J. N. Darby [ajouts bibliquest entre crochets]
[Articles adressés au périodique Bible Treasury]
CW 11 p.168 = Bible Treasury 1 p.276
1 - [Un sujet ayant besoin d’être éclairé]
2 - [Ce que dit Daniel 9. Les demi-semaines sont à peine marquées]
3 - [Le temps d’une demi-semaine en Daniel 7, Matthieu 24, Apocalypse 13]
4 - [Les événements de la dernière demi-semaine]
5 - [Les saints des lieux très-hauts de Dan. 7 ne sont pas l’église, mais un « Résidu »]
8 - [« Il confirmera une alliance » en Dan. 9:27 est le fait du prince, non pas du Messie]
10 - [Problèmes du positionnement des coupes d’Apoc. 16 par rapport aux événements d’Apoc. 11 à 13]
11 - [Positionnement d’Apoc. 15 à 18 (3ème signe de 15:1) par rapport à Apoc. 12 à 14]
12 - [La bête qui monte de l’abîme : Apoc. 11:17 définit un caractère, non pas une date]
14 - [Il est plus simple de placer les 3.5 jours d’Apoc. 11:11 dans la dernière demi-semaine]
On a longtemps supposé que l’Apocalypse parle de deux demi-semaines. J’y ai moi-même souscrit pendant des années, et je pense que cette hypothèse est confirmée par le contraste entre la bête terrassant les saints [13:7] et les témoins détruisant leurs ennemis [11:5]. Je ne sais guère comment j’ai été amené, il y a quelque temps, à la remettre en question ; mais je l’ai été, et je serais heureux de présenter le point comme une question, au cas où il vous serait donné de Dieu, à vous ou à vos lecteurs, de jeter quelque lumière sur ce point. Bien que je remette fortement en question le fait qu’il y soit parlé de deux demi-semaines, je suis encore tout à fait ouvert à quelque conviction ; je n’ai rien à soutenir, et je désire seulement savoir ce que l’Esprit de Dieu a vraiment voulu nous enseigner dans la Parole à ce sujet. Je ne sais pas si une telle question entre dans le cadre de l’objectif du « Bible Treasury » ; mais elle pourrait susciter quelque lumière de la part d’autres personnes sur le sujet. Je vais donner une sorte d’exposé du sujet à partir de l’Écriture, considérée du point de vue dont j’ai parlé.
Soixante-dix semaines sont déterminées pour le peuple de Daniel et sa ville sainte, afin d’achever la bénédiction et de clore leur histoire mouvementée — le déploiement du gouvernement divin sur la terre [Dan. 9:24]. Après sept et soixante-deux semaines, le Messie est retranché et n’a rien [Dan. 9:26]. Il y a sept et soixante-deux semaines jusqu’à la venue du Messie, le Prince [Dan. 9:25]. Son retranchement n’est pas précisé ; c’est seulement après les soixante-deux semaines que le prince qui vient établit une alliance avec la multitude (c’est-à-dire la masse du peuple) [Dan. 9:27]. La relation du Messie, au contraire, avait été avec le résidu, bien qu’Il ait été présenté à tout le peuple. Puis, au milieu de la semaine, ce prince-là fait cesser le sacrifice et l’offrande ; et alors, à cause de la protection des abominations (idoles), il y a un dévastateur [Dan. 9:27]. Je vous donne Daniel tel que je le comprends.
Il n’est pas question ici [Dan. 9] de persécutions dans la première demi-semaine ; il n’est d’ailleurs pas parlé d’aucune première demi-semaine. Le prince confirme l’alliance pour une semaine entière, et deux demi-semaines apparaissent du fait de son changement de conduite au milieu de la semaine.
Daniel 7 donne, sans aucune indication de période, la
caractéristique générale de la [quatrième] bête, à savoir qu’elle consume les
saints célestes [Dan. 7:25], et, en général, fait la guerre aux saints jusqu’à
ce que l’Ancien des jours vienne [Dan. 7:21-22]. Mais les temps et les lois
(non pas les saints) sont livrés entre ses mains pour une demi-semaine, autrement
dit un temps, des temps et la moitié d’un temps [Dan. 7:25]. En Matthieu 24, il
y a un témoignage général, tel qu’il existait au temps de Christ — sauf qu’il
atteint les nations — jusqu’à la dernière demi-semaine, qui commence l’abomination
des désolations. Cette allusion exclusivement à la dernière demi-semaine en Matthieu
24 m’a souvent frappé. En Apocalypse 13, la bête reçoit le pouvoir d’agir
pendant quarante-deux mois. Elle blasphème Dieu et ceux qui habitent dans le
ciel ; elle fait la guerre aux saints (non pas à ceux qui habitent dans le
ciel, comparez Apoc. 12:12) et les vainc. À première vue, on suppose qu’il est
sûr que le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois ne signifie pas qu’elle
agisse pendant quatre-vingt-quatre mois.
Jusque-là, en tout cas, la dernière demi-semaine semble être notée. La seconde bête [d’Apoc. 13] agit en présence de la première bête [Apoc. 13:12], qui est la bête dont la blessure mortelle a été guérie [Apoc. 13:3]. Comparer avec Apocalypse 17:8. En Apoc. 17, aucune date ou période n’est donnée ; c’est la description de la bête ; mais son existence est mentionnée, et c’est comme montant de l’abîme [Apoc. 17:8 ; 11:7] que tous l’adorent, à l’exception des élus [Apoc. 13:3,4 et 17:8] ; cette même bête qui monte de l’abîme est celle qui tue les témoins en Apoc. 11:7. En Apoc. 11:2 les nations foulent la ville aux pieds pendant quarante-deux mois — on pourrait donc supposer que ce n’est pas pour plus longtemps. Il est vrai que le temple et l’autel sont épargnés ; mais je pense certainement que cela s’applique à la destruction de la vraie condition de culte et des vrais adorateurs, et non au lieu proprement dit, même si c’est pour un culte judaïque. Mais si cela est vrai du v. 2 d’Apoc. 11, le v. 3 d’Apoc. 11 [les 2 témoins qui prophétisent 1260 jours] s’applique à la période dont il est parlé au v. 2. Cela placerait le troisième malheur juste à la fin (ce troisième malheur qui, selon Apoc. 10.7, est quand il sera sur le point de sonnera de la trompette). Satan chassé du ciel, la fuite de la femme [Apoc. 12:8,14] et le changement des temps et des lois [Dan. 7:25] coïncideraient avec l’époque où la bête monte de l’abîme. J’ai ainsi donné une sorte d’exposé de toute l’affaire, suffisant pour poser la question : « Est-il parlé de deux demi-semaines dans l’Apocalypse ? ». Je ne raisonne pas sur cette question, et je ne réponds pas aux objections qui pourraient se présenter. Si ma question suscite des remarques, c’est le moment d’en vérifier la justesse.
Un sujet collatéral se présente, sur lequel je voudrais dire quelques mots. Daniel 7 parle de saints célestes [saints des lieux très-hauts]. Cela fait-il entrer l’église en scène ? Je pense que cela n’implique rien quant à l’église ; je pense plutôt le contraire, à savoir que cela rend la place de l’église plus clairement distincte, bien que l’église soit céleste. Nous avons, en Daniel, les saints des lieux très-hauts, comme appartenant à ces questions terrestres et en relation avec elles, alors qu’il n’y a pas la moindre allusion à l’église ; tout y est lié aux bêtes et au vrai royaume sur la terre. Abraham était un saint céleste, bien qu’il ait vu le jour de Christ et qu’il s’en soit réjoui [Jean 8:56]. Il attendait ce jour avec joie, mais il était lui-même obligé de le prendre d’une autre manière [Héb. 11:10-14]. C’est le cas évoqué dans le sermon sur la montagne : « Les débonnaires hériteront de la terre » [Matt. 5:5] ; mais la récompense des persécutés sera grande dans le ciel [Matt. 5:12]. Il en va de même dans les Psaumes, surtout le livre 1 (Ps. 1-41), où même Christ se voit indiquer le chemin de la vie (Ps. 16:11), afin d’être en présence de Dieu, et où le saint (comme Christ Lui-même) est satisfait (Ps. 17 v.15) de la ressemblance de l’Éternel quand il sera réveillé. Cependant, les bénédictions terrestres sont promises au résidu de manière très claire et nette. Voir Psaumes 1, et 37, d’où est tirée l’expression de Matthieu 5; ainsi que le Psaume 34, et d’autres, comme le montrent les Psaumes 9, 10, et même le Psaume 8.
Les passages de Daniel, comme d’autres, indiquent donc clairement un résidu ; ce résidu est lié aux choses terrestres et passe par elles, mais il est purifié par les épreuves et est amené à regarder en haut ; finalement ce résidu a sa part là où il a été enseigné à regarder. Mais, en général, j’ai l’impression que leur désir des choses célestes est davantage lié à la lassitude du cœur en conflit tandis qu’ils sont sous la loi — car ils sont sous la loi — bien qu’il ne fasse aucun doute qu’en esprit ils habitent dans le ciel, étant rendu capables d’en jouir par la nouvelle nature.
Quant à l’église, remarquez qu’en Éphésiens 1, elle est mise en évidence tout à fait indépendamment de la pleine bénédiction des individus ; elle est développée avec une beauté inexprimable, d’abord dans l’appel des individus, puis dans la connaissance qui leur est donnée du dessein de Dieu de les rassembler tous en un, en Christ, et dans l’héritage obtenu en Lui. L’apôtre prie ensuite pour qu’ils comprennent ces deux points de l’appel de Dieu et de Son héritage dans les saints [Éph. 1:18]. Il ajoute ensuite une autre demande, afin qu’ils connaissent l’excellent grandeur de Sa puissance, qu’Il a déployée en Christ, en Le ressuscitant d’entre les morts [Éph. 1:19-20] ; et il introduit pour la première fois l’église comme Son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous [Éph. 1:22-23], donnant ainsi à l’église, dont il n’avait pas parlé auparavant, une place particulière en union avec Christ en tant que ressuscité d’entre les morts (comparez Col. 1:18) (*), et assis à la droite de Dieu [Éph. 1:20]. Dieu L’a donné, Lui, Jésus ressuscité, pour être Chef — sur toutes choses — à l’église, qui est Son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous. Elle n’a pas d’existence si elle n’est pas unie à Lui, et son existence découle de Son exaltation. C’est pourquoi il est dit que nous sommes « un seul corps en Christ » (Rom. 12:5), et plus fort encore, « ainsi est le Christ » (1 Cor. 12:12).
(*) Les Colossiens ne parlent que de la résurrection. Cela correspond à un autre point observable dans cette épître : il est question de la vie, ou de la nouvelle nature, plutôt que du Saint Esprit, comme dans l’épître aux Éphésiens ; car la présence du Saint Esprit dépend de l’exaltation de Christ. Cette différence entre les épîtres, que je ne peux pas développer ici, est pleine d’enseignements.
Notons ici que dans Éphésiens 1, Christ est considéré comme l’Homme exalté. Le chapitre parle de l’excellente puissance de Dieu qu’Il a exercée en Christ. Christ est considéré comme un homme, sujet à la mort et ressuscité par un autre, Dieu, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un Christ vivant réellement dans le temps. Lorsqu’il est question de la formation du corps sur la terre par le Saint Esprit, la parole nous conduit à la même vérité : « C’est par un seul Esprit que nous sommes tous baptisés en un seul corps » (1 Cor. 12:13). Il y a (Éph. 4) « un seul corps et un seul Esprit … un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ». Je passe à l’expression « un seul baptême », car elle montre que l’apôtre parle de ceux qui sont introduits par la mort et la résurrection connues de Christ. Le témoignage de 1 Corinthiens est incontestable ; et tandis que les Éphésiens montrent le privilège individuel, de la manière la plus élevée, en tant que relation, position et caractère, faisant de l’individu l’objet propre de tout ministère de l’église, – plus les Écritures sont fouillées, plus l’église (l’assemblée) sera vue comme ayant une position distincte et particulière, et comme étant un corps spécial et distinct. Hébreux 12 le montre très clairement. Ainsi, au milieu de l’assemblée générale du ciel, il y a « des myriades d’anges, l’assemblée universelle, et l’église (assemblée) des premiers-nés écrits dans les cieux ». On oublie vraiment que, sauf à soulever la question de la paternité du dernier passage cité, personne d’autre que Paul ne parle jamais de « l’église » dans les écrits apostoliques.
Je reprends les points concernant les demi-semaines. Le lien entre Christ et la première demi-semaine est laissé tout à fait vague. Soixante-dix semaines sont fixées sur la ville et le sanctuaire pour apporter la bénédiction. Il y a ensuite sept et soixante-deux semaines jusqu’au Messie, le Prince. Il reste donc une semaine. Mais après les soixante-deux semaines, le Messie est retranché et n’a rien — après leur accomplissement, sauf que Son temps passe pour rien ; il tombe aux oubliettes, car Lui est rejeté. Nous pouvons dire que, dans Sa mort, Il a posé le fondement de la nouvelle alliance, et que, en quelque sorte, pendant Sa vie, Il peut être considéré comme s’étant occupé du résidu en établissant une alliance les associant à Lui-même sur certains principes.
Je comprends que ce qui est dit « il confirmera une alliance
(non pas l’alliance
») [Dan. 9:27] signifie la former comme étant sur
des principes établis d’association. C’est ce que fait le prince (non pas le
Messie) avec la multitude ou la masse. Ce n’est que de ce prince que cela est dit,
et il le fait au milieu de la semaine ; il n’est question de ce milieu qu’en
rapport avec lui, il bouleverse tout l’ordre du culte juif, rompt leur lien
apparent avec Dieu, et fait cesser le sacrifice et l’offrande. En Daniel 9,
nous n’avons que la vision historique terrestre de la question.
Or à cette époque, Satan est précipité du ciel, la bête qui blasphème monte de l’abîme, celle dont la blessure mortelle a été guérie. Ainsi, de façon incontestable, la dernière demi-semaine est le grand sujet du témoignage : elle seule est évoquée par le Seigneur ; même quand son existence est prouvée, la première demi-semaine n’est pas mentionnée comme telle (Dan. 9:27). Bien entendu, comme le prince change de conduite au milieu de la semaine, il doit y avoir eu une demi-semaine auparavant ; mais la « confirmation » faite par le prince se réfère à la semaine en général. Le fait que Satan soit chassé du ciel (probablement sans qu’on s’y attende pour lui) change toute la scène. En rapport avec la masse, le prince met de côté le témoignage public extérieur rendu à Dieu. Cela expliquerait pourquoi les témoins sont suscités, comme témoins devant le Dieu de la terre [Apoc. 11:4] ; car (Satan étant devenu le Satan de la terre) le témoignage de Dieu doit être là où se trouve la puissance de Satan, et il doit s’y rapporter, — tout comme le témoignage de l’église, maintenant, doit se rapporter au ciel. La protection particulière des témoins explique qu’ils subsistent malgré tout. Ils étaient comme Moïse et Elie vis-à-vis de la puissance du mal.
[Nouvelles questions posées à la suite de l’article précédent]
Bible Treasury 2 p.32
Admettant que Apoc. 11:2,3 parle de la dernière demi-semaine, et que cela coïncide avec le maintien de la bête pendant 42 mois (Apoc. 13), comment se fait-il
N’y a-t-il pas alors une prolongation du pouvoir de la bête
au-delà des 1260 jours ? le troisième malheur attend-il alors son
achèvement ? Certes quand le septième ange sonne de la trompette en Apoc.
11:15, aucun détail n’est donné, mais nous avons de grandes voix dans le ciel
célébrant l’avènement du royaume du monde de notre Seigneur et les actions de
grâce des anciens [11:16-18] qui anticipent les résultats jusqu’à la fin.
Certains de ces détails ne sont-ils pas donnés dans les sept coupes qui, après
les ch. 12 à 14, reprennent le cours historique des événements sur la
terre ? Bien qu’Apoc. 11:15 diffère en caractère de Apoc. 12:10, ce
dernier passage ne montre-t-il pas qu’une célébration dans le ciel peut
précéder de beaucoup leur accomplissement terrestre ? Apoc. 13:5 n’est-il
pas limité à l’action de la bête après qu’elle occupe le trône de Satan ?
N’est-il pas naturel de supposer que la montée de la bête hors de l’abîme
débute sa
demi-semaine, de même qu’elle termine la carrière des deux
témoins et leur
demi-semaine ? Il y aurait alors une coïncidence
dans le temps de cette montée de la bête hors de l’abîme avec Satan précipité
du ciel (Apoc. 12) et avec le fait qu’il donne son autorité (Apoc. 13).
Ces questions ne sont pas des objections à l’article précédent, mais des difficultés sur lesquelles des éclaircissements sont demandés.
[Réponse aux questions précédentes]
CW 11 p.172 = Bible Treasury 2 p.63
En réponse aux questions de votre correspondant, je fais la remarque suivante : D’abord, si les sept coupes sont les détails de ce qui passe sous la septième trompette, la question est tranchée. Mais où est la preuve de cela ? J’ai toujours considéré :
Dès lors, cette partie de la difficulté s’effondre, car les ch. 15 à 18 précèdent le dernier événement d’Apocalypse 14. La question de savoir si les chapitres 15 à 18 sont inclus dans la dernière trompette reste entière, mais en tout cas elle reste à prouver, et elle ne sert pas à prouver quoi que ce soit.
Ensuite, il est fait la supposition qu’en Apocalypse 11:7, « la
bête qui monte de l’abîme » signifierait « qui monte ensuite
de l’abîme » ; mais il n’y a pas de preuve à ce sujet. Cela présente
une caractéristique, non pas une date. Ne faut-il pas plutôt croire qu’elle
prend ce caractère lorsque Satan est précipité du ciel et qu’il a une grande
rage [12:12], et que le dragon lui donne alors son trône et une grande autorité ?
[13:2]
En outre, votre correspondant présume trop lorsqu’il dit, à propos d’Apocalypse 12:10, que la célébration céleste précède de longtemps l’accomplissement terrestre, — surtout s’il veut s’en servir pour prouver que l’annonce que le royaume du monde est venu [Apoc. 11:15] peut précéder de trois ans et demi sa venue effective. La cause de la célébration d’Apocalypse 12:10, qui est une anticipation, je n’en doute pas, des résultats ultérieurs, est donnée ; or c’est une chose présente à ce moment-là, et il n’est pas dit « le royaume du monde », etc. comme en Apocalypse 11:15 — ce qui est une différence très notable. La raison en est qu’après une guerre ouverte, Satan ou le dragon est précipité, et bien qu’il y ait une application à l’état de certains saints souffrants, les cieux seuls et leurs habitants sont appelés à se réjouir [Apoc. 12:12a]. Pour la terre et ses habitants, le malheur est annoncé par l’effet de la puissance de Satan [Apoc. 12:12b]. Il est sûr qu’il s’agit là d’une chose différente de ce que « le royaume du monde de Christ est venu » [11:15], bien que l’on puisse dire : « Maintenant sont venus le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ, car l’accusateur a été précipité » [12:10]. Car, en vérité, tout l’état des choses a été changé, les saints célestes ont été délivrés, et la puissance a été établie dans le ciel, contrairement au fait de faire face à des accusations [de l’accusateur].
Il ne reste qu’une seule difficulté, à savoir que trois jours et demi s’écoulent avant que Dieu intervienne en délivrance. La même difficulté s’est présentée à moi il y a longtemps, selon l’autre schéma [celui où on voit deux demi-semaines].
Je pense que le sujet exige une étude plus approfondie. Je ne peux ici que répondre aux difficultés présentées par votre correspondant, qui ne me semblent pas encore aboutir au rejet de l’idée que l’Apocalypse ne parle que d’une seule demi-semaine. La levée d’une objection n’est pas nécessairement une preuve de la chose objectée. C’est ce que j’attends encore, l’esprit entièrement libre.