Christ comme Tête / Chef

Wm. C. Reid [ajouts bibliquest entre crochets]

STEM Publishing : An Outline of Sound Words : Vol. 31 - 40

Note bibliquest : le mot anglais « Head » signifie aussi bien « chef » (« celui qui est à la tête ») que « tête ». En français les deux mots sont distingués, bien qu’on trouve quand même ces deux sens assimilés dans le terme « couvre-chef » désignant ce qui sert à couvrir la tête. On a aussi l’expression « être à la tête » qui peut désigner un chef. — Dans le Nouveau Testament, il apparaît qu’un seul mot est utilisé, comme en anglais. À plusieurs reprises la traduction Darby de la Bible utilise le mot « chef » en indiquant en note que le mot a le sens de « tête ».


1 - [« Chef sur toutes choses » dans l’Ancien Testament]

1.1 - [1 Chroniques 29:11]

1.2 - [Autres passages]

2 - Deux têtes : Adam et Christ — Rom. 5

3 - Chef de tout homme — 1 Cor. 11:3

4 - Tête du corps, de l’Église

4.1 - [Colossiens 1:18]

4.2 - [Colossiens 2:19]

4.3 - [Éphésiens 4:15]

4.4 - [Ces vérités de l’Écriture sont à mettre en pratique]

5 - Tête de l’Église — Éph. 5:23

6 - Chef de toute principauté et autorité — Col. 2:10

7 - Chef de toutes choses, donné à l’Église — Éph. 1:22


1 - [« Chef sur toutes choses » dans l’Ancien Testament]

1.1 - [1 Chroniques 29:11]

Le sujet d’être à la tête, ou celui de l’état de chef, se retrouve à la fois dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament. Peu avant sa mort, David s’adressa à une grande congrégation de princes, de capitaines et autres notables de son royaume, leur parlant de ses préparatifs pour la construction de la maison de Dieu. Se tournant vers l’Éternel pour Le bénir, il dit : « À toi, Éternel, appartiennent la grandeur, et la force, et la gloire, et la splendeur et la majesté… À toi est l’élévation comme Chef sur toutes choses ; et les richesses et la gloire viennent de toi, et tu domines sur toutes choses tout ; la puissance et la force sont dans ta main… nous te célébrons et nous louons ton nom glorieux » (1 Chroniques 29:11-13). Ce remarquable chant de louange identifie ce que l’Esprit de Dieu associe à la position de tête / chef : la grandeur, la gloire, la majesté, les richesses, la puissance, le pouvoir et la splendeur. Ces choses appartiennent à Dieu en tant que Tête / Chef sur toutes choses, et nous montrent ce que Dieu est comme étant suprêmement et infiniment au-dessus de tout ce qu’Il a créé ; mais ces mêmes choses décrivent très heureusement ce qui appartient au Seigneur Jésus Christ dans la position de tête / chef que Dieu Lui a donnée.


1.2 - [Autres passages]

En Israël, il y avait des « chefs du peuple », qui occupaient des positions de confiance et d’autorité sous Moïse, roi en Jeshurun (Deut. 33:5, 21). Le roi d’Israël, selon les paroles de Samuel, était « chef des tribus d’Israël » (1 Sam. 15:17) ; et dans le jour à venir « les fils de Juda et les fils d’Israël… se donneront un seul chef » (Osée 1:11). David, dans son psaume de délivrance adressé à l’Éternel, dit : « Tu m’as délivré des débats du peuple, tu m'as établi chef des nations » (Ps. 18:43). Au cours de l’ère millénaire, le rôle de chef qui sera celui de Christ, englobera à la fois Israël et les nations, car Il sera alors présenté comme Chef sur toutes choses.


2 - Deux têtes : Adam et Christ — Rom. 5

Les écrits de l’apôtre Paul mettent en évidence, dans le Nouveau Testament, le rôle de Christ comme Chef / Tête. Bien que le mot « chef » ne soit pas utilisé, Romains 5 présente un contraste très frappant entre Adam et Christ ; Adam, chef d’une race issue de lui après sa chute ; Christ — dont Adam était une figure — chef d’une race qui hérite de bénédictions riches et durables grâce à Son œuvre sur la croix. Par la chute d’Adam, le règne du péché et de la mort a commencé, et tous ceux qui sont nés de lui sont constitués pécheurs, recevant, à cause du péché, jugement, condamnation et mort. Dans un contraste béni, ceux qui sont sous Christ comme Chef, sont constitués justes, ayant la justification de vie, recevant le don gratuit de la justice par grâce, et ont la perspective de régner dans une vie avec Christ dans le jour à venir. Le règne de la grâce, qui appartient à l’époque actuelle, est venu par notre Seigneur Jésus Christ ; et bientôt, à Sa venue, nous entrerons dans la pleine bénédiction de la vie éternelle (Paul considère normalement la vie éternelle comme future ; c’est la bienheureuse espérance de Tite 1:2 et 2:13 et 3:7).

Bien que né d’Adam, le croyant dans le Seigneur Jésus Christ n’est plus considéré par Dieu comme étant en Adam ; nous avons été transférés d’Adam à Christ. Parce que nous sommes sous Christ comme Chef, nous ne sommes plus sous une condamnation, comme il est dit en Rom. 8:1, « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ».


3 - Chef de tout homme — 1 Cor. 11:3

Paul souhaitait que les saints de Corinthe « sachent que le chef de tout homme, c’est Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme ; et le chef de Christ, c’est Dieu » (1 Cor. 11:3). Adam n’était pas seulement chef sur la création inférieure, mais en lui, l’homme a été établi par Dieu comme chef de la femme. Cette relation divine ne doit pas être confondue avec celle d’Éphésiens 5:23, où le mari est considéré par Dieu comme le chef / tête de la femme. Dans tout cercle où hommes et femmes se trouvent ensemble, l’ordre de Dieu est que l’homme soit le chef. Christ ayant été établi par Dieu comme chef de tout homme, c’est le devoir impérieux de tout homme de Le reconnaître dans cette place d’autorité, et Dieu le tiendra pour responsable s’il refuse ou néglige de le faire. Lorsque Christ est ressuscité d’entre les morts, Dieu L’a fait à la fois Seigneur et Chef. Nous savons par Phil. 2 que toute langue confessera que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. Même dans la chrétienté, les hommes ignorent aujourd’hui la grande place que Dieu a donnée à Son Christ ; ils ne savent pas que toutes choses sont dans Sa main, et que tout ce à quoi ils participent pour les maintenir en vie dans ce monde vient de Celui qui est assis sur le trône de Dieu. L’apôtre Paul reconnaissait que tout venait de Dieu par Christ, lorsqu’il disait aux saints de Philippes : « Mais mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon Ses richesse en gloire par Jésus Christ » (Phil. 4:19). Parce que Christ est Chef de tout homme, tout homme sortira du tombeau dans la puissance de Christ, comme nous le lisons en 1 Cor. 15:21-22. Dans ce passage, nous trouvons Dieu présenté comme Chef de Christ. Étant devenu Homme, Christ a pris pour toujours la place de soumission à Dieu (voir 1 Cor. 15:28), tout en ayant toujours Sa propre place essentielle dans la Déité. La place de Dieu en tant que Tête / Chef dans ce passage de l’Écriture, est celle dont David parlait lorsqu’il s’adressait à Lui en tant que Chef sur toutes choses.


4 - Tête du corps, de l’Église

Il y a trois mentions de Christ comme Tête du corps, et elles parlent toutes de Sa relation actuelle avec l’Église.


4.1 - [Colossiens 1:18]

Regardons d’abord Colossiens 1, où la grandeur de Christ, Tête du corps, est dépeinte par l’Esprit de Dieu. Il est bon de remarquer que les saints de Colosses étaient menacés par les influences subtiles de la philosophie, et l’apôtre non seulement les avertit, mais leur montre qu’en ayant une Tête aussi glorieuse, ils n’avaient rien à attendre des docteurs (enseignants) de ce monde. Combien grand est Jésus, le Fils de l’amour du Père, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés. Toute l’efficacité de la grande œuvre de la rédemption, accomplie sur la croix, demeure en Lui dans la présence du Père. Il est l’image du Dieu invisible, Celui en qui Dieu, qui habite dans une lumière inaccessible, est donné à connaître et est représenté devant les hommes. En venant dans la création, Il a pris la place de Premier-né par rapport à elle, et ceci parce qu’Il en est, Lui, le Créateur (la position de premier-né se rapporte à la prééminence de la position, et non pas nécessairement à la naissance, comme nous pouvons le voir par les deux citations de l’Écriture). Toutes les choses créées non seulement proviennent de Lui comme leur source, mais Il est Celui qui a réellement opéré en création, et Celui pour le plaisir et la gloire duquel toutes choses ont été amenées à l’existence. Éternel dans Son existence, suprême dans Sa gloire, Il est avant toutes choses, et l’univers entier est maintenu par Sa sagesse, Sa puissance et Son autorité. Telle est la grandeur personnelle de Celui qui est la Tête du corps. Avec une telle tête, pourquoi les saints de Dieu, Ses membres, devraient-ils chercher quoi que ce soit en dehors de Christ ? La philosophie n’a jamais pu assurer aux hommes le pardon des péchés : celui-ci ne se trouve qu’en Christ ; pourquoi donc chercherions-nous quelque chose auprès des hommes, alors que Dieu se trouve en plénitude en Celui qui est l’image du Dieu invisible, et notre Chef / Tête, auquel nous sommes unis ? De plus, Il est le commencement de tout ce qui vient de Dieu, que ce soit dans l’ancienne ou la nouvelle création ; et sortant de la mort pour entrer dans le monde de la résurrection, Il a pris la place principale — celle qui Lui revient de droit — la place de Premier-né d’entre les morts. Sur la terre, toute la plénitude de la Déité s’est plu à habiter en Lui, en vue de réconcilier avec la Déité toutes choses dans l’univers. Combien la Tête du corps est transcendante dans Son excellence Personnelle et dans toutes les positions qu’Il occupe !


4.2 - [Colossiens 2:19]

Une seconde mention de ce sujet dans Colossiens 2:19, met en évidence la suffisance de la Tête du corps. Le verset 16 de ce même chapitre indique que les saints Colossiens étaient en danger de se laisser prendre au piège des éléments du judaïsme, et l’apôtre leur rappelle que les choses de la loi n’étaient que des ombres de la substance qui est la leur maintenant en Christ. Pourquoi donc suivraient-ils des ombres, alors que la substance (le corps) de tout ce qui est spirituel leur appartient dans leur Tête céleste ? Il y avait un autre danger : l’introduction d’anges entre les saints et Dieu. Ils n’avaient pas besoin d’intermédiaires, car Dieu était directement disponible pour eux dans le Fils de Son amour, Son image, et leur Tête. Les saints de Dieu ne pouvaient rien acquérir ni du judaïsme ni des anges ; tout pour eux habitait richement en Christ, leur Tête vivante ; et ils étaient unis à Christ, et les uns aux autres comme membres de Son corps (Rom. 12). Ce dont ils avaient besoin, c’était de l’accroissement de Dieu, et cet accroissement n’existe qu’en Christ ; et Dieu a formé le corps en relation avec la Tête de telle sorte que, par les jointures et les liens qu’Il a fournis, il y a le ministère de cet accroissement divin (Éph. 4). Les articulations (ou : jointures) et les liens ne sont pas considérés comme des « dons », mais comme fonctionnant dans le corps pour le servir et l’unir. Les « dons » exercent le ministère qui vient de la Tête ; ils lient ensemble les saints par la grâce céleste de Christ. Hélas ! l’église professante puise largement dans les ressources de ce monde ; et ses dirigeants ne se préoccupent guère de l’accroissement de Dieu. Les discours sur les choses de ce monde, l’étalage du savoir humain et de la sagesse naturelle, le gouvernement par la tradition et les principes du monde, et la négligence évidente de la parole de Dieu, ne montrent que trop clairement que la vérité de « tenir ferme la Tête » est pratiquement inconnue. Christ en tant que personne vivante, qui prend soin de Son église et qui lui est indispensable, n’est guère réalisé là où Son nom est professé. Nous rendons-nous compte que le corps de Christ, l’église dont nous sommes membres par Son Esprit, dépend entièrement de la Tête dans le ciel quant à l’accroissement de Dieu ? Recherchons-nous l’accroissement de Dieu ou un autre type d’accroissement provenant d’une autre source ? Dieu voudrait que nous puisions constamment dans Ses ressources inépuisables, qu’Il a mises à notre disposition dans notre Tête vivante au ciel.


4.3 - [Éphésiens 4:15]

Christ, en tant que Tête du corps, nous est également présenté en Éphésiens 4. Dans ce passage, Il est considéré comme monté en haut, après être descendu dans les parties inférieures de la terre. Sortant de la mort, Il a emmené captive la captivité, manifestant au monde invisible et spirituel le grand triomphe obtenu par Sa mort et Sa résurrection. Ayant sondé les profondeurs les plus basses, et étant monté au-dessus de tous les cieux, Il remplira tout l’univers de Sa renommée (Son Nom) et de Sa gloire, dans le jour à venir. Du lieu d’exaltation qu’Il occupe maintenant, Il a donné la grâce à tous Ses saints et a fait des dons aux hommes. Ces dons sont donnés pour le perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service (ministère), pour l’édification du corps de Christ, et ils seront maintenus jusqu’à ce que l’église arrive à sa pleine maturité. Dieu désire que nous grandissions par la vérité ainsi dispensée, afin que nous ne restions pas des chrétiens infantiles, sensibles à toutes les multiples influences des enseignements humains par lesquels des hommes méchants séduisent les âmes instables. Nous devons retenir la vérité dans l’amour et, par elle, grandir jusqu’à Christ dans tous les beaux traits qui sont les Siens. Cela nous amène à l’union vivante de la Tête et du corps de Christ. Le corps tout entier, qui comprend tout croyant sur terre habité par le Saint-Esprit, est uni vitalement à Christ, la Tête, et est tenu uni ensemble, les membres étant non seulement membres de Christ, mais membres les uns des autres. Des joints d’équipement (« jointures du fournissement ») relient également les membres entre eux, et chaque partie du corps fonctionnant, selon sa mesure, travaille pour le corps pour qu’il s’édifie lui-même dans l’amour. Mais tout ce qui est fourni au corps pour qu’il s’édifie lui-même, provient de la Tête à laquelle le corps est uni. Combien nous sommes dépendants de notre Tête céleste ! Que nous considérions le don de la grâce accordé à chacun, les dons accordés aux hommes, ou ce qui vient au corps par les « jointures du fournissement » , tout vient de Christ en haut, notre Tête exaltée.


4.4 - [Ces vérités de l’Écriture sont à mettre en pratique]

Quoi que disent les hommes, l’Église n’a pas d’autre chef / tête que Christ. La Tête du corps est dans le ciel, et il n’y a pas de tête terrestre. Pierre était l’apôtre de la circoncision, et Paul l’apôtre des nations ; tous deux avaient des dons exceptionnels de la part de Christ et des administrations particulières, mais ni l’un ni l’autre n’a prétendu être le chef / la tête terrestre de l’église, et l’Écriture Sainte ne le revendique pas non plus. La direction de l’Église n’est confiée qu’à la Tête, et Ses pensées pour nous se trouvent dans la Parole qui suffit à tous nos besoins. Pour accomplir la volonté de Dieu, les ressources divines de la grâce céleste dans la Tête sont disponibles pour nous. Christ a été fait tout envers nous et pour nous : la sagesse, l’autorité et la force nécessaires pour accomplir quoi que ce soit dans l’assemblée aujourd’hui résident en Lui, et c’est à nous de puiser en Christ, et de prouver ainsi toute la réalité de Sa qualité de Tête / Chef de l’église.


5 - Tête de l’Église — Éph. 5:23

Un autre aspect de ce que Christ est Tête de l’église est enseigné en Éphésiens 5. Le fait que le mari soit chef / tête sur sa femme est comparée dans ce passage de l’Écriture à la position de Christ Chef / Tête sur l’église. Nous sommes ramenés à la relation établie par Dieu dans le jardin d’Eden entre Adam et Ève : Ève était issue d’Adam, puis unie à lui, et placée sous sa direction de chef / tête, dans la soumission. Il en va de même pour l’Église : elle est issue de Christ, qui est entré dans le profond sommeil de la mort pour qu’elle soit à Lui ; dans la volonté et le conseil de Dieu, elle Lui est unie, et déjà maintenant elle Lui est assujettie. Nous tirons tout de Christ : la vie, les ressources, la direction, la nourriture et les affections. Aucune femme fidèle à son mari ne voudrait chercher quelque chose qui lui déplaise, ni ne voudrait utiliser des ressources qu’il lui a fournies pour se satisfaire de ce qui le déshonorerait. Les ressources infinies de Christ sont toutes disponibles pour nous, afin que nous puissions accomplir Sa volonté et que nous fassions ce qui est pour Son plaisir. L’église est laissée dans le monde pour représenter Celui qu’elle aime et qui est absent, pour manifester Ses traits dans son témoignage, pour s’occuper de Ses affaires, pour Lui être fidèle pendant le temps de Son absence du monde ; rien d’autre que les ressources de la grâce qui demeurent en Lui ne peut nous permettre d’accomplir Sa volonté. Christ a la charge de nourrir Son église, ce qui la rend entièrement indépendante du monde et de ses ressources. Or Christ aime aussi l’église, et le sommet de Son amour a été prouvé dans Sa mort sur la croix. Cet amour ne sera pas satisfait tant que Christ n’aura pas l’église auprès de Lui, pour se la présenter comme une église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Entre-temps, Il prend soin de l’Église, la sanctifiant et la purifiant par le lavage à l’eau par la Parole ; ce ministère de purification se poursuit et se poursuivra tout au long du séjour terrestre de l’église, jusqu’à ce que la Tête / Chef céleste ait Son épouse toute glorieuse devant Lui, sainte et sans tache.


6 - Chef de toute principauté et autorité — Col. 2:10

Cet aspect de Christ comme Chef / Tête se retrouve en Colossiens 2:10, où nous apprenons également les dangers qui assaillaient les saints à Colosses. L’apôtre avait parlé du mystère de Dieu, dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance, et ce grand mystère est centré sur Christ. Pourquoi donc les saints de Dieu se tourneraient-ils vers la philosophie et le judaïsme ; il n’y avait en eux aucun trésor de la sagesse et de la connaissance ; tous ces merveilleux trésors ne pouvaient être connus que dans la communion avec Christ, du fait qu’ils sont occupés de Lui. Toute la plénitude de la Déité habite corporellement en Christ, et ils étaient remplis complètement de Lui selon cette plénitude divine. S’ils étaient remplis complètement en Christ, ils avaient tout en Lui, et sans Lui ils n’avaient rien. Leurs ressources divines demeuraient en Celui qui est le Chef de toute principauté et autorité dans le vaste univers ; telle est la grandeur de la position que Christ remplit. Il contrôle, dirige et fournit tous les grands êtres spirituels qu’Il a créés et qui exécutent les ordres de Dieu dans le vaste domaine de la création. N’y a-t-il donc pas pour nous en Christ suffisamment de quoi accomplir la volonté de Dieu dans l’église ? Avons-nous besoin de l’aide ou des conseils du monde, avons-nous besoin des ressources humaines quand nous avons un tel Christ ? Les saints de Colosses pouvaient-ils recevoir des anges quelque chose qui ne leur appartenait pas déjà en Celui qui est le Chef à la tête de tous les êtres angéliques ? En effet, ils ne pouvaient rien recevoir des anges ou des hommes pour accomplir la volonté du Seigneur ; tout devait venir de Christ dans le ciel.


7 - Chef de toutes choses, donné à l’Église — Éph. 1:22

Le ch. 1 des Éphésiens expose le dessein de Dieu, et selon ce dessein, Dieu réunira l’univers entier autour de Christ, l’Homme de Ses conseils, dans l’administration de la plénitude des temps. Toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre doivent avoir leur tête en Christ, selon le mystère de la volonté de Dieu. Il s’agit d’un grand secret dans lequel Dieu a introduit Ses saints et dont les grands hommes du monde sont complètement ignorants. Les hommes d’État et les chefs religieux sont déconcertés par les conditions du monde, et ils ne savent pas où tout cela mène, tous leurs plans et leurs efforts pour redresser le monde s’étant avérés infructueux. Mais Dieu n’est pas déconcerté : Il a son homme à Sa droite qui remettra tout en ordre dans ce monde ; tout le mal sera jugé et supprimé, et toutes choses seront placées sous Lui comme Chef. Non seulement tout ce qui est sur la terre sera placé sous Christ comme Chef, mais aussi les choses qui sont dans les cieux ; toutes les sphères d’autorité dans le vaste univers de Dieu, et toutes les ressources de la création, seront à Sa disposition et seront mises en ordre selon Sa sagesse et Sa volonté pour la gloire et le plaisir de Dieu. C’est ce que Dieu avait l’intention de faire avant la création du monde, et rien ne peut en empêcher l’accomplissement ; en effet, toutes les choses de la période actuelle sont ordonnées dans le gouvernement de Dieu de manière à servir le conseil de Sa volonté.

Aucun des princes de ce monde ne connaissait rien du dessein de Dieu en Christ, sinon ils ne L’auraient pas crucifié. Pourtant dans ce chapitre, c’est dans la mort que se trouve l’Homme du conseil de Dieu ; et Dieu intervient dans une démonstration de l’extrême grandeur de Sa puissance, pour donner effet à ce qui était dans Son dessein avant les âges du temps (ou : avant les temps des siècles). La grande puissance s’est manifestée dans la manière dont Dieu a agi envers l’ancienne création ; elle a tiré la terre du chaos et des ténèbres dont il est question au v. 2 de la Genèse, et l’a mise en ordre pour être l’habitation de l’homme. Le jugement de l’ancien monde, le renversement du Pharaon et de son armée, la destruction des villes de la plaine, la défaite de l’armée de Sankhérib, et bien d’autres incidents de l’Ancien Testament montrent la puissance de Dieu en relation avec l’ancienne création ; mais dans la résurrection de Christ d’entre les morts, il y a eu un déploiement de puissance divine comme on n’en avait jamais vu auparavant. Les puissances des ténèbres auraient bien voulu maintenir Christ dans la mort, où les efforts de Satan au moyen des hommes L’avaient amené, avec la permission de Dieu ; mais aucune puissance dans l’univers n’a été en mesure de résister à ce puissant déploiement de l’excellente grandeur de la puissance de Dieu, qu’Il a opérée en Christ, en Le tirant du domaine de la mort, et en Le faisant asseoir à Sa droite dans les lieux célestes. Dans cette place d’exaltation, Christ est au-dessus de toute créature intelligente dans l’univers, et Son Nom transcende celui de tous les noms d’hommes ou d’anges qui ont été ou seront jamais connus. Selon la pensée de Dieu, telle que préfigurée en Adam, et selon ce qui est proclamé au Ps. 8, toutes choses sont placées sous les pieds de Christ, dont la gloire est au-dessus des cieux. De plus, selon le dessein de Dieu, exposé au début de ce ch. d’Éph. 1, Dieu a donné Christ pour être Chef / Tête sur toutes choses. Il n’y a rien dans la création entière qui ne soit sous Christ, et si cela accomplit les conseils de Dieu concernant l’Homme, c’est aussi la réponse appropriée à tout ce que Christ a traversé sur la croix en vue de donner effet à tout ce qui était la volonté de Dieu pour la bénédiction des hommes.

Christ est en effet digne de la gloire suprême dont Dieu L’a revêtu, où tous les grands êtres de l’univers sont rangés sous Lui, et où toutes les sphères d’autorité dans les cieux et sur la terre sont placées sous Sa direction ; mais qui aurait jamais pu concevoir qu’Il aurait une compagne ou un compagnon pour partager cette place d’honneur et de gloire ? Pourtant, il en est ainsi, et Ses compagnons ne sont pas les grands êtres qui viennent d’être mentionnés, mais ceux qui étaient autrefois des pécheurs, loin de Dieu. L’excellente grandeur de la puissance manifestée dans la résurrection de Christ, est la puissance qui a tiré les compagnons de Christ de leur place dans le péché et la mort pour les amener à Sa propre vie, et dans les lieux célestes pour être Ses compagnons. L’église, pour laquelle Christ s’est donné en amour, est Son corps et Son épouse, et elle partagera pour toujours Sa gloire là où Il est Chef sur toutes choses à l’église. Ce n’est pas Sa place de Tête de l’église qui est enseignée ici, mais Sa position de Chef / Tête sur toutes choses, avec l’église à Son côté.

Avec une Tête aussi glorieuse dans le ciel pour nous soutenir constamment pendant notre séjour dans ce monde, et Qui nous amènera bientôt à Lui, pour être avec Lui pour toujours, ne devrions-nous pas vivre dans la conscience que nous sommes ici-bas pour Lui, pour faire Sa volonté, pour Lui plaire, pour jouir de Son amour et répondre à cet amour, et pour manifester Ses traits en témoignage dans le monde d’où Il a été chassé ?