Christian Rosenthal
Im Glauben leben, 2018-9, p.19
Tables de matières :
3 - L’offrande de gâteau nouvelle
4 - Offrande cuite avec du levain
6 - Prémices ou premiers fruits
8 - Les sacrifices additionnels — Lév. 23:18, 19
9 - La sainte convocation — Lév. 23:21
La fête des semaines (Exode 34:22 ; Deut. 16:10, 16 ; 2 Chron. 8:13) avait lieu exactement au cinquantième jour après la fête de la gerbe des prémices. Sept semaines complètes, soit 49 jours, devaient être comptées. Et le lendemain était la fête des semaines, toujours un premier jour de la semaine, le cinquantième jour.
Si la fête de la gerbe des prémices se rattachait à la moisson de l’orge, la fête des semaines était en rapport avec la moisson du blé ou froment (Exode 34:22). À l’occasion de cette fête, une offrande de gâteau devait être tournoyée et présentée à l’Éternel ; elle devait être faite de fleur de farine de blé de la nouvelle moisson (Lév. 23:17).
La fête des Semaines a eu son accomplissement au jour de Pentecôte (mot qui dérive du grec pour « cinquantième ») en Actes 2. Dans les significations prophétiques, la Pâque et la fête de la gerbe des prémices annonçaient un Christ mort et ressuscité, tandis que la fête des semaines qui suivait annonçait un Christ céleste qui a formé Son Assemblée (ou Église) par l’effusion du Saint Esprit (voir 1 Cor. 12:13). L’Assemblée a son origine dans le conseil éternel de Dieu, et elle appartient au ciel, bien qu’elle soit bâtie sur la terre et qu’elle y vive — depuis le jour de la Pentecôte jusqu’à l’Enlèvement.
Après l’enlèvement, Dieu fera un nouveau commencement avec Son
peuple terrestre Israël. Les fêtes de l’Éternel au septième mois en parlent, en
commençant à partir de la fête du son éclatant des trompettes. De même que la
durée de temps entre la fête des semaines et la fête des trompettes n’était pas
exactement déterminée (*), de même nous ne
savons pas à quel moment Dieu recommencera à agir en rapport avec Israël. Cela
se produira lorsque le Seigneur Jésus sera venu pour l’enlèvement et que « la
plénitude des nations sera entrée » (Rom. 11:25). Pour cet événement, il n’y
a qu’une seule indication de temps dans la Bible : « Voici, je viens bientôt
»
(Apoc. 22:12).
(*) Les fêtes du septième mois étaient à une date précise. La date de la fête des semaines était variable, car elle était 50 jours après la gerbe des prémices qui, elle-même, était variable. L’intervalle entre la quatrième et la cinquième fête variait donc selon les années, mais très peu.
L’offrande de gâteau nouvelle nous parle de l’Assemblée (ou Église) qui a pris naissance au jour de l’accomplissement de la fête des semaines. Il s’agissait d’une offrande de gâteau faite de fleur de farine cuite avec du levain.
Le levain est une image de la puissance active du péché, et normalement il ne devait pas y en avoir dans l’offrande de gâteau (Lév. 2:11), car l’offrande de gâteau qu’on faisait fumer sur l’autel parle de la vie parfaite du Seigneur Jésus dans Son dévouement et Sa consécration à Son Dieu. Il était complètement sans péché, Il était et est saint et pur.
Or l’Assemblée est composée de gens autrefois pécheurs, des gens qui ont le péché en eux. C’est pourquoi les pains tournoyés devaient contenir du levain. Cependant, du fait que les pains tournoyés étaient offerts après cuisson, le levain avait cessé d’agir, car il avait été exposé à la chaleur du feu. C’est une belle image de ceux qui appartiennent à l’Assemblée de Dieu : ce sont des gens morts avec Christ, et donc affranchis de la puissance du péché. Ils ne sont plus dans la nécessité de pécher, ils sont libérés !
La fleur de farine faite à partir du blé de la nouvelle moisson, nous fait penser aux paroles du Seigneur Jésus en Jean 12:24 : Il était Lui-même le vrai grain de blé tombé en terre, et mort pour porter beaucoup de fruit. Le fruit produit issu du grain de blé mis en terre est du blé du même genre que lui.
Ainsi, les rachetés qui forment ensemble l’Assemblée sont du même genre que le Seigneur Jésus, qui s’est donné pour eux. Ils ont la nature divine, ils ont la vie éternelle. C’est la vie qui est Lui-même, le Seigneur Jésus (cf. 1 Jean 5:20). C’est un immense privilège, une bénédiction imméritée !
Tout comme la gerbe des prémices tournoyée à la troisième fête, de même les pains tournoyés à la fête des Semaines étaient des prémices, ou premiers fruits, pour l’Éternel : les croyants de ce temps de la grâce sont les prémices des créatures de Dieu (Jacq. 1:18). Ils appartiennent à la nouvelle création, dont le Seigneur Jésus est le commencement (Apoc. 3:14), et qui trouve son achèvement dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre (voir Apoc. 21:1-4).
Le lien entre le Seigneur Jésus et son Assemblée est extrêmement étroit ! Lui est les prémices, et nous, nous sommes les premiers fruits. En tant que liés à Christ ressuscité et glorifié, nous avons une place spéciale de bénédiction dans le conseil de Dieu. Cela nous fait adorer avec admiration : Dieu soit loué pour la gloire de Sa grâce (Éph 1:6).
En Lév. 23:16 aussi bien qu’en Nombres 28:26 il est parlé d’une seule offrande de gâteau, bien qu’elle soit constituée de deux pains tournoyés. Aux v. 18 et 20 de Lév. 23, ces deux pains sont même appelés « le pain » : Nous pouvons nous rappeler que l’Assemblée est une et elle est composée à la fois de croyants Juifs et des nations (Éph. 2:15). Ce ne sont que des références cachées à l’unique assemblée dans laquelle toute les distinctions religieuses, sociales ou nationales ont disparu (cf. 1 Cor. 12:13), car elle fait partie du mystère de Dieu, caché dans l’Ancien Testament, mais révélé maintenant. Combien est glorieuse cette vérité de l’unique Assemblée, la perle de très grand prix !
Dans les sacrifices additionnels des différences frappantes apparaissent par rapport à la fête de la gerbe des prémices. Alors que dans celle-ci il n’était apporté ni sacrifice pour le péché ni sacrifice de prospérités, au contraire avec l’offrande de gâteau nouvelle de la fête des Semaines il fallait apporter un bouc en sacrifice pour le péché, ce qui ne parle pas de Christ, mais de l’Assemblée. Un sacrifice pour le péché était nécessaire, car ceux qui appartiennent à cette Assemblée étaient des pécheurs perdus. Un sacrifice de prospérités était également nécessaire pour marquer que la communion avec Dieu était rendue possible.
Les sept agneaux pour l’holocauste parlent d’un témoignage parfait rendu à l’acceptation par Dieu en Christ. Nous avons une pleine sécurité ! Combien nous sommes reconnaissants de ces instructions de l’Ancien Testament, dont nous pouvons reconnaître la signification à la lumière du Nouveau Testament.
Le jour de la fête des Semaines, il devait être publié une sainte convocation, c'est-à-dire un appel à se réunir (Lév. 23:21). Nous pensons à l’appel de la grâce qui retentit encore aujourd’hui. Tous peuvent venir, et accepter la grâce de Dieu en Christ. Il n’y a pas lieu de faire des efforts personnels, il n’y a même aucune place pour eux. En Christ, le croyant est rendu parfait. C’est pourquoi il est souligné aussi pour ce jour solennel qu’aucune œuvre de service ne devait être effectuée.
Il est finalement fait référence à la moisson de la terre, qui se terminait par la moisson du blé (Lév. 23:22). On ne devait pas glaner les restes de la moisson, ni moissonner les coins ou bordures des champs. Cela montre que même après l’enlèvement, il y aura encore des saints célestes qui seront rassemblés. Quiconque a entendu l’Évangile et l’a rejeté, n’aura plus alors la possibilité de se repentir (2 Thes. 2:10-12). Mais il y aura encore de ceux qui n’auront pas entendu l’Évangile et qui croiront les messagers du Seigneur durant les temps de tribulation. S’ils meurent pendant ce temps-là, ils appartiendront aux saints célestes, même si ce n’est pas à l’assemblée proprement dite (*). Certains seront issus des nations et d’autres du peuple d’Israël. C’est ce dont parle les glanures laissées pour l’étranger et pour le pauvre. Combien sera grande cette moisson ! Que de fruits en abondance le Sauveur va-t-Il recevoir !
(*) Inversement, ceux qui sont préservés durant la grande tribulation, entrent vivants dans le royaume. Ils appartiennent aux saints terrestres.