Condensé d’après Michael Hardt (ME 2015p72)
1 - Le potier et l’argile — Jér. 18:7-10
3 - Les deux paniers de figues — Jér. 24
4 - Les liens et les jougs — Jér. 27 et 28
5 - L’achat d’un champ — Jér. 32
6 - Les pierres et le four à briques — Jér. 43
7 - Le livre dans le fleuve — Jér. 51
Le livre de Jérémie nous enseigne plusieurs leçons morales en rapport avec la discipline :
Le vase en cours de fabrication est tout à coup gâté. Le potier réutilise la même argile pour faire un autre vase.
Le message : il est encore temps de revenir à l’Éternel. Si l’on se repent, Dieu se repentira du mal qu’Il voulait leur faire. Sinon, Il va châtier et discipliner. Il est encore temps de se tourner vers Dieu.
Le vase déjà fabriqué a été durci au four et ne peut être raccommodé. Il ne peut qu’être brisé. Les oreilles en tintent quand cela arrive.
Le message est très solennel : Dieu voit tout ce qui a été commis. Après un temps où la discipline peut être reçue avec profit, il vient un temps où c’est trop tard. « Aujourd'hui, si vous entendez s voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb. 4:7).
On aurait pu penser que les Juifs demeurés à Jérusalem étaient les « bons » Juifs, et ceux déportés à Babylone étaient les « mauvais ». Or Dieu déclare le contraire. Pourquoi ? Parce que ceux qui restaient à Jérusalem refusaient d’accepter la discipline de Dieu. Ils pensaient y échapper, soit en restant à Jérusalem et en résistant à Nebucadnetsar, soit en s’enfuyant en Égypte.
La leçon : Depuis la première déportation, Dieu avait confié le gouvernement du monde à Nebucadnetsar (Jér. 28:14 ; Dan. 2:37-38 ; 5:18-19). La seule attitude convenable devant Dieu était d’accepter ce fait et de confesser les péchés qui avaient amené ce jugement.
Les bonnes figues représentaient ceux qui avaient accepté la discipline et s’y étaient soumis. Dieu se proposait de produire un changement complet dans leurs cœurs et de les combler de bénédictions.
Deux erreurs peuvent être commises en rapport avec la discipline :
on peut la mépriser
, ou on peut perdre courage
(Héb. 12:5). Au
ch. 27, la discipline est annoncée à Sédécias et aux nations voisines. Des
liens et des jougs leur sont envoyés pour leur annoncer l’asservissement au roi
de Babylone et la transportation à Babylone. Au ch. 28 le faux prophète Hanania
méprise la discipline en ce qu’il nie la prophétie de Jérémie, et prophétise le
contraire. Deux mois après il meurt selon la Parole de l’Éternel.
La leçon : L’attitude juste est d’être exercé
par la
discipline. Elle produit alors en nous « le fruit paisible de la
justice » (Héb. 12:11).
Jérémie reçoit de Dieu une tâche absolument incompréhensible ; il doit acheter un champ alors que Jérusalem est assiégée par l’armée des Chaldéens qui va envahir et détruire la ville. En outre lui-même est en prison.
La leçon : Par cet ordre singulier, Dieu lui faisait connaître Sa grâce, l’un des plus beaux aspects de la discipline. Il reste vrai que, dans les voies gouvernementales de Dieu, « ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6:7) ; mais même dans le gouvernement et la discipline, le propos de Dieu en grâce subsiste. Les manquements peuvent avoir des conséquences inévitables (comme les 70 ans de captivité), mais le but final de Dieu est de bénir.
Après que la ville de Jérusalem ait été prise, ceux qui ont été laissés dans la ville décident d’échapper au joug de Nebucadnetsar en s’enfuyant en Égypte, n’acceptant pas le sort déterminé par l’Éternel. Après avoir fait un bout de chemin, ils réalisent qu’ils n’ont pas demandé à l’Éternel si c’est bien sa volonté. Ils le demandent alors en retard par le moyen de Jérémie (Jér. 42:1-3). En réalité ils avaient déjà décidé dans leur cœur d’y aller et voulaient simplement une approbation formelle. Ils refusent donc d’écouter la réponse de l’Éternel par Jérémie. En Égypte où ces hommes ont emmené Jérémie, celui-ci leur fait mettre des pierres dans un four, image de ce qu’ils subiront de la part du roi de Babylone poursuivant ses conquêtes. Restés à Jérusalem en acceptant le joug du roi de Babylone, ces hommes auraient pu vivre paisiblement. Ayant fui en Égypte, ils étaient exposés à la continuation de la violence de Nebucadnetsar et ils allaient mourir par l’épée (Jér. 42:22).
La leçon : La discipline de Dieu n’est pas toujours immédiate, mais elle est parfaite, mesurée et efficace. Si l’on s’enfuit pour y échapper, Dieu peut nous rattraper là et la discipline n’en sera que plus douloureuse.
Dieu s’était servi de Babylone pour discipliner et châtier son peuple. Ensuite les châtiments que Dieu voulait faire tomber sur Babylone devaient être écrits dans un livre par Jérémie qui devait ensuite aller à Babylone, y lire ce livre, puis l’attacher à une pierre qu’il jetterait au milieu du fleuve Euphrate, une image de la ville qui allait s’enfoncer et ne pas se relever. Si Dieu disciplinait son peuple dans le but de le restaurer, Babylone allait par contre recevoir un châtiment définitif.
La leçon : Le but de la discipline de Dieu sur les Siens n’est pas de détruire, mais de restaurer et amener la bénédiction (voir histoire de l’achat du champ). Les croyants peuvent être disciplinés, mais pas condamnés comme le monde. C’est ce que dit l’apôtre en 1 Cor. 11:31-32.