Leçons pratiques de la vie de David

Mark Grasso

Truth and Testimony, 2016 (vol.3) p. 150 à 153


Table des matières :

1 - Confiance en Dieu

2 - Être actif pour le Seigneur

3 - Maintenir la pureté

4 - Exercer la responsabilité parentale

5 - Montrer de la miséricorde et de la sympathie

6 - Confesser le péché


David est un homme remarquable et a clairement une place spéciale dans le cœur de Dieu. Il est le seul à avoir reçu l’éloge d’avoir été un homme selon le cœur de Dieu, et il nous donne des images touchantes du Seigneur Jésus, spécialement dans Son rejet. Il se rattache au Seigneur de bien des façons précieuses dans la Parole de Dieu.

La Bible parle de la marche de David avec une très haute estime (par exemple Actes 13:22, 36) ; il nous est en exemple de bien des manières. Malgré cela, la Parole de Dieu détaille plusieurs situations où il y a eu des faiblesses chez David, et elle le fait pour notre instruction (Rom. 15:4). Comme les exemples suivants le montrent, les leçons pratiques à tirer de la vie de David sont encore très appropriées pour le temps présent.


1 - Confiance en Dieu

David avait marché avec une foi simple sur le champ de bataille, face à Goliath, sans armure ni arme de guerre, ayant confiance que Dieu le protégerait et causerait la défaite de l’ennemi (1 Sam. 17). Il avait été aussi témoin de la manière miraculeuse dont Dieu avait préservé sa vie dans d’autres circonstances (par exemple 1 Sam. 19:10), et il savait qu’il devait tout remettre entre les mains de Celui qui juge justement plutôt que d’essayer d’établir son royaume par sa propre force (1 Sam. 26:10). Avec un tel arrière-plan, il est difficile d’expliquer pourquoi dans une certaine occasion la foi de David défaillit et il s’enfuit par peur de Saül (1 Sam. 21:10). Il semble souvent que des jeunes gens ont une plus grande foi que nous les plus âgés, selon l’exemple de David adolescent en face de Goliath ou celui de la jeune servante de la femme de Naaman (2 Rois 5:2 à 3). Ce n’est pas à notre honneur. Bien sûr, David se trouvait en face de circonstances extrêmes, et le manque de foi n’était pas une défaillance habituelle chez lui. Néanmoins, la leçon pour nous est que nous devons toujours dire hardiment (comme David lui-même l’a effectivement dit dans beaucoup d’autres circonstances) : « Le Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? » (Héb. 13:6).

Quand nous nous arrêtons de marcher par la foi, nous marchons forcément par la vue, et nous nous confions en notre propre force, ce qui ne fait qu’aggraver les situations. C’est l’expérience que fit David dans ce ch. 21. Fuyant Saül, il mentit (1 Sam. 21:2), il prit une arme faite par l’homme (en fait celle de l’ennemi, 1 Sam. 21:9), et il chercha refuge chez les ennemis d’Israël et de Dieu (1 Sam. 21:10).

Cet incident montre aussi comment un péché en entraîne un autre, et comment les conséquences de nos péchés s’accumulent : David est maintenant en danger de la part des Philistins qui se rappellent de leur défaite devant lui (1 Sam. 21:11). David ment de nouveau, il simule la folie pour se dégager de la situation déshonorante où il s’est mis tout seul (1 Sam. 21:12-15). Si nous péchons, il vaut beaucoup mieux le confesser sans tarder, — d’abord à Dieu pour pouvoir retrouver légitimement Son appui (Prov. 28:13), et ensuite aux autres (y compris les incrédules) si cela est nécessaire, — et nous sortir entièrement de tout danger supplémentaire, plutôt que de continuer avec notre propre sagesse et le vain espoir d’arriver à une issue différente (*).


(*) Note : Il peut arriver qu’il soit impossible de nous sortir d’une mauvaise situation, ou même que ce ne soit pas la volonté de Dieu. Par exemple, si nous nous sommes mis sous un joug mal assorti (2 Cor. 6:14) en nous mettant dans un partenariat d’affaires avec un incrédule, il faut seulement s’en dégager en respectant les termes de notre accord et de manière à ce que notre partenaire incrédule ne subisse pas de tort par suite de notre péché. Si le joug mal assorti est le mariage avec un incrédule, c’est la volonté de Dieu de ne pas chercher à s’en dégager.


2 - Être actif pour le Seigneur

Il y eut un temps où les rois entraient en guerre (2 Sam. 11:1) et où le roi David aurait dû être au front avec son armée, pour prendre l’épée contre ceux qui avaient méprisé sa grâce (voir 2 Sam. 10:1-7) ; cependant David resta en arrière à Jérusalem. Le Seigneur Jésus, Lui, travailla pour Son Père et pour la bénédiction des pécheurs tout au long de Sa vie (Jean 5:17 ; 17:4) ; selon Son exemple nous devrions toujours abonder dans Son œuvre (1 Cor. 15:58) et combattre le bon combat (1 Tim. 6:12 ; 2 Tim. 2:3-4). Si Dieu nous donne du répit vis à vis des attaques de Satan, ce temps est à utiliser pour nous fortifier et pour fortifier le peuple de Dieu en général (considérer 2 Chron. 14:5-7).

Il y a aussi un avantage pratique à être actif pour le Seigneur : si nous sommes occupés de Ses intérêts, nous n’aurons guère l’occasion d’être absorbé par autre chose. David ayant oublié ses responsabilités, Satan fut malheureusement en mesure d’en profiter pour placer une tentation devant lui (2 Sam. 11:2), à laquelle David succomba, et qui conduisit à des péchés pire de la part de David et à une grande souffrance pour une famille innocente, ainsi que pour David et sa famille et toute la nation.


3 - Maintenir la pureté

La réponse du monde aujourd’hui aux choses décrites en 2 Sam. 11:4-5 serait de dire : « Qu’est-ce que cela peut faire ? ». Que personne d’entre nous ne se laisse influencer par l’attitude désinvolte des incrédules vis-à-vis du sexe hors mariage qui imprègne la société d’aujourd’hui et qu’on promeut même activement de tant de manières. Rappelons-nous que la convoitise est aussi grave que l’adultère aux yeux du Seigneur (Matt. 5:28).


4 - Exercer la responsabilité parentale

Bien qu’il fût un homme pieux et qu’il appréciât le profit qu’il y a à être discipliné par Dieu (voir Ps. 34 et 51), David manqua à exercer la discipline qu’il aurait dû dans l’éducation de ses enfants, au moins de ses fils aînés (1 Rois 1:6). Le résultat en fut désastreux pour David, pour sa famille, et pour la nation, car deux de ses fils, Absalom et Adonija, cherchèrent à usurper le trône (2 Sam. 15 et 1 Rois 1). David dut faire l’expérience de l’avertissement donné plus tard par Salomon dans les Proverbes (29:15 : « La verge et la répréhension donnent la sagesse, mais le jeune garçon abandonné à lui-même fait honte à sa mère »).

Sachant que la discipline de Dieu envers nous est pour notre profit (Héb. 12:10-11), « celui qui aime son fils met de la diligence à le discipliner » (Prov. 13:24). La première partie de ce verset (« Celui qui épargne la verge hait son fils ») est significative en ce qu’elle montre comment Dieu voit la carence dans l’exercice de la responsabilité parentale. Les enfants sont un don de Dieu (Ps. 127:3) et ils doivent en conséquence être élevés comme Il l’a commandé, en particulier sous la discipline et les avertissements du Seigneur (Éph. 6:4).


5 - Montrer de la miséricorde et de la sympathie

Quand David et son armée vinrent prendre Jérusalem aux Jébusiens, les habitants le chassèrent avec un défi arrogant : « Tu n’entreras point ici ; mais les aveugles et les boiteux te repousseront » (2 Sam. 5:6). David savait que Jérusalem était aimée de Dieu (Ps. 78:68) et que c’était là où Dieu désirait placer Son Nom (1 Rois 11:36), et c’est peut-être la raison pour laquelle David répondit aux Jébusiens : « Quiconque frappera les Jébusiens et atteindra le canal, et les boiteux et les aveugles qui sont haïs de l’âme de David… » (2 Sam. 5:8). S’il a pu y avoir une juste colère chez David face à l’attitude prétentieuse de ceux qui détenaient la sainte cité de Dieu, ses sentiments envers l’aveugle et le boiteux sont bien en deçà de ceux de notre Seigneur qui avait une compassion particulière envers les hommes et les femmes qui souffraient de pareilles afflictions, et Il les recevait et les guérissait (Matt. 15:30 et 21:14). Cette attitude vis à vis des Jébusiens est en triste contraste avec la scène antérieure touchante dans la caverne d’Adullam où les malheureux de ce monde pouvaient se rassembler auprès de David (1 Sam. 22:1-2).

Le Seigneur Jésus a eu une juste colère contre les choses déshonorantes qui se passaient dans le temple au temps où Il était sur la terre (Jean 2:13-17 ; Matt. 21:12-13), mais Son zèle pour la maison de Son Père était parfaitement équilibré, et Il ne faisait rien qui décourageât ou donnât la moindre retenue à ceux qui avaient un besoin authentique de venir à Lui (Matt. 21:14-15).

Malheureusement la situation dont on fait plus couramment l’expérience aujourd’hui est celle d’un souci réduit au minimum quant au comportement dans la maison de Dieu, qui est l’Assemblée du Dieu vivant (1 Tim. 3:15). Une telle indifférence ne peut pas être convenable, ni en accord avec la pensée de Dieu. Cependant ayons soin de ne pas tomber dans l’excès contraire et souvenons-nous que nous devons exercer la même patience et la même grâce l’un envers l’autre que celle de notre Dieu envers nous. Reprendre, convaincre, exhorter doivent être exercés avec « toute longanimité » (2 Tim. 4:2).


6 - Confesser le péché

David donne un bon exemple d’une confession authentique de ses péchés (Ps. 51). Ce point est essentiel si l’on veut faire l’expérience du côté pratique de ce que Dieu est « miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère… pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché… » (Exode 34:6-7 ; comp. Jean 1:9).