La prophétie (citations)

Utilité de la prophétie :

Sur ce point, je voudrais faire une remarque d’ordre général. Si l’étude de la prophétie ne tend pas à nous donner un sentiment plus profond de la faillite du peuple de Dieu sur la terre, je suis persuadé que nous perdons l’un de ses effets pratiques les plus importants. C’est à cause de l’absence de ce sentiment que la recherche prophétique a été généralement peu profitable. On en fait une affaire de dates et de pays, de papes et de rois ; tandis que Dieu ne la donne point en vue d’exercer la vivacité d’esprit de son peuple, mais pour exprimer Sa propre pensée quant à leur condition morale ; de sorte que quels que soient les jugements et les épreuves qu’elle nous retrace, ils devraient être saisis par le coeur et compris comme étant la main de Dieu sur son peuple à cause de ses péchés. (W.Kelly sur Daniel)

Au ch. 3, l’apôtre Pierre revient à son thème principal, l’immense importance de la vraie prophétie. Le vrai chrétien, étant né de nouveau, a une intelligence pure. Mais, bien que pure, elle a besoin d’être réveillée pour être constamment attentive à ce que Dieu dit, soit par les saints prophètes du temps de l’Ancien Testament, soit par les apôtres et prophètes du Seigneur Jésus dans les Écritures du Nouveau Testament. Ce chapitre montre clairement l’effet produit quand on amène la vérité prophétique à peser sur la pure intelligence du croyant ; elle sert à le séparer dans son cœur et dans sa vie, du monde qui doit venir sous le jugement, non seulement spirituellement, mais aussi matériellement, et qui doit disparaître à la suite de ce jugement (voir 3:10-14). (Hole sur 2 Pierre 3)

Interprétation de la prophétie

Ésaïe prédit un événement prochain qui lui-même préfigure un événement futur bien autrement étendu ; c'est ce qui rend souvent obscure la prophétie (H.R. Exposé et struture détaillée du livre d'Ésaïe. À propos du ch. 13)

Puissance chez les prophètes :

Aux v. 19-24 [du ch. 19 de 1 Samuel], tout l’effort de Saül contre David échoue, et cependant il le fait poursuivre par ses messagers sous l’égide même de Samuel. Ces instruments de l’ennemi subissent, contre leur gré, l’influence de l’Esprit de Dieu par lequel ils prophétisent, sérieux avertissement qui ne les convertit ni ne les sauve. Saül même, et non pour la première fois de sa vie, est obligé ici de prophétiser par l’Esprit de Dieu. Au chap. 18:10, il l’avait fait par le mauvais esprit qui s’était emparé de lui. Dieu peut parler par la bouche d’un Saül qui, à d’autres moments, est le porte-voix de Satan ; il peut le faire aussi par la bouche d’un Balaam ou d’un Caïphe. Cela prouve seulement que Dieu se sert de tous les hommes comme d’instruments, si cela lui convient ; mais il faut distinguer entre l’action vivifiante du Saint Esprit et ses diverses opérations en puissance. La puissance peut communiquer une grande connaissance de la Parole, peut-être aussi l’énergie qui utilise cette connaissance pour d’autres ; la puissance peut opérer des miracles, mais jamais elle ne nous amène à nous juger nous-mêmes et à saisir Christ comme répondant à nos besoins. Elle ne donne ni la repentance, ni la foi ; il faut une oeuvre de l’Esprit dans le coeur pour atteindre la conscience, pour donner le sentiment du péché, pour amener l’âme à Dieu. Sans cela il n’y a pas de vie nouvelle. Le coeur de Saül et de ses messagers n’était pas changé, mais Dieu s’était emparé de leurs esprits par la prophétie, afin de mettre à nu leur folie et de sauver David, son bien-aimé. (Étude de H.Rossier sur 1 Samuel ch. 19)