Bibliquest
1 - Importance et actualité de la foi :
2 - La foi produit-elle nécessairement des effets visibles ?
3 - Quand la question de la réalité et de l’authenticité de la foi se pose-t-elle ?
4 - Quelques principes selon l’Écriture
4.1 - La foi s’appuie sur la Parole de Dieu
4.2 - Est-il bon de s’appuyer sur des miracles ?
4.3 - L’expression biblique évoquant des « portes ouvertes » incite-t-elle à rechercher le succès ?
4.4 - Les réussites apparentes sont-elles significatives ?
4.6 - Exemples non généralisables : Cas où Dieu use de grâce malgré des désobéissances
5 - Imiter la foi de conducteurs, pas les actions
Le sujet de la foi est un sujet spécialement important, et qui tient une grande place dans la Parole. Tout un chapitre lui est consacré (Héb. 11), et il nous est dit que, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu (Héb. 11:6). La foi est l’un des moyens dont Dieu se sert pour nous garder (1 Pierre 1:5).
Mais la foi a besoin d’être affinée, éprouvée (1 Pierre 1:7 ; Jacq. 1:3). Il faut combattre pour elle, car elle est menacée par le laxisme (Jude 4). Certes le mot foi a plusieurs sens (le fait de croire Dieu et Sa Parole + ce qu’on croit, ou contenu de la foi), mais ces sens sont étroitement liés et pas toujours séparables.
La foi guidée par Dieu peut faire des choses extraordinaires, puisqu’elle peut déplacer des montagnes jusqu’à les faire se jeter dans la mer (Matt. 21:21) ; une telle vraie foi a deux effets sur les personnes :
Deux forces poussant en sens opposés sont en jeu :
Les situations les plus courantes où la question de la réalité et de l’authenticité de la foi se pose sont, en particulier, les suivantes :
On donne ci-après une série de questions qu’il faut considérer, et quelques principes qui ressortent de l’Écriture, et des avertissements sur les contrefaçons de la foi.
Paul dit clairement : « La foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu » (Rom. 10:17).
Toutefois la Parole de Dieu doit être appliquée correctement :
La vraie foi ne se laisse pas guider simplement par les circonstances : « Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s’approcher de toi » (Ps 32:9)
Dès le début de Son ministère, le Seigneur a averti qu’on ne peut pas se fier à quelqu’un qui a « cru » à cause des miracles qu’il a vus (Jean 2:23-24).
Cette mise en garde est renforcée par des passages où l’on voit que Satan peut se déguiser en ange de lumière (2 Cor. 11:14), et qu’il peut produire des imitations de miracles (comparer 2 Thes .2:9 et Actes 2:22).
L’expression biblique « une porte ouverte » ne signifie pas que le Seigneur a aplani les difficultés. Bien au contraire. Dieu permet que les difficultés et l’opposition accompagnent un chemin de foi et de fidélité : voir 1 Cor. 16 :9 ; 2 Cor. 2 :12 ; Col. 4 :3 ; 1 Pierre 1:7
Parmi les hommes de foi, Héb. 11 évoque divers martyrs (11:36 —
prisonniers, lapidés, sciés, égorgés…). D’autres n’ayant pas subi le martyre,
ont été réduits à l’état d’errance dans la misère (11:37 — errant ça et là,
vêtus de peaux de brebis… dans le besoin, affligés, maltraités), pourtant le
texte biblique déclare que c’était eux qui avaient la dignité
, et que le
monde n’était pas digne
d’eux. Selon le monde, ces gens étaient en
situation d’échec complet.
La souffrance du fidèle devant la réussite des méchants est un thème récurrent dans les psaumes (73 et d’autres).
Voir Jean 12:42-43 — Actes 12:23 — 2 Cor. 4:4,6,7 — Rom. 4:20 — 1 Cor. 10:31.
Le roi Ézéchias avait fait l’objet d’une guérison miraculeuse. Le roi de Babylone en ayant entendu parler, envoya une ambassade lui faire visite (2 Rois 20). Or au lieu de saisir l’occasion pour glorifier Dieu, Ézéchias fit étalage de sa puissance et de sa richesse ! Combien l’homme cherche toujours à avoir des mérites dans l’œuvre de Dieu ! — Les quinze années ajoutées à la vie de ce roi fidèle n’ont pas été fructueuses. Le miracle dont il avait été l’objet, était une grâce de Dieu, et non pas une marche par la foi.
On peut trouver dans notre vie personnelle, comme dans la vie des autres, des exemples où l’on s’est mal conduit, et pourtant les résultats ont été bénis. Effectivement il arrive, et ce n’est même pas rare, que Dieu use de grâce malgré des désobéissances (en 2 Rois 14:23-27, Israël a été secouru par l’Éternel malgré la désobéissance complète de Jéroboam II).
La grâce de Dieu enseigne (Tite 2:11-12), et ces cas exceptionnels ne peuvent servir à justifier de s’écarter de la Parole de Dieu.
Un verset très important : « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi » (Héb. 13:7).
C’est la foi
que nous devons imiter, non pas les actions
elles-mêmes des conducteurs, parce que nous sommes dans des situations
différentes. La vraie foi, qui est à imiter, est marquée par ce qu’on tient
compte de ce que Dieu a dit. — Ce verset s’applique littéralement à l’égard des
conducteurs parmi les chrétiens, mais on comprend que la portée de cette
exhortation peut s’étendre à tout exemple qui nous est présenté.
Dans la vie ordinaire, une expertise est nécessaire pour
éliminer les contrefaçons ; pareillement, nous sommes appelés à imiter
la foi
de ceux qui nous ont conduit seulement après avoir pris des
précautions de vérifications.