Chaque Jour les Écritures — Livre du prophète Amos

Table des matières :


1 - Amos 1 v. 1 à 15

2 - Amos 2 v. 1 à 16

3 - Amos 3 v. 1 à 15

4 - Amos 4 v. 1 à 13

5 - Amos 5 v. 1 à 13

6 - Amos 5 v. 14 à 27

7 - Amos 6 v. 1 à 14

8 - Amos 7 v. 1 à 17

9 - Amos 8 v. 1 à 14

10 - Amos 9 v. 1 à 15


1 - Amos 1 v. 1 à 15

Pour nier l’inspiration de la Bible, les incrédules font valoir le nombre et la diversité des hommes qui l’ont écrite. Mais c’est précisément ce qui la confirme. La parfaite concordance des témoignages de 40 écrivains, s’étendant sur 1500 ans, est un incontestable miracle. Pour préparer l’exécution d’un ouvrage d’art, un constructeur se servira de plusieurs ingénieurs, dessinateurs, techniciens…, chacun y apportant ses aptitudes et ses soins. Il n’empêche que l’oeuvre aura été conçue par lui, conduite selon son plan ; elle portera son nom. Les serviteurs dont Dieu s’est servi pour rédiger sa Parole sont différents. Daniel était prince, Jérémie et Ézéchiel sacrificateurs, Amos, lui est un simple berger (v. 1). Mais l’appel divin l’a placé parmi les « saints hommes de Dieu » qui « ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint » (ch. 7 v. 14, 15 ; 2 Pier. 1 v. 21). Son livre ne peut donc que confirmer l’harmonie parfaite entre toutes les parties des Écritures. Amos commence où s’achevait la prophétie de Joël (comp. v. 2 et Joël 3 v. 16). Ce dernier a parlé des nations dans leur ensemble. Amos nomme successivement la Syrie, la Philistie, Tyr, Édom, Ammon (et Moab au ch. 2) pour déclarer que chacun de ces peuples a largement comblé la mesure de ses péchés.


2 - Amos 2 v. 1 à 16

Avec Moab, la liste des transgresseurs n’est pas close. Juda et Israël ont leur place parmi les peuples coupables ! Et même le péché d’Israël surpasse celui de tous ses voisins. Ces derniers n’avaient exercé leur méchanceté que contre leurs ennemis, tandis qu’en Israël les forts avaient écrasé les faibles, souillé les nazaréens, fermé la bouche aux prophètes (v. 12). « Ils ont vendu le juste pour de l’argent et le pauvre pour une paire de sandales » (v. 6 et 8 v. 6) ; ils ont foulé aux pieds le pauvre, opprimé le juste et fait fléchir le droit des pauvres (ch. 5 v. 11, 12). Nous pensons au Seigneur Jésus, si souvent désigné comme « le Juste » (par ex. Act. 22 v. 14), ou « le Pauvre » (Ps. 40 v. 17 ; Ps. 41 v. 1). Il n’a cessé d’être opprimé, affligé, avant d’être trahi, vendu et finalement mis à mort (Jac. 2 v. 6 et 5 v. 6). Comme pour souligner encore les crimes de son peuple, l’Éternel rappelle ses merveilles de jadis à leur égard. Il a anéanti ses ennemis formidables (v. 9) ; Il l’a libéré de l’Égypte et conduit à travers le désert (v. 10). Actes de puissance et d’amour qui évoquent son oeuvre de salut en faveur de tous les hommes ! Cette oeuvre rencontre de leur part la même affreuse ingratitude. Quelle réponse as-tu donnée à l’amour du Sauveur ?


3 - Amos 3 v. 1 à 15

Israël était une famille que Dieu s’était choisie d’entre toutes les familles de la terre. C’est pourquoi…, enchaîne l’Éternel, pour montrer que ce choix entraînait les plus strictes obligations. Disons-le encore une fois : plus étroite la relation, plus grande la responsabilité (lire Matt. 11 v. 20 à 24). Une même faute sera ressentie différemment selon qu’elle a été commise par un étranger, par un serviteur, ou par un fils.

Dieu s’apprête à visiter son peuple par le jugement. Toutefois, rien ne se fera sans avertissement. Le rugissement du lion est pour un troupeau le plus efficace des signaux d’alarme. Amos, le berger de Thekoa, le sait bien et il cherche à arracher le peuple à son inconscience. « Faites-le entendre… Écoutez… », s’écrie-t-il. Mais Dieu va employer aussi une autre voix pour secouer Israël de sa torpeur et de son endurcissement. Toute la prophétie d’Amos est remplie d’allusions à un tremblement de terre qui allait survenir deux ans plus tard (ch. 1 v. 1 fin ; 2 v. 13 à 16 ; 3 v. 14, 15 ; 6 v. 11 ; 9 v. 1, 11 etc.).

Nous qui, par grâce, faisons partie de la famille céleste de Dieu, prêtons l’oreille à toutes les façons dont notre Père nous avertit.


4 - Amos 4 v. 1 à 13

Autrefois quand l’Éternel envoyait ses plaies sur l’Égypte, Il mettait Israël à l’abri (Ex. 8 v. 22 ; 9 v. 6, 7, 26 ; 10 v. 23 ; 12 v. 12, 13). Quel « renversement » aussi dans le sens moral (v. 11) ! : Le voilà contraint de frapper son propre peuple « à la façon de l’Égypte » (v. 10). Famine, sécheresse, parasites, épidémies, tremblement de terre : cinq calamités se succèdent dans le but de parler à la conscience de cette nation rebelle. Hélas ! Le triste refrain se répète cinq fois : « et vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel » (v. 6, 8, 9, 10, 11) ! Ne jetons pas la pierre ! Envers nous le Seigneur n’use-t-Il pas de la même patience ? S’Il emploie souvent des moyens qui nous sont pénibles, c’est toujours en nous épargnant « comme un tison sauvé d’un incendie » (comp. Zach. 3 v. 2). Sommes-nous revenus à Lui ? Eh bien, tôt ou tard il faut rencontrer Dieu ! Si ce n’est pas maintenant en grâce, en allant au Seigneur avec un coeur repentant, c’est Lui qui visitera le pécheur en jugement (Luc 12 v. 58, 59). « Prépare-toi… à rencontrer ton Dieu ».

Quelle est pour tout homme aujourd’hui la seule façon de préparer cette rencontre solennelle ? Confesser ses péchés et accepter le pardon que Jésus accorde gratuitement. Chacun de nous l’a-t-il fait ?


5 - Amos 5 v. 1 à 13

« Venez à Béthel et péchez ! — invitait ironiquement le ch. 4 v. 4 — À Guilgal, multipliez la transgression !… ». Mais maintenant, Dieu supplie : « Ne cherchez pas Béthel et n’allez pas à Guilgal !… » ; « cherchez-moi et vous vivrez…, cherchez l’Éternel et vous vivrez » (v. 4 à 6).

Pour vivre, l’homme n’a que faire d’une religion ; il lui faut un Sauveur. Or Jésus est le chemin, la vérité, la vie ; nul ne vient au Père que par Lui (Jean 14 v. 6). Reconnaissons la grandeur de Celui qui a fait et qui soutient les mondes (Héb. 1 v. 2, 3). Les Pléïades, Orion, ces constellations, quand nous les découvrons dans la nuit claire, confondent notre intelligence. Vainement nous nous efforçons d’apprécier leur fantastique éloignement. Mais le Fils de Dieu a accompli une oeuvre autrement merveilleuse. L’ombre menaçante de la mort éternelle qui nous enveloppait déjà, Il l’a changée en matin, engloutie en victoire dans sa résurrection (v. 8). Certes, les ténèbres règnent toujours dans le monde. L’oppression et l’injustice sont choses courantes. Mais le chrétien n’est pas accablé ; même en « un temps mauvais », il sait trouver son Sauveur. « Cherchez-le, lui » (v. 8), tel devrait être notre mot d’ordre chaque fois que nous ouvrons notre Bible (Ps. 27 v. 8).


6 - Amos 5 v. 14 à 27

Le bien s’identifie avec Dieu (Ps. 4 v. 6). « Recherchez le bien… afin que vous viviez » (v. 14), correspond à : « Cherchez l’Éternel et vous vivrez » (v. 6). Toutefois pour rechercher le bien, il faut l’aimer, de même qu’on fuira le mal dans la mesure où on l’aura en horreur (v. 15 ; Rom. 12 v. 9). Mais, dira-t-on, il n’est pas toujours facile de distinguer le bien du mal. Sans doute, et la morale humaine ne nous y aidera guère, elle qui ne peut que comparer l’homme à l’homme. Le seul guide sûr est la Parole de notre Dieu.

Comme ces multitudes chrétiennes qui répètent : « Que ton règne vienne », et appellent ainsi le jour de leur jugement, certains désiraient le jour de l’Éternel,… sans se rendre compte qu’il signifierait leur malheur. Et ils multipliaient les formes religieuses : fêtes, offrandes, assemblées solennelles, s’imaginant cacher ainsi à Dieu leur véritable état ! « Ôte de devant moi le bruit de tes cantiques », répond sévèrement le Seigneur… Hélas, que de cantiques et de prières qui ne sont pour Dieu qu’un vain bruit ! Ce qu’Il réclame, ne l’oublions pas, c’est la réalité dans le coeur (Ps. 51 v. 6).

Étienne citera les v. 25 à 27 aux principaux des Juifs pour leur faire prendre conscience de l’ancienneté et de la gravité de leur péché (Act. 7 v. 42, 43).


7 - Amos 6 v. 1 à 14

Précédemment déjà, l’Éternel avait mis le doigt sur la dureté de coeur, la hauteur, l’égoïsme et l’amour des aises de son peuple égaré (ch. 2 v. 6 ; 4 v. 1 ; 5 v. 11 ; comp. 1 Cor. 10 v. 24 ; 1 Jean 3 v. 17). Leur intelligence s’exerçait en vue de leur propre agrément (v. 5). État de choses qui parle aussi à notre conscience ! N’est-il pas malhonnête d’employer à notre usage ce que le Seigneur nous a confié pour son service ? Sans compter que le chemin de nos convoitises nous conduit, spirituellement parlant, à la servitude de l’Ennemi (comp. v. 7). Enfin, ce qui va de pair avec la prospérité matérielle et les goûts raffinés : « vous ne vous affligez pas de la brèche de Joseph » (v. 6). Les contemporains d’Amos ne souffraient plus de la division d’Israël en deux royaumes. Et aujourd’hui la même cause, à savoir la poursuite assidue de nos aises et de nos intérêts, produit le même effet : une indifférence coupable quant à l’état de ruine de l’Église et à la division des chrétiens entre eux.

Le v. 8 affirme l’horreur de Dieu pour l’orgueil, racine de tout péché. Que le Seigneur nous apprenne à le juger en nous, dans ses manifestations les plus grossières comme les plus subtiles ! Souvenons-nous qu’Il résiste aux orgueilleux, mais qu’Il donne la grâce aux humbles (Jac. 4 v. 6).


8 - Amos 7 v. 1 à 17

Au ch. 3 v. 7 l’Éternel avait promis de ne rien faire sans d’abord révéler son secret à ses serviteurs les prophètes. Il informe donc Amos de ses intentions, et à cette marque de confiance, le prophète répond, comme Abraham autrefois (Gen. 18 v. 17 et 23), par l’intercession persévérante. Il parle avec la liberté de celui qui connaît intimement son Dieu : Ton châtiment n’est-il pas trop sévère ? N’oublie pas que Jacob est petit (Dieu Lui-même l’appelle un vermisseau en És. 41 v. 14). Juste le contraire de la vanterie du pauvre peuple qui prétendait : « avec notre force, ne nous sommes-nous pas acquis de la puissance ? » (ch. 6 v. 13).

Eh bien, c’est après avoir plaidé pour son peuple de façon si touchante, qu’Amos est traité de conspirateur par un des chefs religieux ! Combien il ressemble à Jésus, que les sacrificateurs accusaient devant Pilate : « Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre nation… » (Luc 23 v. 2).

Loin de s’irriter ou de revendiquer l’honneur dû à un prophète, Amos reconnaît volontiers son humble origine. Son autorité ne procède ni de sa naissance, ni de son éducation, mais exclusivement d’un appel divin (comp. Gal. 1 v. 1). Puis il déclare au sacrificateur impie ce qui l’attend de la part de l’Éternel.


9 - Amos 8 v. 1 à 14

La vision du panier de fruits (v. 1) doit faire comprendre à Amos qu’Israël est mûr pour le jugement. À la différence de la nuit de la Pâque, le destructeur ne passera plus par-dessus le peuple en l’épargnant (v. 2) et « ce sera comme le deuil d’un fils unique » (v. 10). Le vain bruit des cantiques (ch. 5 v. 23) se changera en hurlements, les chansons en lamentations (v. 3, 10). Silence ! conclut le v. 3, comme pour mettre un terme à cet inutile vacarme. Devant le Seigneur, toute bouche est désormais fermée. Et la fin du chapitre nous parle du silence de Dieu qui est le pire des châtiments ! Peu de passages sont aussi effrayants que les v. 11 et 12. De la Parole divine, longtemps méprisée, les hommes comprendront la valeur au moment où ils ne l’entendront plus. Alors « ils erreront d’une mer à l’autre… ils courront çà et là » dans une inexprimable détresse. Et ils ne la trouveront pas (comp. 1 Sam. 28 v. 6 et 15) ! Chers amis, mesurons notre privilège, la Parole de Dieu est aujourd’hui encore à votre portée, « près de toi — dit l’apôtre — dans ta bouche et dans ton coeur » (Rom. 10 v. 8). En aucun temps, la Bible n’a été aussi largement diffusée. Ce qui manque, c’est plutôt la faim et la soif de l’âme pour s’en approprier les promesses et les instructions. Que Dieu les éveille en chacun de nous !


10 - Amos 9 v. 1 à 15

« On ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 v. 7). Les précédents chapitres nous ont montré ce qu’Israël avait semé, de sorte que la sinistre récolte ne doit pas nous surprendre. La dernière vision d’Amos est de loin la plus terrible. Il aperçoit le Seigneur Lui-même, debout sur l’autel, ordonnant le massacre final. Nul n’échappera. La fuite éperdue des coupables nous rappelle le Ps. 139 (comp. v. 2 et Ps. 139 v. 8). Mais ce psaume raconte essentiellement l’expérience d’un croyant fuyant la lumière. Ici au contraire, il s’agit de pécheurs pourchassés en vue du jugement. Toutefois ce dernier n’est pas la conclusion du livre. À partir du v. 8, la grâce apparaît. Du crible dans lequel le peuple a passé, toute la balle a été chassée, mais aucun grain ne s’est perdu (v. 9). Au moment voulu, Dieu montrera qu’Il a gardé ses élus. Les v. 11 à 15 décrivent le rétablissement et la bénédiction finale. Alors toutes choses seront assujetties à Christ.

Rachetés du Seigneur, nous ne le rencontrerons pas comme le Justicier debout sur l’autel, selon la vision d’Amos. Nous le verrons couronné de gloire et d’honneur, assis à la droite de Dieu (Héb. 2 v. 8, 9). Et déjà, par la foi, nous le contemplons ainsi.