs repentants, prenant sur Lui la responsabilité de leurs péchés, et S'engageant à aller jusqu'à la mort en leur faveur. La voix du Père, depuis le ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir » montrait que le Père acceptait pleinement cet engagement dévoué, et savait qu'il serait accompli en perfection.

Ce n'est pas seulement le sacrifice que le Seigneur Jésus a fait de Lui-même à la croix qui était une offrande acceptable pour Dieu, mais Son sentier de dévouement constant à la volonté de Son Père était une offrande de gâteau parfaite. « Par l'Esprit éternel(Il) s'est offert lui-même à Dieu sans tache » (Hébreux 9:14) à Son baptême, où l'Esprit de Dieu est venu sur Lui. Mais aussi, plus tard, Il S'est offert Lui-même sur la croix du Calvaire (Hébreux 7:27). Rédempteur merveilleux !


37 - Luc 12:58-59

Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.

27 septembre 1989

Être accusé dans une cour de justice n’est pas une mince affaire, spécialement quand on est indiscutablement coupable. Quand quelqu’un est ainsi accusé, il est plus sage pour lui de rencontrer son accusateur en tête à tête et de voir si la chose peut se régler sans avoir affaire avec la justice.

Dans cette parabole, qui est l'accusé ? — Les personnes elles-mêmes auxquelles le Seigneur parlait : les Juifs. Et qui est l’adversaire, celui qui les accuse ? — C'est Moïse, qui leur a donné la loi, comme le Seigneur Jésus le dit en Jean 5:45 : « Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père : il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez ». Ils croyaient qu’ils gardaient la loi de Moïse, mais en fait ils étaient coupables de l’enfreindre. Les Gentils (les non-Juifs) sont-ils moins coupables ? — Non : ils sont sous la même condamnation.

Mais comment pouvaient-ils être réconciliés avec Moïse ? Le Seigneur Jésus leur donne aussi la réponse à cette question : « Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi » (Jean 5:46). Si les Juifs avaient simplement bien pris à cœur ce que Moïse avait écrit, ils auraient avec joie reçu le Seigneur Jésus comme Celui qui, seul, pouvait ôter la culpabilité qu’ils avaient sur eux, d’avoir enfreint la loi. Le seul moyen possible pour qu’ils soient justifiés, c’était par le grand sacrifice de Lui-même sur la croix. En croyant en Lui, ils pouvaient faire que leur culpabilité soit pleinement effacée, et connaître ce que signifie une véritable réconciliation.

D'autre part, s’ils désobéissaient, ils seraient livrés par Dieu, le juste Juge, à la peine d’une punition éternelle ; car ils ne pourraient jamais payer eux-mêmes leur énorme dette.


38 - Luc 13:6-7

Et il disait cette parabole : Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et il n’en trouva point. Et il dit au vigneron : Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve point : coupe-le ; pourquoi aussi occupe-t-il inutilement la terre ?

23 octobre 1989

Il est dit que la vigne, c'est la maison d’Israël (Ésaïe 5:7) prise hors de l’Égypte, et établie dans son pays. Toutefois, le figuier planté dans la vigne est une figure du résidu de Juda et Benjamin, ramené après soixante-dix ans de captivité, et planté à nouveau dans le même pays. Bien entendu, le propriétaire de la vigne, c'est Dieu Lui-même, qui est absolument en droit de s’attendre à trouver du fruit sur le figuier, tout comme Il avait ce droit quant à la vigne. Et cependant, pendant trois ans Il avait cherché du fruit sur le figuier sans en trouver aucun. Les trois ans correspondent à tout le temps depuis le retour de la captivité jusqu’à la venue du Seigneur Jésus dans le monde.

Quand il est dit au vigneron qu’il doit couper le figuier parce qu’il occupait du terrain qui pourrait être employé de manière plus profitable, ce vigneron devient un intercesseur. Cela nous rappelle certainement le Seigneur Jésus, le seul Médiateur entre Dieu et les hommes. Il est venu d’abord pour Israël, désirant qu’ils soient réellement restaurés et bénis. Le vigneron aimerait creuser autour de l’arbre et y mettre du fumier. De même, le Seigneur Jésus a enseigné le Parole de Dieu au peuple d’Israël, pour réveiller leur conscience (déchausser l’arbre) et pour y mettre ce qui ferait produire du fruit si cela était possible (le fumier ou l'engrais).

C'est ce qui a eu lieu jusqu’au temps de Actes 7, quand les Juifs, se sont mis d’accord pour rejeter le patient témoignage de Dieu. Le figuier a alors été coupé quant à tous desseins pratiques. Jugement vraiment solennel ! — mais pas éternel, car la grâce de Dieu fera encore pousser des rejetons à cet arbre (Job 14:7) : « Car il y a de l’espoir pour un arbre : s’il est coupé, il repoussera encore ».


39 - Luc 14:7-9

Or il dit une parabole aux conviés, observant comment ils choisissaient les premières places ; et il leur disait : Quand tu seras convié par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à table à la première place, de peur qu’un plus honorable que toi ne soit convié par lui, et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne et ne te dise : Fais place à celui-ci ; et qu’alors tu ne te mettes avec honte à occuper la dernière place.

6 novembre 1989

Puisque ceci est une parabole, il est évident qu’elle comporte une signification plus profonde que ce qui en apparaît en surface. Il est certain que, lors d’une occasion sociale ordinaire, c'est tout à fait déplacé pour qui que ce soit de prendre une place d’honneur qui ne lui a pas été donnée par l'hôte. L’humiliation d’être rabaissé serait particulièrement désagréable pour quelqu’un de tel.

Dans les choses de Dieu, ce principe est aussi de la plus grande importance. En premier lieu, on n'est certainement pas sauvé en s'exaltant soi-même. Les hommes peuvent se vanter de leur propre personne, ou de leurs bonnes œuvres personnelles, mais tôt ou tard Dieu fera en sorte qu'ils soient abaissés. D'autre part, ceux qui prennent la place humble de confesser leur état de pécheur et leur indignité devant Dieu, et mettent leur confiance dans le Seigneur Jésus, seront sauvés, et Dieu les élèvera.

Le même principe s’applique dans le service pour le Seigneur. Ceux qui s’estiment les plus capables, et veulent prendre une place importante dans la prédication publique de l’évangile, découvriront que Dieu, en retour, les humiliera en les abaissant. Ceux qui prennent volontairement une place d’humilité, ne recherchant aucune admiration publique, et servant seulement par amour pour le Seigneur, trouveront que Dieu leur donnera une place plus haute.

De même aussi, dans l’assemblée de Dieu , ceux qui veulent être admirés par les autres doivent s’attendre à connaître l’humiliation d’être abaissés au niveau que leur vanité mérite, tandis que ceux qui prennent une place humble seront honorés de Dieu.


40 - Luc 14:16-18

Et il lui dit : Un homme fit un grand souper et y convia beaucoup de gens. Et à l’heure du souper, il envoya son esclave dire aux conviés : Venez, car déjà tout est prêt. Et ils commencèrent tous unanimement à s’excuser.

13 novembre 1989

Cette parabole est simple et directe, et devrait être comprise facilement. Le grand souper, c'est la grande provision que Dieu a faite par pure grâce dans l’évangile de Son Fils, Jésus Christ. Le Seigneur Jésus a accompli une rédemption parfaite par Son sacrifice sur la croix, et chacun de ceux qui voudront Le recevoir, a part à la valeur de cette rédemption, participant du souper offert librement, qui peut remplir l’âme de l’homme jusqu'à la faire déborder.

L'invitation a été faite à beaucoup, mais tous les invités se sont excusés. Leurs excuses étaient des plus pauvres, l’un voulant aller voir un champ qu’il avait acheté, un autre essayer des bœufs récemment achetés, un autre disant qu’il venait de se marier. L'homme attachera ainsi plus d’importance à ses propriétés, à ses moyens de s’enrichir, et aux relations naturelles, qu’à recevoir la grâce de Dieu en Christ. Aucune de ces choses n'était mauvaise en soi, mais elles avaient pris, dans l'esprit des hommes, une telle importance que, non seulement les droits de Dieu, mais la grâce et la bonté de Dieu étaient considérées comme de peu de valeur.

C'était en réalité faire une terrible insulte à Dieu — quelque poliment qu’ils aient pu parler. Dieu en a du ressentiment, c'est pourquoi, à la fin, Il envoie Son serviteur (le Saint Esprit) dans les rues et les ruelles de la ville, et dans les chemins, pour qu'Il contraigne au moins quelques-uns à venir à ce merveilleux souper. Qu'ils soient Juifs ou non-Juifs, les plus misérables, les plus méprisés, les plus ignorants sont instamment invités aujourd’hui à recevoir Christ pour être bénis éternellement ; car Dieu désire que Sa maison soit remplie.

Mais, de ceux qui ont méprisé Son invitation, Il dit : « Aucun de ces hommes qui ont été conviés ne goûtera de mon souper » (verset 24). Ils se sont excusés, mais ils seront pour l'éternité dans les régions lointaines des ténèbres.


41 - Luc 14:28-30

Car quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne s’asseye premièrement et ne calcule la dépense, pour voir s’il a de quoi l’achever ? De peur que, en ayant jeté le fondement et n'ayant pu l’achever, tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu achever.

20 novembre 1989

Cette parabole illustre le fait que c'est une chose sérieuse de prétendre qu’on croit au Seigneur Jésus Christ. Si quelqu’un affirme cela, il prend une place de disciple du Seigneur Jésus, avec la responsabilité de Le suivre. Possède-t-il les ressources pour porter cette responsabilité ? — Il ne les possède que s’il connaît le Seigneur d’une manière réelle et vitale. S’il ne Le connaît pas ainsi, il ne sera pas validé à l’épreuve. Peut-être fera-t-il un bon départ, mais sans avoir une foi vivante il ne pourra pas achever cette construction, et se rendra ridicule devant les hommes. Une tour est un édifice qui ne peut certainement pas être caché, et être un disciple de Christ sera observé par le monde alentour. Soyons bien préparés à cela, plutôt que de faire une profession de foi vide, qui ne pourra durer.

Viennent ensuite les versets qui parlent d’un roi allant à la guerre. S’il s’aperçoit que ses armées ne sont pas à même de faire front contre l’ennemi, il se rendra évidemment compte qu’il est inutile de s'avancer. La vie chrétienne aussi est un combat ; et tout le pouvoir de Satan se dresse contre Christ. Il est certain que, par ses propres forces, aucun de nous ne peut infliger une défaite à cet ennemi formidable. Ce n'est que si l’on a une foi vivante dans le Seigneur Jésus qu’on peut être vainqueur dans ce combat, car la bataille est celle du Seigneur.

En conséquence, pour que quelqu’un soit un disciple, il lui est dit de renoncer à toute confiance en lui-même et en des appuis naturels quelconques, et de s’exercer à vivre entièrement une vie de foi dans le Seigneur Jésus Christ. Sans Lui, tout s’écroulera ; avec Lui, tout est bien.


42 - Luc 15:3-4

Et il leur dit cette parabole, disant : Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu'il l’ait trouvée ?

27 novembre 1989

Cette parabole ne se limite pas au récit de la brebis perdue, mais comprend aussi les deux autres exemples de ce chapitre : la drachme perdue et le fils prodigue. Elle illustre donc de manière très belle le cœur du Fils de Dieu, celui de l’Esprit de Dieu, et celui du Père. Même une seule brebis perdue réclame les recherches assidues du berger ; et il est bien insisté qu’il y a de la joie devant les anges de Dieu à l’occasion d’un seul pécheur qui se repent. Le Seigneur Jésus, dans Sa merveilleuse grâce, est venu chercher et sauver ce qui était perdu, et nous savons que cela a signifié pour Lui la mort solennelle de Son sacrifice sur la croix.

La femme qui a perdu une drachme, a balayé la maison avec diligence jusqu’à ce qu'elle l’ait trouvée. C'est l’œuvre de l’Esprit de Dieu dans Son peuple où Il demeure, pour rechercher avec soin de précieuses âmes perdues. Alors que la brebis parle de l’homme dans son état d’errance et d’incrédulité, qui rendait nécessaire qu'il soit recherché par le Fils de Dieu, la pièce parle de l’état sans vie et inanimé de l’homme, qui requiert la puissance de vivification de l’Esprit de Dieu.

Quant au fils prodigue, toutefois, il s'était réduit lui-même à un état de solitude sans amour, et avait un besoin criant de l'amour du cœur de son Père. Il était parti au loin, bien décidé à jouir du monde, qui l’avait laissé, à la fin, vide et insatisfait. Qu’ils sont nombreux, ceux qui sont descendus à la même condition après avoir cru qu’ils jouissaient vraiment de la vie ! Mais le père était prêt à le recevoir, déjà bien avant qu’il revienne, et quand enfin il est revenu, il l’a accueilli, se jetant à son cou et l’embrassant. Combien plus Dieu le Père trouve-t-Il une joie profonde dans tous ceux qui viennent à Lui avec une véritable repentance !


43 - Luc 15:7

Je vous dis, qu'ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance.

28 juin 1988

Qu'il est triste que des gens en grand nombre préfèrent se ranger parmi les quatre-vingt-dix-neuf qui n'ont pas besoin de repentance ! Assez corrects, assez honnêtes, relativement bons citoyens, ils n'estiment pas leurs fautes et leurs défaillances comme ayant une très grande importance. Ils admettront qu'ils ne sont pas parfaits, mais pensent qu'ils ne le sont guère moins que les autres en général, et en conséquence ils ne voient pas qu'ils aient un besoin urgent de repentance. Mais le moindre péché est une grave offense envers Dieu, et requiert un jugement sévère et sans ménagements. Si les péchés de quelqu'un ne sont pas pardonnés, il est perdu, coupable, et sous la colère de Dieu. Combien nombreux sont ceux qui sont dans cette condition et n'en sont pas conscients !

Sans la repentance, il ne peut pas leur être pardonné. C'est le pécheur pardonné qui a des raisons d'être profondément reconnaissant ; et ce n'est que le pécheur qui se repent qui est un sujet de joie au ciel. Quand le pharisien et le publicain allèrent au temple pour prier, le pharisien remerciait Dieu de ce qu'il n'était pas comme les autres hommes. Comme une telle prière, adressée à un Dieu de vérité, est odieuse ! Le publicain, d'autre part, était courbé dans la repentance envers Dieu, demandant miséricorde. Le pharisien n'était certainement pas meilleur que le publicain, mais il préférait ignorer ses péchés ou les cacher sous un vernis de propre justice religieuse. Le résultat, ce fut que le pharisien fut laissé dans son état mort de satisfaction de lui-même, tandis qu'il y eut de la joie au ciel, parce que le pécheur qui avait confessé ses péchés était justifié. (Luc 18:10-14).

La repentance, la confession honnête des péchés devant Dieu, accompagne normalement la foi, la confiance simple et sincère de l'âme dans la Personne bénie du Seigneur Jésus Christ. C'est une cause de joie merveilleuse au ciel.


44 - Luc 16:8

Car les fils de ce siècle sont plus prudents, par rapport à leur propre génération, que les fils de la lumière.

12 mai 1986

L'homme, dans la création, n'était qu'un intendant à qui étaient confiés les biens qui appartiennent à Dieu. Parce qu'il a dilapidé les biens du Seigneur, il doit être dépouillé de son intendance, c'est-à-dire que la sentence de mort est posée sur lui — et ceci s'applique à tous les hommes. Devant une telle révocation, que peut-on faire maintenant des biens qui sont encore à notre disposition jusqu'à notre mort ?

L'économe injuste de ce chapitre était, tout au moins, sage en considérant son propre avenir, bien que ses motifs n'aient pas été de l'amour pour son employeur. Se trouvant à un poste d'administrateur des créances, il convoqua ceux qui étaient des débiteurs de son maître, et leur offrit de réduire largement leur dette s'ils voulaient, pour ainsi dire, signer un chèque pour le reliquat. De cette façon, il sauva pour son maître ce qui aurait pu rester de mauvaises créances. Mais il se fit aussi des amis des débiteurs par cette générosité, en espérant qu'ils le lui rendraient par leur bonté quand il serait congédié. Son employeur l'approuva d'avoir agi sagement. La leçon à tirer de cela est claire, c'est que les incroyants sont souvent plus sages en ce qui concerne leurs intérêts matériels que les croyants ne le sont à l'égard de leurs intérêts spirituels plus importants.

Les choses matérielles ne sont pas à nous : nous devrons toutes les abandonner. Le Seigneur ne nous les a confiées que pour que nous les employions pour Lui. Lorsque nous faisons cela, le principe de la grâce envers les autres devrait être notre motif premier, non pas parce que nous désirons recevoir d'eux de la reconnaissance, mais à cause d'un amour sincère pour notre Seigneur et pour eux. Aucun motif moins élevé ne peut satisfaire le cœur de notre Seigneur bien-aimé. Ayons donc la sagesse de l'économe injuste, mais avec des motifs beaucoup plus élevés et plus pleins de grâce.


45 - Luc 16:9

Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin que, quand vous viendrez à manquer, vous soyez reçus dans les tabernacles éternels.

6 décembre 1989

Ce verset renforce une leçon sérieuse tirée de la parabole précédente de l’économe injuste qui était accusé de dissiper les biens de son maître, et auquel il avait été annoncé qu’il serait renvoyé. Parce qu’il occupait une position d’homme d’affaires, il eut l’idée de s’attirer la faveur des débiteurs de son maître en diminuant leur dette s’ils acceptaient de remplir des chèques pour les montants diminués. Son maître le loua de cela, parce qu’il avait récolté ce qui, autrement, aurait été de mauvaises créances. Ses motifs étaient absolument égoïstes et injustes, mais il montrait de la sagesse pour ses propres intérêts : car les hommes sans piété sont souvent plus sages dans leur génération que les croyants.

Toute l’humanité a gaspillé les biens de Dieu, et à cause de cela, les hommes sont tous sous la sentence d’être mis dehors, quoiqu’il leur soit permis de rester sur la terre pendant un temps en possession de choses temporelles (les richesses injustes) qui appartiennent à Dieu. Comment usons-nous de ces biens aujourd'hui ? L'économe injuste employa les biens de son maître en vue de son propre avenir. Si nous sommes sages, nous emploierons nos possessions terrestres en vue de l’éternité. Non pas que nos motifs doivent être injustes, mais à l’opposé, bien sûr. Mais les employer avec de la bonté envers d’autres est quelque chose de très important pour le croyant — non pas avec le désir de gagner quelque chose pour nous-mêmes, mais dans le but de bien illustrer le cœur de notre Dieu et Père. Par ce moyen, nous nous ferons des amis de la bonne manière dans notre emploi des richesses injustes ; aussi, quand cela arrivera — quand nous serons retirés de la terre avec toutes ses possessions matérielles, nous serons beaucoup plus bénis dans les tabernacles éternels. Soyons donc fidèles dans ce qui est le plus petit.


46 - Luc 16:22-23

Et il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham ; Et le riche aussi mourut, et fut enseveli. Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham et Lazare dans son sein.

30 octobre 1990

Ce récit de Lazare et de l'homme riche déploie clairement devant nos yeux les réalités de l’existence après la mort, exprimées par la bouche de Celui qui est seul compétent pour révéler cela, le Seigneur Jésus Christ. L’homme avait tout pour lui, sans aucune épreuve affectant son train de vie luxueux. Lazare désirait manger les miettes qui tombaient de la table du riche, mais apparemment il ne lui était même pas donné cela. Les chiens avaient plus de compassion pour lui que l'homme riche.

La mort inverse complètement les rôles. L’homme riche se trouve dans les tourments du hadès, l’état invisible, tandis que Lazare jouit du réconfort d’être dans le sein d'Abraham. Ce dernier état symbolise bien sûr la bénédiction que tous les Juifs estimaient la plus souhaitable, puisqu’ils étaient les descendants naturels d’Abraham.

Mais tous n’auront pas ce privilège, car seule la foi dans le Seigneur Jésus peut assurer cela. De plus, l’Ancien Testament nous montre qu’Abraham est un type de Dieu le Père (voyez Genèse 22:1-14).

Le riche n’a pas d’espoir de quitter ce lieu de tourments, mais il supplie pour avoir du soulagement grâce à la bonté de Lazare, bien qu’il ne se soit pas soucié de lui quand il était sur la terre. Cela lui est formellement refusé, et il lui est rappelé qu’il avait eu les bonnes choses sur la terre, et Lazare, les mauvaises : les rôles étaient maintenant inversés. Et on lui assure aussi que Lazare ne peut pas plus l’atteindre que lui ne peut atteindre Lazare ; car il y a un grand gouffre entre eux.

L’enseignement est aussi clair que possible. Pour que quelqu’un soit sauvé, il faut qu’il reçoive maintenant le Seigneur Jésus et assure ainsi sa vie pour l’éternité.


47 - Luc 17:14

Il (Jésus) leur dit : Allez, montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu'en s'en allant, ils furent rendus nets.

25 octobre 1998

Au temps de l'Ancien Testament, ceux qui souffraient de cette terrible maladie de la lèpre n'étaient pas souvent guéris, mais le Seigneur Jésus a guéri instantanément plusieurs lépreux. Il leur a dit d'aller se montrer aux sacrificateurs, parce qu'on trouve en Lévitique 14:2 de telles instructions. Si le sacrificateur voyait que le malade était vraiment guéri, il devait commander que deux oiseaux vivants, purs, soient apportés, ainsi que du bois de cèdre, de l'écarlate et de l'hysope. L'un des oiseaux devait être égorgé sur un vase de terre, sur de l'eau vive. Puis l'oiseau vivant, le bois de cèdre, l'écarlate et l'hysope devaient être trempés dans le sang de l'oiseau qui avait été mis à mort. Le sang devait alors être aspergé sept fois sur le lépreux guéri, et l'oiseau vivant devait être lâché pour s'envoler, libre.

Les deux oiseaux nous parlent de Christ. Le premier symbolise Son sacrifice sur la croix. Le vase de terre nous rappelle qu'Il est venu dans un corps d'humiliation pour s'offrir volontairement en sacrifice. L'eau vive parle de la puissance vivifiante de l'Esprit de Dieu appliquant ce merveilleux sacrifice, afin que la vie triomphe sur la mort.

L'oiseau vivant est une image de Christ en résurrection. Le bois de cèdre représente tout ce qui, dans l'homme, est exalté et admiré, tandis que l'hysope, à l'opposé, parle de ce qui est le plus bas. L'œuvre de Christ a été nécessaire et suffisante pour tous, qu'ils soient élevés ou bas, riches ou pauvres. L'écarlate, mentionné entre les deux, c'est la chaleur de l'amour de Dieu qui les lie tous ensemble. Tout cela n'est manifesté qu'en Christ ressuscité d'entre les morts. Le sang, aspergé sur toutes ces choses, nous dit que, dans la résurrection, la croix ne peut jamais être oubliée, et que la grande bénédiction que Christ a accomplie, en liant en un avec Lui-même Son peuple racheté par Son sang, est la conséquence de Son sang versé sur la croix. De même que l'oiseau vivant est mis en liberté, tous les croyants sont bénis dans la liberté qui est de Christ en résurrection.


48 - Luc 17:15-16

Or, l'un d'entre eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix ; et il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, lui rendant grâces. Et c'était un Samaritain.

26 octobre 1998

Le Seigneur Jésus, par une seule parole, avait guéri instantanément dix hommes lépreux. Il leur avait dit de se montrer aux sacrificateurs d'Israël, et en s'en allant ils s'aperçurent qu'ils étaient guéris. Miracle extraordinaire ! La grâce du Seigneur Jésus fit une telle impression sur l'un de ces hommes, qu'il est revenu en arrière, glorifiant Dieu, et rendant grâces au Seigneur Jésus. Cependant, l'homme n'était pas un juif, mais un samaritain, et le Seigneur Jésus a ressenti profondément le fait que lui, un étranger, soit revenu pour le remercier, alors qu'aucun des neuf autres n'avait fait de même.

Même un chien pourrait enseigner une leçon profitable à ces neuf autres. Un chrétien m'a raconté qu'il s'était arrêté une fois dans un motel, non loin d'un port, et en longeant un dock, il avait été attiré par les gémissements d'un chien qui était tombé à l'eau dans un espace si restreint qu'il lui était impossible d'en sortir. L'homme réussit à descendre et à tirer le chien hors de sa situation fâcheuse. Il laissa le chien couché à terre, épuisé et haletant. Plus tard dans la soirée, il entendit un bruit à la porte de sa chambre du motel. Quand il ouvrit la porte, il trouva ce chien-là, remuant vigoureusement la queue. Il est évident qu'il était revenu remercier son sauveteur. Malgré la distance, le chien n'avait pas eu de mal à retrouver, à l'odeur, la trace de cet homme.

Le Seigneur Jésus, en vertu de son merveilleux sacrifice de la croix, a racheté tous les pécheurs qui croient en Lui, leur épargnant une fin terrible. Avons-nous été assez impressionnés par Son grand amour, pour Lui apporter notre reconnaissance et notre adoration, et donner gloire à notre Dieu et Père pour un tel Sauveur ?


49 - Luc 18:6-7

Et le Seigneur dit : Écoutez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience avant d’intervenir pour eux ?

28 novembre 1990

Cette parabole parle d’un juge injuste qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Cependant, une veuve dont il ne se souciait pas finit par le persuader d’agir pour elle à cause de la ténacité qu’elle montrait à lui demander de lui rendre justice contre un adversaire. Pour lui, la question n’était pas de savoir si elle avait tort ou raison, mais du fait qu'elle revenait continuellement et qu'elle le harassait ; et c’est simplement pour s’en débarrasser qu’il avait fait ce qu’elle demandait.

Pouvons-nous apprendre quelque chose d’un juge inique ? — Oui, bien que, naturellement, pas souhaiter être comme lui. Mais le Seigneur nous dit que, si un homme injuste peut être influencé par la demande constante d’une femme, indépendamment de toute question de bien ou de mal, combien plus le Dieu éternel sera-t-Il touché par les prières constantes de Ses bien-aimés rachetés, dont Il sait que la cause est juste ? Bien qu’Il attende souvent longtemps à ce sujet, ne répondant pas aussi rapidement que notre impatience le désirerait, cependant Il tient absolument compte de tout cela, et répondra bientôt. Le Seigneur parle ici spécialement du fait que les croyants souffrent souvent de la cruauté d’un monde qui hait leur Seigneur. Qu’ils ne soient pas découragés si ces choses ne sont pas mises en ordre tout de suite ; mais qu’ils continuent à prier continuellement et avec foi, en ayant confiance que Dieu répondra de la manière qu’Il jugera être la meilleure.


Prier ou défaillir, lequel des deux ?

Prier, c’est avoir les yeux ouverts pour voir

Défaillir signifie avoir les yeux pleins de sommeil

Prier, c’est un exercice sérieux et profond

Défaillir attirera l'âme misérablement en bas

Prier, c’est se réjouir de ce que le cœur de Dieu est connu


50 - Luc 18:9-10

Il dit aussi cette parabole à quelques-uns, qui se confiaient en eux-mêmes comme s'ils étaient justes et qui tenaient le reste des hommes pour rien : — Deux hommes montèrent au temple pour prier, l'un pharisien, et l'autre publicain.

7 octobre 1991

Toute personne propre-juste devrait prendre à cœur cette parabole. Le pharisien priait en lui-même : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont rapaces, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tout mon revenu ». Ne connaissant pas le vrai Dieu, il priait en lui-même. Il savait que beaucoup d'hommes étaient coupables de crimes graves, et il mettait le publicain dans cette classe de personnes, simplement parce qu'il était un publicain, comme si cela suffisait à le condamner. Par contre, il s'accordait beaucoup de crédit du fait qu'il se passait de deux repas par semaine et qu'il donnait la dîme de tous ses gains. Que cela ait été vrai ou pas, c'était une chose trop mesquine pour s'en vanter. Il oubliait complètement de confesser à Dieu son propre orgueil.

Le publicain, d'autre part, se tenait loin et ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais avec une profonde humiliation suppliait Dieu : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ». Il n'apportait pas à Dieu la liste des fautes qu'il s'était abstenu de faire, ni une liste de bonnes actions visibles qu'il ait faites ; mais sans se chercher des excuses, il confessait être lui-même un pécheur ; car la vraie repentance ne conduit pas à se comparer aux autres mais à se reconnaître comme pécheur aux yeux de Dieu.

Toute personne sensée peut percevoir et comprendre la justesse de la conclusion que le Seigneur tire de cet exemple. Car il est dit que le publicain est rentré chez lui justifié, mais pas le pharisien. « Quiconque s'élèvera sera abaissé ; et quiconque s'abaissera sera élevé » (Matthieu 23:12).


51 - Luc 18:9-10 (2)

Et il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes, et qui tenaient le reste des hommes pour rien : Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre, publicain.

7 octobre 1991

Ceci est une parabole que toute personne propre juste devrait prendre à cœur. Le pharisien priait en lui-même : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède ». Ne connaissant pas le vrai Dieu, il se priait à lui-même. Il savait que beaucoup d’hommes étaient coupables de crimes graves, et il plaçait le publicain avec eux, simplement parce qu’il était un publicain : n’était-ce pas assez pour le condamner ? Du côté positif, il estimait qu’il avait beaucoup de mérite de se passer de deux repas par semaine, et de donner la dîme de tous ses gains. Que cela ait été vrai ou non, c’était des choses de peu d’importance pour s’en vanter. Il oubliait entièrement de confesser à Dieu la honte de son orgueil dédaigneux.

Le publicain, d’autre part, se tenait loin et ne voulait pas même lever les yeux au ciel, mais, brisé et humilié, il plaidait avec Dieu : « Sois apaisé envers moi, pécheur ». Il ne présentait pas à Dieu la liste détaillée de tout le mal qu’il s’était abstenu de faire, ni la liste de choses bonnes extérieurement qu’il avait faites ; mais, ne cherchant pas d’excuses pour lui-même, il confessait qu’il était un pécheur ; car la vraie repentance ne me pousse pas à me comparer à d’autres, mais reconnaître que moi-même, je suis un pécheur aux yeux de Dieu.

Toute personne raisonnable peut comprendre et approuver la justesse du commentaire du Seigneur à ce sujet. Car Il dit que le publicain est retourné en sa maison justifié, mais pas le pharisien. « Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé » (verset 14).


52 - Luc 18:13-14

Et le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine, disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que l'autre.

16 février 1998

Un pharisien avait prié, exprimant qu'il n'était pas aussi mauvais que les autres hommes, ou même aussi mauvais que le publicain, et qu'il n'avait donc pas besoin d'être sauvé — et il ne fut pas sauvé. Le publicain, ayant reconnu la vérité quant à son état, et implorant la miséricorde de Dieu, retourna chez lui justifié, plutôt que le pharisien.

Beaucoup de gens, comme le pharisien, trouvent difficile de reconnaître la réalité de leurs péchés, mais la couvriraient plutôt par un vernis de religion ou de propre justice. Mais il est nécessaire qu'ils se voient comme avec les yeux de Dieu, non pas avec leur vision propre erronée.

Un jeune homme croyant avait souvent et fidèlement parlé à une jeune fille du besoin qu'elle avait du Seigneur Jésus et de Sa grâce. Il se passa un certain temps avant que ces choses trouvent un écho chez elle. Cependant, un jour, alors qu'ils parlaient ensemble d'un meurtrier, qui avait été reconnu coupable et condamné à mort, la jeune fille s'écria : Willie, priez pour cet homme ; et priez aussi pour moi, je suis aussi mauvaise que lui ! Cela a résonné comme une musique aux oreilles des anges qui se réjouissent quand un pécheur se repent (cf. Luc 15:10). Peu après, la jeune fille reçut l'entière assurance de son salut par la foi dans le Seigneur Jésus. Elle fut justifiée, de la même manière que le publicain avait été justifié.

Sa vie ensuite fut un exemple lumineux de foi et de piété envers le Seigneur, et bien qu'elle soit maintenant auprès de Lui, son souvenir reste vivant chez ceux qui l'ont connue.


53 - Luc 19:10

Car le fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

21 octobre 1997

Tout de suite après une réunion d'évangélisation, un jeune homme est venu vers moi en me disant, d'un ton impressionnant : Je suis perdu ! — Dieu soit béni ! lui ai-je répondu. Il eut l'air surpris que je remercie Dieu pour cela, mais je lui expliquai que je remerciais Dieu, non seulement parce qu'il était perdu, mais parce qu'il avait dit la vérité à ce sujet, car il était la personne même que le Seigneur Jésus était venu chercher et sauver, comme je le lui fit voir dans le verset ci-dessus. Il montra beaucoup d'intérêt. Le récit que le Seigneur Jésus avait fait, de la brebis perdue et du berger la cherchant jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée (Luc 15:4-7) le toucha beaucoup, car c'est l'image du Seigneur Jésus venu dans le monde pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus.

Savait-il pourquoi il était perdu ? — Il n'en était pas très sûr. Lorsqu'il entendit — triste vérité – qu'il s'était éloigné de Dieu, dans le péché et la désobéissance, il le comprit, et il était disposé à confesser ses péchés à Dieu. Savait-il comment ses péchés pouvaient être ôtés d'une manière juste ? — Il savait qu'il ne pouvait rien faire à cet égard, mais ne savait pas ce qui pourrait le faire. Mais quel soulagement quand il put lire dans la Bible : « Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures » (1 Corinthiens 15:3) et « Le sang de Jésus Christ son Fils (le Fils de Dieu) nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7). — Comment pouvait-il bénéficier de cette purification ? — La chose fut établie pour lui lorsqu'il lut, en Romains 10:9 : « Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé ».

Il accepta cela comme étant réellement la Parole de Dieu, et en conséquence il put savoir qu'il n'était plus perdu, mais sauvé par la pure grâce de Dieu.

Si vous, qui lisez ceci, êtes encore perdu, recevez le Seigneur Jésus comme Sauveur, et acceptez la pure vérité de Sa Parole, pour être absolument certain d'être sauvé.


54 - Luc 19:11

Et comme ils entendaient ces choses, il (Jésus) ajouta et leur dit une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem, et qu'ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître.

29 janvier 1992

Au lieu que le royaume de Dieu paraisse parce que le Seigneur Jésus était présent, le Roi devait s'en aller dans une contrée lointaine, en laissant ses serviteurs pour Le représenter. Le Seigneur Jésus n'était pas venu pour établir son royaume terrestre, mais Il a quitté le monde dans la perspective de recevoir finalement un royaume. Dix serviteurs reçoivent dix mines — donc, la même somme à chacun d'eux — afin qu'ils en tirent du profit pour les intérêts de leur maître jusqu'à ce qu'il revienne.

Cette même somme reçue par chacun ne nous fait-elle pas penser à « la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3) ? La foi, c'est la totalité de la vérité qui nous a été communiquée par le Seigneur ressuscité et monté au ciel. Il nous est donné à tous la même responsabilité de l'employer de manière telle qu'elle honore Celui qui nous l'a donnée. En 1 Timothée 6:20, Paul enjoint : « Ô Timothée, garde ce qui t'a été confié ». Quand le Seigneur nous confie quelque chose comme dépôt, Il s'attend à recevoir l'intérêt de ce dépôt. La Parole de Dieu a en elle-même une puissance merveilleuse pour produire d'abondants résultats. Le premier serviteur prouve cela en gagnant dix mines, et le second, cinq, car si nous faisons un juste usage de la Parole de Dieu, elle portera beaucoup de fruits précieux. Ces serviteurs furent tous deux récompensés de manière appropriée. Cela sera vrai de tous ceux qui font du bon travail.

Un autre serviteur, cependant, a osé reprocher à son maître d'être un homme dur, et n'a rien fait avec sa mine. Le maître a donc ordonné que sa mine lui soit retirée et soit donnée à celui qui avait dix mines. Ce dernier avait été autorisé à garder tout ce qu'il avait gagné, et il lui avait été donné l'autorité sur dix villes : c'était bien la preuve que le Seigneur n'est pas un Maître dur, mais d'une grâce merveilleuse. Cependant, ses ennemis, qui rejettent son autorité, sont, avec justice, mis à mort devant Lui.


55 - Luc 20:41-44

Et il leur dit : Comment dit-on que le Christ est Fils de David ? Et David lui-même dit, dans le livre des Psaumes : « Le Seigneur a dit à mon seigneur : Assied-toi à ma droite, jusqu'à ce que je mette tes ennemis pour marchepieds de tes pieds ». David donc l'appelle seigneur ; et comment est-il son fils ?

31 mars 1987

Avec simplicité et sagesse, le Seigneur Jésus avait réduit au silence les principaux sacrificateurs, les scribes et les sadducéens qui Le questionnaient. Maintenant, c'est Lui qui pose une question d'une importance vitale, à laquelle ils sont incapables de répondre, mais qu'ils auraient dû comprendre d'après leurs Écritures, l'Ancien Testament. Pourquoi les scribes disaient-ils que Christ, le Messie, était le fils de David, alors que David lui-même, au Psaume 110:1, appelle clairement le Messie « mon Seigneur » ? Il ne pouvait pas y avoir le moindre doute sur l'application de ce passage, et les scribes ne pouvaient pas en discuter, et cependant ils n'y trouvaient pas de réponse.

Le fait merveilleux, c'est que les deux choses sont vraies : Christ n'est pas seulement la descendance de David, mais aussi « la racine de David » (Apocalypse 22:16). Comme Homme, Il est le Fils de David, mais comme Dieu, Il est le Seigneur de David. Bien que, comme Homme, Il vienne de David, cependant, parce qu'Il est Dieu sur toutes choses, il est tout aussi vrai que David provient de Lui. Il est certain que Sa gloire éternelle comme Dieu est de beaucoup la plus importante, cependant cela avait été négligé et ignoré par les scribes. Cette même ignorance tragique se répète aujourd'hui, même chez beaucoup de ceux qui prétendent être des chrétiens. Ils acceptent l'idée que Jésus est vraiment un grand homme, mais ils oublient (et dans bien des cas, ils nient même violemment) qu'Il est Dieu manifesté en chair. La question du Seigneur devrait réveiller de telles âmes, pour qu'elles prennent conscience qu'elles ont besoin d'être enseignées par la Parole de Dieu. Si Christ est le Seigneur de David, comment, alors est-Il son Fils ? Que les hommes regardent cette question en face avec sérieux.


56 - Luc 21:25-27

Et il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles, et sur la terre une angoisse des nations en perplexité devant le grand bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l'âme de peur à cause de l'attente des choses qui viennent sur la terre habitée, car les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors on verra le fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire.

3 juillet 1987

Ces choses se réfèrent directement à ce qui sera vu pendant la période de la grande tribulation. Cependant le fait que les conditions actuelles y ressemblent beaucoup ne peut pas manquer de nous montrer que ce jour doit être très proche. Le cœur manque à beaucoup maintenant, de la crainte qu'ils ont, qui se manifeste par exemple devant la possibilité d'un homicide nucléaire, et devant l'expansion militaire forte et hardie de certaines nations. « Les puissances des cieux seront ébranlées » semble avoir trait à l'intrusion humaine dans les puissances des cieux dont Dieu a fait usage pour le bien de l'homme, mais que l'homme ébranle de manière dangereuse. Le mot désignant les cieux est ouranos, dont est dérivé le mot uranium. Nous ne concluons pas qu'il y ait une relation directe entre cela et la fission de l'atome ; mais, alors que Dieu a, de tout temps, employé la puissance nucléaire du soleil pour la plus grande bénédiction de l'humanité, dès que l'homme s'empare de cette puissance, même dans une faible mesure, il s'en sert immédiatement pour la destruction.

De toute manière, il y a une relation directe entre les puissances des cieux ébranlées et la venue du Fils de l'Homme avec puissance et gloire. Cela ne concerne évidemment pas Sa venue pour les croyants à leur enlèvement, mais survient au moins sept ans plus tard, à la fin de la grande tribulation.

Quand nous voyons ces choses, nous pouvons certainement bien nous attendre à la venue du Seigneur à tout moment, qui transportera tous les croyants loin de ce monde présent mauvais, vers la bénédiction éternelle de Sa présence.


57 - Luc 22:10-11

Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d'eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ?

13 septembre 1987

Il était précieux pour le Seigneur de jouir de la communion avec ses disciples en mangeant avec eux. Il envoie Pierre et Jean préparer ce qui était nécessaire ; mais comme il est heureux de voir qu'ils ne se fient pas à eux-mêmes pour décider où le préparer. Le Seigneur leur dit que, en entrant dans la ville, ils rencontreraient un homme portant une cruche d'eau ; il leur suffisait de le suivre dans la maison où il allait.

Dans l'Ancien Testament il est souvent parlé de personnes qui transportent des récipients d'eau. Cela représente une petite quantité de liquide. Cela ne nous rappelle-t-il pas le ministère de la Parole de Dieu sous la loi, comme par exemple avec Agar, qui est un type de l'alliance de la loi, dont l'eau dans son outre fut vite épuisée (Genèse 21:14-16) ? Le ministère de l'Ancien Testament n'était qu'un modèle de quelque chose de meilleur (2 Corinthiens 3:7-11). De même que l'homme les conduisait à la maison, le ministère de la loi nous conduit, à la fin, à la vérité de la Maison de Dieu, l'Église. En lisant l'Ancien Testament, tous ceux qui avaient des yeux pour voir se rendaient compte qu'il conduisait à quelque chose de bien meilleur que lui-même.

Si donc la maison parle de la vérité de l'Église, la Maison de Dieu, le logis (la chambre haute) pourrait faire allusion à l'élévation céleste du culte chrétien, en contraste avec l'adoration terrestre et matérielle d'Israël. Le fait que la chambre soit garnie nous rappelle que Dieu a tout préparé pour Son peuple aujourd'hui : il n'y a rien à y ajouter, car ce que le Seigneur désire, ce sont seulement des cœurs remplis d'une affection sincère pour Lui, attirés à Lui, se souvenant de Lui personnellement et de la valeur de Son grand sacrifice de la croix.


58 - Luc 22:11-12

Et vous direz au maître de la maison : Le Maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là la pâque.

24 janvier 1998

Le Seigneur Jésus devait manger Sa dernière pâque avec Ses disciples, car ce jour-là même Il deviendrait l'Agneau de la pâque sacrifié pour nous. Quand Il demanda à Ses disciples de préparer la pâque pour eux, ils ressentirent avec raison leur propre insuffisance pour cela, et ils Lui demandèrent où Il désirait qu'ils la préparent. Il leur donna des directives plutôt mystérieuses qu'ils n'auraient pas pu connaître s'ils ne Lui avaient pas posé cette question. Ils devaient suivre un homme portant une cruche d'eau et, dans la maison où il entrerait, demander la pièce de réception. La cruche d'eau fait allusion au ministère limité de l'Ancien Testament, en contraste avec la source coulant sans interruption, le ministère illimité de l'Esprit de Dieu dans le Nouveau Testament. Mais même le ministère de l'Ancien Testament conduisait à un endroit, c'est-à-dire à la Maison de Dieu du Nouveau Testament, l'Église.

La chambre haute nous rappelle que notre adoration aujourd'hui se situe à un niveau plus élevé que celle de l'Ancien Testament, car nous sommes bénis dans les lieux célestes en Christ. De plus, la chambre était garnie. Nous n'avons pas à apporter nos propres pensées dans l'adoration envers Dieu — pas plus que nous ne nous attendrions à ce qu'une autre personne ne soit d'accord que nous changions le mobilier de sa maison à notre guise. Dieu fournit tout ce qui est nécessaire, et la seule chose que nous ayons à faire, c'est de Lui apporter en réponse notre reconnaissance et notre adoration. La Cène a été instaurée à cette occasion, et sa simplicité doit éveiller notre reconnaissance et nos louanges.


59 - Luc 22:15

Il (Jésus) leur dit : J'ai fort désiré manger cette pâque avec vous, avant que je souffre.

6 janvier 1991

Cette pâque a été la plus mémorable de toute l'histoire d'Israël. La pâque avait été établie la veille de la sortie des fils d'Israël hors de l'Égypte et de sa servitude, et avait exigé que le sang de l'agneau soit versé et appliqué sur les poteaux et les linteaux des portes de leurs habitations. À l'intérieur de leurs maisons, les Israélites avaient le privilège de manger l'agneau rôti, en se préparant pour leur voyage.

Cette figure anticipait le jour même où le Seigneur mangerait la pâque avec ses disciples. C'était le jour qui avait été ordonné pour qu'Il se sacrifie lui-même sur le mont Calvaire. Le soir, pour les Juifs, marquait le commencement d'un jour ; le matin suivant, à 9 heures, le Seigneur fut crucifié.

Tout en sachant bien l'agonie terrible qu'Il allait endurer, Il désire cependant, avec calme et tendresse, avoir la communion de ses bien-aimés disciples avant de souffrir.

Quel autre que Lui ne pourrait jamais faire face de cette manière à une telle épreuve ? Bien que ressentant profondément tout ce qui était devant Lui, Il pense cependant aux besoins bien réels de ses disciples à ce moment-là ; Il n'est en aucune manière envahi par une préoccupation égoïste de Lui-même, comme nous l'aurions certainement été. Il mange la pâque avec eux, partageant avec eux ce qui parle de son propre sacrifice béni.

Cependant, au verset 19, Il ajoute quelque chose au-delà de la fête de la pâque, ce qui est appelé, en 1 Corinthiens 11:20, « la cène dominicale ». C'était une nouvelle disposition instituée pour Ses bien-aimés rachetés aujourd'hui, d'un caractère très simple, et cependant de la plus profonde signification pour Lui-même et pour tous ceux qui L'aiment. Parce qu'Il allait être absent (et Il l'a été maintenant pendant des siècles), Il nous a laissé ce moyen simple et pourtant merveilleux d'exprimer collectivement que nous nous souvenons de Lui. Nous sommes tous très vite oublieux, c'est pourquoi cette fête est une occasion précieuse pour que nous nous souvenions continuellement de Lui.


60 - Luc 22:17-20

Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez-le entre vous … Et ayant pris un pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; — de même la coupe aussi après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous.

10 avril 1983

LA PRIÈRE DE JÉSUS, RENDANT GRÂCES POUR SON PROPRE SACRIFICE


Dans cette occasion très-sainte, on ne peut douter de la nature de la prière du Seigneur Jésus. C'est le seul cas, dans l'évangile de Luc, où il nous est dit qu'Il « rendit grâces ». Cela est répété deux fois : d'abord pour la coupe en relation avec la fête de la Pâque, qui avait Sa mort devant Lui ; et une seconde fois, lorsque le Seigneur introduit la Cène, destinée à être un souvenir béni de Sa mort. La profondeur et la réalité des sentiments du Seigneur en rendant ainsi grâces au Père, sachant que peu d'heures plus tard Il serait offert en sacrifice sur la croix du Calvaire, ne peut qu'émouvoir nos cœurs dans la plus grande reconnaissance. Si, à un tel moment, le Seigneur Jésus pouvait ainsi remercier Son Père pour le grand sacrifice qu'Il allait accomplir pour nous, comment alors répondrons-nous lorsque nous avons le privilège d'être rassemblés pour nous souvenir de Lui ? Que tous les cœurs répondent réellement dans la prière de reconnaissance envers Celui qui en est infiniment digne.

Mais nous ne devrions pas nous limiter à l'occasion de la fraction du pain pour Lui rendre grâces pour Son sacrifice. La réunion pour la fraction du pain est une occasion bénie de rendre grâces dans l'unité. Mais le cœur de l'enfant de Dieu peut s'élever en tout temps dans la reconnaissance et l'adoration pour ce don béni de la part du cœur du Père. Cela confèrera un parfum plus frais et ressenti à la prière en quelque moment que ce soit.


61 - Luc 22:19-20

Et ayant pris un pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; -- de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous.

25 octobre 1987

L'institution de la Cène du Seigneur est comme un magnifique joyau sur un sombre arrière-plan, Elle est précieuse au cœur de ceux qui aiment le Seigneur dans un temps où Il a été rejeté par Israël et par le monde.

Le pain que le Seigneur Jésus rompt symbolise Son corps donné pour nous, et illustre de manière frappante Ses souffrances et Sa mort. Le grain de blé tombe en terre et meurt. Lorsqu'il a poussé, il est coupé, puis battu, moulu en farine, et exposé à la chaleur du feu pour fournir de la nourriture pour les hommes. Nous ne pouvons pratiquement rien comprendre de l'angoisse et des souffrances du Seigneur Jésus, cependant le souvenir de ces choses, de Sa mort, est de la plus grande importance dans la fraction du pain. Il nous demande avec tendresse que nous fassions cela en mémoire de Lui.

La coupe parle de Son sang versé, signe d'un sacrifice accompli, car le vin parle de joie, ce qui est le résultat de l'œuvre de Christ en rédemption. C'est « la coupe de bénédiction que nous bénissons » (1 Corinthiens 10. 16), quoique cette coupe soit aussi le résultat des souffrances et de la mort, car les raisins sont écrasés pour produire le vin. En vérité, une joie inexprimable résulte des souffrances indicibles de notre Seigneur béni ; c'est donc avec un mélange de joie et de tristesse que nous nous souvenons de Lui.

Le Seigneur ne donne aucun ordre précis, pas de règles définies à l'égard de cet acte précieux car, lorsque les cœurs Lui sont soumis avec révérence, et remplis d'adoration pour Son nom béni, on peut avoir pleine confiance que l'Esprit de Dieu conduira Lui-même de manière sage et ordonnée, pour que soit rendu l'honneur suprême au saint Fils de Dieu.


62 - Luc 22:31-32

Et le Seigneur dit : Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères.

16 avril 1983

LA PRIÈRE DU SEIGNEUR COMME AVOCAT


Nous avons vu la grâce dénuée d'égoïsme du Seigneur Jésus quand Il pourvoyait aux besoins de cœur de Ses disciples dans la fraction du pain, juste au moment où Ses plus grandes souffrances étaient toutes proches. En cette même occasion Il pourvoit aussi en grâce pour ses disciples, parce qu'Il connaissait l'état de leurs cœurs, les dangers auxquels ils étaient exposés, et la triste défaillance qui leur adviendrait. Tous les disciples furent criblés cette nuit-là, mais Pierre tout particulièrement, pour des raisons spéciales, en particulier à cause de la grande confiance en lui-même qu'il avait exprimée de manière si intransigeante. Cette confiance en lui-même était du chaume, et elle devait être ôtée du froment.

Avant que ce criblage ait lieu, le Seigneur a prié pour Pierre. Le résultat béni fut que la confiance en soi de Pierre fut brisée, et que cependant sa foi dans le Seigneur Jésus, loin de diminuer, fut en fait fortifiée au travers de cette triste expérience. Quelle chose bénie que d'avoir un Avocat aussi fidèle, comme il nous est dit en 1 Jean 2:1 : « Si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; et Lui est la propitiation pour nos péchés ».

Est-ce que nous, qui sommes sauvés, prenons aussi du temps pour prier pour ceux qui sont faibles et défaillants parmi les rachetés du Seigneur ? C'est un service fidèle pour Dieu. En fait, nous devrions être capables de discerner quand l'un d'eux risque de passer par une chute douloureuse, et de prier à l'avance pour lui. S'il ne montre pas de signes d'humilité, de méfiance de soi-même, et de dépendance du Seigneur, il y a alors danger. Prions beaucoup pour les âmes qui sont dans un tel état, car il y en a beaucoup.


63 - Luc 22:35-36

Et il leur dit : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? Et ils dirent : De rien. Il leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même que celui qui a un sac, et que celui qui n'a pas d'épée vende son vêtement et achète une épée.

1 août 1994

Quelle est la raison de ce changement radical dans l'ordre de mission du Seigneur pour Son œuvre ? Cela illustre certainement le fait que les dispensations ne sont pas toutes les mêmes, et nous devons être de ceux qui comprennent les temps. Au début, le Seigneur avait envoyé Ses disciples en leur disant de n'aller que « vers les brebis perdues de la maison d'Israël » (Matthieu 10:6). Les fils d'Israël avaient la responsabilité sérieuse de prendre soin correctement des serviteurs de leur Messie, et en conséquence les disciples pouvaient compter sur le Seigneur pour qu'Il pousse les Israélites à prendre soin d'eux et à leur fournir de la nourriture. Et ils n'avaient donc manqué de rien.

Cependant ici, en Luc 22, le Seigneur dit aux disciples qu'Il allait être livré pour être crucifié. Israël L'avait rejeté. En conséquence, en vue de Sa mort et de Sa résurrection, il leur donne une nouvelle mission. Ils sont maintenant envoyés vers les nations. Ils ne pouvaient pas s'attendre à ce que les Gentils prennent soin d'eux, il fallait donc qu'ils emploient ce que le Seigneur leur donnait relativement à leurs propres besoins.

De plus, si quelqu'un n'avait pas d'épée, qu'il vende son vêtement et en achète une. Les disciples remarquèrent : « Voici ici deux épées ». Lorsque le Seigneur répondit : « C'est assez », il ne voulait pas dire qu'il y avait assez d'épées, mais qu'Il en avait dit assez ; puisqu'ils ne comprenaient pas Sa pensée, ils auraient à l'apprendre par l'expérience. Mais ils devaient avoir « l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu » (Éphésiens 6:17).


64 - Luc 22:36

Que celui qui n'a pas d'épée vende son vêtement et achète une épée.

16 avril 1992

La veille du jour où le Seigneur Jésus serait trahi, il dit ces paroles à Ses disciples après leur avoir rappelé qu'ils n'avaient manqué de rien quand Il les avait envoyés prêcher le royaume des cieux en Israël. Sa mission se déroulerait maintenant en d'autres termes. Ils devaient pourvoir eux-mêmes à leur nourriture et à d'autres équipements. À celui qui n'a pas d'épée, il est enjoint de vendre son vêtement et d'acheter une épée. Pourquoi une telle différence dans l'ordre de mission ? — C'est que le Seigneur avait été rejeté par Israël et allait être condamné le lendemain matin à être crucifié.

Cela arrêterait-il l'œuvre de Dieu ? — Non ! Mais les disciples ne pouvaient plus dépendre d'Israël comme soutien. Ils pouvaient s'attendre maintenant à des circonstances plus critiques en proclamant la Parole de Dieu. Il était impératif d'avoir une épée. Ils ne pensèrent qu'à une épée au sens littéral, et dirent au Seigneur : « Voici ici deux épées ». Le Seigneur répondit : « C'est assez ». Ce n'est pas qu'Il voulait dire que deux épées étaient suffisantes, mais Il leur dit qu'Il n'ajouterait rien parce qu'ils ne comprenaient pas.

Plus tard les disciples apprirent par de dures expériences ce que le Seigneur voulait dire : « L'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu » (Éphésiens 6:17), que le Seigneur Jésus appelle « l'épée de ma bouche » (Apocalypse 2:16). Si quelqu'un doit faire l'œuvre du Seigneur dans le temps où Il est rejeté, il faut qu'il possède cette épée à deux tranchants. Il a besoin d'avoir une connaissance de l'Écriture dont il puisse faire usage utilement contre l'ennemi. Mémorisons donc les passages de la Parole de Dieu afin d'avoir le verset approprié pour chaque occasion. Mais cela exigera des renoncements — même de vendre notre vêtement, une figure de la dignité personnelle. Le prix est-il trop élevé pour nous, de mettre la Parole de Dieu au-dessus de tout désir d'obtenir le respect ou l'admiration du monde ?


65 - Luc 22:36 (2)

(Jésus) leur dit donc : Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même celui qui a un sac, et que celui qui n’a pas d’épée vende son vêtement et achète une épée.

29 août 1990

Ce verset fait contraste avec ce qui apparaissait devoir être une absence de préparation, que les disciples devaient réaliser quand ils avaient été envoyés pour aller « plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Mathieu 10:6). Pourquoi en était-il ainsi ? — Parce qu’Israël était le peuple choisi de Dieu, responsable de prendre soin des serviteurs de Dieu. Mais ici, en Luc 22, c’est un fait prouvé que les fils d'Israël ont refusé leur Messie : Il est près d’être crucifié. Les choses changeraient complètement. Les disciples ne pourraient plus s’attendre à des égards quelconques de la part de la nation d’Israël : en conséquence ils devaient être tout à fait préparés, lorsqu’ils iraient proclamer l’évangile, que ce soit avec une bourse (l’argent dont ils avaient besoin) ou un sac pour y mettre les provisions.

Plus que cela, s’ils n’avaient pas d’épée, qu’ils vendent même jusqu'à leur vêtement pour acheter une épée. Le Seigneur n’expliqua pas la raison de cela, et les disciples Lui dirent qu’ils avaient deux épées. Le Seigneur répondit alors par ces simples mots : « C'est assez ».

Mais qu'est-ce que Ses paroles impliquaient ? — Il ne voulait certainement pas dire qu’il y avait assez d’épées, car Il leur avait dit que chacun d’eux devait avoir une épée. Ses paroles avaient une signification spirituelle, qu’ils n’avaient pas comprise. Quand Il leur disait « C'est assez », il est évident que cela signifiait qu’Il ne dirait rien de plus, parce qu’ils ne comprenaient pas. Ils apprendraient plus tard ce qu’Il voulait dire, et la réponse se trouve en Éphésiens 6:17 : « L’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ».

Il est indispensable que nous ayons cette épée quand nous nous avançons pour rencontrer l’ennemi ! Car l'ennemi fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire obstacle au message béni de l’évangile de la grâce. Soyons bien préparés par la Parole de Dieu pour lui faire face avec foi.


66 - Luc 22:41-44

Et il s'éloigna d'eux lui-même environ d'un jet de pierre, et s'étant mis à genoux, il priait, disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. Et étant dans l'angoisse du combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre.

24 avril 1983

LA PRIÈRE DU SEIGNEUR DANS L'ANGOISSE


C'est avec des pieds déchaussés et dans une adoration pleine de révérence que nos cœurs doivent contempler cette scène unique en Gethsémané : le Seigneur de gloire prostré dans l'angoisse de Sa prière. Comme Homme parfait et sans péché, Il ressent le poids terrible de l'épreuve d'angoisse qu'Il doit bientôt endurer sur la croix. C'était parfaitement humain et normal qu'Il ne désire pas subir le terrible jugement de Dieu contre le péché : et nous L'adorons pour Ses sentiments exprimés ainsi : « Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! ». Et en même temps nous admirons la perfection sainte de cet Homme béni lorsqu'Il ajoute : « Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite ». Qu'elle est précieuse, cette prière de sainte soumission en face d'une angoisse si infiniment profonde.

Toutefois, cela est certainement aussi un modèle de prière pour les croyants, lorsque des épreuves profondes et solennelles se présentent devant eux. Sommes-nous préparés par Dieu à prier de cette manière bénie quand des problèmes chargés de peine et de détresse pèsent sur nos cœurs, et que nous sommes confrontés à des choses qu'il nous paraît impossible d'endurer ? Dans une telle prière, la véritable victoire morale est gagnée, et le cœur peut alors envisager l'épreuve avec une paix parfaite et un courage sans défaillance.


67 - Luc 22:41-44 (2)

S'étant mis à genoux, il priait, disant : Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. Et étant dans l'angoisse du combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre.

8 novembre 1987

Avec quelle sainte crainte et quelle adoration pleine de révérence nous devrions contempler une telle scène ! Ce n'est pas que nous puissions entrer dans les profondeurs de peine du Seigneur Jésus même à ce moment-là, bien que ce n'ait pas été la même angoisse terrible des heures de ténèbres sur la croix. Mais déjà là, Il s'était retiré d'avec Ses disciples, bien qu'Il ait désiré leur sympathie pendant qu'ils veillaient avec Lui.

Le Seigneur demande que lui soit épargné la coupe de l'angoisse d'être fait malédiction de Dieu (et c'était parfaitement normal qu'Il désire éviter cela) ; cependant Il ajoute : « Toutefois que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite ». C'est une humanité précieuse et parfaite, ayant une volonté et l'exprimant, et Se soumettant cependant complètement à la volonté de Son Père. L'Évangile de Luc est le seul des quatre Évangiles à mentionner qu'un ange du ciel L'ait fortifié. Car l'intensité de Sa détresse avait pour effet de L'affaiblir, et cela est mentionné par suite dans l'Évangile qui insiste sur Son humanité réelle. L'ange apporte de la force physique et non spirituelle. Même dans les croyants, c'est l'Esprit de Dieu qui donne de la force spirituelle (Éphésiens 3:16). Mais à mesure que Son angoisse profonde augmente l'intensité de Sa prière, Il est touché dans Son corps, de sorte que Sa sueur devient « comme des grumeaux de sang découlant sur la terre ». Comme Il est véritablement et parfaitement Homme, avec toutes les limitations et la faiblesse que cela implique, mais complètement à part du péché.

En présence de cette peine inoubliable du Seigneur de gloire béni, qu'il est triste de voir Ses disciples endormis !

Mais nous-mêmes, malheureusement, ne leur ressemblons-nous pas tous ?


68 - Luc 23:33

Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l'un à la droite, l'autre, à la gauche. Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.

30 avril 1983

LA PRIÈRE DE JÉSUS, EN AMOUR POUR SES ENNEMIS


Qu'elle est admirable, cette grâce qui a pu supporter une persécution vicieuse et continue, le mépris, les crachats, la moquerie, la violence ; et après des heures de tels mauvais traitements, conserver encore un esprit de calme, de dignité et de patience ; puis, d'un cœur plein d'un amour pur et agissant, prier pour Ses ennemis. Il pourrait arriver qu'un enfant de Dieu, qui a souffert d'un traitement cruel, puisse, après un temps de réflexion paisible devant Dieu, trouver dans son cœur la force de prier sincèrement pour le pardon de ceux qui l'ont fait souffrir ; mais verrions-nous souvent un tel esprit de pardon dans le moment même de la souffrance ? Cela exige une communion véritable avec Dieu. Nous ne doutons pas que des âmes précieuses, ce jour-là, furent amenées à la repentance par le moyen de cette prière — et beaucoup d'autres l'ont été depuis.

Dieu soit béni de ce que nous avons, dans notre Seigneur bien-aimé, un exemple parfait. Et, que ce soit dans le cas où nous souffrons beaucoup et à tort, ou dans les torts minimes qui nous sont faits (qui nous trouvent trop souvent sur la défensive, ou rancuniers), exerçons-nous à prier sans nous lasser pour ceux qui nous blessent. S'ils sont dans leur tort, leurs actions leur font plus de mal qu'à nous-mêmes ; et une sage perception des choses nous conduira à rechercher leur bien, même s'ils recherchent le mal. Mais il n'en sera ainsi que si, dans une communion paisible avec notre Seigneur béni, nous partageons Sa vision pleine de grâce.


69 - Luc 23:34 et Actes 7:60

Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.


Et s'étant mis à genoux, il (Étienne) cria à haute voix : Seigneur, ne leur impute point ce péché.

8 septembre 1996

Après avoir enduré en silence, avec calme et dignité, la persécution amère, les coups physiques et la moquerie des Juifs comme des Gentils, le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, fut emmené hors de la ville de Jérusalem et cloué sur une croix, étant fait ainsi malédiction. Ensuite, élevé de la terre, Il continua à supporter les cruelles moqueries des hommes, sans un mot de ressentiment. Et alors, quelles paroles merveilleuses de la part de Celui qui a plus souffert qu'aucun autre dans l'histoire : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » ! Ces mots n'auraient-ils pas dû faire fondre le cœur le plus dur et le plus froid ? Nous savons qu'ils sortaient du plus profond de Son cœur, car Il était sur le point de mourir.

Mais après Sa mort il n'y eut aucun changement dans les cœurs de l'ensemble de la nation d'Israël, bien que, Dieu en soit béni, il y en eut quelques-uns qui mirent leur confiance dans le Seigneur Jésus, comme nous le voyons dans les premiers chapitres du livre des Actes.

À Étienne, en particulier, furent données une grande foi et une grande puissance pour déclarer aux Juifs la gloire et la grâce du Seigneur Jésus. Les chefs en furent très fâchés. Ils l'amenèrent à une séance de jugement, séance pendant laquelle il put parler librement, faisant appel à la conscience des chefs en leur rappelant l'histoire passée du peuple d'Israël, et leur montrant la grande erreur qu'ils avaient faite, de rejeter Christ, qui était maintenant ressuscité et glorifié par Dieu.

Mais cet appel, donné par la puissance de l'Esprit de Dieu, fut de même froidement rejeté, et Étienne fut pris et lapidé jusqu'à la mort. Ses paroles ressemblent beaucoup à celles de son Maître, toutefois il ne pouvait pas dire que les Israélites ne savaient pas ce qu'ils faisaient, car ils refusaient maintenant Christ comme Celui qui parlait depuis le ciel. Ils n'avaient pas d'excuse, et cependant Étienne pria pour eux. Telle est la grâce de Dieu !


70 - Luc 23:43

Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.

5 juillet 1988

Les malfaiteurs mourants s'étaient tous les deux rendus coupables de se moquer du Seigneur Jésus lorsqu'Il était crucifié entre eux sur la colline du Calvaire. Cependant l'attitude de l'un d'eux changea de manière extraordinaire tandis qu'il était pendu là, et il fut comme arraché du seuil de la destruction éternelle par la grâce du Seigneur Jésus. Lorsqu'il en vint à se juger lui-même digne d'être crucifié à cause de ses péchés, il fit appel au Seigneur afin qu'Il se souvienne de lui quand Il viendrait dans Son royaume. La foi avait été allumée dans son âme pour qu'il croie que Jésus viendrait réellement prendre le royaume de la gloire.

Mais le Seigneur lui dit qu'il recevrait une bénédiction beaucoup plus grande que cela. Et il n'aurait pas à attendre pour la recevoir. Ce jour-là même, le Seigneur le lui assura, il serait avec Lui dans le paradis. Le corps du Seigneur a été mis dans le tombeau, et ceux des malfaiteurs aussi, sans aucun doute. Le brigand non croyant, malheureusement, n'allait que vers les ténèbres et le jugement. Le Seigneur, en ce qui Le concernait, remit Son esprit à Son Père ; et la présence du Père, c'est le paradis, le troisième ciel (2 Corinthiens 12:2-4), où le Seigneur est allé immédiatement après Sa mort. Par la grâce de Dieu, il ne fait pas de doute que le brigand croyant s'est trouvé aussi immédiatement dans le paradis, avec le Seigneur Jésus.

Cela ne contredit pas les paroles du Seigneur Jésus : « Tu ne laisseras pas mon âme en hadès, et tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption » (Actes 2:27). Car le hadès est l'état dans lequel l'âme et l'esprit du Seigneur Jésus étaient après la mort. Le paradis est la place. Les corps des malfaiteurs ont certainement connu la corruption, mais celui du Seigneur Jésus a été ressuscité, et Il est, aujourd'hui, au paradis dans Sa forme corporelle. Les esprits et les âmes des croyants y sont également, et attendent la venue du Seigneur, quand leurs corps seront ressuscités, ou transmués, pour être aussi avec Lui.


71 - Luc 23:46

Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père, entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.

1 mai 1983

LA PRIÈRE DE JÉSUS, EN VICTOIRE MORALE


Le dévouement absolu du Fils de l'homme à la volonté de son Père, exprimé dans Sa première prière de l'Évangile de Luc, trouve maintenant son apogée merveilleuse dans le sacrifice suprême de Lui-même. Il irait fermement jusqu'au bout. Quelle beauté sublime dans cette décision de cœur morale, et comme les résultats en sont précieux ! Qui n’était jamais mort de cette manière ? Qui n’avait jamais, au seuil de la mort, crié à haute voix, une voix qui toucherait et bouleverserait les âmes des hommes — et ensuite, remis calmement Son esprit dans les mains de Son Père, par une prière parfaitement tranquille. Ce n'était pas une défaite : c'était une victoire. Le Seigneur Jésus avait triomphé de tous les ennemis en endurant jusqu'à la limite l'inimitié de l'homme, sans parler de l'angoisse infiniment plus grande de supporter le jugement de Dieu pour le péché du monde. Quelle perfection morale précieuse ! Pas de crainte au moment de la mort : Son esprit remis tranquillement aux soins de Son Père.


72 - Luc 23:48-49 (1)

Et toutes les foules qui s'étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s'en retournaient, frappant leurs poitrines. Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.

25 janvier 1998

Quel spectacle les foules ont vu ce jour-là ! Le Fils de Dieu, absolument innocent, fidèle et dévoué, pris par les mains d'hommes cyniques et souffrant de leurs insultes et de leurs moqueries, ces hommes qui ont craché sur Lui, Lui ont arraché les cheveux, L'ont couronné d'épines, et L'ont cloué sur une croix. Mais les foules durent voir plus que cela. À midi le soleil fut obscurci et des ténèbres complètes couvrirent le pays pendant trois heures.

C'était certainement là une intervention extraordinaire de Dieu pour des raisons qui Lui étaient propres et qu'aucune personne présente ne comprenait. Les conducteurs religieux dirent ensuite que Dieu montrait ainsi son déplaisir à l'égard de Christ et soutenait le rejet qu'ils faisaient de Lui.

Mais alors le cri terrible sortit de la bouche de Christ : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? ». Abandonné de Dieu dans un tel moment ? Comment était-ce possible ? — Ce n'était pas seulement souffrir de la part des hommes, mais souffrir de la part de Dieu à cause de nos péchés. Les croyants savent et comprennent cela maintenant, mais les foules près de la croix savaient seulement que quelque chose se passait là ce jour-là qui causait une profonde détresse. Ces spectateurs se frappaient la poitrine, conscients que Celui qui mourait-là ne méritait pas une telle mort.

Ceux qui connaissaient le Seigneur regardaient eux aussi, spécialement les femmes qui L'avaient suivi depuis la Galilée. Nous pouvons certainement nous figurer sans peine les pensées et les sentiments de leur cœur lorsqu'elles contemplaient le Seigneur de gloire rejeté avec haine et souffrant une telle mort !


73 - Luc 23:48-49 (2)

Et toutes les foules qui s'étaient assemblées à ce spectacle, ayant vu les choses qui étaient arrivées, s'en retournaient, frappant leur poitrine. Et tous ceux de sa connaissance, et des femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.

13 janvier 1991

Quel changement impressionnant se produisit dans l'attitude de la foule, après qu'ils aient été témoins de ce spectacle qui inspirait l'effroi : le Seigneur de gloire crucifié sur le Mont Calvaire. Lorsqu'ils joignaient leurs voix à celles, pleines de haine, des pharisiens et des scribes, pour condamner à mort le Seigneur Jésus, ils se doutaient bien peu de la vue qu'ils auraient devant leurs yeux lorsque les desseins iniques des hommes se seraient réalisés. Auraient-ils pu s'attendre à entendre le Seigneur sur la croix prononcer ces paroles pleines de tendresse : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23:34) ? S'attendaient-ils à le voir supporter avec tant de calme et de patience l'amertume des hommes là ? S'attendaient-ils à ce que de profondes ténèbres couvrent le pays de midi à trois heures ? Auraient-ils pu imaginer que, après avoir été pendu au bois pendant six heures, quand un épuisement complet aurait été normal, le Seigneur s'écrie d'une forte voix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu- abandonné ? » (Matthieu 27:46). Pouvaient-ils comprendre comment il pouvait encore, après avoir dit : « C'est accompli » (Jean 19:30) », crier à haute voix : « Père ! entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23:46) et expirer calmement ? Il n'est pas étonnant qu'ils se soient frappé la poitrine ! Ils avaient vu, ce jour-là, des choses qui troubleraient leurs cœurs et qu'ils n'oublieraient jamais.

Et qu'en était-il de ceux qui le connaissaient, et des femmes qui l'avaient suivi depuis la Galilée ? Nous pouvons bien nous représenter quelles pensées solennelles de peine et de chagrin, mélangées d'adoration et d'étonnement ont dû déborder de leurs cœurs, tandis qu'elles « se tenaient loin, regardant ces choses » (Luc 23:49).

Ces choses ne nous remplissent-elles pas aussi de la plus profonde admiration pour le Fils de Dieu, et de la plus profonde humiliation, de ce qu'Il ait dû connaître une telle agonie à cause de nos péchés ? Précieux et saint Sauveur et Seigneur, qui a tant souffert !


74 - Luc 24:30

Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l'ayant rompu, il le leur distribua.

8 mai 1983

LA PRIÈRE DE JÉSUS, LES SOINS DU BERGER


Qu'il est merveilleux de savoir que les prières du Seigneur Jésus ne s'arrêtent pas avec Sa mort ! Ses disciples ont-ils pensé que tout était perdu et fini quand Il a été crucifié ? Sur la route d'Emmaüs, ces deux disciples Lui ont exprimé de telles tristes pensées de découragement, ne Le reconnaissant pas pendant qu'Il parlait avec eux. Mais les paroles qu'Il leur a adressées firent brûler leurs cœurs. De plus, par Sa prière lorsqu'Il bénit pour eux le pain qu'Il prit et rompit, leurs yeux furent ouverts pour Le reconnaître. Il a certainement aujourd'hui sur le cœur, dans la gloire de la résurrection, le même genre de prière si précieuse en faveur de tous Ses rachetés ; car Il est le Grand Souverain Sacrificateur, portant toujours sur Son cœur toute la compagnie de ceux qui se confient dans Sa grâce salvatrice. Et Il est le Berger, cherchant avec tendresse à rassembler Ses brebis qui se sont dispersées.

N'aurons-nous pas, nous aussi, un exercice de cœur dévoué dans la prière, afin que ceux dont les pieds se sont écartés, par découragement ou par un péché, soient ramenées ? Si nous faillissons dans nos efforts pour les ramener, n'avons-nous pas toujours la ressource de la prière ? Comme les brebis sont aisément dispersées aujourd'hui ! Et comme il y a un besoin urgent de bergers qui aient un peu de l'amour fidèle de leur Maître pour rechercher la bénédiction de ces âmes précieuses. Ne cessons jamais de prier pour les faibles et les errants parmi le peuple du Seigneur, et demandons aussi que des bergers puissent être suscités, qui suivront le Grand Berger dans ce travail utile.


75 - Luc 24:36-37

Et comme ils disaient ces choses, il se trouva lui-même au milieu d'eux, et leur dit : Paix vous soit. Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit.

4 décembre 1987

Il n'a pas été facile, pour les disciples, d'accepter l'annonce que le Seigneur était ressuscité d'entre les morts. Les disciples, rassemblés ce même jour-là au soir, parlaient de cette nouvelle quand Jésus Lui-même s'est tenu au milieu d'eux en leur disant : « Paix vous soit ». Le miracle de Son apparition soudaine était trop pour eux ; et bien loin d'être paisibles, ils furent remplis de terreur et d'épouvante. Ils pensèrent que c'était un esprit, car de quelle autre manière quelqu'un aurait-il pu soudain prendre une forme matérielle devant leurs yeux ? Mais c'est là l'un des miracles de Sa résurrection. Le Seigneur n'a pas été ressuscité dans la même condition que celle où Il était avant Sa mort, mais Il a triomphé sur la mort, pour ne plus jamais mourir. Dans Sa forme corporelle Il a maintenant une puissance que nous aurions peut-être pensé qu'elle ne pouvait appartenir qu'à un esprit. Les croyants aussi, à la venue du Seigneur, auront des corps conformes au « corps de sa gloire » (Philippiens 3:21).

Il est précieux alors, d'entendre Ses paroles rassurantes : « Pourquoi êtes-vous troublés ? Et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? » (verset 38). Il allait, avec calme, les mettre à l'aise dans Sa présence en leur montrant ses mains et ses pieds, où se trouvaient encore les marques des clous, et en les invitant à Le toucher. Les faits étaient probants : Il avait le même corps que lorsqu'Il était entré dans le tombeau ; et cependant c'était un corps dans une condition modifiée, qui n'était plus limité par des barrières et des conditions physiques. C'était un corps spirituel (1 Corinthiens 15:44), convenant à des conditions spirituelles, mais un corps, et non pas un esprit. Comme Il le dit, Il avait de la chair et des os. Il ne dit pas : de la chair et du sang, comme il a été dit lors de Son incarnation (Hébreux 2:14), car il apparaît que le sang ne fait pas partie du corps de résurrection. « La chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Mais Il demeure l'Homme Christ Jésus, béni pour l'éternité.


76 - Luc 24:38-40

Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, que c'est moi-même ; touchez-moi, et voyez ; car un esprit n'a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j'ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.

13 décembre 1987

Les disciples, en dernier lieu, avaient vu leur fidèle Seigneur pris d'avec eux, soumis à une persécution amère, condamné injustement lors d'un simulacre de procès, crucifié, puis enseveli par des mains aimantes et dévouées. Quelques-uns d'entre eux, cependant, rapportèrent qu'Il était à nouveau vivant. Certains L'avaient vu. Quand ils se rassemblèrent, ce premier jour de la semaine, les portes étant fermées, Son apparition soudaine au milieu d'eux les remplit de terreur. Ils croient voir un esprit. Comme sont alors précieuses Ses paroles, les paroles du Bon Berger des brebis : « Pourquoi êtes-vous troublés ? » Comme ils étaient peu entrés dans la réalité de l'amour dont Son cœur était rempli. Le voir aurait dû les réconforter, mais cela les effrayait plutôt.

Avons-nous des doutes quelconques quant au fait que notre Seigneur béni est réellement ressuscité des morts corporellement ? Il est clair que c'est extraordinaire que, dans ce corps, Il ait pu apparaître soudain quand les portes étaient fermées. Mais Celui qui est autrefois mort pour nous, est ressuscité en puissance. Sa résurrection est la preuve de l'approbation de Dieu et de l'acceptation de la grande valeur de Son sacrifice, et dans ce corps de résurrection, Il vient au milieu des Siens pour les rassurer, pour les encourager, pour qu'ils soient à l'aise en sachant qu'Il a parfaitement accompli la grande œuvre de la rédemption, dans laquelle ils peuvent avoir pleinement confiance qu'ils sont acceptés par Dieu.

Le Seigneur encourage Ses disciples à Le toucher, à s'assurer qu'Il n'est pas un esprit, mais qu'Il est ressuscité dans le même corps qui avait été dans la tombe, ce dont Il leur donne la preuve en leur montrant Ses mains et Ses pieds. Assurance précieuse que Son œuvre pour nous est parfaitement accomplie.