Ébranlements — Encore une fois

« Encore une fois, je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel » (Héb. 12:26).

« J’ébranlerai les cieux et la terre, je renverserai le trône des royaumes, et je détruirai la puissance des royaumes des nations » (Aggée 2:21-22).


Frank Binford Hole [ajouts bibliquest entre crochets]

Scripture Truth, vol. 41, 1962-64, p. 1


Table des matières :

1 - [Il y aura un ébranlement final]

2 - [Ce qui se passe avant l’ébranlement final]

3 - [Confirmation par l’Apocalypse jusqu’à atteindre les cieux]

4 - [Délabrement actuel]

5 - [Le chrétien au milieu de ce qui demeure]

6 - [Ce qui doit nous occuper en attendant la secousse finale]


1 - [Il y aura un ébranlement final]

Par cette parole, l’auteur de l’épître aux Hébreux a cité une prédiction ancienne du prophète Aggée, en ajoutant et insistant sur l’expression « encore une fois ». Notons-le bien ! « Encore une fois » : puisqu’il n’y aura pas d’autre ébranlement, ce sera un événement final. Ce sera un acte de Dieu, et c’est pourquoi le verset suivant de Héb. 12 explique que cette parole « Encore une fois » signifie la disparition de ce qui est ébranlé, les choses faites, les choses muables, — afin que ce qui ne peut être ébranlé demeure. Nous savons donc quelle sera la fin de tout ce qui a été miné par le péché ; et nous ne devons pas être surpris des secousses d’aujourd’hui.


2 - [Ce qui se passe avant l’ébranlement final]

Lorsqu’un tremblement de terre frappe quelque part sur la terre, c’est comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Sans le moindre avertissement, la catastrophe survient, et les gens sont jetés à terre par l’effrayante convulsion de la nature ; ensuite, pendant des semaines ou même des mois, il y a des secousses ultérieures de moindre importance. La terre a eu ses grands dérangements, puis un certain nombre de moindres secousses précèdent la stabilisation finale dans la nouvelle configuration.

Mais s’il en est ainsi dans la matière créée, il semble que ce soit l’inverse dans la manière dont Dieu agit avec les hommes. Par exemple, lorsque Dieu a secoué l’Égypte jusqu’à cœur par la mort des premiers-nés, Il a annoncé l’approche de cette perturbation majeure par les neuf perturbations moindres qui précédaient et que nous appelons les « plaies » ou « fléaux ». Il s’agissait de jugements providentiels dont la sévérité allait en croissant. Puis vint enfin le grand choc lorsque, par l’ange de la mort, Dieu Lui-même, descendit en jugement.


3 - [Confirmation par l’Apocalypse jusqu’à atteindre les cieux]

Il en sera de même encore une fois, à plus grande échelle. Le livre de l’Apocalypse prévoit ces secousses d’intensité croissante, jusqu’à atteindre les cieux aussi bien que la terre, et aboutir à la glorieuse apparition du Seigneur Jésus en jugement. Mais nous pouvons être enclins à nous demander : pourquoi secouer les cieux aussi bien que cette terre pécheresse ?

La réponse à cette question est clairement que les cieux sont le siège de la puissance de Satan. Il est appelé « le chef de l’autorité de l’air » (Éph. 2:2), et sous lui il y a « les principautés » et « les autorités », « les dominateurs des ténèbres de ce monde » et « la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes » (Éph. 6:12). Les mouvements de mal qui remplissent la terre sont en grande partie dirigés depuis le siège du pouvoir de Satan dans les cieux. Dieu va s’occuper en jugement non seulement du péché et des maux qui remplissent la terre ici-bas, mais aussi des puissances sataniques en haut, d’où tout est dirigé.

Ainsi, en lisant le livre de l’Apocalypse, nous voyons au ch. 6 la main divine commençant à secouer les choses sur la terre, et au ch. 12, nous trouvons que les cieux sont secoués, et Satan est dépossédé et jeté sur la terre ; la secousse finale de la main de Dieu atteint son achèvement au ch. 19.


4 - [Délabrement actuel]

À l’heure actuelle, il est évident que les affaires des hommes sont dans une position très instable. L’esprit d’auto-affirmation, d’agitation, d’insurrection se manifeste avec une force croissante dans tous les coins de la terre. Ce que nous pouvons appeler des tremblements de terre devient de plus en plus courant. Les nations, gouvernements, organisations et le système mondial tout entier, est devenu comme un édifice bardé d’affreuses déchirures et fissures, attendant la secousse finale du « encore une fois ».


5 - [Le chrétien au milieu de ce qui demeure]

Le chrétien doit-il s’alarmer et se laisser abattre ? Certes non ! Il reçoit « un royaume inébranlable », comme le dit Héb. 12:28. Un lecteur attentif de toute l’épître ne peut manquer de noter les adjectifs qui reviennent fréquemment — « le salut éternel » — « deux choses immuables » — « une sacrificature intransmissible » — « une rédemption éternelle » — « des biens permanents » — « l’alliance éternelle ». Par la foi, nous sommes déjà parvenus dans la région des réalités bénies, telles qu’exposées aux v. 22 à 24, de ce ch. 12. Au ch. 11, il est insisté fortement sur la foi, car c’est seulement par elle qu’à l’heure actuelle nous embrassons réellement ces réalités permanentes.


6 - [Ce qui doit nous occuper en attendant la secousse finale]

Qu’est-ce qui nous occupe, alors que nous vivons au milieu de ce monde vacillant ? Il s’agit clairement, comme l’indique la conclusion de notre chapitre, de « servir Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte ». Pour être acceptable, notre service doit être en accord avec Ses pensées et Sa volonté révélées pour le temps présent.

Nous ne sommes pas envoyés pour soutenir le monde et un système global qui s’écroule, car Dieu s’en occupera en son temps et Lui est un « feu dévorant » (12:29).

Le dessein exprès de Dieu pour notre temps est de tirer des nations « un peuple pour son nom » (Actes 15:14). Et Son dessein comprend en outre « le perfectionnement des saints … l’œuvre du service (ministère) … l’édification du corps de Christ » (Éph. 4:12).


Que Dieu nous incite tous à Le servir de manière qui Lui soit agréable avec révérence et avec une crainte pieuse, alors que nous nous trouvons encore au milieu de ces secousses préliminaires qui marquent le présent siècle mauvais.