cettemontagne » (Jos. 14 :12)
Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu (Ps. 16).
Philippe Laügt
09 - 2001
Table des matières :
1 - Ce qui a du prix pour nous
2 - Déconsidérer ce que Dieu donne è murmures è rébellion
3 - Résultat du mépris — Souffrances des fidèles
4 - Les leçons du chemin avec Dieu
5 - Être encore en exemple 40 ans plus tard
6 - La contemplation du pays — une espérance vivante
7 - Patience et confiance : des difficultés qui n’impressionnent pas
À première vue, cette requête [« Donne-moi cette montagne »] peut
paraître étrange. Il faut reconnaître qu’il serait plutôt dans nos habitudes de
tourner autour de la montagne (Deut. 2:3), en cherchant
à éviter
les difficultés. D’ailleurs que peut-on faire d’une montagne ?
Une plaine bien
arrosée
partout, voilà le désir spontané du cœur
naturel (Gen. 13:10).
Dans le passé, d’autres avaient estimé cet obstacle insurmontable
.
Ce qui est grand aux yeux du monde peut le devenir aussi, hélas, pour le
croyant. Quand les hommes prennent, à nos yeux, des allures de géants
(Marc 8:24), nous oublions ce que Dieu est pour son peuple : « Il chasse
l’ennemi devant toi » (Deut. 33:27). La montagne
paraît alors trop haute pour certains, d’autres s’estiment trop âgés pour le
combat. On met en avant toutes sortes d’excuses
, mais Dieu pèse
les cœurs (Dan. 5:27).
Caleb savait qu’avec le secours de Dieu, cette montagne pouvait
et devait être conquise. Cette requête vient d’un homme de quatre-vingt-cinq
ans, un âge où d’habitude
on se contente plutôt d’évoquer le passé. Mais
cet homme de Dieu est encore plein de vigueur. Il peut dire en toute vérité :
« Je suis fort
aujourd’hui
comme le jour où Moïse m’envoya ; telle
que ma force était alors, telle ma force est maintenant
pour la guerre,
et pour sortir et entrer » (Jos. 14:11). En fait, il illustre magnifiquement la
promesse divine : « Ceux
qui
s’attendent
à
l’Éternel
renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des
aigles, ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se
lasseront pas » (És. 40:31)
À Guilgal, devant tous, Caleb égrène ses souvenirs
. Il
avait quarante ans quand Moïse, serviteur de l’Éternel, l’envoya de Kadès-Barnéa, avec dix autres princes, explorer le pays
de Canaan (Nom. 13:3, 19-23). Jamais plus il ne l’oubliera : son cœur sera
toujours
là.
À son retour, Caleb a rapporté à Moïse « la chose telle qu’elle
était dans son cœur » (Jos. 14:7 ; Nom. 14:7). Mais le compte-rendu des
autres princes
(Josué excepté) a été tout autre. Il aura pour sinistre
effet de faire fondre
le cœur du peuple.
Ces princes sont obligés de reconnaître que le pays est vraiment
ruisselant de lait et de miel ». Ils ont d’ailleurs rapporté, comme requis, des
fruits magnifiques de la vallée d’Eschol, à proximité
d’Hébron, et chacun peut les admirer (Nom. 13:24-28). Tous ces fruits présentent
des aspects variés de Christ. La grappe de raisin, ce fruit de la vigne
,
dirige nos pensées vers Celui qui est le vrai Cep
(Jean 15:1), sur
Christ et sa prééminence (Col. 1:18). Les grenades,
dont les
reproductions ornent le Tabernacle et le Temple (Ex. 28:33 ; 2 Chr. 4:12-13)
se lient à l’adoration
. Ce sont des fruits très abondants. La douceur
des figues
et l’ombre
que cet arbre procure, rappelle ces deux
caractères de Christ : à la fois nourriture
et repos
pour
les siens (Juges 9:11 ; Cant. 2:13).
Seulement
, ces dix témoins ajoutent : « Le peuple qui
habite le pays est fort. Nous ne sommes pas capables
de monter contre ce
peuple (Nom.13:32). Ils décrivent, avec complaisance, les villes grandes et
murées jusqu’aux cieux ! Ils insistent sur la grande stature de leurs
habitants, sans oublier de mentionner qu’ils ont vu les fils des Anakim, connus pour être des
géants
! (Deut. 1:28). Ils n’ont oublié qu’une chose : c’est que
Dieu avait promis
de leur donner le pays.
Caleb, le premier,
s’oppose fermement à ceux qui décrient
ainsi le pays désirable (Ps. 106:24). Il fait taire
le peuple devant
Moïse, et déclare : « Montons hardiment
et prenons possession du
pays » (Nom. 13:31). La hardiesse est un caractère précieux de la foi (1 Thes. 2:2).
Mais « tous
les fils d’Israël murmurèrent contre Moïse et
contre Aaron ; et toute l’assemblée leur dit : « Oh ! Si nous
étions morts dans ce désert ! » (Nom. 14:1-2). Ces murmures sont contre
Dieu, ils font bientôt place à la rébellion
(Ex. 16:8-9 ; Nom. 14:9).
Aujourd’hui aussi, il y a beaucoup de personnes qui murmurent,
et se plaignent de leur sort (Jude 16). Parmi eux, les enfants de Dieu ont-ils
donc oubliés
que « la piété avec le contentement est un grand gain » ?
(1 Tim. 6:6).
Josué vient se joindre à Caleb. Ensemble, ils ressentent
vivement le péché du peuple. Ils déchirent leurs vêtements, et déclarent :
C’est un très-bon
pays. « Si l’Éternel prend
plaisir
en nous, il nous fera entrer dans ce pays-là. Seulement ne vous
rebellez pas contre l’Éternel ; et ne craignez pas le peuple du pays, car
ils seront votre pain ». Mais, à l’écoute de ce témoignage fidèle, toute
l’assemblée
parle de les lapider ! Alors la gloire de l’Éternel apparaît
à tous les fils d’Israël à la tente d’assignation (Nom. 14:6-10).
Toute
cette génération, à cause de son
incrédulité
,
va tomber dans le désert : « Vous qui avez murmuré
, si vous entrez
dans le pays touchant lequel j’ai levé ma main pour vous le faire habiter, excepté
Caleb
, fils de Jephunné et Josué
, fils de Nun ! » (Nom. 14:29-30).
Les espions qui, en méprisant le pays, ont de fait méprisé
l’Éternel (Nom. 14:23 et 31) ; ils meurent aussitôt
de plaie devant
Dieu (Nom. 14:37). Le peuple qui s’est rebellé va se consumer lentement dans le
désert. Pendant près de quarante ans encore, ils vont errer au milieu de la
désolation des hurlements d’une solitude (Deut. 32:10).
Ce long pèlerinage sera jalonné par des milliers de tombes !
Josué et Caleb n’avaient pas montré le même « méchant cœur
d’incrédulité » (Héb. 3:12). Pourtant ils partagent
les souffrances du peuple dans le désert. Quelle peine pour eux de voir chaque
jour mourir leurs frères incrédules, après les avoir, en vain
, exhortés à l’obéissance (Nom. 27:3 ;
Héb. 3:17).
C’est une longue épreuve
pour Caleb et Josué, comparable
à celle d’autres serviteurs de Dieu, comme Joseph ou Daniel. Ils ont été
manifestés fidèles (Jac. 1:12) et pourtant ils ont
part aux souffrances que leurs
frères
doivent
traverser
à cause de leurs péchés. Ils les endurent avec patience, ce qui est « digne de
louange devant Dieu » (1 Pier. 2:20). On ne voit pas
chez eux trace d’amertume ou de ressentiment. On n’entend dans leur bouche
aucune récrimination à l’égard de leurs compagnons de route !
Ils ne suivent pas à contrecœur
le chemin où Dieu juge
bon de les faire marcher. Leur foi et leur espérance reposent entièrement en
Lui (1 Pier. 1:21). Dans le désert, Dieu forge et
trempe leur foi et leur enseigne
à compter sur Lui
seul
.
Retenons ferme, comme eux, jusqu’au
bout
le commencement de notre
assurance. Quelle sera notre grande récompense ? Devenir les compagnons
du
Christ
(Héb. 3:14).
Josué se retire pour un temps de la vie publique. Il sert Moïse
et ne sort pas de l’intérieur de la tente (Ex. 23:14 ; 33:11). Il apprend
,
instruit par ce conducteur, à traverser les épreuves en demeurant
à
l’ombre du Tout-puissant (Ps. 91:1). Dieu, dans son amour, le prépare à
conduire ces gens de col roide et incirconcis de cœur et d’oreilles, qui
résistent toujours à l’Esprit Saint (Act. 7:51). Il
lui faudra attendre
avant reprendre le flambeau des mains de Moïse et
montrer à son tour cette foi dont le peuple ne voulait pas, mais qui seule
pourtant pouvait lui apporter la bénédiction (Nom. 27:18-22).
La Parole de Dieu reste muette aussi au sujet de Caleb durant
toute cette période. Il aurait pu dire, comme la Sunamite :
« J’habite au milieu de mon peuple » (2 Rois 4:13). Il a vu
et goûté
les fruits de ce pays ruisselant de lait et de miel, mais il sera longtemps
encore privé des bénédictions promises. Toutefois sa foi, mise à l’épreuve, va résister
(1 Pier. 1:7). Chaque enfant de Dieu, en
toutes
circonstances
, peut jouir d’une communion
personnelle
avec
son
Dieu. Et le jour venu, Caleb sera prêt
à jouer le rôle que l’Éternel
veut lui confier (1 Cor. 16:13). Si, par la volonté de Dieu, notre chemin prend
parfois une direction inattendue
, elle peut se révéler très
enrichissante : « La tribulation produit la patience, et la patience,
l’expérience, et l’expérience, l’espérance ; et l’espérance ne rend point
honteux » (Rom. 5:4).
Caleb aura le privilège de rappeler devant les fils de Juda et
devant Josué, la fidélité
du Seigneur, qui lui a « conservé la vie, ces
quarante-cinq ans » (Jos. 14:10 ; Lam. 3:23). Pourtant avec
son
peuple, il a traversé le désert grand et terrible, un désert de serpents
brûlants et de scorpions, une terre aride, sans eau (Deut.
8:15). La marche des enfants d’Israël a été émaillée de murmures et de
rébellions Mais jamais, dans sa grande miséricorde, Dieu n’a cessé de leur
donner chaque matin la manne et l’eau du rocher (1 Cor. 10:3-4) et de tous ces
bienfaits Caleb a eu sa part !
Maintenant ce serviteur de Dieu est prêt à participer aux combats
nécessaires pour conquérir le pays. Ces villes impressionnantes, qui ont tant
effrayé la génération disparue, tombent l’une après l’autre. Appuyés sur l’Éternel,
« Josué et tout Israël » les frappent irrésistiblement.
C’est alors qu’intervient aussi le partage
du pays par le
sort (Jos. 14:3). L’Éternel désigne par nom
ceux
qui, sous l’autorité d’Éléazar, le sacrificateur, et de Josué, le nouveau
conducteur du peuple d’Israël, ont la responsabilité de procéder au partage.
Toutes les tribus sont concernés, à l’exception de celle
de Lévi, appelée à une part plus élevée encore (Deut.
10:8-9). Les tribus doivent prendre courageusement possession de leur lot. Or
Josué doit leur dire : « Jusques à quand vous porterez-vous lâchement
à aller prendre possession du pays que l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous a
donné ? » (Jos. 18:3). Là encore, Caleb sera en exemple.
Pour la tribu royale de Juda (Apoc. 5:5) c’est justement ce vétéran qui est le responsable désigné (Nom. 34:19). Il est le seul, avec Josué, de tous les dénombrés du début du voyage, au désert du Sinaï, qui soit encore en vie ! (Nom. 1:2-3 ; 14:29).
Caleb a
pleinement suivi l’Éternel. Dieu l’a affirmé le premier, à Kadès-Barnéa,
après la révolte générale : « Mais mon serviteur
Caleb, parce qu’il
a été animé
d’un autre esprit et qu’il m’a pleinement
suivi, je
l’introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera » (Nom.
14:24). Le pays qu’il a foulé de son pied
lui appartiendra (Jos. 1:3).
Ces paroles ont été un encouragement durable pour Caleb. Elles lui ont apporté
la joie et l’énergie nécessaires pour affronter les
longues traites du désert. Il serre dans son cœur un précieux titre
de
propriété
(voir aussi Daniel 12:13).
À l’appel
de Dieu, avons-nous aussi parcouru de long en large
l’héritage céleste
promis ? (Gen. 13:17). S’il en est ainsi, toute
notre vie sera transformée et notre entourage verra bientôt quelle est notre
vraie
patrie
! (Héb. 11:13-14).
Moïse, qui aurait tellement désiré entrer dans le pays, se plaît à rappeler, à deux reprises, l’attitude ferme de Caleb (Nom. 32:12 ; Deut. 1:36). Dans le livre de Josué, Caleb à son tour, s’appuie sur ce témoignage de Moïse pour en parler (Jos. 14:9), et son ami, Josué, ne tarde pas à en témoigner aussi (Jos. 14, 14).
Quelqu’un a écrit au sujet de Caleb : « Il était ardent dans
sa jeunesse, ferme à l’âge mûr, audacieux dans sa vieillesse ». Il marchait par
la foi, non par la vue (2 Cor. 5:7). Une espérance
vivante
l’a
soutenu au milieu de ce peuple rebelle. Il fait partie de la phalange de
témoins qui, par la foi, ont obtenu les choses promises (Héb.
11:33).
Caleb n’était pas jaloux
à l’égard de Josué. Il savait
que l’Éternel avait élevé son compagnon d’armes aux yeux de tout Israël. Et le
peuple le craignait, comme il avait craint Moïse, tous les jours de sa vie
(Jos. 4:14). Caleb, malgré son âge et sa notoriété, donne l’exemple de la
soumission. Il s’en remet sans peine à Josué pour recevoir en héritage la
montagne promise
(Nom. 14:12).
En
considérant un peu cette vie de Caleb, en voyant sa persévérance et sa
fidélité, sa requête ne surprend plus : « Donne-moi cette
montagne
dont l’Éternel a parlé en ce jour-là
; car tu as entendu en ce
jour-là, que les Anakim y sont
, et de grandes
villes fortes ; peut-être
que l’Éternel sera avec moi, et je les
déposséderai, comme l’Éternel a dit ». Dans sa bouche, ce « peut-être » n’est pas
l’expression du doute, mais de l’humilité
, comme ce fut aussi le cas
pour Jonathan plus tard (1 Sam. 14:6).
Caleb
n’ignore pas les difficultés. Mais il compare
ces géants à Dieu. Alors,
ils n’ont pas à ses yeux plus d’importance que des
sauterelles
!
(Nom. 14:9).
Le
prophète Élisée aussi, compare les troupes de l’ennemi aux
armées
célestes
, visibles pour la foi. Il déclare à son jeune homme, tout
effrayé : « Ne crains pas, car ceux qui sont avec nous sont en plus
grand nombre
que ceux qui sont avec eux » (2 Rois 6:15-17 ; Deut. 20:1-3). Les armes de notre guerre ne sont pas
charnelles, mais puissantes par Dieu
pour la destruction des forteresses
de l’Ennemi (2 Cor. 10:4).
Caleb
attendait cette heure depuis 45
ans
! Avons-nous la même
patience
et la même
confiance
? Sommes-nous devenus à
notre tour « imitateurs
de ceux qui, par la foi et par la patience, héritent
de ce qui avait été promis » (Héb. 6:12) ?
Caleb
était déjà allé jusqu’à Hébron
(ou : Kiriath-Arba)
en parcourant le pays avec les autres espions.
Cette ville avait été
bâtie sept ans avant
Tsoan (ou Tanis). Les
hommes avaient pu admirer dans cette ville égyptienne, la sagesse de ce
monde
, avec sa civilisation
raffinée. Mais elle ne tarderait pas à disparaître
(Jos. 14:9 ; És. 19:11 ; Ps. 78:12-13).
Par contre
Hébron évoque pour le croyant la sagesse
cachée
de Dieu (1 Cor. 2:8).
L’Éternel était venu visiter son ami Abraham près des chênes de Mamré (un lieu qui signifie vigueur). Là, près d'Hébron, il
lui fait part de ses secrets
(Gen. 18:17-19 ;
Ps. 25:14). Il lui avait révélé le jugement imminent, décrété à l’égard de
Sodome et de Gomorrhe (Gen. 18:17). Abraham avait osé
parler au Seigneur en faveur de Lot (Gen. 18:27). À
Hébron, Abraham vivait comme un pèlerin
avec sa tente
et son autel
pour adorer l’Éternel (Gen. 13:14-18). Ses
descendants, Isaac et Jacob, vécurent aussi dans le même lieu. Comme leur père
Abraham, ils jouirent à Hébron, d’une réelle communion
avec Dieu.
Ensuite ces patriarches furent ensevelis dans une caverne du champ de Macpéla, dans l’attente de la résurrection (Gen. 49:29-31).
Mais maintenant
à
Hébron
se trouvaient toujours ces trois fils d’Anak ! (Nom. 13:23). Ce n’est pas une surprise :
Satan s’attaque toujours à ce qui a du prix pour Dieu. Il voudrait ôter tous
ses privilèges au peuple de Dieu (Nom. 13:31-33).
Les noms
des géants
qui habitent à Hébron sont suggestifs : Akhiman peut se traduire : frère de l’homme
.
Satan a ses contrefaçons : il voudrait faire descendre le peuple de Dieu au
niveau
des incrédules. Dans cette intention, ses agents se présentent
souvent sous un aspect fraternel
.
Sheshaï veut dire : libre.
Satan
promet
la liberté à ceux qui sont en réalité les esclaves
de la
corruption (2 Pier. 2:19). C’est un menteur :
l’homme, sous l’empire de ses passions, prisonnier de l’Ennemi, n est qu’un
très malheureux esclave. Christ seul peut arracher sa créature à l’homme fort
et lui donner
la vraie
liberté (Luc 11:22 ; Gal. 5:1).
L’homme naturel ne peut pas se soumettre à la Seigneurie de Christ et à
l’autorité du Saint Esprit (Rom. 8:7). Il lui faut d’abord
se convertir
et recevoir l’Esprit saint..
Enfin, Thalmaï signifie confiance en soi.
C’est un trait
habituel chez les hommes, une prétention qui peut, hélas, gagner même des
croyants.
Les
infidélités
qui se multiplient dans la profession chrétienne sont certainement souvent
liées à notre lâcheté
, à notre manque de courage
moral
devant l’activité violente et malfaisante des fils d’Anak.
La crainte
des hommes tend toujours un piège (Prov. 29:25).
Les
Cananéens doivent
être chassés du pays. Quel beau jour que celui où « il
n’y aura plus de cananéen dans la maison
de
l’Éternel
des
armées » (Zach. 14:21). La victoire sur l’ennemi est
impossible sans la foi. Il faut se reposer entièrement sur Dieu (Héb. 11:6).
Faute de
quoi, dans les moments décisifs de notre vie
, Satan nous offre un chemin facile, qui peu à peu nous éloigne
de Dieu (Héb. 2:1). La foi discerne les difficultés,
mais elle s’appuie
sur le Dieu vivant
. Or si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? (Rom. 8:31 ;
Ex. 14:14) !
Caleb déjà
avancé en âge, suit toujours
de
près
l’Éternel son
Dieu. Il sait que c’est Lui qui tient l’épée qui décide des combats (Rom. 8:31).
Avec une telle assurance dans le cœur, les obstacles
dont Satan se sert
si volontiers pour nous effrayer
, ne paraissent plus insurmontables.
Caleb et Josué ont vu, eux aussi, ces géants,
mais ils n’ont pas pensé
,
comme les autres : « nous étions à nos yeux comme des sauterelles et nous
étions de même à leurs yeux » (Nom. 13:34). Dieu peut au moment convenable, confier
à Caleb
une tâche, que d’autres sont incapables d’accomplir !
Josué le
bénit et lui donne Hébron
en héritage (Jos. 14:13). Caleb en dépossède
les trois fils d’Anak (Jos. 15:14). C’est pourquoi
Hébron appartient en héritage, jusqu’à ce jour, à Caleb, fils de Jephunné le Kénizien (Jos. 14:14)
Cet homme de foi a désormais quelque
chose
à
donner
,
une portion qu’il a prise sur l’ennemi, comme Jacob, avec son épée et son arc (Gen. 48:22). Les hommes de Juda, la tribu de Caleb,
auraient du suivre son exemple ! Certes ils prennent Tsephath,
Gaza et Ékron, mais ils ne dépossèdent pas les
habitants de la vallée, « parce qu’ils avaient des chars
de
fer
»
(Jug. 1:19).
La famille
de Caleb est aussi un bel exemple pour nous. Caleb avait une fille, Acsa, qui a la même foi que son père. Celui-ci connaît par
expérience les qualités requises pour combattre les combats de l’Éternel. Il
estime que celui qui prendra une ville proche d’Hébron, sera digne d’entrer
dans la famille ! Alors il promet : « À qui frappera Kiriath-Sépher (appelée aussi Débir
ou la ville des livres) et la prendra, je lui donnerai ma
fille
Acsa pour femme » (Jos.15:16 ; Jug.
1:12).
Les exploits de Caleb ont été un bel exemple et un encouragement pour Othniel, fils de Kenaz, frère de Caleb. Il sera plus tard le premier juge d’Israël. Il prend la ville et reçoit Acsa pour femme. À l’égard de celle-ci, on se rappelle la question : « Une femme vertueuse ! Qui la trouvera ? Son prix est bien au-delà des rubis. Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera pas de butin » (Prov. 31:10-11).
Acsa est, comme son père, très persévérante
.
Elle a de bons
désirs : l’héritage a vraiment du prix
à ses
yeux. En a-t-il autant pour nos cœurs ? Elle incite d’abord son jeune mari
à demander un
champ
à son père et elle lui réclame ensuite des
sources d’eau, car la terre reçue est au midi !
On devine
la joie de Caleb quand il entend une telle requête : Sa fille va recevoir plus
qu’elle n’a demandé : les sources du haut
et les sources du bas
.
« Toutes
mes sources sont en toi » s’écrie le psalmiste (Ps. 87:7). Tournés vers le haut,
nos regards peuvent contempler l’Infini en la personne de Christ. Durant le
voyage ici-bas, nous pouvons boire à la source intarissable
de la Parole
de Dieu (Ps 1:3).
Dieu
promet : « Combien plus
votre Père qui est dans les cieux
donnera-t-il de bonnes choses à ceux
qui
les
lui
demandent
»
(Matt. 7:11).
Quelle instruction, quel encouragement Dieu nous a conservé par la vie de tels serviteurs ! Considérant l’issue de leur conduite, imitons leur foi (Héb. 13:7) ! « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, vous rendra lui-même accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement inébranlable (1 Pier. 5:10).
Pour la foi, rien n’est impossible
Au grand Dieu dont nous dépendons
Elle est l’œil qui voit l’invisible
La main qui s’empare des dons.
Et la saveur déjà sensible
Des fruits, bien avant la saison.
Traversant le désert terrible
Elle a son cœur à la maison.