Paul Finet
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Plan de lecture :
1 - 4 évangiles — 4 éclairages différents du Seigneur Jésus
1.1 - Similitude du Tabernacle
1.2 - Contenu sommaire des évangiles
1.3 - Différences relatives entre évangiles
2 - Luc — Divers commencements — Théophile
3 - Jésus comme fils de l’homme — Son humanité
5.5 - 4° et 5° cantiques — les anges et les bergers
5.6 - 6° et 7° cantiques — Siméon et Anne
Plusieurs ont eu en mains, par exemple dans notre enfance, ce que l’on appelait l’évangile en un seul volume, c’est-à-dire un essai, une combinaison échafaudée par des personnes sans doute bienveillantes, pensant bien faire de nous donner un seul traité, un seul évangile abrégé. Cette manière de faire relève d’une pensée humaine sans aucune consistance de l’Esprit de Dieu. Dieu a voulu nous donner sous 4 éclairages différents, la naissance, la vie, le service, la mort, la résurrection et, partiellement la position au-delà de la mort, de son Saint Fils.
Il y avait déjà, dans l’A.T, des figures bien intéressantes relatives à l’intention de Dieu à l’égard de son Fils qu’il allait nous présenter un jour comme étant celui par lequel nous entrons dans la faveur de Dieu : « Moi, je suis la porte, et nul ne vient au Père que par moi ». Si nous pensons au Tabernacle, il y avait une porte, un rideau posé sur 4 piliers, qui est une image de ce que le Seigneur serait réellement un jour, étant la porte par laquelle tout pécheur peut entrer dans la faveur de Dieu, tous étant appelés, personne n’étant exclu. Ces 4 piliers de bois de sittim, parlant de l’humanité du Sauveur, étaient revêtus d’or pur. Distinctement homme, mais véritablement Dieu dont l’or pur est le symbole bien connu. Association dans laquelle nous ne pouvons entrer : « Personne ne connaît le Fils si ce n’est le Père ». L’union intime de la divinité toute puissante à l’humanité dépendante. Quatre piliers de bois de sittim, recouverts d’or pur et sur 4 bases d’argent, image de la rédemption payée au prix de son sang précieux. Ces 4 piliers supportent le voile constitué de 4 étoffes : bleu, pourpre, écarlate, fin coton retors. Dieu nous montre déjà pour la foi, écrivant dans les âges antérieurs pour la foi, le caractère essentiel de son Fils qui serait dépeint dans les évangiles qui un jour allaient être écrits conduits par l’Esprit de Dieu.
On a dit que Matthieu qui s’adresse aux Juifs a pour objet de démontrer que Jésus est bien le Messie. C’est l’évangile qui nous donne le plus de citations de l’A.T.
Marc dépeint la vie du parfait serviteur, il n’y a pas de généalogie. Qu’attend-on d’un serviteur ? C’est qu’il soit empressé dans son travail, c’est qu’il accomplisse son travail à la satisfaction de son maître. Et quel est le mot clé de l’évangile selon Marc ? C’est « aussitôt ». « Il me réveille chaque matin pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne ». La promptitude du Seigneur à obéir et à remplir le service que le Père lui avait confié.
Luc, écrit par un étranger, un Grec et s’adressant à un étranger, lui, ne démontre pas, mais il décrit le Seigneur Jésus comme le fils de l’homme, et il s’adresse à tous les hommes. La portée de l’évangile de Luc dépasse de loin l’enceinte d’Israël pour présenter la grâce de Dieu à tous les hommes. C’est pourquoi, nous avons le Seigneur comme fils de l’homme, l’homme que Dieu envoie dans ce monde pour s’occuper de tous les hommes (la branche portant du fruit par-dessus la muraille ; Gen. 49). L’intention de Dieu était de s’occuper de tous les hommes, pas seulement de son peuple. Dieu est-il le Dieu des Juifs seulement ? dira l’Apôtre. Il est le Dieu de toutes les nations.
Ensuite nous avons Jean, qui va déployer devant nous toute la gloire divine du Seigneur. « La parole devint chair ». Dieu est présenté devant nous dans toute la révélation de sa divinité pour nous montrer l’amour de Dieu qui s’adresse à nous dans la personne de son Fils. C’est Dieu qui entre en scène pour répondre à tous les besoins de l’homme.
Les 4 étoffes du voile annonçaient déjà le caractère de chacun des évangiles. C’est le même tableau infiniment précieux, mais placé sous 4 éclairages différents.
On dit par exemple, que Matthieu et Luc, dont l’un seulement est Apôtre, ne suivent en aucune manière l’ordre chronologique de la vie, du service du Seigneur. Matthieu classe les faits, les discours, les circonstances, pour faire de son travail un ensemble cohérent propre à démontrer la culpabilité du peuple Juif dans le rejet qu’il a assumé du Messie.
Luc, pour montrer ce déploiement de la grâce de Dieu envers tous les hommes, classe aussi les événements selon le dessein qu’il a devant lui. Par exemple, la prière et la parole placées côte-à-côte, alors que ces enseignements ont été donnés à des endroits et à des temps différents. Mais Luc, rassemble les faits pour que nous soyons en présence de cette affirmation de la grâce de Dieu qui s’adresse à tous les hommes.
Marc et Jean, suivent eux, chronologiquement la vie du Seigneur, mais Marc est plus précis. Or, nous remarquons que, de Marc et de Jean, Marc n’est pas Apôtre, n’a pas connu ni suivi le Seigneur. Et n’est-ce pas une chose extraordinaire que ce soit justement Marc qui nous donne chronologiquement, à part une exception ou deux, le récit précis de la vie du Seigneur ! Et lui, ne se départit pas de cette règle puisqu’il va nous dépeindre le service du Seigneur depuis le commencement jusqu’à la fin sans transgresser l’ordre, et en même temps, c’est un évangile de référence. Quand nous voulons savoir à quel moment ce discours a été prononcé, quand un tel fait s’est-il déroulé, nous avons Marc à notre disposition pour en avoir la référence précise. Jean suit également le cours chronologique, mais pas aussi précisément que Marc.
Jean a été le témoin de choses extraordinaires. Il a été témoin privilégié avec Jacques et Pierre de faits qui jamais n’ont pu s’effacer de sa mémoire. Par exemple la résurrection de la fille de Jaïrus ainsi que la transfiguration de Seigneur. Il s’est trouvé aussi privilégié, étant invité par le Seigneur à entrer dans le jardin de Gethsémané pour assister à cette scène qui nous émeut profondément, à un jet de pierre sans doute. Ces trois Apôtres ont été le plus près du Seigneur dans cette heure si solennelle où il s’agit de recevoir de la main du Père la coupe de la colère divine qu’il devra boire sur la croix. Jean ne nous donne aucune relation des scènes si importantes qu’il a vécues avec le Seigneur. Peut-on imaginer un seul instant que Jean ait oublié ? Pas le moins du monde. Au contraire, on est frappé par la qualité de la mémoire de Jean qui écrit pourtant très tard, à la fin du 1° siècle étant très âgé. Par exemple lorsque Pierre va tirer l’épée pour frapper l’esclave du souverain sacrificateur, il lui a emporté l’oreille, Jean nous donne ce détail. Pourquoi y avait-il du feu au cours de la nuit lorsque le Seigneur a été mis en état d’arrestation et qu’il doit supporter cet interrogatoire si terrible dans cette nuit lugubre ? Jean nous dit comment les choses se sont passées, nous avons une foule de détails que les autres évangélistes ne nous donnent pas. Jean qui a été dans le jardin ne nous dit pas les choses qu’il y a vues ; il nous dépeint ce qui s’est passé en dehors du jardin, et Matthieu qui n’était pas dans le jardin va nous dépeindre exactement les faits si importants qui s’y sont déroulés. En conclusion, chacun des évangélistes a été conduit entièrement par l’Esprit de Dieu pour nous donner comme dans l’A.T (Les saints hommes de Dieu qui étaient envoyés et qualifiés par l’Esprit de Dieu) la Parole, il n’y a pas eu d’arrangement, ils ne se sont pas concertés.
Dieu a voulu que nous ayons ce merveilleux tableau de son Fils placé sous 4 éclairages différents. Le bleu : le Fils du Père, l’écarlate : le fils d’Abraham, fils de David, le fin coton retors : le fils de l’homme, la pourpre : la couleur impériale, la domination que Dieu donne au fils de l’homme sous les pieds duquel il a placé toute chose, c’est l’évangile selon Luc.
Quand Luc écrit cet évangile, il l’adresse à un homme qui occupe une position sociale importante, à quelqu’un qui occupe dans la hiérarchie sociale une place importante, il l’appelle : « Très excellent Théophile ». Dans son introduction, Luc n’essaye pas de nous convaincre qu’il a reçu de la part du Seigneur un appel pour écrire l’évangile, mais dans le fait qu’il parle ainsi en se mettant de côté, nous sentons bien que l’Esprit de Dieu a été à l’oeuvre pour lui donner cette tâche d’écrire cet évangile qui débute par un « commencement ». Les choses qui ont été connues dès le commencement, je veux te les rendre avec exactitude.
Quel est ce commencement ? Nous savons que dans l’évangile
de Jean, nous avons un commencement important que l’on peut reculer aussi loin
dans les âges antérieurs, nous ne sommes encore nulle part : « Au
commencement était ». Que nous le reculions aussi loin que nous pouvons
dans notre esprit, nous ne pouvons pas envisager ce qu’est l’éternité de cette
parole, nous avons son identité et sa divinité (elle était Dieu). Le
commencement de Jean nous amène dans l’éternité passée aussi loin que l’esprit
peut l’envisager et nous ne sommes encore nulle part. Le commencement de la
Genèse est dans le temps. Tout-à-coup, Dieu apparaît, et la création est
attribuée au Seigneur aussi bien qu’à Dieu et au St Esprit. Il a parlé et la
chose a été. C’est le commencement de Genèse 1. Nous avons un autre
commencement dans l’épître de Jean, lorsque le Seigneur débute son ministère.
Le commencement de l’évangile de Luc est différent des 3 autres, c’est le
commencement de la manifestation de la grâce de Dieu envers nous. Pour Luc, le
commencement, c’est le petit enfant couché dans une crèche. Nous savons qu’un
deuxième traité a été écrit par Luc, c’est le livre des Actes, adressé à la
même personne, avec une différence dans l’adresse. Il l’écrit à Théophile
simplement. Pourquoi ? 1° leçon que nous avons à retenir en lisant l’évangile :
l’abaissement, l’anéantissement incomparable du Seigneur Jésus, celui qui étant
au-dessus de tout et de tous, en forme de Dieu, n’a pas regardé comme une chose
à maintenir à tout prix d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, s’est
abaissé lui-même et a voulu naître petit enfant couché dans une crèche. Il n’y
avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. Il y avait sans doute de la
place pour les parents s’ils avaient pu payer ce qui était dû pour leur
logement, mais l’Esprit de Dieu souligne qu’il n’y avait pas de place pour eux
dans l’hôtellerie, étant donné la pauvreté dans laquelle ils se
trouvaient. Quand ce « très excellent Théophile » a lu ce récit et qu’au
cours de l’évangile il a lu par exemple ce verset qui dit que les choses les
plus estimées par les hommes, les choses que les hommes recherchaient, la
grandeur, le pouvoir, l’argent, cela est une abomination devant Dieu,
pensons-nous qu’étant saisi par cette parole il ne se soit pas dit : « De
quel droit puis-je encore porter un titre de très excellent ? »
devant celui qui était si grand et qui a voulu s’anéantir et venir, petit
enfant accomplir cette carrière jusqu’au bout pour la terminer sur une croix.
Qui suis-je et quel droit ai-je à revendiquer un tel titre ? Eh-bien,
certainement, il a dit à Luc, désormais, je m’appelle Théophile et nous laissons
de côté ce terme « très excellent », comment pourrai-je m’en
glorifier, m’en revêtir en présence de celui qui était si grand et qui a voulu
prendre la dernière place ? Quelque fois on entend quelqu’un qui aimerait
prendre la dernière place. Ce n’est pas possible parce que la dernière place a
été prise par Lui.
Luc va commencer cet évangile de façon admirable. Ils s’adresse aux nations, présente le Seigneur Jésus comme fils de l’homme, celui qui a voulu revêtir notre humanité pour s’occuper de l’homme, souffrir, mourir à la place de l’homme, et au-delà du jugement tombé sur lui, comme homme, se trouver sur un terrain nouveau où il peut nous associer à Lui pour être béni de la faveur de Dieu. C’est cela la sacrificature du fils de l’homme. « Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup ». L’épître aux Hébreux montre la gloire du fils de l’homme et la mort dans laquelle il est entré afin que Dieu qui voulait amener plusieurs fils à la gloire puisse nous établir avec lui sur ce terrain de la rédemption accomplie. Le Seigneur, quand il est appelé le fils de l’homme, est toujours envisagé comme devant aller son chemin jusqu’à la mort et à la mort de la croix. Mais au-delà de la mort vaincue, au-delà du jugement qu’il a supporté, en résurrection, il nous établit avec lui sur un terrain nouveau, dans une nouvelle création dont il est le chef et le centre. C’est comme fils de l’homme qu’il est glorifié et qu’il recevra la récompense suprême de son Père, c’est-à-dire l’Église comme épouse.
Luc ayant devant lui de tracer ce tableau si merveilleux du fils de l’homme, nous sommes d’autant plus surpris de le voir dans des longs chapitres nous parler des Juifs, du petit résidu Juif qui était à Jérusalem. Quelle est l’intention de Dieu en plaçant devant nous ce récit ? Nous pensons que Dieu est fidèle, il n’a pas oublié les promesses faites à son peuple et même par un instrument comme Luc qui est un homme des nations et qui s’adresse aux nations, Dieu, par son Esprit, conduit Luc à nous montrer ce tableau du petit résidu et l’appréciation que Dieu a de celui-ci. La faveur qui repose sur lui, la fidélité de Dieu aux promesses qu’il a faites à son peuple et qu’il n’oublie jamais. Les dons et l’appel de Dieu sont sans repentir. Et avant de nous introduire dans un cercle si large de la faveur de Dieu envers les nations, Dieu n’oublie pas de nous préciser qu’il est le Dieu d’Israël, d’Abraham, et de Jacob, pour que nous soyons persuadés pour nous-mêmes que le Seigneur est fidèle. Il est fidèle aux promesses qu’il a faites, et quelles que soient les circonstances par lesquelles nous devons passer, et elles sont bien pénibles pour certains, nous ne pouvons pas oublier que le Seigneur nous aime et que nous ne sommes pas des orphelins, et qu’il est fidèle aux promesses qu’il a faites. Quelles que soient les larmes que nous versons, nous ne pouvons pas oublier que rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus. Nous ne pouvons pas oublier que le Seigneur nous aime, qu’il intercède pour nous, qu’il prie pour nous afin que nous recevions le secours et l’aide dont nous avons besoin dans notre chemin, même si nous l’arrosons de nos larmes.
Il nous a dit qu’il ne sommeille pas, qu’il ne dort pas et qu’il est à-côté de nous comme notre ombre à notre main droite. Et qui n’a pas fait l’expérience au coeur d’une souffrance bien vive, de la sympathie du Seigneur, sentie avec réalité, versée dans le coeur. Un cher serviteur disait : « Le Seigneur, comme homme a souffert avant nous dans le chemin, il a connu toutes nos souffrances, toutes nos peines, mais la consolation dont il a joui de la part de son Père comme homme, il nous l’a versée dans notre coeur ». Telle est la raison du tableau si merveilleux d’un petit résidu que nous trouvons dépeint dans cet évangile et auquel l’Esprit de Dieu s’intéresse de façon si réelle, si sensible.
Chacun de ceux qui sont vus dans cette enceinte du petit résidu, placé en présence du Seigneur va chanter un cantique. C’est de toute beauté. On peut dire pour nous, quel moment ce sera quand nous allons voir le Seigneur puisque nous savons que la délivrance est beaucoup plus près de nous que lorsque nous avons cru. Nous allons pouvoir ouvrir nos coeurs et être transportés d’allégresse. Quels sont ces cantiques dont celui de Siméon est un exemple remarquable ? Dans ces 2 premiers chapitres il y a 7 cantiques et le 1° commence au verset 39 de ce 1° chapitre. Marie qui a reçu la visite de l’ange s’en va au pays de montagne dans la maison d’Élisabeth sa parente. Et dès qu’Élisabeth a entendu la salutation de Marie, le petit enfant (Jean) a tressailli dans son ventre.
La vie bien courte de ce serviteur de Dieu est remplie de joie. Mais comment se fait-il que le plus grand des prophètes, comme dit le Seigneur, le dernier chaînon de tous ces prophètes qui amènent le Seigneur, qui lui, a vu l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, comment se fait-il qu’un serviteur si grand, si rempli de zèle pour son maître (il faut que lui croisse et que moi je diminue), marqué par la plus grande humilité (je ne suis qu’une voix), annoncé par deux prophètes de l’A.T, ait eu une fin si tragique ? Lui, objet de la faveur de Dieu, ayant accompli un ministère si utile, voilà que Dieu permet qu’il perde la vie. Comment parle l’Écriture ? L’appréciation de Dieu est très différente de la notre. Nous aurions dit : « Quel malheur pour nous de perdre un serviteur de la classe de Jean ! » L’Esprit de Dieu nous dit en Actes 13 : « Comme Jean achevait sa course ». Si brève qu’elle fut, elle était achevée. Et cette course était remplie malgré toutes les épreuves, toutes les souffrances que Jean a connues comme son maître, de joie. Notre joie ne dépend pas de nos circonstances. Elles peuvent être bien affligeantes. « Encore une fois je vous le dirai réjouissez-vous ». Mais en quoi trouves-tu bon de te réjouir, Paul ? Il aurait répondu, Oh ! pas dans les circonstances, voyez, je suis en prison, je suis chargé de chaînes, j’ai froid, et il me manque beaucoup de choses, mais je me réjouis dans le Seigneur. Le petit enfant (Jean) a tressailli dans le ventre de sa mère rien qu’à l’ouïe de la voix de la mère de son Seigneur.
Voici ce 1° cantique (fin du verset 41) Le thème de ce 1° cantique nous amène au début, quand la chute est intervenue dans le monde. Dieu a parlé de la semence de la femme. Élisabeth nous ramène au début de la Genèse en présence de Celui qui est sur la scène maintenant et qui remplit entièrement la promesse que Dieu avait faite dès que le péché est entré dans le monde. Dieu avait dit à Adam et à Ève et à l’adresse du serpent : La semence de la femme te brisera la tête. Tu lui briseras le talon, sans doute, mais c’est en vertu de la semence de la femme qui surgira un jour sur la scène, que les oeuvres du diable seront brisées, que la mort sera anéantie. Eh bien, cette sainte femme, conduite par l’Esprit de Dieu, nous amène justement à ce point de départ. « Béni est le fruit de ton ventre ». Évidemment, il est né par l’opération toute puissante de l’Esprit de Dieu du sein virginal de Marie. Béni est le fruit de son ventre, c’est la semence de la femme.
Le 2° cantique, chanté par Marie, commence au verset 46 et nous amène à Abraham. « Il a pris la cause d’Israël ». C’est pour nous dire, après ce jalon important de la semence de la femme : « passons à Abraham à qui Dieu a fait des promesses inconditionnelles, n’ayant personne de plus grand par qui jurer, il jure par lui-même, et il dit à Abraham : « Parce que tu as fait cette chose-là ». Nous avons-là une figure de l’oeuvre de Christ. Parce qu’Isaac, en réalité a été offert sur l’autel, Dieu, maintenant a la liberté de bénir. De sorte que par deux choses immuables, la parole que Dieu a prononcée, et le serment qui l’a confirmée, nous avons une ferme consolation. Abraham est le point de départ de toutes les grandes et précieuses promesses que Dieu nous a faites et dont nous avons déjà reçu plusieurs d’entre elles en partage. Nous attendons selon l’épître de Pierre, la dernière des grandes et précieuses promesses qui sont toutes faites à Abraham, c’est-à-dire peut-être ce soir, la venue du Seigneur
Nous avons reçu la justice, l’Esprit Saint, nous avons pour nous l’accomplissement des grandes et précieuses promesses sauf la dernière.
Zacharie, à partir du verset 67, va nous donner maintenant la 3° strophe de ce cantique : « Béni soit… » Nous passons maintenant à David. Est-ce que ce n’est pas aussi un des points importants à l’accomplissement des promesses que Dieu avait faites, c’est-à-dire Salomon, Dieu à qui David dit : « Ce sera un de tes fils, je lui serai pour père et lui me sera pour fils ». Nous comprenons bien qu’il s’agit de quelqu’un de bien plus grand que Salomon, si éclatante que soit la gloire que Dieu lui a donnée, et au travers de Salomon, Dieu parle de Christ, le vrai fils de David. Paul, dans l’épître aux Romains parlera de l’évangile de Dieu touchant son Fils, né selon la chair, de la semence de David, et déterminé Fils de Dieu en puissance par l’Esprit Saint par la résurrection des morts.
Au chapitre 2 nous avons le cantique central. D’un côté 3 cantiques et 3 de l’autre et au centre nous avons le verset 13 du chapitre 2. Job nous donne un détail intéressant de ce qui s’est passé quand la création est sortie des mains de Dieu. Que s’est-il passé lorsque les mondes sont sortis du néant, manifestant ainsi la manière éclatante et la grandeur et la puissance de Dieu : tous les fils de Dieu chantaient de joie, les étoiles battaient des mains. La nouvelle création que Christ va introduire ne peut pas être mentionnée sans qu’il n’y ait un concert de louanges, une septuple manifestation dans le cantique.
Au verset 13 l’ange vient annoncer que le Christ du Seigneur est né. Et il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste.
Sur le mot « ange » : nous avons quelque fois dans l’A.T le mot avec un A majuscule, lorsque manifestement il s’agit d’une forme mystérieuse revêtue par le Seigneur Jésus. La 1° fois, l’Ange s’approche d’Agar, une pauvre femme qui pleure, abandonnée, qui va mourir de soif, sans ressources, qui n’a personne, qui n’a que la mort devant elle. Mais quel changement pour elle dès que l’Ange de l’Éternel entre en scène. Ici, l’ange (a minuscule) vient annoncer un tel message parce que l’Ange (A majuscule) est là, couché dans la crèche. Dieu a été manifesté en chair. Celui qui était là dans toute sa grandeur, dans toutes les ressources, dans toute la valeur des ressources qu’il mettait à la disposition de ceux qui pleuraient autrefois, c’est lui qui maintenant est dans la crèche à Bethléhem, nous montrant ainsi combien il nous aimait, en vue de nous sauver. Le cantique central est l’expression du voeu, du souhait de Dieu lorsque Christ est présent au milieu de nous couché dans la crèche. Dieu fait tout pour sa gloire. « Paix sur la terre ». Évidemment, le rejet du Seigneur n’a pas permis que le voeu soit réalisé, bien qu’au ciel où il est glorifié, il soit couronné de gloire et d’honneur. La paix n’a pas pu s’établir sur la terre et Daniel nous dira (ch. 9) : « Le Messie a été retranché de la terre et il n’a rien eu » et « Jusqu’à la fin il y aura guerre, le sang ne cessera plus de couler, un décret de désolation ».
Mais la méchanceté de l’homme n’a pas anéanti le conseil de Dieu, et la paix sur la terre sera un jour établie, mais après que la terre aura été balayée par le balai de la destruction, par le jugement exercé par le Seigneur descendant du ciel avant d’établir son royaume de paix et de justice. Alors il y aura paix sur la terre et bon plaisir dans les hommes. Israël et les nations formant le monde nouveau, le monde habité à venir.
Le 5° cantique est chanté par les bergers. Le but de Dieu est que nous soyons amenés comme des adorateurs pour le glorifier comme les bergers.
Le cantique de Siméon, verset 27 peut proclamer que celui-ci est une lumière pour la révélation des nations. Il inverse ce qu’aucun Juif ne se serait permis de faire, n’ayant qu’un mépris pour les nations, s’estimant être les bénéficiaires légitimes de la faveur de Dieu, mais les nations ne venant qu’en dernier lieu, si même il restait quelque chose pour elles. Mais cet homme, en présence de la venue du Seigneur (il le tient dans ses bras), l’Esprit de Dieu le conduit à placer d’abord la révélation des nations et ensuite la gloire de son peuple Israël. Cet homme nous place déjà sur le terrain actuel de la parenthèse de l’Église. Dieu veut sortir de toutes les nations un peuple céleste pour son Fils, une épouse avec laquelle il va exercer la domination, et ensuite ce sera pour Israël. Cet homme était juste et pieux. Personne n’est juste quant à son état devant Dieu. Tous nous sommes marqués par le péché de quelque manière que ce soit : « Il n’y a pas de juste pas même un seul ». Mais quand on est devenu croyant, on possède une nouvelle vie, on est passé de la mort à la vie, et cette vie se manifeste par des fruits. On participe à la nature de celui qui a engendré. J’ai été engendré par un père qui descend d’Adam, et ma nature se porte inévitablement sans exception à reproduire la nature de mon père. Dieu n’a pas changé cette nature, il m’a donné une nouvelle nature, il y a un nouvel homme créé en moi et cette nouvelle nature, c’est Christ. Et comme je participe à la nature de celui qui engendre aussi bien du côté d’Adam que du côté de Christ, cette nouvelle nature se traduit par des fruits, par des actes, notamment marcher dans la justice. Cet homme possédait déjà la nouvelle naissance et c’est un croyant sur le terrain de l’A.T, mais il marchait dans la justice pratique, c’est-à-dire, il n’y avait pas de mal dans ses voies. Il était pieux. La piété, ce sont les rapports de crainte et de confiance avec Dieu. Pas la crainte d’un esclave devant son maître, mais la crainte de déplaire à celui qu’on aime. Si je suis en relation étroite avec quelqu’un (parent, épouse) je crains de causer un acte ou d’accomplir quoi que ce soit qui va porter atteinte à ces bonnes relations. Ce n’est pas la crainte d’être fouetté ou d’être l’objet d’un châtiment sévère, c’est la crainte qui relève de l’amour. Il attendait la consolation d’Israël. Il savait bien qu’un jour Christ devait venir, car il avait lu le prophète Ésaïe, certainement, et au chapitre 40 lorsque l’histoire de l’homme est terminée, Dieu introduit quelque chose de nouveau. Le commencement de cette 2° section d’Ésaïe est remarquable, c’est d’abord le langage de Jean Baptiste qui sera présenté par ses contemporains. « Consolez mon peuple ». La consolation dont Dieu veut nous faire jouir après tout l’esclavage que nous avons connu à l’égard du péché et de la domination de Satan, les fers desquels nous ne pouvions pas nous dégager, quel bonheur de connaître la délivrance et la consolation. Cet homme attendait la consolation d’Israël, comme nous, nous avons été consolés et nous attendons la consolation éternelle (2 Thes. 2 en relation avec une bonne espérance par grâce).
Il avait été averti par l’Esprit (qu’il ne possédait pas encore, nous ne sommes pas au moment où l’Esprit Saint va descendre après la glorification du Seigneur) qu’il ne verrait pas la mort que premièrement il n’ait vu le Christ du Seigneur. Cet homme savait bien qu’il allait mourir, mais avant, il allait voir celui que Dieu envoyait dans ce monde pour être le Sauveur. Il pouvait se dire : « Je vais voir le Seigneur ». La différence avec nous, c’est que nous pouvons dire que nous attendons le Seigneur. Mais quand nous le verrons, nous n’allons pas mourir, c’est pour partir avec Lui. Si la mort nous rencontre, elle ne touche que notre enveloppe mortelle. Mais nous attendons le Seigneur. Paul dit : « Nous ne nous endormirons pas tous ». Nos bien-aimés qui se sont endormis sont auprès du Seigneur, ils n’ont rien perdu ; au contraire, l’éternité bienheureuse a commencé pour eux. L’espérance chrétienne ce n’est pas la mort, c’est le Seigneur que nous allons voir. Quand nous allons le voir, ceux qui se sont endormis seront d’abord ressuscités, le corruptible doit revêtir l’incorruptibilité, le mortel l’immortalité, et tous ensemble, nous serons avec le Seigneur.
Il prend le petit enfant dans ses bras, quel bonheur pour lui. Dieu manifesté en chair dans la personne de ce petit enfant. Que va-t-il faire ? Il se garde bien de bénir le petit enfant, mais il bénit Dieu, il rend hommage à Dieu. Il dit « Je suis comblé, je n’attend plus rien sur la terre, laisse-moi aller dans ton repos ».
Se tournant vers les parents, Siméon les bénit, il en a bien le droit, il ne commet aucune erreur en leur disant : « Celui-ci sera mis pour la chute et le relèvement ». Est-ce que chacun peut dire qu’il connait le relèvement de la chute dans laquelle il se trouvait loin de Dieu ? Autrement dit le salut par Jésus-Christ ? Ou bien nous le connaissons pour le relèvement de notre chute ou alors si nous rejetons la grâce qui nous est offerte, nous demeurons dans cet état et c’est pour le jugement.
La dernière scène, c’est cette femme presque centenaire. Elle loue le Seigneur, parle de Lui. C’est ce que nous faisons en attendant de le voir Lui-Même.
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