Dans bien des pays, un mariage ou un mariage projeté donne lieu à des dépenses énormes.
Dans certains pays règne l'usage de la dot dans le sens d'un paiement (nature ou espèces) à la famille de la future épouse. Dans d'autres pays, le mariage est l'occasion d'une fête énorme, et donc très coûteuse. Le présent article a pour but d'aider à réfléchir sur ce qui est selon Dieu et ce qui ne l'est pas.
La soumission aux lois est requise par la Parole de Dieu (Romains13) et il semble que la soumission aux règles et coutumes soit normale (Matthieu 17:26-27), mais cela ne doit pas avoir lieu aveuglément (Actes 5:29), et des règles normalement respectables et respectées peuvent donner lieu à dérogation quand d'autres obligations majeurs apparaissent (Luc 6:1-5).
Une marque d'honneur et de respect à l'épouse et à la (future) belle-famille parait une bonne chose, surtout dans les pays où l'on a tendance à mépriser la femme. L'obligation de dot peut même jouer un rôle de protection.
Par contre, un danger très grand est à dénoncer. Certains exigences sont déraisonnables et ont des effets néfastes :
Il n'est pas normal de demander au (futur) marié des sommes ou dons mettant le couple dans les dettes pour des mois, voire des années. Une marque de respect et d'honneur ne doit pas être transformée en justification de la cupidité. Imposer un endettement important au (futur) marié est une charge qui retombe sur le futur foyer et l'empêche de pratiquer Romains 13:8, et de mener une vie normale et paisible (1 Timothée 2:2). Dans un état normal de choses, le foyer du couple se suffit à lui-même financièrement (Genèse 2:24; Proverbes 24:27; 1 Timothée 6:8).
L'exigence de dots excessives a pour effet de conduire certains couples à renoncer au mariage et à tomber dans le concubinage ou la fornication (1 Corinthiens 8:9-10; 15:29). À ce degré là, la dot est inacceptable. On a le droit d'appliquer 1 Corinthiens 7:22-23 : « car l'esclave qui est appelé dans le Seigneur est l'affranchi du Seigneur ; de même aussi l'homme libre qui a été appelé est l'esclave de Christ. Vous avez été achetés à prix ; ne devenez pas esclaves des hommes ». Ce verset montre qu'il est des circonstances où le chrétien n'a pas à se sentir tenu de respecter des us et coutumes oppressifs.
Pour modérer les dots certains pays font appel à des médiateurs. Il est désirable que ces médiateurs ne se bornent pas à une « négociation de marchand de tapis », mais fassent sentir l'enseignement de la Parole de Dieu aux coeurs et aux consciences de la famille.
Certains pays ou certaines régions peuvent se croire plus civilisés en ce qu'ils ne pratiquent pas la dot, mais voilà qu'ils font quelque chose d'équivalent par le biais des frais de cérémonie de mariage, soit ceux de la cérémonie religieuse proprement dite, soit ceux de la fête qui s'y rattache. La sobriété est commandée au moins onze fois formellement par l'Écriture (1 Thessaloniciens 5:6,8; 1 Timothée 3:2,11; 2 Timothée. 4:5; Tite 2:2,6 et surtout 2:12; 1 Pierre 1:13; 4:7; 5:8). Que les jeunes mariés ne se considèrent pas comme « moins bien mariés » ou méprisés par le fait de ne pas avoir une fête fastueuse. Ce qui rend la joie saine et profonde, c'est le sentiment de la présence et de l'intervention du Seigneur (Jean 2:1-11, noces de Cana).
Quand nous parlons de simplicité du mariage, nous ne suggérons pas d'en ôter la solennité, celle d'un lien devant Dieu pour la vie.
Quelques exemples de l'Écriture sont assez parlants :
Le mariage d'Isaac et Rebecca (Genèse 24) est exemplaire en ce qu'il a été préparé dans la crainte de Dieu et dans Sa dépendance. Dieu a tout conduit. Il y a eu des dons volontaires, mais pas de dot proprement dite. La cérémonie de mariage (acquiescement de la mariée et jonction des mariés) a été on ne peut plus simple, tout en conservant une grande dignité et une profonde solennité (Genèse 24:25,26, 62-65).
Le mariage de Jacob (Genèse 29) a été particulièrement coûteux, pénible et mouvementé du fait des exigences de l'entourage, mais c'était permis par Dieu pour briser la « chair » de Jacob marquée d'une propre volonté démesurée et d'une absence continuelle de dépendance de Dieu. C'est un contre-exemple.
Le Seigneur s'est livré Lui-même pour Son assemblée / église, Il l'a acquise à grand prix (Matthieu 13:45-46; Actes 20:28). Mais c'était pour la rendre digne de Lui (Éphésiens 5:25-27).
Quelques parents âgés pensent que la dot est nécessaire pour assurer leurs vieux jours :
La dot et le soins des parents âgés sont deux problèmes totalement distincts : Nous avons vu des parents âgés entretenus par leurs enfants depuis des années, qui exigeaient encore la dot, des années après ; ils estimaient que les soins des parents n'étaient pas une contre-partie de la dot .
Dans son principe, la Parole de Dieu nous dit : Ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants (2 Corinthiens 12:14)
Alors comment résoudre le sort des « vieux parents » ? La Parole de Dieu donne deux instructions assez claires : « Honore ton père et ta mère » (Éphésiens 6:1), et « Si quelque veuve a des enfants ou des descendants, qu'ils apprennent premièrement à montrer leur piété envers leur propre maison et à rendre à ceux dont ils descendent les soins qu'ils ont reçus, car cela est agréable devant Dieu » — Ces soins envers les parents âgés sont importants, mais n'ont aucun rapport avec la dot (1 Timothée 5:4).
Puissent les chrétiens et les familles chrétiennes désirer honorer le Seigneur dans ce domaine comme dans tous les autres.