Table des matières :
Le livre d’Esdras nous apprend comment, au retour de Babylone, Zorobabel et ses compagnons entreprirent la reconstruction du temple, puis se laissèrent arrêter par les manoeuvres d’intimidation et les démarches de leurs adversaires.
Il y a maintenant douze ans que le travail a cessé. Et ces menaces ne sont plus qu’un mauvais prétexte dont le prophète ne parle même pas. Il fait honte au peuple en comparant la dévastation de la maison de l’Éternel avec l’ardeur déployée par chacun à embellir sa propre demeure (Phil. 2 v. 21). Triste égoïsme, mais aussi… mauvais calcul ! Tout leur labeur n’avait produit que la disette (comp. Ps. 127 v. 1, 2). Chers amis chrétiens, c’est aujourd’hui « le temps de bâtir » la maison de Dieu… l’assemblée du Dieu vivant (1 Tim. 3 v. 15). Et comment y travailler ? En nous occupant des âmes, ces « pierres vivantes » édifiées sur le fondement qui est Jésus Christ ; en ayant pour l’assemblée cette sollicitude qui tenait l’apôtre assiégé tous les jours ; en n’abandonnant pas le rassemblement… (1 Cor. 3 v. 10 à 17 ; 2 Cor. 11 v. 28 ; Héb. 10 v. 25). Malheureusement, que de fois un manque de zèle et d’amour pour l’assemblée va de pair avec le souci de notre confort… Oui, considérons bien nos voies (v. 5, 7).
La première révélation d’Aggée avait apporté la répréhension. La seconde, moins d’un mois après que les chefs et le peuple eurent obéi, vient leur donner des exhortations et des encouragements : « soyez forts… et travaillez » — recommande l’Éternel — il s’agit de ma gloire. Votre travail a en vue une Personne : « l’objet du désir des nations », Christ qui va paraître glorieux (v. 7).
Mais où trouver cette force ? — « Je suis avec vous », est la précieuse réponse, moi le Dieu puissant, l’Éternel des armées. Et ce que je vous donne vous suffira : « la Parole… et mon Esprit, demeurent au milieu de vous ; ne craignez pas » (v. 4, 5). Ressources bénies ! Elles sont aussi pour nous qui vivons comme Aggée en un temps de ruine. Dans son 3º message, le prophète rappelle la sainteté pratique sans laquelle aucun travail ne peut être reconnu par Dieu. Et la double question posée aux sacrificateurs confirme ce principe général : Nos contacts avec un monde souillé ne purifieront pas celui-ci. Tout au contraire, nous serons inévitablement contaminés à la longue par un mauvais milieu (1 Cor. 15 v. 33).
« Je suis avec vous tous les jours », a promis le Seigneur Jésus (Matt. 28 v. 20). Mais restons pour notre part toujours auprès de Lui.
Le peuple a fait l’expérience fâcheuse que le temps soustrait à Dieu n’est d’aucun profit. Il va pouvoir faire maintenant la contre-épreuve. « Dès ce jour-ci je bénirai », promet l’Éternel. Qu’il s’agisse du commerçant chrétien qui ferme son magasin le dimanche au détriment possible de ses affaires, ou de l’industriel qui déclare au fisc jusqu’au dernier franc de son bénéfice, chaque enfant de Dieu pourra toujours vérifier cette parole du Seigneur Jésus : « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses (nécessaires à la vie présente) vous seront données par-dessus » (Matt. 6 v. 33).
Le dernier message d’Aggée contient de touchantes paroles de grâce adressées personnellement à Zorobabel. Ce nom signifie né à Babylone (et Sheshbatsar son nom chaldéen, veut dire paraît-il : joyeux dans la tribulation ; Esd. 1 v. 8). L’Éternel l’appelle par son nom comme pour lui dire : Pauvre réchappé de l’exil j’ai des promesses pour toi. Le monde entier sera ébranlé, mais ne crains rien, je t’ai réservé « un royaume inébranlable » (v. 6, 21, 22 cités en Héb. 12 v. 26, 28). En même temps nous pouvons reconnaître dans cet héritier de David un type de Christ, le Libérateur choisi et établi par Dieu pour régner sur Israël.