Stefan Ulrich
Folge mir nach, 2025-3, p. 14-19
1 - [Un jeune qui se trouvait à l’origine dans un mauvais environnement]
3 - La Parole de Dieu retrouvée : un problème actuel
5 - Josias veut savoir exactement
6 - Josias agit selon la parole de Dieu
Josias est un roi impressionnant dans la Bible. Il est devenu roi à Jérusalem à l’âge de huit ans, le deuxième plus jeune roi de Juda. Seul Joas était un an plus jeune quand il est devenu roi (2 Chroniques 24:1).
Josias provenait d’une famille dont la situation était des plus défavorables. Il est né alors que son grand-père Manassé était roi. Ce dernier avait été un très mauvais roi, à propos duquel Dieu a dû dire : « Manassé les fit errer (les Juifs) en les induisant à faire le mal plus que les nations que l’Éternel avait détruites devant les enfants d’Israël » (2 Rois 21:9). Ce n’est que tard dans sa vie qu’il se repentit, et s’humilia devant Dieu. Son fils Amon, père de Josias, vécut dans les péchés de son père, mais ne se repentit pas. Il est dit de lui : « Il ne s’humilia pas devant l’Éternel, comme Manassé, son père, s’était humilié ; car lui, Amon, multiplia son péché » (2 Chroniques 33:23). Lorsque Josias eut six ans, son père Amon devint roi, mais Dieu le fit mourir après seulement deux ans de règne.
Dans ce contexte, le témoignage exceptionnel que la Parole de Dieu donne de Josias est impressionnant : « Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel ; il suivit les voies de David, son père, et ne s’en détourna ni à droite ni à gauche » (2 Chroniques 34:2). Seule la grâce de Dieu était capable de produire un tel résultat — à l’époque comme aujourd’hui.
Josias connut une croissance spirituelle remarquable. Il fit de tels progrès dans sa vie que Dieu a certainement pu se réjouir de lui :
Cette croissance fait de Josias un modèle pour nous. Dieu bénit les actions de Josias. C’est précisément à l’époque où Josias s’est soucié de la maison de Dieu, que Dieu a fait que le livre de la loi soit retrouvé. Cela illustre les paroles du Seigneur Jésus en Luc 8:18 : « Prenez garde à la manière dont vous écoutez ; car à celui qui a il sera donné, mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il croit avoir lui sera ôté ».
Alors que l’on travaillait à la maison de Dieu, le prêtre (sacrificateur) Hilkija fit une découverte spéciale : le livre de la loi (2 Chroniques 34:14). Cette découverte illumina la période sombre où vivait Josias. La loi, qui constituait le fondement de la vie et du culte des Israélites, et dont chaque roi devait écrire une copie au début de son règne (cf. Deutéronome 17:18), avait été perdue. Nous ne savons pas comment cela s’était produit. Peut-être que le mauvais roi Manassé l’avait fait disparaître.
Notre situation actuelle est complètement différente de celle de Josias, car en Europe, tout le monde peut lire la Bible, que ce soit en version imprimée ou numérique. Mais se pourrait-il que nous aussi, nous ayons à « retrouver » la parole de Dieu ? Peut-être parce que nous ne la lisons plus régulièrement et attentivement — ou parce que nous ne la laissons plus nous parler personnellement et déterminer notre vie. Jacques nous exhorte : « Mettez la parole en pratique, et ne vous bornez pas à l’écouter, vous séduisant vous-mêmes » (Jacq. 1:22).
Pose-toi la question : quelle place la Bible occupe-t-elle dans ma vie ? Est-ce que j’obéis à la parole de Dieu et est-ce que je la mets en pratique ? — C’est seulement ainsi que nous pouvons connaître la bénédiction de Dieu et grandir dans la foi.
Avant que Josias reçoive le livre de la loi, le prêtre (sacrificateur) Hilkija, puis le scribe (ou : secrétaire d’État) Shaphan s’en étaient occupés, mais à vrai dire de façons différentes :
Apparemment, ni Hilkija ni Shaphan n’ont été vraiment conscients de l’importance de leur découverte. Ils sous-estimaient la valeur du livre. D’autres choses étaient plus importantes à leurs yeux. Il apparaît qu’Hilkija n’a même pas lu le livre trouvé. Nous aussi, nous pouvons facilement perdre de vue la valeur de la parole de Dieu à cause d’autres affaires, y compris des activités bonnes en elles-mêmes.
Josias, en revanche, réagit autrement. La parole de Dieu a sur lui un effet immédiat et profond, qui nous impressionne :
La réaction de Josias montre son profond respect pour la parole de Dieu, — ce qui est un exemple pour nous. Il rappelle le cas des croyants de Thessalonique qui avaient accepté la parole de Dieu « non pas comme la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) comme la parole de Dieu », laquelle opérait en eux (1 Thes. 2:13).
Le fils de Josias, Jehoïakim, agit plus tard tout autrement. Lorsque Jehudi lui eut lu le rouleau contenant les prophéties de Jérémie, il le coupa en morceaux et les jeta au feu pour les brûler (Jérémie 36:21-24). Il méprisa la parole de Dieu avec orgueil et fierté. — Aucun de nous ne traitera littéralement la parole de Dieu de cette manière. Mais si nous ne reconnaissons pas tout ce qui est écrit dans la parole de Dieu, et que nous ignorons les passages de la Bible qui nous dérangent, nous faisons un premier pas dans la direction de ce que fit Jehoïakim. Nous « coupons » alors, nous aussi, quelque chose de la parole de Dieu pour l’éliminer.
⇒ Jehoïakim s’est fait juge de la parole de Dieu et l’a rejetée.
⇒Josias s’est laissé juger par la parole de Dieu et s’est humilié devant Dieu.
Auquel des deux voulons-nous ressembler ?
Après avoir entendu les paroles de la loi et s’être humilié, Josias se met en action. Il veut connaître plus précisément les pensées de l’Éternel, et savoir ce qu’il doit faire pour lui-même et pour le peuple. Il se rend compte qu’il a besoin d’aide, et il envoie quelques hommes interroger l’Éternel par l’intermédiaire de la prophétesse Hulda.
Avons-nous nous aussi un tel intérêt pour mieux comprendre la parole de Dieu et l’appliquer correctement ? Il est alors utile de demander conseil à d’autres personnes qui ont déjà plus d’expérience avec le Seigneur, et qui peuvent nous aider dans notre vie de foi. De plus, nous disposons aujourd’hui de nombreux bons exposés bibliques qui peuvent nous aider à mieux comprendre la parole de Dieu. Utilisons-nous ces possibilités ?
L’Éternel donne à Josias une double réponse par le moyen de Hulda :
La réaction de Josias à ces deux messages est remarquable :
Quant au premier message, il ne dit pas : « Il n’y a rien à faire, le jugement vient de toute façon ». Il ne sombre donc pas dans la résignation.
Quant au second message, il ne se laisse pas aller à l’autosatisfaction, selon la formule : « Cela ne me vise pas. Je peux continuer tranquillement ».
Au lieu de cela, Josias se sent responsable pour son peuple et se met à l’œuvre :
Josias a compris que la parole de Dieu doit être aimée, prise au sérieux et appliquée dans tous les domaines de la vie. Cela s’applique d’abord à notre vie personnelle, mais aussi à notre cheminement commun dans la foi. Le christianisme n’est pas une voie d’isolement. Dieu nous a réunis avec d’autres croyants, avec lesquels nous cheminons ensemble. Dans la vie en collectivité, il faut souvent un « moteur spirituel », quelqu’un qui prend l’initiative et entraîne les autres. Mais pour pouvoir exercer une bonne influence sur les autres, la parole de Dieu doit d’abord avoir touché nos propres cœurs et nos propres consciences. Josias était un tel modèle et un tel « moteur ».
Prenons Josias pour modèle : écoutons la parole de Dieu, laissons-la imprégner et façonner notre vie, agissons en conséquence, — personnellement et collectivement avec d’autres croyants. L’obéissance à la parole de Dieu conduit à de grandes bénédictions et à la croissance spirituelle. Il ne s’agit pas d’être un leader dans le peuple de Dieu comme Josias. Son état de cœur et sa pratique de la vie devraient être un modèle pour chacun d’entre nous.