Hamilton Smith [ajouts bibliquest entre crochets]
STEM Publishing
1 - [L’exemple de ce qui est arrivé à Israël]
1.1 - [Rappel du premier amour]
1.2 - [Déchéance et sanction atteignant Israël]
1.3 - [Déchéance et sanction atteignant le Résidu]
2 - [Déchéance et sanction atteignant l’église professante]
3 - [Déchéance et sanction atteignant un nouveau Résidu]
5 - [Exhortations aux vainqueurs individuels]
5.6 - [Vainqueur à Philadelphie]
5.8 - [Résumé des caractéristiques du vainqueur]
6 - [Promesses de bénédictions au vainqueur]
6.1 - [Promesses au vainqueur à Éphèse]
6.2 - [Promesses au vainqueur à Smyrne]
6.3 - [Promesses au vainqueur à Pergame]
6.4 - [Promesses au vainqueur à Thyatire]
6.5 - [Promesses au vainqueur à Sardes]
6.6 - [Promesses au vainqueur à Philadelphie]
6.7 - [Promesses au vainqueur à Laodicée]
6.8 - [Résumé des bénédictions promises au vainqueur]
7 - [Applications pour le chemin dans le temps présent]
L’appel du Seigneur à Israël, par l’intermédiaire du prophète Jérémie, nous apprend que la ruine de la nation quant à ses responsabilités est due à une seule source : la perte de l’affection pour l’Éternel avec laquelle ils avaient commencé leur histoire en tant que peuple appelé à sortir du milieu des nations. L’Éternel leur rappelle de manière touchante leur premier amour en disant au prophète : « Va, et crie aux oreilles de Jérusalem : Ainsi dit l’Éternel : Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert ». Tel était le début de leur histoire, mais maintenant l’Éternel devait dire : « Tu as abandonné l’Éternel ton Dieu ». Ils étaient appelés à se repentir, et s’ils ne le faisaient pas, le jugement s’abattrai sur la nation (Jér. 2:2, 13, 19; 3:12, 14, 22; 4:11, 17).
Ayant perdu son premier amour et ne s’étant pas repenti, Israël cessa d’être un témoin pour Dieu et tomba sous le jugement gouvernemental de Dieu.
Soixante-dix ans s’écoulèrent, et l’Éternel ouvrit la voie à un Résidu de Son peuple terrestre pour retourner au pays et reconstruire la maison de Dieu. Hélas ! au fil du temps, nous constatons que, malgré des réveils, ils manquèrent entièrement à leur responsabilité. Comme pour la nation, ainsi pour ce Résidu, leur défaillance est liée à la perte d’affection pour l’Éternel. Quand le Seigneur Jésus est venu au milieu de ce Résidu, Il dut leur dire : Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi (Marc 7:6). Il y avait une belle profession extérieure devant les hommes, mais une défaillance totale de la vie intérieure devant Dieu. Le Seigneur les compare à un figuier qui a beaucoup de « feuilles » mais pas de « fruits ». Ils furent de nouveau appelés à se repentir, mais en vain. S’étant éloignés de Dieu dans leur cœur, ils furent mis à l’écart en tant que témoins de Dieu devant les hommes, comme le Seigneur le dit au figuier : « Que personne désormais ne mange jamais de fruit de toi ». De plus, un jugement gouvernemental les frappa. Après les avoir mis à l’écart comme témoins, le Seigneur entra immédiatement dans la maison pour laquelle ils avaient été ramenés et qu’ils étaient chargés de construire et entretenir, et Il chassa ceux qui corrompaient la maison. Le jugement commence par la maison de Dieu (Marc 11:13-17 ; 1 Pierre 4:17).
Ayant perdu son premier amour et ne s’étant pas repenti, le Résidu est mis de côté comme témoin pour Dieu et tombe sous le jugement gouvernemental de Dieu.
Si la nation faillit et est mise de côté, Dieu prend un Résidu. Si ce Résidu manque à ses responsabilités, il est mis de côté et Dieu appelle l’église (ou assemblée) à témoigner pour Dieu et pour Christ. Quelle a donc été l’histoire de l’église (ou assemblée) ? Hélas ! comme pour Israël et pour le Résidu, elle a entièrement failli à ses responsabilités. Quand le Seigneur marche au milieu des églises (ou assemblées) pour juger leur état moral, en dépit de tout ce qu’Il peut approuver dans leur marche extérieure, Il doit dire : « Tu es déchu ». Une fois de plus, ce manquement à la responsabilité est lié à la défaillance dans la vie intérieure, car nous entendons les paroles solennelles du Seigneur : « Tu as abandonné ton premier amour ». Il y avait une bonne profession extérieure, mais la fraîcheur du premier amour n’était plus le motif de leurs actions devant les hommes. Le Seigneur les appelle à la repentance, faute de quoi ils sont avertis qu’ils cesseraient d’être un témoin — la lampe serait ôtée. Hélas ! nous savons qu’il n’y a pas eu de repentance de la part de la grande profession chrétienne, et par conséquent tout témoignage uni pour Christ a cessé et l’église est tombée sous le jugement gouvernemental du Seigneur, selon Ses paroles : « Je viendrai à toi et J’ôterai ta lampe de son lieu » (Apoc. 2:2-5).
Le témoignage uni a cessé, l’église (ou assemblée) est devenue captive du monde et, à la fin, elle sera vomie de la bouche de Christ (Apoc. 3:16).
L’église professante ayant perdu la ferveur du premier amour, et ne se repentant pas, elle a cessé d’être un témoin pour Dieu, et tombe sous le jugement gouvernemental de Dieu.
Une fois encore, Dieu agit dans le cœur de quelques-uns des Siens qu’Il délivre des corruptions babyloniennes de la chrétienté en leur faisant revivre les grandes vérités concernant Christ et l’église (ou assemblée). Au début de ce réveil, le Seigneur peut dire de ceux qui ont été amenés à nouveau sous l’influence de l’amour de Christ : « Tu as gardé ma parole et tu n’as pas renié mon nom » (Apoc. 3:8-10). Ceux-là sont avertis de « tenir ferme » les vérités bénies qu’ils avaient retrouvées. Hélas ! comme tous les autres, n’ont-ils pas failli à leur responsabilité ? Leur histoire ne montre-t-elle pas que, mis à l’épreuve, la masse n’a pas tenu ferme ? Lorsque la personne de Christ a été attaquée, ou que les vérités retrouvées ont été mises de côté, n’est-il pas évident que la masse est tombée dans la tiédeur laodicéenne, et que, dans son effort pour rester unie, elle a trop souvent adopté une position neutre, celle de n’être « ni froid ni bouillant ». Ils ne voudraient pas être totalement froids à l’égard des attaques contre Sa Personne ou quant à l’abandon de la vérité, mais ils ne sont plus fervents pour tenir à l’honneur de Son nom et aux vérités retrouvées. Le Seigneur ne les avertit-Il pas « d’être zélés … et de se repentir » et ne les prévient-Il pas du jugement gouvernemental qui les atteindra ? Ne sommes-nous pas confrontés au fait solennel que, comme pour Israël, pour le Résidu du temps d’Esdras et pour l’église professante, ceux qui sont venus sous l’influence de ce réveil ont failli à leur responsabilité ?
Ce nouveau Résidu ayant perdu la ferveur du premier amour, et ne s’étant pas repenti, il a cessé d’être un témoin pour Dieu et est tombé sous le jugement gouvernemental de Dieu.
Ainsi, qu’il s’agisse d’Israël en tant que nation, qu’il s’agisse du Résidu revenu de captivité, qu’il s’agisse de l’église professante ou de ceux pour qui les grandes vérités du christianisme ont été retrouvées, tous ont failli à leur responsabilité. Il semblerait que, dans tous les cas, la racine de la faillite se trouve dans l’abaissement de la vie intérieure devant Dieu.
Dans chaque cas, la masse a manqué à se repentir, a été mise à l’écart comme témoin et est tombée sous le châtiment du Seigneur.
Si, toutefois, nous manquons d’amour envers Christ et que notre témoignage devant les hommes s’effondre, souvenons-nous toujours qu’il y a Quelqu’Un qui ne manque jamais ni comme témoin ni dans Son affection. Quelle bénédiction qu’à la fin de l’histoire de l’église, Christ se présente Lui-même comme « le Témoin fidèle et véritable », et que, malgré notre tiédeur à Son égard, Il parle de Son amour indéfectible pour nous lorsque nous L’entendons dire : « Je reprends et Je châtie tous ceux que J’aime » (Apoc. 3:14, 19).
Si donc nous regardons à Christ comme à notre ressource infaillible en présence de notre faillite, ne trouverons-nous pas que, comme dans les jours anciens, Lui a un chemin pour l’individu qui désire répondre à Sa pensée en un jour de ruine ? À ceux-là, le Seigneur peut dire et répéter sept fois : « Que Celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblée ». Nous ne sommes pas exhortés à écouter ce qui peut être dit à une église ou assemblée particulière, mais à toutes les églises ou assemblées. Ne pouvons-nous pas dire que la première grande exhortation de l’Esprit est de « se repentir » ? Cinq fois, au cours des messages aux églises ou assemblées, nous entendons l’appel à la repentance (Apoc. 2:5, 16, 21; 3:3, 19). Le Seigneur ayant exposé les maux qui existent dans l’église professante et parmi les Siens, il nous appartient de reconnaître notre défaillance et de nous humilier dans la poussière à cause de la basse condition morale qui se trouve à la racine de toute défaillance. Prenons en compte la parole du Seigneur :
Aie donc du zèle et repens-toi (Apoc. 3:19).
En écoutant ce que l’Esprit a à dire, et en nous jugeant nous-mêmes pour notre défaillance, ne découvrirons-nous pas immédiatement que, aussi sombre que soit le jour et aussi grande que soit la ruine de l’église quant à sa responsabilité, il est encore possible pour l’individu de marcher dans la vérité selon la pensée du Seigneur ?
Dans chacun des messages aux églises ou assemblées, après avoir exposé la défaillance, ou nous avoir mis en garde contre des dangers particuliers, le Seigneur se tourne de l’église dans son ensemble pour s’adresser au vainqueur individuel, et nous encourage à emprunter ce chemin individuel en nous présentant des promesses de bénédiction spéciale.
Le vainqueur n’est-il pas un individu qui, écoutant ce que l’Esprit a à dire, non seulement juge les différents maux qui ont conduit à la ruine de l’église quant à sa responsabilité, et se repent de sa défaillance et de la part qu’il y a prise, mais aussi revient aux pensées de Dieu pour l’église, telles qu’elles ont été connues au début de son histoire ?
Premièrement. Dans l’église ou assemblée à Éphèse, le vainqueur, jugeant la racine de toute défaillance, revient au premier amour. Ne pouvons-nous pas dire que le seul moyen de retrouver le premier amour est de ressentir à nouveau l’amour de Christ ? « Nous L’aimons parce que Lui nous a aimés le premier ». Nous ne devons pas nous occuper de nous-mêmes en regardant à l’intérieur de nos cœurs en faisant un effort pour réveiller l’amour pour Christ ; mais il nous faut regarder au loin vers Christ pour discerner à nouveau dans Son cœur Son amour immuable pour nous, qui permet à la foi de dire : « Il m’a aimé et s’est livré Lui-même pour moi ». Pour revenir au premier amour, nous pouvons bien prier, selon la prière d’Éphésiens 3, que le Père nous accorde, selon les richesses de Sa gloire, d’être fortifiés en puissance par Son Esprit quant à l’homme intérieur, afin que le Christ habite par la foi dans nos cœurs, pour que nous connaissions l’amour de Christ qui surpasse toute connaissance.
Deuxièmement. Le message à l’église ou assemblée à Smyrne nous apprend que le vainqueur est un individu qui, en présence de la tribulation, de l’opposition, des attaques de Satan et de la persécution des hommes, ne craint rien de tout cela, et reste fidèle à Christ, même jusqu’à la mort. Le Seigneur pouvait dire à Ses disciples : « Vous aurez de la tribulation dans le monde », mais il ajoute : « Ayez bon courage, Moi j’ai vaincu le monde ». Le temps est venu où l’individu est exhorté à suivre Ses pas et, en présence de l’épreuve, à être un vainqueur.
Troisièmement. Le message à l’église ou assemblée à Pergame ne nous apprend-il pas que le vainqueur est celui qui refuse le piège qui consiste à essayer d’échapper à la persécution et à l’opposition en recherchant l’amitié et le patronage du monde ? Ceux qui refusent cela, savent que « l’amitié du monde est inimitié contre Dieu » (Jacques 4:4) et ils sont prêts à souffrir pour le nom de Christ et à « combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints ». De ceux-là, le Seigneur peut dire : « Tu tiens ferme mon nom et tu n’as pas renié ma foi » (Apoc. 2:13; Jude 3).
Quatrièmement, le message à l’église ou assemblée à Thyatire indique que le vainqueur est celui qui refuse la corruption solennelle du christianisme par laquelle des alliances sont conclues avec les grands de la terre, et où tout appelle aux sens naturels et aux désirs de la chair pour chercher une place dans ce monde (Apoc. 2:20-22 et 18:9-14). Le vainqueur, au milieu de cette corruption, tient ferme aux paroles d’amour, de foi, de service et d’endurance qui manifestent que le Royaume de Christ n’est pas de ce monde (Apoc. 2:19, 25, 26 et Jean 18:36).
Cinquièmement. Le message à l’église ou assemblée à Sardes présente le vainqueur comme celui qui se détourne de ceux qui ont la forme de la piété, mais qui en renient la puissance — ceux qui ont un nom de vie, mais qui sont morts. Celui qui vaincra « tient ferme » les grandes vérités de l’évangile, et « veille » contre une simple profession sans vie. (Apoc. 2:2, 3; 2 Tim. 3:1-5).
Sixièmement. Dans le message à l’église ou assemblée à Philadelphie, le vainqueur est celui qui répond à la parole du Seigneur : « Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ». De tels vainqueurs gardent la parole de Christ, et ne renient pas Son nom, même s’ils n’ont que peu de force. Ils veillent à ce que tout ce qu’ils font, en paroles ou en actes, soit fait au Nom du Seigneur Jésus et en accord avec les vérités que Sa « parole » donne à connaître. Ils échappent à tous les efforts de Satan qui voudrait conduire à la négation pratique du Nom de Christ, ou à la mise de côté des vérités données à connaître dans Sa parole, et retrouvées par le peuple du Seigneur (voir Apoc. 3:8-10; Col. 3:17).
Septièmement. Dans le message à l’église ou assemblée à Laodicée, n’est-il pas clair que le vainqueur est celui qui juge l’autosatisfaction de ceux qui se vantent de leur lumière scripturaire, mais qui, lorsqu’ils sont mis à l’épreuve, se révèlent n’être ni chauds ni froids pour Christ et Sa Parole. Le vainqueur attache de l’importance à Son Nom et à Sa parole, et ouvre la porte à Christ, et comme les disciples d’Emmaüs, Il lui dit : « Reste avec nous, car le soir approche, et le jour a baissé ». Ils jouiront d’une communion secrète avec Christ, en ces derniers jours sombres et difficiles, car à ceux-là le Seigneur a dit qu’Il souperait avec eux et eux avec Lui (Apoc. 3:15-19; Luc 24:29).
Pour résumer les belles caractéristiques du vainqueur telles qu’elles sont présentées dans ces passages de l’Écriture, on peut dire qu’il est celui qui :
1. revient au premier amour.
2. ayant retrouvé le premier amour, reste fidèle à Christ dans l’épreuve et l’opposition.
3. refuse l’amitié du monde pour chercher à échapper aux épreuves et à l’opposition.
4. s’abstient de chercher une place dans ce monde en faisant appel à la nature et à la chair.
5. se détourne de la profession extérieure de religion sans avoir la vie intérieure de la piété.
6. s’attache à l’honneur du Nom de Christ et aux vérités révélées dans Sa parole.
7. juge l’autosatisfaction qui est indifférente au Nom et à la parole de Christ, et il ouvre la porte à une communion secrète avec Christ.
Tels sont les beaux traits du vainqueur qui doivent attirer tout saint qui désire répondre à la pensée du Seigneur en un jour de ruine. De plus, nous sommes individuellement encouragés à prendre le chemin du vainqueur par les promesses de bénédiction qui constituent leur part spéciale.
Tout d’abord, le Seigneur peut dire au vainqueur de l’église ou assemblée à Éphèse : « Je lui donnerai de manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu ». Ceci n’amène-t-il pas la pensée au sujet de la cité céleste qui présente l’église dans la gloire, et dont nous lisons : « Au milieu de la rue de la cité, et sur les deux rives du fleuve, il y avait l’arbre de vie » ? Christ n’est-Il pas l’arbre de vie, « l’arbre planté près du fleuve et qui rend son fruit en sa saison » ? Celui dont l’amour est fixé sur Christ sera conduit à se nourrir déjà maintenant de ce qu’il y a de précieux chez l’Homme dans la gloire, en attendant de Le connaître et d’en jouir pleinement lorsqu’il sera avec Lui dans le jour à venir. On peut dire d’un tel vainqueur : « Quoique maintenant vous ne le voyiez pas, mais croyant en Lui, vous vous réjouissez d’une joie indicible et glorieuse » (Apoc. 2:7; 22:2; Ps. 1:3. 1 Pierre 1:8).
Deuxièmement, le vainqueur de l’église ou assemblée à Smyrne reçoit la promesse qu’il « ne souffrira pas de la seconde mort ». L’homme mauvais peut persécuter le croyant, même jusqu’à la mort, mais en présence de la mort, le vainqueur est assuré que, si la seconde mort sera la terrible part de ses persécuteurs, pour lui-même la mort du martyre conduira à la couronne de vie dans une scène où il n’y aura plus de mort (Apoc. 2.10-11).
Troisièmement, au vainqueur de l’église ou assemblée à Pergame qui reste fidèle au nom de Christ et à Sa foi, le Seigneur peut dire : « Je lui donnerai à manger de la manne cachée ; je lui donnerai un caillou blanc, et sur le caillou un nom nouveau, écrit, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit » (Apoc. 2:17). Ceux-ci goûteront à ce qu’il y a de précieux en Christ dans Son humble chemin sur la terre — le Pain de Dieu venu du Ciel. Non seulement il se nourrit de toutes les excellences de Christ dans la gloire, en tant qu’arbre de vie, mais il se réjouit de « considérer Celui qui a enduré une telle contradiction des pécheurs contre Lui-même » (Héb. 12:3). En outre, refusant l’amitié du monde, il jouira de l’approbation spéciale de l’Ami qui est plus proche qu’un frère, comme le montre le don du caillou blanc avec le nom que personne ne connaît, sauf celui qui le reçoit. Quelqu’un a dit : « Sommes-nous vraiment contents d’avoir une approbation que seul Christ connaît ?…. Sommes-nous contents, en faisant le bien, que personne ne sache rien de nous — et même que dans l’église on pense qu’on n’est rien ? — Oh ! pensez à ce que doit être la terrible méchanceté et la perfidie de ce cœur qui n’est pas satisfait de la faveur spéciale de Christ, mais qui cherche plutôt (comme nous le faisons) l’honneur l’un de l’autre ! » (JND).
Quatrièmement, au vainqueur de l’église ou assemblée à Thyatire, qui se contente de suivre les pas du maître et d’être le « serviteur de tous », il y a la promesse qu’au jour à venir il lui sera donné « autorité sur les nations », et il lui sera donné de « régner » sur la scène où il a jadis servi. Entre-temps, de tels vainqueurs connaîtront Christ comme « l’Étoile du Matin », — Celui qui vient inaugurer le jour de gloire (Apoc. 2:26-28; Marc 10:44-45).
Cinquièmement, le vainqueur de l’église ou assemblée à Sardes reçoit la promesse dans laquelle le Seigneur dit : « Celui-là sera vêtu de vêtements blancs ; et Je n’effacerai pas son nom du livre de vie, et Je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges ». Voilà la victoire sur les prétentions de ceux qui, pour reprendre les termes du Seigneur, « aiment à se promener devant les hommes en robes longues », mais qui marchent devant Dieu avec des vêtements « souillés ».
Au jour de la gloire, les vainqueurs seront irréprochables, vêtus de vêtements blancs. Ils ont refusé de chercher à se faire « un nom » devant les hommes par leur piété religieuse ; dans le jour à venir, leurs noms seront publiquement reconnus devant le Père et les anges. Hélas ! trop souvent nous cherchons à nous faire un nom devant les autres par notre piété, et nous sommes condamnés par la parole qui dit : « Tu as le nom de vivre, et tu es mort » (Apoc. 3:1-5). L’apôtre Paul nous avertit que « si, n’étant rien, quelqu’un pense être quelque chose, il se séduit lui-même » (Gal. 6:3). Il est bon de tenir ferme au Nom de Christ et de L’honorer, et de refuser de chercher à nous faire un nom, que ce soit au sein du peuple du Seigneur ou dans le monde. C’est alors que nos noms seront reconnus dans le jour à venir (Apoc. 3:1, 4-5; Marc 12:38; Gal. 6:3).
Sixièmement, à l’individu de l’église ou assemblée à Philadelphie qui surmonte le désir naturel de puissance et se contente de « peu de force », la promesse est faite qu’il sera, dans le jour à venir, « une colonne » de force dans le temple de Dieu qui est composé de pierres vivantes et qui, en dépit de tous nos défaillances, est « bien ajusté ensemble » pour le jour des manifestations. Tenant ferme le nom de Christ au jour de son rejet, le vainqueur est assuré que le nom de Dieu, le nom de la cité de Dieu et le nouveau nom de Christ seront vus en lui au jour de la gloire (Apoc. 3:8-12 , Éph. 2:21).
Septièmement, le vainqueur dans l’église ou assemblée à Laodicée qui ouvre la porte à Christ, alors que tous, autour de lui, Lui sont indifférents, et qui jouit d’une communion secrète avec Christ, est assuré qu’il sera publiquement associé à Christ dans Son royaume. La parole qui lui est adressée est la suivante : « À celui qui vaincra, Je lui donnerai de s’asseoir avec Moi sur mon trône, comme moi J’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur Son trône ». (Apoc. 3:20-22).
En résumant les promesses faites au vainqueur, nous apprenons que ses bénédictions sont les suivantes :
1. se nourrir des excellences de Christ dans la gloire.
2. recevoir la couronne de vie dans une scène où il n’y aura plus de mort.
3. se nourrir des humbles grâces de Christ lors de Son passage dans ce monde et jouir de Son approbation secrète.
4. régner dans le royaume de Christ au jour de la gloire
5. être présenté irréprochable en vêtements blancs et être reconnu publiquement dans le jour à venir.
6. être présenté au jour de la gloire comme témoin pour Dieu et pour Christ en tant que faisant partie de l’église en gloire — la nouvelle Jérusalem descendant du ciel.
7. régner avec Christ dans Son royaume.
Remarquons que toutes ces promesses de bénédiction pour le vainqueur sont telles que, dans le temps présent, elles ne peuvent être appréciées que par la foi entre l’âme et Dieu. En aucun cas, il n’y a de promesse que, dans ce jour de ruine, le vainqueur deviendra un enseignant ou un prédicateur exceptionnel, ou qu’il acquerra un don lui permettant d’avoir une position éminente parmi le peuple du Seigneur ou devant le monde.
Les paroles du Seigneur dans ces passages de l’Écriture ne montrent-elles pas :
Ainsi, au jour de la ruine, le chemin devient intensément individuel, et ceux qui cherchent à répondre à la pensée du Seigneur n’auront pas l’idée de chercher à mettre en place quelque chose à petite échelle comme un modèle de l’église du commencement. Néanmoins, ils trouveront certainement d’autres personnes cherchant à emprunter le chemin indiqué par le Seigneur pour le vainqueur, avec lesquelles ils pourront marcher. Comme l’a dit quelqu’un : « Nous ne devons pas être attirés les uns vers les autres d’une manière ecclésiastique, mais si nous poursuivons la justice, la piété, la foi, l’amour, alors nous marcherons ensemble dans cette voie. Mais tenter d’établir un petit modèle d’église ou assemblée est la plus grande erreur qui puisse être commise… la grande chose est de poursuivre individuellement… Si vous poursuivez, vous êtes sûrs d’en trouver d’autres qui poursuivent aussi. Il a toujours été vrai que lorsqu’il y a un rétablissement, l’esprit de Dieu agit simultanément dans différentes personnes. Le mouvement n’est pas confiné à un seul individu, c’est pourquoi nous sommes sûrs d’en trouver d’autres ».
Si donc quelques individus, qui cherchent à répondre à la parole du Seigneur au vainqueur, se trouvent attirés ensemble, ils peuvent encore compter sur Sa parole qui dit : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon Nom, Je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18:20). Il a été dit en toute vérité : « Se réunir en Son Nom implique au moins que nous nous engageons nous-mêmes sans réserve envers Lui, que nous ne dépendons de rien d’autre que de Lui et de Son Esprit » (Present Testimony 3:17).
Ceux qui marchent ensemble en Son Nom, tout en refusant toute prétention à être un modèle de l’église, auront néanmoins toute la lumière de l’église ou assemblée comme au commencement pour les guider quant aux principes et aux pratiques qui conviennent à ceux qui sont « appelés à la communion de Son Fils Jésus Christ notre Seigneur », qui font partie du corps dont Christ est la Tête, et de la maison de Dieu dans laquelle l’Esprit habite.
Puissions-nous désirer ardemment tenir compte des paroles du Seigneur, écouter ce que l’Esprit a à dire aux assemblées, reconnaître notre défaillance et emprunter le chemin du vainqueur.