Citations d’auteurs divers
le MONDE

Ce document comprend principalement des extraits des études bibliques ; il a été réalisé pour permettre un accès rapide à des explications sur des points particuliers sans avoir à charger la totalité de l’étude biblique


Caractères généraux du monde selon l’Écriture

Ce qui nourrit la chair et l’amour de soi, c’est le grand système appelé le monde. L’homme désire être quelque chose à ses propres yeux ; il aimerait oublier Dieu, et, si possible, se rendre heureux sans lui. Ainsi Caïn, chassé loin de la présence de Dieu, après le meurtre d’Abel, s’en va de devant sa face, jugé par Dieu de telle manière qu’il ne peut espérer être de nouveau admis en sa présence pour jouir de sa communion, car Dieu le condamne à être errant et vagabond sur la terre. Type frappant des Juifs de ce temps, lesquels ont mis à mort le Seigneur Jésus, devenu, pour ainsi dire, leur frère ! Mais Caïn ne voulait pas rester un pauvre vagabond ; tout au moins ne voulait-il pas laisser sa famille dans cet état. Il cherche à échapper à son sort, et, dans ce but, il bâtit une ville dans le pays de Nod, mot hébreu, qui, plus haut, est rendu par l’expression de vagabond. Il désirait que sa famille fût établie et fixée dans la contrée où Dieu le faisait être vagabond. Il donne à la ville le nom de son fils, comme le font les puissants de ce monde. Là se trouvent le père ou l’inventeur de la musique, et le père de ceux qui travaillent l’airain et le fer ; là s’accumulent les richesses de ce temps-là, beaucoup de bétail.

Tel est le monde ! Le coeur de l’homme, séparé de son Créateur, cherche à se rendre aussi agréable que possible la terre où il est éloigné de lui, et, pour y parvenir, il se sert des dons et des créatures de Dieu afin de pouvoir se passer de lui. On allègue qu’il n’y a pas de mal dans ces choses. C’est vrai ; elles sont bonnes comme créées de Dieu : mais là n’est point la question. On dit qu’il y aura de la musique (en figure) dans le ciel ; je le veux bien, mais dans le ciel, elle ne sera pas employée à distraire l’esprit en dehors de Dieu. La question consiste dans l’usage que nous faisons des choses. Ainsi, il n’y a point de mal dans la force, mais il peut y en avoir dans la manière dont nous nous en servons, par exemple, si on l’emploie à nuire à son prochain. N’est-il pas vrai que le monde qui ne connaît pas Dieu, recherche tous les plaisirs possibles pour en jouir sans lui ? Le coeur qui ne possède pas Dieu s’efforce de se divertir et, pour cela, emploie tout ce qui peut être vu, entendu et inventé, comme le théâtre, la musique, etc., parce qu’il est vide et triste, et ne peut en lui-même trouver de vraie satisfaction. Puis, après quelques années d’excitation, après avoir tout essayé, il se sent fatigué, lassé, plus vide que jamais, et il dit avec Salomon : Tout n’est que vanité et tourment d’esprit, poursuite du vent. Dieu a été négligé, et l’âme est perdue.

Pour le chrétien aussi, les amusements ne font que l’éloigner de Dieu et détruisent sa communion avec lui. "Tout ce qui est dans monde, la convoitise de la chair et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement". Le prince de ce monde est Satan qui séduisit Ève par ces choses, après avoir tout d’abord détruit en elle la confiance en Dieu. C’est par ces choses aussi qu’il essaya de séduire le Seigneur, mais en vain, grâces à Dieu. Mais avec peu de peine il ne réussit que trop souvent à séduire les coeurs des hommes et des chrétiens, et à faire que les plaisirs du monde ont plus de pouvoir sur l’âme que Christ lui-même, que l’amour du Sauveur mort pour nous.

Citation de J.N.D., Notes sur l’évangile de Marc, ch.8

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