Finet Paul
ME 1974 p.47… 224
Table des matières :
1 - Sainteté. Celle de Dieu – notre position
2 - Le lieu très-saint — Exode 26:33-34
3 - L’autel d’airain — Exode 27:1-8 et 29:36-37 et 40:10
4 - L’autel d’or — Exode 30:1-10
6 - L’offrande de gâteau — Lévitique 2
7 - Le sacrifice pour le péché et pour le délit— Lév. 6:22, Nb. 18:9
9 - Le service dans le sanctuaire — Nombres 4
10 - Les choses vouées — Lévitique 27
11 - Cas des défauts corporels — Lév. 21:21-23
Il est de la plus haute importance pour le croyant d’être bien au clair quant à la position de sainteté ou de parfaite acceptation qu’il occupe devant Dieu. Cette position parfaite et assurée à perpétuité, découle du fait que Christ est lui-même au ciel devant Dieu après avoir accompli, au prix de sa vie offerte sur la croix, l’œuvre de la rédemption. Il nous a « maintenant réconciliés dans le corps de sa chair, par la mort, pour nous présenter saints et irréprochables et irrépréhensibles devant Lui » (Col. 1:21, 22).
Ces trois caractères : « saints, irréprochables, irrépréhensibles », revêtus par le croyant, ne sont nullement une question d’expérience ou de progrès réalisés. Ces qualités appartiennent à tout racheté dès qu’il est devenu, par grâce, un enfant de Dieu. Le croyant se trouve, en Christ devant Dieu, dans toute la perfection, la bonne odeur et l’acceptation du Sauveur ressuscité qui « paraît maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Héb. 9:24).
Le sens de ces trois termes peut être précisé de la façon suivante :
Saint» exprime le fait que le croyant lavé dans le sang précieux de Christ est parfaitement propre pour se tenir en la présence de Dieu, d’un Dieu qui est saint, ne souffrant aucun mal devant Lui.
Irréprochable» a comme terme équivalent en Héb. 9:14 : « sans tache », c’est-à-dire que Celui qui a les yeux trop purs pour voir le mal ne peut plus rien découvrir sur le croyant qui soit en désaccord avec sa propre nature.
Irrépréhensible», enfin, implique la « qualité de quelqu’un à la charge de qui on ne peut rien mettre » ; « Saints et irréprochables devant Lui en amour » (Éph. 1:4) ! Quel motif de louanges à faire monter devant Dieu pour une telle position occupée auprès de lui « à la louange de la gloire de sa grâce » !
Un de nos anciens frères a écrit :
« Dieu est parfaitement saint ; il n’y a en lui que de la lumière… Étant
amour, il veut nous faire participer à cette sainteté et il ne peut pas former
un désir plus profond d’amour, une pensée plus admirable que de nous faire
participer à sa nature, quand il veut nous rendre heureux… Quel amour de la
part de Dieu de nous communiquer la vie de son Fils, par laquelle nous pouvons
avoir communion avec la sainteté de Dieu
, sans en être effrayés »
(JND. ME 1963, p. 127, 128).
Au contraire, sous l’ancienne alliance, on comprend sans peine combien grands étaient l’effroi et la crainte qui saisissaient Moïse, Ésaïe, Daniel, pour ne citer qu’eux, lorsqu’ils étaient mis en présence de quelques rayons de cette sainteté éclatante. N’est-elle pas revendiquée autour du trône, aussi bien par les séraphins d’Ésaïe 6 que par les animaux d’Apoc. 4 qui ne cessent de répéter jour et nuit : « Saint, Saint, Saint, Seigneur, Dieu, Tout-puissant » ? Possédant d’aussi grands privilèges, revêtus, de par notre position, d’une sainteté parfaite, il ne nous conviendrait sûrement pas d’oublier que cette sainteté constitue en même temps la mesure de notre responsabilité quant à notre marche ici-bas en sainteté pratique. La séparation d’avec le mal est, en effet, le caractère primordial de la vocation du croyant. « Affranchis du péché… vous avez votre fruit dans la sainteté » (Rom. 6:22). Cette séparation effective pour Dieu précède toute consécration, quel que soit son aspect (2 Cor. 7:1). Dans ce domaine, il est évident que nous aurons toujours des progrès à réaliser, des manquements à confesser, des faiblesses à déplorer. C’est pourquoi, nous avons à veiller sans cesse, regardant à Celui qui prie le Père pour nous afin qu’il nous garde du mal (Jean 17:15 à 19). Retenons bien malgré tout que, si faibles qu’en soient les manifestations, nous marchons « en nouveauté de vie » dans ce sentier de sainteté, non pour devenir saints, mais parce que nous avons été faits tels. Nous le sommes en Christ (1 Cor. 1:30). Il a aimé l’assemblée, il la sanctifie… par la Parole et va se la présenter, bientôt, à lui-même. Elle sera alors sainte et irréprochable (Éph. 5:26, 27). Les pains sans levain que l’on mangeait avec la Pâque, illustrent, pour celui qui se trouve à l’abri du sang de la rédemption, une marche en sainteté pratique qui marque toute sa vie (7 jours ; 1 Pierre 1:15 ; Lév. 20:7). La conscience à cet égard est tenue en éveil par le fait que, sans cette sainteté, « nul ne verra le Seigneur » (Héb. 12:14). Liée à l’amour, qui en est le point de départ, lorsqu’il est versé dans nos cœurs, la sainteté aura son terme lorsque le Seigneur présentera tous les saints, ensemble « en sainteté devant notre Dieu et Père » (1 Thess. 3:13). Pour les souillures contractées en chemin, nous ne manquons pas des ressources nécessaires. Lui-même, si regrettables qu’elles soient, s’en occupe comme Avocat auprès du Père. La cuve d’airain contient la provision désirable à la purification — le lavage des mains et des pieds — rendant l’adorateur propre à pénétrer dans le sanctuaire !
Ces choses élémentaires et bien connues étant rappelées, il ne sera pas sans profit de considérer quelles sont les « choses très saintes » dont la famille d’Aaron avait à s’occuper dans les jours de sa consécration.
La sacrificature que Dieu leur avait donnée comme « un pur don » (Nomb. 18:7), les introduisait dans des privilèges variés tels que d’admirer, de constituer, de manger ou d’assurer le transport et la conservation de ces « choses très saintes ».
Pour nous, ces « ombres des biens à venir » ont un sens et un langage magnifiquement élargis. Leur richesse d’enseignement typique nous fait entrer dans « l’excellence de la connaissance du Christ Jésus ». Comme on l’a dit, le Nouveau Testament n’est-il pas caché dans l’Ancien et l’Ancien révélé dans le Nouveau ?
Chaque disposition de détail relevant de l’activité de cette famille privilégiée d’Aaron se trouvait déterminée par l’Éternel lui-même (Nomb. 3). En abordant cet intéressant sujet, ne manquons pas de remarquer comment le caractère de Dieu en sainteté est proclamé dès qu’il vient faire son habitation au milieu de son peuple après l’avoir délivré de l’esclavage d’Égypte. Le Dieu Sauveur est un Dieu saint. Le peuple mis à part pour être à lui, sanctifié par cette présence devait hélas bien vite faillir sur ce point primordial (Ex. 29:45, 46 ; Lév. 20:26 ; 22:32, 33, etc.). Les cantiques de Marie et de Zacharie en Luc 1 ne proclament-ils pas la même vérité (1:49 et 75) ?
C’est l’expression qu’emploie l’Esprit Saint pour désigner la partie du tabernacle ou du temple que l’Éternel allait remplir de sa gloire. Elle ne peut manquer de nous frapper : un lieu « très-saint » ou le « saint des saints » (voir Ex. 26:33 ; 1 Rois 6:16 ; Éz. 41:4). Où que ce soit que Dieu habite, c’est un lieu solennel, impressionnant. Qui aurait pu en supporter l’éclat ? Ensuite, il est non moins significatif que les ustensiles du tabernacle, annonçant avec tant de beauté les gloires, les dignités ou les offices du Fils unique qui un jour paraîtrait sur la terre en vue de faire connaître le Père, soient appelés « très-saints ». En effet, au jour où la Parole devint chair et « dressa tabernacle » au milieu de nous (Jean 1:14), il dira : « Moi et le Père, nous sommes un ». Aucune différence de nature : Ils sont « très-saints ».
Les ustensiles du tabernacle qualifiés
de « très-saints » dont nous parlons sont au nombre de sept et sont
ceux qui sont oints de l’huile sainte. Considérés ensemble en Ex. 30:26 à 29,
savoir : la tente d’assignation, l’arche du témoignage, la table des
pains, le chandelier, l’autel d’or, l’autel d’airain et la cuve d’airain, il
est dit d’eux : « ils seront très-saints
». Outre cette
énumération, il y a plusieurs autres cas d’emploi de ce terme
« très-saint » qui ne sont pas moins remarquables. Utilisé par l’Esprit
de Dieu, ce terme « très-saint » qualifie certains de ces ustensiles
déjà indiqués, ou des sacrifices — du moins ce que l’on en mangeait — ou encore
des substances à l’usage du culte, ou enfin le service lui-même accompli par la
sacrificature. Nous n’avons pas d’autre objet que de les énumérer brièvement
pour en tirer quelques considérations profitables (*).
(*) En effet, les écrits nombreux et variés, anciens et plus récents, qui développent ces sujets si riches, nous ont été laissés pour nous stimuler à lire la Parole. Le champ de méditations qu’ils ouvrent est incomparable.
Nous le trouvons appelé « très-saint » deux fois, en Ex. 29:37 et 40:10. Il revêtait ce caractère après la propitiation et la sanctification qu’il convenait d’effectuer avant son utilisation. Quelle évocation solennelle que celle de l’autel d’airain ! Le lieu, en effet, où Dieu rencontre le péché selon tous les droits de Sa sainteté inflexible. Cet autel érigé dans le parvis nous conduit à Lui, le bien-aimé Sauveur élevé sur la croix. Il est « élevé de la terre », sainte Victime égorgée à l’autel, là où son sang précieux est répandu. « C’est le sang qui fait propitiation pour l’âme ». « Je vous l’ai donné sur l’autel » dit l’Éternel (Lév. 17:11). C’est le lieu qu’Abraham vit de loin. C’est le « lieu du Crâne » : « ils le crucifièrent là ». « Le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville » (Jean 19:20). Il a souffert hors de la porte, « afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang » (Héb. 13:12). Celui qui n’avait pas connu le péché y a été fait péché pour nous, traité comme le péché doit l’être au regard de la sainteté parfaite, celle du Saint des Saints (2 Cor. 5:21). Pour nous maintenant, à l’abri de son sang, c’est le salut, la justice, la faveur divine dans laquelle nous sommes reçus, réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils (Rom. 5:10).
C’est en adorant que nous évoquons le sang répandu, le feu de l’autel, la coupe emplie de courroux, les heures ténébreuses de l’abandon, l’angoisse, l’effroi de nos péchés sans nombre.
Ô jour d’écrasante peine,
Jour d’insondable douleur !
Des tourments de la géhenne
Ton âme éprouve l’horreur.
H. R.
L’efficace de l’œuvre permet à Dieu de recevoir encore aujourd’hui un misérable pécheur qui, son iniquité ôtée à la croix, devient un bienheureux racheté. Quelle chose très-sainte que son œuvre !
Nous approchons maintenant de l’autel d’or. Nous en trouvons la mention en Ex. 30:1 à 10. « Le sang du sacrifice de péché des propitiations » faisait chaque année propitiation pour l’autel. En effet, il n’y a pas de culte possible sans que le sacrifice expiatoire soit accompli. Les relations du peuple avec Dieu étant ainsi réglées — le sacrifice pour le péché offert et l’holocauste continuel présentés (ch. 29) — c’est dans la pleine acceptation du sacrifice de Celui qui nous aima jusqu’à la mort, se livrant « comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur » que nous nous approchons de l’autel d’or, l’autel du parfum. Les exigences divines à l’égard du péché ayant toutes été satisfaites à l’autel d’airain, c’est comme adorateurs que nous approchons et entrons par « le chemin nouveau et vivant » dans les lieux saints pour offrir des sacrifices spirituels, pour « faire fumer l’encens des drogues odoriférantes », pour présenter à Dieu le parfum des mérites infinis de son Bien-aimé. Tout est de Lui, tout est par Lui, tout est pour Lui ! Le bois de sittim plaqué d’or pur, l’encens qui brûle, les lampes qui brillent et que l’on arrange chaque matin et chaque soir pendant que la bonne odeur du parfum se répand, tout parle hautement de Lui, de la divine excellence de sa Personne qui donne une parfaite efficace à son œuvre. Lorsqu’Il fut sondé par le feu scrutateur, la seule action de ce feu fut de produire ce nuage de parfum, le seul que Dieu agrée dans le sanctuaire. Pas d’encens étranger : « Tout ce qui, dans le culte, n’est pas vivifié par l’Esprit, est de la chair et du péché, même si l’on trouve de belles paroles et une belle mélodie » (JND). « Un encens continuel », expression bien douce à nos cœurs. Basée sur l’efficace éternelle de son œuvre, son intercession en notre faveur, dont nous parle aussi l’encens, monte continuellement devant Dieu. Quelle douce et bienfaisante pensée de pouvoir nous dire, en passant par la souffrance : « Le Seigneur pense à moi » (Ps. 40:17) ! La gloire dans laquelle Il est entré n’a changé en rien sa sollicitude et son amour envers nous. En ce qu’il a souffert lui-même, Il peut entrer — les ayant toutes traversées — dans toutes nos souffrances. « Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse » (És. 63:9). Il est « toujours vivant pour intercéder pour eux » (Héb. 7:25). Quant à l’arrangement des lampes on a dit : « Si les croyants ne brillent pas comme des luminaires dans ce monde, ils ne peuvent faire fumer l’encens sur l’autel d’or, ils sont impuissants pour adorer. La marche et le culte sont liés ».
Que de leçons nous apprenons à l’autel d’or ! « C’est une chose très-sainte ».
Déjà, Seigneur, tes gloires suivent
Les douleurs qui furent ta part.
Au ciel, pour ceux qui par Toi vivent
Tu parais sous le saint regard.
Pilé très fin et mis sur le devant du témoignage dans la tente d’assignation, c’était « une chose très-sainte » (Exode 30:36).
Ici, il ne s’agit plus de nous-mêmes : ni du pécheur qui vient à l’autel d’airain, à la Croix, pour recevoir le pardon de ses péchés, ni non plus du croyant s’approchant de l’autel d’or pour rendre un culte spirituel, agréable à Dieu. Dans ce quatrième cas de « choses très saintes », l’Esprit de Dieu a pour objet de nous dépeindre Christ lui-même, de détailler son adorable personne.
En effet, les quatre ingrédients de l’encens composé (Ex. 30:34-35) ont un seul langage pour proclamer avec une rare beauté à la fois les souffrances qui furent sa part et les grâces de sa Personne (voir M.E. 1935 « les parfums du sanctuaire » et 1972 « Myrrhe, aloès et casse »). Nous restons émerveillés de l’entendre nous en donner une aussi riche description. La sainte humanité qu’il a revêtue, s’abaissant lui-même, les souffrances qui furent sa part ici-bas, la mort ignominieuse de la croix, sa résurrection en puissance, sa séance dans la gloire à la droite de Dieu, telles sont les notes du prodigieux clavier de l’Esprit Saint : les accords en sont incomparables, la mélodie est toute divine ! C’est lui-même, ce sont ses mérites, ses dignités, l’office qu’il remplit maintenant au ciel. Grand, souverain, miséricordieux sacrificateur, il a traversé tous les cieux : « élevé en haut dans le ciel et assis à la droite de Dieu » (Marc 16:19). Il est là, nous portant sur son cœur. Il fallait « piler très fin » cet encens composé « d’ouvrage de parfumeur » en vue de l’étaler sur le devant du propitiatoire. Dans les moindres détails, Dieu apprécie, en y trouvant sa joie, toutes les perfections de l’homme qu’Il a glorifié et sur lequel, au jour de son abaissement, le ciel pouvait s’ouvrir. Cet encens devait revêtir trois qualités. Il était « salé » ; il n’a pas connu le péché (2 Cor. 5:21) ; « pur » et « saint » ; il n’y a point de péché en Lui (1 Jean 3:4) ; il n’a pas commis de péché (1 Pierre 2:22).
Trois apôtres attestent ainsi que « c’est une chose très sainte ».
Et maintenant, exalté par Dieu même
Dans les hauts lieux, près de la Majesté,
Nous te voyons, ceint de gloire suprême
Toi, Fils de l’homme, Homme ressuscité
« Et le reste de l’offrande de gâteau sera pour Aaron et ses fils : c’est une chose très-sainte entre les sacrifices de l’Éternel faits par feu » (Lév. 2:3, 10).
C’est Jésus, pain du ciel, nourriture divine. Mieux nous serons nourris de lui, plus nous serons sanctifiés et plus nous serons heureux.
Au raisonnement incrédule des Juifs, que nous voyons, en Jean 6, opposer au miracle de la multiplication des pains accompli par le Seigneur, celui de la manne que les pères avaient mangée au désert, le Seigneur répond par un enseignement remarquable. La réponse du Seigneur en confondant les Juifs nous ouvre le trésor de sa divinité.
Moïse, en effet, ne leur avait pas donné le pain qui vient du ciel (Jean 6:32), si même c’était « le blé des cieux » et « le pain des puissants » (Ps. 78:24, 25). Mais « mon Père », dit Jésus, « vous donne le véritable pain qui vient du ciel » (Jean 6:32). La révélation de ce nom du Père, seul le Fils unique « descendu du ciel » (id. v. 38), « sorti d’auprès du Père » (Jean 16:28), la donnait, faisait connaître le Père. De même c’était le Père qui « donnait », qui « envoyait » le Fils pour nous donner la vie éternelle. Ce nom si doux de Père révélé, connu en Jésus, était d’une gloire bien trop grande pour être confondu avec la manne, si miraculeuse que fût cette nourriture. La sainte humanité qu’il a revêtue, nous l’avons donc en type dans l’offrande de gâteau. Ayant dit : « Tu m’as creusé des oreilles » (rendu par « Tu m’as formé un corps » en Héb. 10:5), il dit alors : « Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (id. v. 7).
« Sainte chose » née dans le monde, appelée Fils de Dieu, nous avons là, la semence de la femme qui paraît sur la scène, vrai homme et vrai Dieu tout à la fois.
Quand, dans la vallée, ceux de Beth-Shémesh levèrent leurs yeux, quelle joie fut la leur de voir venir l’arche ! (1 Sam. 6:13). L’arche de bois de sittim plaquée d’or pur au-dedans et au-dehors, type bien connu du Seigneur dans son incarnation, unissant tous les trésors de la divinité à l’humanité dépendante, grand mystère de la piété, caché dans l’inscrutabilité de sa Personne : Nul ne connaît le Fils, si ce n’est le Père (Matt. 11:27). Aussi gardons-nous bien de la faute des soixante-dix hommes qui parmi ceux de Beth-Shémesh, regardèrent dans l’arche et moururent :
« Christ, dans ce monde de misère, se dévoua lui-même, en amour, pour accomplir la volonté de son Père. Il s’anéantit lui-même… Il était dans le monde l’homme obéissant, dont la volonté était de faire celle de son Père, le premier grand acte et la source de toute obéissance humaine et de la gloire de Dieu. Sa volonté d’obéir et son dévouement à la gloire de son Père répandaient une bonne odeur sur tout ce qu’il faisait. Tous ses actes étaient empreints de ce parfum précieux de l’obéissance, de l’amour et du renoncement de soi-même » (J.N.D.).
« Les tentations du monde ne servirent qu’à faire de Lui un vainqueur, la corruption et la haine du monde ne purent que faire de Lui un homme de douleurs ; ses misères, un bienfaiteur. Que de gloires morales se trouvent ici réunies ! » (J.G.B.).
Le levain et le miel, proscrits dans l’offrande, sont des symboles bien connus ; le levain représente le mal en activité engendré par la chair, tandis que le miel typifie les dispositions du cœur naturel aimant les agréables rapports sociaux.
Au contraire, le sel, qui maintient et active la séparation d’avec le mal, ne devait pas manquer (Lév. 2:11, 13).
La sainte humanité de Christ, ses grâces et les perfections de sa vie comme Homme dépendant et obéissant présentées au Ps. 16, voilà le langage de l’offrande de gâteau.
Soumis au feu, « soumis à la souffrance », quel que soit le mode de cuisson, ses souffrances pour la justice, en sympathie, ou par anticipation au jardin de Gethsémané, c’est un parfum qui monte vers Dieu son Père en odeur agréable.
L’huile dont l’offrande était pétrie et ointe, est une image du Saint Esprit ; « puissance du Très-haut » dont Jésus est né ; et dans la puissance duquel, « oint de l’Esprit Saint et de puissance » il allait de lieu en lieu, « lui qui avait le pouvoir de faire toutes choses et qui n’usa de son pouvoir que pour obéir plus parfaitement et se soumettre entièrement, et cela au milieu des peines et des conséquences amenées par le péché de l’homme » (JND).
La bonne odeur de toutes les grâces de son adorable personne — l’encens — était tout entière pour Dieu (v. 2). « Tu es mon Fils Bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir » (Luc 3:22). Il a été ici-bas l’homme de douleurs, son cœur ému de compassion, ses larmes versées en parfaite sympathie auprès de ceux qui pleurent, sa tendresse, quelle nourriture incomparable pour le cœur renouvelé !
Offrande offerte avec l’holocauste et accompagnant les divers sacrifices présentés à l’Éternel tout le long de l’année (voir Nomb. 15:1 à 13 ; voir aussi ch. 28 et 29), sa sainte humanité était mêlée à tous les aspects des sacrifices : Christ a souffert pour nous dans la chair (1 Pierre 4:1). « Ayant été mis à mort en chair » (1 Pierre 3:18).
C’est le pain de Dieu ! Manne cachée dans le ciel, un Homme glorifié que nous voyons par les yeux de notre cœur. Nous voyons Jésus… couronné de gloire et d’honneur (Héb. 2:9). Après la part de Dieu, ce qui en restait était donné à la famille sacerdotale pour être mangé « dans un lieu saint » ; comment jouirait-on d’une telle nourriture si le cœur est occupé du monde ? « C’est leur portion, que je leur ai donnée de mes sacrifices faits par feu. C’est une chose très-sainte » (Lév. 6:10).
Tu vins dans notre nature
Prendre sur toi nos langueurs
Pour sauver ta créature
Tu fus l’homme de douleurs.
« Tout mâle d’entre les sacrificateurs en mangera ; c’est une chose très-sainte » (Lév. 6:22).
« Et c’est ici la loi du sacrifice pour le délit ; c’est une chose très-sainte » (id. 7:1). « Ce sont des choses très-saintes pour toi et pour tes fils » (Nomb. 18:9).
Celui qui présentait un tel sacrifice le faisait, non en qualité d’adorateur, mais au contraire comme coupable tenu d’apporter ce qui était prescrit pour un tel cas. Au lieu que ce soit l’adorateur identifié, par l’imposition des mains, avec les mérites du sacrifice offert, c’est le pécheur qui confesse ses péchés sur la tête de la victime, identifiée dans cet acte avec les péchés confessés par le coupable.
Celui-ci n’avait rien à « apprécier » dans la qualité ou la nature de la victime comme l’adorateur le faisait en relation avec les offrandes d’agréable odeur. Au contraire, tout en tenant compte « des moyens » du coupable, c’est Dieu lui-même qui prescrivait ce qui convenait pour faire face aux divers cas de péché ou de délit. C’est Dieu lui-même qui juge du péché selon la gravité qu’il revêt à ses yeux. « Si Dieu veut nous rendre heureux dans sa présence, il doit nécessairement juger le mal, tout mal, selon la sainteté de sa présence » (JND).
Quant au rituel prescrit, on sait que le sang de la victime égorgée était, selon les cas, aspergé sept fois devant l’Éternel, « sur les cornes de l’autel de l’encens » et en général répandu au pied de l’autel de l’holocauste. La mention de la graisse « levée » en plusieurs cas, sur l’intérieur de la victime, mérite notre attention particulière.
La graisse ainsi levée — ce qu’il y a de meilleur — (voir Nomb. 18:12) fumait en bonne odeur sur l’autel de l’holocauste « sur les sacrifices de l’Éternel faits par feu » (Lév. 4:35). Même lorsque l’Éternel fait tomber sur Christ l’iniquité de nous tous (És. 53:6), l’Esprit de Dieu n’omet pas de souligner l’excellence de la sainte victime qui glorifie Dieu au sujet du péché, lorsqu’il en fait « par lui-même » la purification. Quel glorieux mystère !
Le corps de la victime était, dans d’autres cas, emporté et brûlé hors du camp. Toujours Dieu repousse et condamne le péché. N’a-t-il pas « les yeux trop purs pour voir le mal » (Hab. 1:13) ? Le sang répandu évoque la vie offerte à la place du coupable, car « c’est le sang qui fait propitiation pour l’âme » (Lév. 17:11). « Étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire par la foi en son sang » (Rom. 3:24). « Sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » (Héb. 9:22).
Pour un sacrifice offert en relation soit avec le sacrificateur oint soit avec toute la congrégation (Lév. 4:1-21), la victime était emportée et brûlée hors du camp, image saisissante du jugement de Dieu qui atteint la victime selon toute l’horreur que Dieu éprouve à l’égard du péché.
Dieu a condamné le péché dans la chair lorsque son Fils a été frappé pour nous. Les fruits, ainsi que l’arbre qui les porte, tout a été jugé et condamné. « Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché » (Rom. 6:6).
Le sacrifice ainsi offert à Dieu permet au coupable d’entendre une expression bien douce qui revient de nombreuses fois dans ces chapitres 4 et 5 du Lévitique. « Et il lui sera pardonné » ; « Nous ayant pardonné toutes nos fautes », nous dit l’apôtre (Col. 2:13).
Dans des cas de péchés individuels, il était prescrit que le sacrificateur mange le sacrifice offert. C’est encore un autre office rempli par le Seigneur. En mangeant, il y avait donc parfaite identification entre le sacrificateur et la victime qui représentait le péché du coupable. Christ comme sacrificateur accomplit dans le lieu très-saint ce service de « manger le sacrifice pour le péché ». Il s’occupe de nous, de nos fautes, de nos faiblesses, qui deviennent ainsi l’occasion du déploiement de sa grâce en intercession afin de nous en purifier. Le premier effet de cet office est de nous amener à juger selon la lumière du sanctuaire tout ce qui nous empêche de jouir de l’amour et de la communion du Père.
Le mal jugé et abandonné, voilà le chemin de la restauration dans la jouissance et l’assurance retrouvées de la faveur de Dieu qui repose sur nous.
« Celui qui venait à Dieu, s’approchait avec la confession et l’humiliation ; mais, par rapport à la coulpe et au jugement, le sacrificateur prenait le péché sur lui » (JND.).
Ce service d’amour dans ses détails touchants, n’est-ce pas celui dépeint en Jean 13 ? Afin que nous ayons « une part avec Lui », nous voyons Jésus, « ceint d’un linge » s’occupant de nos souillures, ayant, comme on l’a dit, « une main sur les pieds des disciples et l’autre sur le trône du Père ». « Si donc moi, le Seigneur et le Maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez » (Jean 13:14, 15). Service difficile, qu’il ne suffit pas de connaître mais qu’il faut accomplir, et qui cependant est bien souvent, si peu et si mal rempli. Ni l’indifférence, ni le ressentiment, ni l’indulgence qui épargne la chair, ni l’amertume personnelle n’ont place dans les mobiles de ce service enseigné par le Maître. « Tout mâle en mangera ». Il n’échappe à personne qu’il est difficile d’approcher son frère avec le seul souci et l’ardent désir de le voir rétabli dans la communion avec le Père. Ce service ne devrait trouver d’autre justification que ce désir de voir notre frère jouir de cette communion. Encore faut-il qu’elle représente une réalité pour nous !
« Tout mâle d’entre les sacrificateurs en mangera ; il sera mangé dans un lieu saint : c’est une chose très-sainte » (Lév. 7:6).
Tu dis au fidèle :
Sois l’imitateur
Du parfait Modèle,
Du vrai Serviteur.
« Et cela appartiendra à Aaron et à ses fils, et ils le mangeront dans un lieu saint ; car ce lui sera une chose très-sainte » (Lév. 24:9). C’est là un objet du plus haut intérêt qui s’offre à nos yeux dans le lieu saint. Les objets que nous y découvrons ont, par l’Esprit qui nous les dépeint en toute simplicité, une signification des plus éloquentes. Dieu n’a pas besoin de recourir aux discours recherchés, à la manière de l’homme, pour nous intéresser aux choses qu’il présente. Pourrait-il nous frapper davantage qu’en suspendant, par exemple, des tentures ou des vêtements devant nos regards ? Quel talent pour émouvoir nos cœurs ! Ainsi, la table des pains, elle aussi en bois de sittim, recouverte d’or pur, avec ses accessoires de même métal, ayant un couronnement d’or et « un rebord d’une paume », avec le pain de proposition, est là devant nous (Ex. 25:23 à 30), pour nous parler de Christ. Vis-à-vis d’elle, le chandelier qui l’éclaire, ayant sa tige centrale et ses six branches tirées de lui, ses calices, ses pommes, ses fleurs, le tout entièrement d’or pur, battu d’une seule pièce, ayant sept lampes alimentées par l’huile d’olive pure broyée (Ex. 27:20), quelle autre image saisissante !
Image souvent citée qui parle, comme tout le tabernacle, de Lui-même. Dans cet ustensile, tout est d’or pur, tout est gloire divine ! C’est un Christ qui a passé par la souffrance — battu au marteau — maintenant ressuscité, ayant envoyé d’auprès du Père, le Consolateur, l’Esprit Saint (Jean 14). Le chandelier qui « éclaire vis-à-vis de lui-même » (25:37), le Saint Esprit qui le glorifie, prend de ce qui est à Lui pour le communiquer : les dons spirituels. Unis au Seigneur selon 1 Cor. 6:17 nous sommes « un seul esprit avec Lui ». Placé « vis-à-vis de la table », il l’éclairait continuellement (26:35). Pendant la nuit, il ne manque pas de montrer ce qui est caché là, un Christ vivant, ressuscité, glorifié — le couronnement d’or — en association vivante avec les siens (Éph. 2:4 à 7).
Même dans les temps les plus sombres de l’histoire d’Israël, il y avait toujours pour la foi douze pains sur la table, la parfaite unité du peuple selon la pensée de Dieu. Il demeure également vrai pour nous aujourd’hui, que la ruine et le morcellement de l’Église responsable, en tant de fragments épars, bien qu’une chose aussi surprenante ne puisse nous laisser indifférents, ne peuvent pourtant et en aucune manière porter atteinte à la vérité de l’unité de l’Église. Car « il y a un seul corps et un seul Esprit » (Éph. 4, 4).
Si défigurée que soit l’unité extérieure de l’Église, si affligeant que soit dans cette Église le mélange du bien et du mal, du vrai et du faux — « un ennemi a fait cela » — l’homme et ses apports viciés ayant tout altéré, gardons-nous pourtant du découragement, et tout autant de l’indifférence à cet égard. Tout en menant deuil comme il convient sur l’affreux aboutissement de celle qui fut si belle au jour de son éclosion, ressentant avec douleur ce que pour notre propre part nous avons ajouté à cette ruine, il y a pourtant ce qui ne peut être ruiné, ce qui demeure : « le solide fondement de Dieu ». « Il connaît ceux qui sont siens ». Ainsi ceux qui s’affligent, le cœur rempli de douleur à la vue de tant de formes vaines et prétentieuses qui renient Son nom, ont pourtant le privilège bien doux — en se séparant de l’iniquité caractérisant la grande maison — de jouir de sa présence promise aux deux ou trois réunis en ce nom.
Au milieu d’un ensemble aussi confus, sans espoir aucun de restauration ou d’amélioration, il y a pourtant de quoi réjouir le cœur, il y a l’Assemblée, perle de grand prix, la maison bâtie par Lui-même, formée de pierres vivantes ajoutées les unes après les autres dans l’édifice qui se construit et qui repose sur un sûr fondement et une « maîtresse pierre du coin ». Les portes du hadès — toutes les ruses et la puissance déployées par l’adversaire — ne pourront triompher d’elle. Elle est chère au cœur du Seigneur, elle est à lui, c’est lui qui va bientôt montrer le triomphe de sa grâce lorsqu’il se la présentera à lui-même, glorieuse, parée de Sa propre beauté (Éph. 5).
S’il s’agit de l’aspect de l’Église sous lequel l’apôtre Paul la révèle, le Corps de Christ, c’est là un mystère qui n’avait pas été donné à connaître en d’autres générations. Ce corps existe maintenant sur la terre, formé de tous les vrais croyants, comme tels, devenus membres de Christ. « Or vous êtes le corps de Christ » ! Tous nous avons été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps (1 Cor. 12). C’est le corps qui existe au moment où nous sommes, formé de tous les membres vivants sur la terre. C’est là le côté de la vérité présenté en 1 Cor., c’est-à-dire l’Église vue dans ce qu’elle est comme témoin de Christ dans ce monde, le témoin responsable de faire connaître sa gloire, la présence et les opérations de l’Esprit Saint en elle en étant la démonstration.
Or, on sait que l’état de choses à Corinthe attristait l’apôtre et était indigne de la présence du Seigneur proclamée au milieu d’eux. Cet état de désordre faisait perdre au rassemblement son vrai caractère comme Assemblée de Dieu. C’était dans la Cène, mémorial de la mort du Seigneur et expression particulière de « l’unité du Corps » que se manifestait la plus triste division de l’assemblée à Corinthe.
C’est ce qui donne l’occasion aux enseignements si importants de l’apôtre : l’ordre qui convient à la Maison de Dieu et celui qui préside au fonctionnement du Corps de Christ. Ces enseignements sont toujours d’actualité et s’adressent à tout croyant où qu’il soit (1:2). Notamment, il est clair, d’après l’enseignement de Paul selon 1 Cor. 10, que la Table du Seigneur ne saurait être dressée que sur le seul terrain de la communion chrétienne que Dieu puisse reconnaître, à savoir le Corps de Christ — le seul corps que Dieu reconnaisse sur la terre.
« Le vrai caractère de la Cène du Seigneur n’est réalisé que là où l’unité de tout le corps, l’unité de tous les croyants est reconnue. Là, où ce n’est pas le cas, on devient une secte. Si l’on célèbre la cène sur la base d’un principe plus étroit que celui qui comprend le corps tout entier de Christ, on fait de la Table du Seigneur la table d’un parti ». En dehors de ce terrain, toute table dressée est une table dressée par l’homme, indépendante de celle du Seigneur. C’est dans la participation au seul « pain que nous rompons », que nous exprimons ce que nous sommes ensemble, le corps de Christ ; nous l’exprimons là où la Table est dressée, ne serions-nous que deux ou trois pour nous souvenir ainsi du Seigneur selon sa pensée, dans la séparation de tout ce qui renie son nom.
Nous sommes, ainsi réunis, l’expression
locale du corps de Christ tout entier, une assemblée de Dieu réunie au nom du
Seigneur, si faible que soit cette expression. Il peut y avoir bien des
manquements et des faiblesses ; qui ne le sentirait pas avec douleur ?
Mais le terrain que nous occupons est celui de l’Écriture, si mal hélas, que
nous y marchions ! Il n’y a pas d’autre moyen que la participation commune
au pain rompu de la Cène, d’exprimer ce que nous sommes avec l’ensemble de tous
les croyants dont nous nous faisons l’organe à la Table du Seigneur : le seul
corps
de Christ. Là où elle est ainsi dressée, elle fait qu’il y a là une
assemblée de Dieu. Pas de discipline ecclésiastique possible sans elle, et c’est
sa présence qui établit la solidarité et la communion des assemblées établies
sur ce terrain. Si c’est la Table du Seigneur, il est clair que les droits du
Seigneur doivent y être reconnus et maintenus. Vouloir associer ou maintenir
quoi que ce soit de contraire à son nom — l’injustice ou l’iniquité, c’est-à-dire
tout ce qui est contraire à l’enseignement de sa Parole — ce serait blasphémer
ce nom. On a dit aussi que ce premier élément de la discipline attachée à la
Table du Seigneur — parce que c’est Sa Table et non la nôtre — c’est le soin
apporté à la réception des âmes qui désirent se souvenir de la mort du
Seigneur. Sans que nous ayons à rechercher l’intelligence, il est sans doute
bon d’avoir toute assurance quant au désir et à l’engagement réfléchis d’une
âme dont on sent les affections en activité pour le Seigneur, sa marche en
donnant un témoignage positif et probant.
La notion du témoignage quant à l’Assemblée se lie, entre autres objets, à la mise en évidence des droits de Dieu au milieu d’un état de choses où ils ne sont pas ou ne sont plus reconnus (voir article sur « Le Témoignage » M.E.1929). Il nous faut obéir d’abord, jouir ensuite !
Nous ne dirons qu’un mot sur la notion du corps de Christ dans l’épître aux Éphésiens. Il s’agit dans cette lettre davantage de la position céleste de l’Église en résultat final selon le conseil de Dieu. Conformément à ce propos, le corps comprend ici tous les croyants, tous ceux qui ont été introduits depuis la Pentecôte jusqu’au dernier qui sera ajouté avant la venue du Seigneur pour enlever les saints selon sa promesse. Dans la position de primauté revêtue par Christ comme Homme glorifié selon le Ps. 8, il a reçu un Corps dont il est la Tête glorifiée. Il a reçu une Épouse, l’Assemblée dont il est l’époux. Il aura toutes choses sous ses pieds avec elle, son Église. C’est l’Ève du dernier Adam. « Les deux sont une seule chair » (Éph. 5:30, 31). Lorsqu’elle sera bientôt réunie à son Seigneur, elle sera son Corps, sa plénitude, le complément de Celui qui remplit tout en tous (id. 1:23). L’encens pur est sur les pains. Comme les douze pains sur la Table servaient à la nourriture de la famille d’Aaron, nous nourrissons-nous des paroles de foi et de bonne doctrine selon 1 Tim. 4:6 ? Veuille le Seigneur nous donner d’« aimer la vérité », appréciant comme un trésor les vérités précieuses remises en lumière pour nos temps par le Saint Esprit agissant avec puissance dans les honorés serviteurs dont l’exemple et la connaissance demeurent comme un héritage d’une valeur incomparable. « Un pain de mémorial… une chose très-sainte ».
Comme le Christ, des hommes rejeté,
S’assit au ciel, brillant de majesté,
L’Église aussi, du monde méconnue,
Bientôt sera de splendeur revêtue.
« C’est ici le service des fils de Kehath dans la tente d’assignation : c’est une chose très-sainte » (Nomb. 4:4).
Famille privilégiée à l’histoire bien remarquable, que celle des fils de Lévi, donnée à Aaron pour se tenir devant Lui et le servir (Nomb. 3:6 ; 18:6). Ils avaient été lavés, purifiés, rendus propres pour un tel service (id. 8:21). N’en est-il pas de même pour nous et dans une mesure bien plus complète puisque ce sont nos cœurs qui ont été purifiés par la foi ? Tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai (1 Thess. 1:9), tous nous avons ce privilège de servir, tous nous avons reçu un service. Il peut être fort humble, tel que celui d’Élisée qui pour commencer versait l’eau sur les mains d’Élie. Mais, pour « acquérir un bon degré », il nous faut commencer par « bien servir » dans la sphère et selon la mesure que Dieu nous a départie. C’est le Seigneur lui-même que nous servons, quel que soit notre petit service : « Vous servez le Seigneur Christ » (Col. 3:24).
La bénédiction prononcée sur cette famille par Moïse, homme de Dieu, lui conférait un honneur tout particulier (Deut. 33:8-11) : s’occuper du sanctuaire. En outre, une partie d’entre eux, les fils de Kehath, avaient comme attribution une charge des plus précieuses : tout ce qu’il y avait dans les lieux saints. Ce service particulier leur appartenait : Ils portaient sur l’épaule (Nomb. 7:9). Un service noble, intelligent, nécessitant l’engagement de leurs facultés, de leurs forces mises au service du Seigneur. Il comportait évidemment du labeur, des souffrances et la guerre (voir note Nomb. 4:3). Nous sommes en effet au désert : « C’est un lieu de misères, de troubles, de combats », « un pays stérile et plein de fosses… aride et d’ombre de mort » (Jér. 2:6). Mais ce service comportant ce qu’il y avait de plus précieux dans le Tabernacle ; était « une chose très-sainte » (Nomb. 4).
Tel est le service que nous avons à remplir vis-à-vis de Celui qui fut lui-même sur la terre le serviteur parfait, « le File de l’Homme qui n’était pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Matt. 20:28). Modèle parfait, serviteur qui s’approchant du poteau aura l’oreille percée, comme marque ineffaçable de son service d’amour : « J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre ». « Lui a laissé sa vie pour nous » (1 Jean 3:16). La laisserions-nous pour nos frères ? Pour nous, ce ne sont plus des ustensiles que nous avons à porter, mais des réalités de sa vie en nous à manifester. Paul, en Actes 20, rappelle ce que fut ce service pour lui : « servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves », ne faisant aucun cas de sa vie. Dans ce chapitre 4 des Nombres, il s’agissait en premier lieu de porter l’arche ayant comme couverture un drap de bleu (v. 5, 6), c’est-à-dire rendre témoignage à un Christ glorifié assis au ciel, porter sur nous ce sceau céleste de notre vie nouvelle « cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3:3). Porter également la table des pains avec le « pain continuel », Christ en association vivante avec les siens « afin qu’ils soient un comme nous, nous sommes un ; moi en eux, et toi en moi », disait-il à son Père. Cette unité en Lui sera bientôt connue du monde lorsque nous serons manifestés avec Lui — le drap d’écarlate qui recouvrait la table — et nous avons à la réaliser au désert avec la vigilance nécessaire qu’indiquent « les peaux de taissons » (4:7, 8). Hélas, quel sujet d’humiliation en pensant à l’humilité, la douceur, le support, la longanimité qui nous ont manqué si souvent pour réaliser l’unité de l’Esprit par le lien de la paix !
Ensuite, porter le chandelier recouvert d’un drap de bleu sous la peau de taissons. Christ est assis au ciel « brillant de majesté » s’occupant de son Église afin qu’il y trouve les fruits de l’Esprit. C’est l’Esprit, en effet, qui la forme et l’anime. La présence et les opérations de l’Esprit de Dieu, reniées de toutes parts au sein des systèmes humains, est une vérité que nous avons à proclamer bien haut, le chandelier porté sur une perche, toujours avec, cette crainte et cette vigilance saintes que figure « la peau de taissons par-dessus » !
Vient alors l’autel d’or également recouvert de bleu sous la peau de taissons. Nous pénétrons pour adorer le Père, au-dedans du voile, par un chemin nouveau et vivant jusqu’au sanctuaire où Dieu l’a reçu ! Quelle vigilance nous convient également dans ce cas — toujours la peau de taissons par-dessus — afin que rien d’étranger, de la chair non jugée, ne vienne se mêler au parfum du culte rendu par l’Esprit, culte dont le Père est l’objet, Christ, la substance et l’Esprit Saint la puissance.
Après avoir enlevé les cendres de l’autel d’airain, le mémorial de ses souffrances et de sa mort, l’autel était recouvert de pourpre. Bientôt, il régnera avec sa chère Église. Qu’il nous fasse toujours sentir
Combien c’est douce chose,
Pour tout enfant de Dieu
Qui sur Toi se repose,
De t’aimer et de te servir !
Peut-être convient-il d’ajouter quelques mots relatifs à l’avertissement donné dans les v. 17 à 20 du chap. 4. Il concerne la mise en garde des fils de Kehath, d’entre les Lévites, quant au danger de s’emparer des fonctions qui avaient été dévolues à la famille d’Aaron. Comme il a été remarqué déjà, les Lévites avaient été « absolument donnés » à Aaron et à ses fils pour qu’ils le servent (ch. 3:5 à 10). Ils font penser aux serviteurs, aux dons que le Seigneur allait donner à son Assemblée (Éph. 4:11, 12). Le ch. 16 du même livre des Nombres rapporte le récit de la révolte de Coré, fils précisément de la famille de Kehath. La parole qu’ils avaient entendue ne leur servit de rien, la révolte de l’assemblée de Coré aboutissant au jugement qui les fait « descendre vivants au shéol » ! L’Église responsable a-t-elle évité cette confusion ? Le clergé n’a-t-il pas été bien vite introduit — cette classe de personnes qui se substituent à l’assemblée, « prenant la place de l’Esprit pour guider et régler à sa place sous le nom de sacrificature ou de prêtrise ou de ministère comme corps distinct, agissant comme une institution à part » (JND) ? N’est-ce pas le renversement de l’enseignement de 1 Pierre 5:1 à 4 : « ni comme dominant sur des héritages » ? Comme la mort menaçait les Lévites qui s’égaraient en usurpant les fonctions du culte qu’avait à rendre la famille d’Aaron, la mort, moralement, n’a-t-elle pas marqué le remplacement de l’action de l’Esprit par des offices figés, le rituel froid des formes religieuses sans vie de la profession chrétienne ? C’était le coup de mort au progrès et au développement des âmes. Le résultat en est : « Tu as le nom de vivre et tu es mort ». « Qui donc, dira le Seigneur, est l’esclave fidèle et prudent » (Matt. 24:45), accomplissant humblement son service selon son cœur ? Chose des plus sérieuses, « chose très-sainte » !
« Seulement, aucune chose vouée que quelqu’un aura vouée à l’Éternel, de tout ce qu’il a… ne se vendra ni se rachètera ; toute chose vouée sera très-sainte, consacrée à l’Éternel » (Lév. 27:28). « L’offrande volontaire que tu auras promise de ta bouche, tu prendras garde à le faire, comme tu auras voué à l’Éternel » (Deut. 23:23).
Ce dernier chapitre du Lévitique a pour objet les diverses ordonnances à l’égard des personnes et des choses vouées à l’Éternel. En fait, l’Éternel, qui avait fait choix d’Israël selon son propos de grâce envers lui, pouvait dire au peuple dès sa délivrance de l’esclavage d’Égypte : « Vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; et vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Ex. 19:5, 6).
Méconnaissant la grâce de Dieu qui les avait « portés sur des ailes d’aigle », et remplis de confiance en eux-mêmes, le peuple, légèrement, a prononcé des vœux… « auxquels sa main ne pouvait atteindre » ! Dans ce ch. 27, c’est le sacrificateur qui fait l’estimation des choses « selon le sicle du sanctuaire » et « à raison de ce que peut atteindre la main de celui qui a fait le vœu ». La conclusion ne pouvait faire aucun doute : « Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas obtenu » (Rom. 11:7). « Pourquoi ? — Parce que ce n’a point été sur le principe de la foi » (id. 9:32). « Sur le principe des œuvres de loi, nulle chair ne sera justifiée ». C’est un joug, dira Pierre, « que ni nos pères, ni nous n’avons pu porter » (Actes 15:10).
Aveuglés d’autant plus qu’ils étaient religieux, ils ont montré, en crucifiant le Saint et le Juste, ce qu’est le cœur de l’homme naturel, la pensée de la chair en lui, « inimitié contre Dieu ». « Ils m’ont haï sans cause » ; « ils ont, et vu et haï et moi et mon Père » (Jean 15:24). Eux aussi ont fait une « estimation » : trente pièces d’argent pour le berger d’Israël, pour le prince de la vie ! (Zach. 11:12 ; Matt. 27:9).
Si Israël perd de la sorte tout droit aux promesses qui avaient été faites aux pères, les dons et l’appel de Dieu n’en demeurent pas moins sans repentir. Ce dessein de la grâce de Dieu en faveur des hommes, qui avait sa source en Dieu et son accomplissement dans l’exaltation de Christ, allait devenir la part de ceux qui recevraient la Parole du grand salut (Héb. 2:3). Le terrain était celui de la foi et de la repentance (Actes 2:38). De même, pour le peuple, ce sera sur le terrain de la grâce et en vertu du sacrifice du Seigneur que, de Lo-Ammi (« pas mon peuple », Osée 1:9) qu’il est aujourd’hui, après avoir passé par « la détresse de Jacob », il retrouvera une plénitude de bénédictions. « Car l’Éternel consolera Sion… il fera de son désert un Éden… L’allégresse et la gloire y seront trouvées » (És. 51:3). « Et tu seras une couronne de beauté dans la main de l’Éternel … et on n’appellera plus ta terre la désolée. Car on t’appellera : Mon plaisir en elle » (id. 62:3, 4). C’est alors qu’ils jouiront de la présence du Roi dans sa beauté, de la sécurité dans leur terre, l’Éternel ayant brisé les liens de leur joug (Éz. 34:27). Ce sera le glorieux jubilé dont nous entretient ce chapitre du Lévitique, c’est-à-dire « le rétablissement de toutes choses » dans le pays qui leur a été promis en « possession perpétuelle ». « Alors les vœux lui seront payés » (Ps. 66:13). Outre le caractère typique et prophétique de ce chapitre, ne pouvons-nous pas y trouver un enseignement moral et pratique pour nous ? Sur le terrain de la loi, les choses vouées étaient donc réputées « très-saintes ». Ce terme ne pouvait manquer de frapper l’Israélite. Un caractère particulièrement solennel était ainsi imprimé sur son offrande, caractère lié au Dieu trois fois saint lui-même, à qui l’on présentait le vœu. Pourquoi ce caractère extrêmement sérieux était-il ainsi donné à la chose vouée ?
Il est raisonnable de penser que celui qui offrait était, par là même, rendu conséquent et sérieux à l’égard du vœu qu’il faisait. Dieu voulait ainsi prévenir toute liberté ou légèreté à l’égard, par exemple, d’un désengagement de ce qui était voué, ou par ailleurs à l’égard de tout ce qui n’avait qu’une fausse apparence de dévouement, notamment en changeant une bonne bête contre une mauvaise.
Sur le terrain de la grâce, il en est évidemment tout autrement. Les cœurs rendus sensibles, dans lesquels l’amour de Dieu est versé par le Saint Esprit, considèrent le fait d’offrir au Seigneur comme un privilège. Ce ne sont plus seulement quelques personnes ou quelques biens, mais tous ; nous avons à « présenter nos corps en sacrifice vivant », service intelligent qui ne comporte rien de légal ou de contraignant (Rom. 12:1, 2).
La maison de Stéphanas, s’était, elle, vouée tout entière au service des saints (1 Cor. 16:15). Les assemblées de Macédoine avaient, elles aussi, abondé dans la richesse de leur libéralité malgré leurs tribulations et leur profonde pauvreté (2 Cor. 8:1-5). Quel beau fruit de la grâce ! Ils avaient demandé « avec de grandes instances » de remplir ce service d’amour ! Ils donnaient joyeusement et Dieu aime celui qui agit ainsi. Ce sujet de la libéralité entraîne l’apôtre, à travers d’abondantes actions de grâces, jusqu’à la source même de tout bien produit : « Grâces à Dieu pour son don inexprimable ! » (2 Cor. 9:15). Dans sa prison, un vieillard touché du don des Philippiens, non qu’il l’ait recherché pour lui-même, mais heureux du fruit qui abonde pour leur compte auprès du Seigneur, l’appellera : « un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu » (Phil. 4:18 ; Héb. 13:16). Car tout ce qui était voué à Dieu en Israël était pour Aaron (Nomb. 18:14). « Moi, je fais des demandes pour eux… pour ceux que tu m’as donnés » (Jean 17:9). Toutes choses sont à nous désormais… « et nous à Christ » (1 Cor. 3:23). À lui, par grâce, sans retour ! N’est-ce pas une chose très-sainte ?
Nous terminerons ces quelques notes par la mention de « choses très-saintes » en Lév. 21:21 à 23, offrandes de gâteau et sacrifices pour le péché (voir Nomb. 18:9). « Nul homme de la semence d’Aaron, le sacrificateur, en qui il y aura quelque défaut corporel, ne s’approchera pour présenter les sacrifices de l’Éternel faits par feu ; il y a en lui un défaut corporel : il ne s’approchera pas pour présenter le pain de son Dieu. Il mangera du pain de son Dieu, des choses très-saintes et des choses saintes ; seulement il n’entrera pas vers le voile, et ne s’approchera pas de l’autel, car il y a en lui un défaut corporel, et il ne profanera pas mes sanctuaires ; car moi, je suis l’Éternel qui les sanctifie ».
Comme les fils d’Aaron étaient sacrificateurs par voie de naissance dans cette famille, de même la sacrificature spirituelle actuelle selon 1 Pierre 2, avec toutes ses fonctions, découle de la nouvelle naissance, de la vie nouvelle reçue. Nous avons été « engendrés par la parole de la vérité » (Jacq. 1, 18). Et comme rien ne pouvait rompre les liens de la famille d’Aaron, de même rien ne peut porter atteinte à la sûreté de la position du croyant en Christ devant Dieu. Toutefois, la faculté de jouir des privilèges et l’accomplissement des fonctions relatives à cette position pouvaient faire défaut à un fils d’Aaron par suite de souillures ou de défauts physiques dont il pouvait être affligé.
La perte des privilèges attachés à la position, notons-le, ne doit pas être confondue avec la perte de la position elle-même. Rien de plus solide que la position, mais rien de plus fragile que la jouissance de la communion. Aussi pour nous, tout en étant enfants de Dieu, la communion individuelle et collective dans le culte de l’Assemblée, peut être gravement altérée et troublée par un mal non jugé. Seule une marche selon la lumière permet de jouir de l’une et de l’autre, connaissant une même part avec le Père et avec son Fils lui-même « et les uns avec les autres » (1 Jean 1).
Il peut même arriver, hélas, que l’assemblée doive se purifier d’un mal surgi dans son sein, par l’humiliation, en prononçant l’exclusion de quelqu’un qui sera privé ainsi de la communion à la Table du Seigneur. « Le vieux levain » doit être ôté du milieu de l’Assemblée selon 1 Cor. 5. Mais les ressources de la grâce de Dieu demeurent. Ne sont-elles pas supérieures au mal au-dessus duquel elle s’élève ?
Le fils d’Aaron privé des privilèges les plus élevés attachés à la sacrificature trouvait dans l’ordonnance elle-même une bien douce consolation : « Il mangera le pain de son Dieu, des choses très-saintes ». En serait-il autrement aujourd’hui pour tel frère ou sœur écartés de la Table du Seigneur ? Il y a toujours un chemin ouvert, dans la tristesse, le repentir, la confession et l’abandon de son égarement : revenir à Celui qui pardonne, qui console, qui restaure.
Puissions-nous les uns et les autres « nous purifiant nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achever la sainteté dans la crainte de Dieu » !
« Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement » (1 Thess. 5:23).