[Les textes entre crochets ont été ajoutés par Bibliquest]
Hamilton SMITH
Scripture Truth vol.42 (1965-1967), p 269-271
Table des matières :
1 - Confiance en Dieu — 25:1-7
2 - Trouver son plaisir en Dieu — 25:8-14
3 - Toutes choses sous le regard de Dieu — 25:15-22
Le psaume vingt-cinquième décrit les expériences d’un croyant qui fait face à des ennemis qui désirent triompher de lui (v. 2), qui cherchent à prendre ses pieds au piège (v. 15) et qui le haïssent d’une haine cruelle et implacable (v. 19). Il sent son affliction et il est accablé dans son cœur en présence des détresses qui l’environnent (v. 17).
Dans ces circonstances, ses expériences sont de trois ordres.
Versets 1 à 3.
Le croyant surmonte toutes ses difficultés par une confiance illimitée en l’Éternel. Il ne prend pas, comme quelqu’un l’a dit, « la moindre mesure vis-à-vis du tort causé par son ennemi, mais il remet sa cause à l’Éternel et laisse tout entre Ses mains, s’attendant à Lui pour être délivré ». S’en remettant à l’Éternel, il peut dire : « Que je ne sois pas confus, que mes ennemis ne triomphent pas de moi » (v.2). Parfois, en présence de l’opposition et des insultes, nous nous confions en nous-mêmes et en nos efforts pour nous venger des insultes et écraser les opposants, mais cela ne conduit qu’à nous exposer nous-mêmes à la honte et au triomphe de nos ennemis. Mais, dit le psalmiste : « Aucun de ceux qui s’attendent à Toi ne sera confus » (v.3).
Versets 4 et 5
Ayant trouvé le repos en s’en remettant à l’Éternel et en Lui
remettant ses circonstances, il désire maintenant connaître les voies de l’Éternel,
apprendre Ses sentiers
et être conduit dans la vérité
. Souvent,
les croyants ont tendance à être trop occupés des mauvaises voies des hommes,
des chemins tortueux dans lesquels ils marchent, et des erreurs qu’ils
enseignent. Mais Dieu a Ses [propres] voies pour guider la conduite des Siens,
Ses [propres] sentiers pour leur marche et Sa [propre] vérité par laquelle Il
les instruit. Notre grande préoccupation devrait être de discerner Ses voies, d’apprendre
Ses sentiers et, non seulement de connaître la vérité, mais d’être conduit
dans la vérité. Pour acquérir une telle connaissance, nous avons à nous
attendre continuellement à Dieu, comme le psalmiste peut le dire :
« C’est à Toi que je m’attends tout le jour » (v.5).
Versets 6 et 7
La pensée des voies de Dieu rappelle au croyant ses propres voies, si souvent contraires à celles de Dieu (v.7). Cela l’amène à confesser ses péchés et à se rejeter lui-même sur les tendres miséricordes et sur la bonté de l’Éternel (v.6).
Verset 8
Le fait d’être occupé des voies de Dieu, de Ses sentiers et de Sa vérité, conduit le psalmiste à trouver son plaisir en Dieu. Il a confessé ses péchés, mais, réalisant que Dieu est « bon et droit », il a la confiance que, même à un pécheur, Il enseignera Son chemin.
Verset 9
Même si l’Éternel est bon et droit, l’âme doit se trouver dans un bon état pour apprécier les voies de Dieu, marcher dans Ses sentiers et apprendre Sa vérité. Ce sont les débonnaires que l’Éternel guidera, et « Il enseignera Sa voie aux débonnaires ». Combien de fois nous pouvons passer à côté des conseils et de l’enseignement de l’Éternel à cause de notre vanité et de notre propre suffisance ; mais l’aveu du péché et la jouissance de la bonté de Dieu produisent un esprit d’humilité qui reçoit les conseils de l’Éternel et Sa lumière quant à Ses voies, avec une juste appréciation du bien et du mal.
Verset 10
De plus, chaque pas que nous faisons dans les sentiers de l’Éternel sera marqué par la miséricorde, et sera selon la vérité – pour ceux qui obéissent à la Parole, qui « gardent Son alliance et Ses témoignages ».
Verset 11
Faisant l’expérience de la miséricorde et de la vérité de l’Éternel, l’âme peut s’ouvrir sans détour devant Dieu. Elle ne cherche pas à excuser ou à minimiser ses péchés ; au contraire elle dit : « Tu me pardonneras mon iniquité ; car elle est grande ». La chair chercherait à excuser ses péchés et dirait : « Pardonne mon iniquité car elle n’est pas bien grande ». Mais seule la connaissance de la grâce qui peut répondre à tous les péchés nous permettra de mesurer la grandeur de notre péché. C’est cette grâce surabondante qui s’est exercée envers Paul, qui l’a amené à réaliser qu’il était le premier des pécheurs (1 Tim. 1, 14-15).
Versets 12 à 14
La reconnaissance du péché et la jouissance de la bonté de Dieu conduisent non seulement à l’humilité, mais aussi à la crainte de Dieu. Un homme qui craint Dieu est quelqu’un qui marche en étant conscient d’être dans la présence de Dieu, et qui sent sa responsabilité vis-à-vis de Dieu. Un tel homme n’aura pas seulement le discernement moral pour juger entre ce qui est juste et ce qui est mal, mais il discernera le sentier que Dieu trace pour les Siens au sein des ténèbres et de la confusion qui l’environnent. Le secret de l’Éternel est pour ceux qui Le craignent. Il fait connaître à ceux-ci Sa pensée. Ils verront clairement que Dieu a promis la bénédiction pour les Siens, et que cette promesse s’accomplira immanquablement, aussi difficiles que seront les temps et aussi grandes que soient la confusion et l’opposition.
Nous apprenons ainsi que l’état d’âme nécessaire pour discerner les voies de Dieu, apprendre Ses sentiers et être conduit dans Sa vérité sera trouvé chez celui qui confesse ses péchés (v. 8), qui est marqué par l’humilité ou la débonnaireté (v. 9), qui obéit à la Parole (v. 10) et qui marche dans la crainte du Seigneur (l’Éternel ; v. 12). La chair est en nous et, à moins que nous ne la jugions et la rejetions, elle nous poussera à nous justifier plutôt qu’à confesser nos péchés ; elle produira l’orgueil et l’affirmation du « moi », plutôt que l’humilité ; elle agira selon la volonté propre plutôt que dans l’obéissance à la Parole ; elle ne craint pas Dieu.
Versets 15 à 18
Au milieu de toutes ses épreuves, le croyant compte sur Dieu et se confie en Celui qui est au-dessus de tout. Il peut dire : « Mes yeux sont continuellement sur l’Éternel » (v.15). Levant les yeux vers Dieu, il demande à l’Éternel d’abaisser Son regard sur ses afflictions, les détresses de son cœur et ses angoisses et ses peines.
Verset 19
Après cela, il demande à l’Éternel de considérer ses ennemis et leur haine cruelle. Il ne demande pas à l’Éternel de les juger. Appeler le jugement sur nos ennemis peut aussi appeler la verge qui nous châtiera nous-mêmes. Combien il est préférable de tout remettre à l’Éternel et de Le laisser agir selon Sa sagesse parfaite ! C’est dans cet état d’esprit que les apôtres ont agi. Dans la période du Nouveau Testament, quand ils étaient en présence de leurs ennemis, ni n’ont pas fait appel au jugement du Seigneur, mais ils ont simplement apporté leur épreuve au Seigneur : « Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces » (Actes 4:29).
Versets 20 à 22
Réalisant que tout ce qui est en lui, ses circonstances, et ses ennemis, sont sous le regard de Dieu, il peut s’en remettre paisiblement au Seigneur, se confiant en Lui pour qu’Il garde son âme, en attendant le moment où le Seigneur rachètera Son peuple de toutes ses détresses.