CLONAGE

Bibliquest

01 2003


Techniquement le clonage est faisable, et est probablement en route quelque part, même si les annonces récentes sont à mettre en doute. Vu son importance, il est intéressant de considérer si la chose en elle-même est bonne ou mauvaise.

Nous ne l’envisagerons pas sous l’angle éthique, qui, à notre avis n’est guère que de la morale sans Dieu, mais nous regarderons la chose au contraire à la lumière de la Parole de Dieu (= la Bible).


1. La question du clonage nous renvoie à la Genèse qui donne la pensée de Dieu quant à la création de l’homme.


Gen 1. 27 « Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ».


Gen 3. 5 « … et vous serez comme Dieu ».
Voilà ce qu’a fait miroiter le serpent rusé à la femme (Ève), si elle et son mari (Adam et Ève) mangeaient de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.


Au fond, le clonage humain consiste à créer d’autres hommes à notre image, réalisant à nouveau le rêve d’« être comme Dieu » et retombant dans le piège tendu par le diable.


L’Éternel avait averti Adam que s’il mangeait de cet arbre, il mourrait certainement (Gen 2:17), mais le diable l’a aidé à oublier les tristes conséquences de la désobéissance à Dieu.


Le désir de l’homme est de se perpétuer éternellement par le moyen du clonage (soit en clonage reproductif, soit en clonage thérapeutique = prélèvement d’organe sur un clone pour remplacer un organe malade, par exemple). Rechercher l’immortalité, c’est s’opposer à la sentence de Dieu qui a dit : « tu es poussière et tu retourneras à la poussière ».


Ce qui est frappant, c’est que cette question qui se pose maintenant survient aux derniers jours, avant la révolte finale de l’homme contre Dieu. Preuve s’il en est, du retour imminent du Seigneur.


2. Le clonage change l’ordre naturel établi de Dieu. Dans la première tentation de Jésus au désert, il n’a pas voulu faire le miracle de transformer des pierres en pain, n’ayant pas une indication de la volonté de Dieu pour le faire, même si cela correspondait en partie à un besoin humainement naturel, puisqu’il n’avait pas mangé depuis 40 jours.

Notre Seigneur Jésus montrait que la propre volonté de l’homme était péché. Il n’y a aucune suggestion de la part de Dieu et de sa Parole de générer des hommes hors du processus habituel.


3. Cloner et réussir le clonage sont deux choses bien différentes. Nous comprenons que pour un clonage réussi, il faut en faire un bon nombre ratés. Or tout clonage raté est un meurtre, tout comme l’avortement.

Certes l’avortement est banalisé dans la société d’aujourd’hui, mais cela ne change en rien au fait qu’il y a meurtre. La légitimité selon la loi des hommes ne rend pas la chose légitime pour Dieu.

On tue au début de la vie (avortement), on tue en fin de vie (euthanasie) ; maintenant on va trouver un nouveau motif de tuer en cours de vie (voir eugénisme), quand le clone sera mal réussi. La terre se remplit de sang innocent : c’est le péché pour lequel Dieu a chassé son peuple de sa terre (2 Rois 24 v. 4).


4. Nous comprenons que la probabilité d’avoir un bébé en bonne santé et en bon état n’est pas très élevée. Dans le cas des clonages des brebis plusieurs n’ont pas pu vivre longtemps en raison de leurs malformations. Le pire était qu’elles ne sont pas nées avec l’âge zéro, mais avec l’âge de la brebis ayant servi au clonage ! On peut s’attendre à avoir des bébés clonés avec de multiples malformations ou dysfonctionnements, et des conditions de vie misérables : que va-t-on en faire de tels êtres ? Va-t-on les tuer pour s’en débarrasser ou augmenter les capacités d’accueil des centres d’handicapés ?


5. Le but du clonage parait être à 90 % à but thérapeutique et à 10 % à but reproductif, environ bien sûr. Les médias présentent le premier comme bon moralement puisqu’il permettrait de guérir ou réparer, et le second seul comme étant condamnable. Bien entendu les financements de recherche se trouvent surtout du côté du clonage à but thérapeutique.

Il avait été envisagé mondialement d’interdire le clonage à but reproductif, et il est reproché aux USA et au Vatican d’avoir mis obstacle à cette interdiction spécifique par leur insistance à interdire tout clonage, même à but thérapeutique.

Mais le clonage à but thérapeutique consiste à faire un être humain, et à le tuer soit après la naissance, soit avant, pour permettre d’en utiliser la matière. Qu’on le tue à tel ou tel stade, embryonnaire ou post embryonnaire ou plus développé, ne change rien au fait que c’est un meurtre d’être humain. Le fait d’en utiliser des parties pour guérir ou réparer le corps d’un malade, ne change rien à l’existence du meurtre. Autrement dit, une fois de plus on organise le meurtre en série. Plus on clone, plus on tue.


S’il y avait donc à faire une différence entre le clonage à but thérapeutique et le clonage à but reproductif, la balance du bien et du mal ne penche en tout cas pas en faveur du clonage à but thérapeutique, bien au contraire.

Ésaïe 5 v. 20 : Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal.


6. Faire de l’expérimentation scientifique ne justifie rien moralement devant Dieu.

L’accès au clonage n’a pu être fait qu’avec de nombreux essais, et notamment de nombreux essais ratés, comme toujours en sciences expérimentales. Tous ces essais ratés ont tué un être humain, lorsqu’on avait fait une cellule vivante capable de se développer.

Est-on prêt à bénéficier de toutes ces actions condamnables pour faire du clonage thérapeutique ? ou reproductif ?


7. Les clones ont-ils une âme ?

Tout en étant très prudent dans ce que nous disons dans un pareil domaine, nous ne voyons pas pourquoi les clones n’auraient pas d’âme puisqu’ils dérivent d’une être humain vivant. À cet égard ils ont part au souffle de Dieu initial, comme tout être humain engendré par les voies naturelles normales.


Par contre nous ne voyons pas qu’il en soit de même pour l’image de la bête d’Apocalypse 13 v. 15.

Cette image est un être d’apparence humaine (image du chef de l’empire romain) qui est même capable de parler ; il a une « respiration » ou « souffle », mais celui-ci lui a été communiqué par l’Antichrist, l’incarnation de Satan. Il n’est pas dit de ce souffle qu’il soit un souffle de vie (Dieu seul communique la vie) ; rappelons que « souffle » est aussi traduit par « respiration » ou par « âme ». Cette « image de la bête » est aux antipodes de l’homme, qui, une fois créé, a aussi reçu un « souffle », mais ce souffle était le souffle de Dieu, et Genèse 2 v. 7 nous dit que c’était une respiration (ou souffle) de vie.


L’image de la bête parait donc être un être humain, mais dépourvu de la respiration de vie provenant de Dieu, et donc sans âme. En cela elle/il est bien à la ressemblance (non pas à l’identique) de Satan et de l’Antichrist, à l’opposé de l’homme fait à la ressemblance de Dieu.

On peut penser que le clonage n’est qu’une étape vers l’image de la bête d’Apocalypse 13. Peut-être cet être ne sera-t-il même plus dérivé d’un être vivant, mais entièrement synthétique.


8. Nous sommes dans un monde fou, de plus en plus contraire aux pensées de Dieu. Dieu use de patience à son égard, de plus de patience qu’Il n’en a eu avant le déluge ou avec Sodome et Gomorrhe. S’Il n’usait pas de patience, tout et tous mériteraient le jugement sur-le-champ. Le croyant sent bien que cette patience ne va pas durer bien longtemps, et que le monde en profitera encore pour empirer (2 Tim. 3 v. 13). Quand la coupe sera-t-elle comble ?


Que les enfants de Dieu puissent profiter du peu de temps qui leur reste pour manifester beaucoup plus l’image de Christ, à la ressemblance de Dieu.