Marc Allovon
Sommaire
1 - Du commencement jusqu'à
Christ
2 - La venue du Fils de Dieu
3 - Les miracles
après la résurrection de Christ
4 - Les dons miraculeux
5 - Le temps actuel
6 - De sérieux avertissements
LA PUISSANCE DE DIEU
ET LES MIRACLES
1 - Du
commencement jusqu'à Christ
« Au commencement Dieu créa les cieux
et la terre » (Gen. 1. 1).
« Ce qui se peut connaître de Dieu est
manifeste… car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui,
savoir et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par
le moyen de l'intelligence, par les choses qui sont faites, de manière
à rendre les hommes inexcusables » (Rom. 1. 19, 20).
La première manifestation de la puissance infinie de Dieu
est le miracle de la création. Elle a pour conséquence d'établir
la responsabilité des hommes qui ne veulent pas reconnaître le
Créateur.
En contraste, des hommes de foi, comme Abraham autrefois, ont cru
Dieu sans miracles, et ont été ses témoins. Imitons la
foi de ces témoins, étant pleinement convaincus de sa toute-puissance,
et bien assurés que « ce qu'il a promis, il est puissant
aussi pour l'accomplir » (Rom. 4. 21). Sans une telle conviction
l'homme ne se tient pas à sa place devant Dieu. La conscience même
de cette puissance nous fait reconnaître notre néant et conduit
à se repentir, comme Job (Job 42. 1 à 6).
L'Eternel est intervenu plus tard pour faire sortir d'Egypte le
peuple d'Israël en opérant « des signes et des
prodiges, grands et accablants, sur l'Egypte » (Deut. 6.
22), pour attester la mission donnée par lui à Moïse et convaincre
le Pharaon qu'il ne pouvait résister à Dieu. Il a pourtant résisté
jusqu'au bout, entraînant la destruction sur lui-même et sur son
armée. Puis l'Eternel s'est révélé en donnant à
Moïse sa loi accompagnée par les terribles manifestations de sa
gloire sur la montagne de Sinaï et par ses merveilles dans le désert.
Alors il devra dire : « Jusques à quand
ce peuple-ci me méprisera-t-il, et jusques à quand ne me croira-t-il
pas, après tous les signes que j'ai faits au milieu de lui ? »
(Nomb. 14. 11). Enfin il a envoyé des prophètes
comme Elie et Elisée avec de grands miracles pour ramener à lui
les fils d'Israël tombés dans l'idolâtrie. Mais ils ne sont
pas revenus à lui, même si, pour un moment, ils ont crié
en présence du feu descendu du ciel : « L'Eternel,
c'est lui qui est Dieu ! » (1 Rois 18. 39).
A cause de leur incrédulité, Israël et Juda
sont allés en captivité et plus tard, l'Eternel réveilla
l'esprit d'un petit nombre pour les faire remonter de Babylone. Ils ont alors
été dirigés tout au long par « ce qui
est écrit dans la loi de Moïse, homme de Dieu »
(Esdras 3. 2, etc.), et gardés par la puissance de Dieu sans qu'aucun
miracle ne leur soit donné.
« A la fin de ces jours-là, Dieu nous
a parlé dans le Fils par lequel il a aussi fait les mondes »
(Héb. 1. 1, 2).
« La Parole devint chair, et habita au milieu
de nous » (Jean 1. 14).
Quel prodige peut égaler celui de la venue dans ce monde
du Créateur lui-même, prenant la forme humaine pour visiter sa
créature, pour chercher et sauver ce qui était perdu ?
Certains de ses miracles étaient le signe qu'il disposait de toute la
puissance du créateur et possesseur de toutes choses. Il commande aux
vents et à la mer et ils lui obéissent. Il commande au poisson
de lui apporter une pièce de monnaie et il le fait. D'autres sont des
miracles de bonté qui apportent la délivrance à des hommes
et des femmes dans le besoin. Il nourrit les foules au désert, il guérit
les malades, ouvre les yeux des aveugles, rend nets des lépreux et, suprême
démonstration de sa divinité, il ressuscite des morts.
Quel était le but de ces miracles ?
- démontrer que l'Eternel était là selon la
parole d'Exode 15 : « Je suis l'Eternel qui
te guérit » (v. 26) et du Psaume 103 :
« C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui
guérit toutes tes infirmités » (v. 3). Nous
en voyons les effets en Luc 5 : Pierre est atteint dans sa conscience :
« Je suis un homme pécheur » (v. 8) ;
le témoignage est rendu devant les sacrificateurs que l'Eternel
qui seul peut guérir de la lèpre est venu visiter son peuple (v.
14) et que celui qui guérit, le Fils de l'homme, a sur la terre le pouvoir
de pardonner les péchés (v. 24).
- soulager la misère des hommes et montrer les compassions
de Dieu envers ses créatures tombées sous les conséquences
de leurs péchés.
Mais ce témoignage n'a pas été reçu.
En Jean 2. 23-25 nous voyons que plusieurs crurent en Jésus en contemplant
les miracles qu'il faisait. Mais il ne se fiait pas à eux, car il connaissait
ce qui était dans l'homme. Et il sait bien que la foi est, non de ce
qu'on voit, mais « de ce qu'on entend, et ce qu'on entend
par la parole de Dieu » (Rom. 10. 17). La vue des miracles
ne peut produire la foi véritable : il faut que la parole
soit reçue dans le coeur pour y produire la repentance et l'acceptation
de celui qui apporte le salut.
Sinon l'homme ne sait que dire : « Quel
miracle nous montres-tu ? » (Jean 2. 18) « Quel
miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions et que nous
te croyions ? » (Jean 6. 30) ; « Maître,
nous désirons voir un signe de ta part » (Matt. 12.
38), autant de paroles qui servent de voile à l'incrédulité
du coeur et le Seigneur doit dire : « Ils ne
seront pas persuadés non plus si quelqu'un ressuscitait d'entre les morts »
(Luc 16. 31).
Ainsi les miracles effectués par le Seigneur ont-ils pour
résultat d'établir la responsabilité de ceux qui n'ont
pas cru, car lorsqu'ils disent : « cet homme
fait beaucoup de miracles », c'est pour consulter ensemble
contre lui pour le faire mourir (Jean 11. 47).
« Et quoiqu'il eût fait tant de miracles
devant eux, ils ne crurent pas en lui » (Jean 12. 37).
« Si je n'avais pas fait parmi eux les oeuvres
qu'aucun autre n'a faites, ils n'auraient pas eu de péché ;
mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père »
(Jean 15. 24).
En contraste, quelques-uns, qui avaient reçu le témoignage
de Jean le baptiseur au sujet de Jésus, ont pu dire : « Jean
n'a fait aucun miracle ; mais toutes les choses que
Jean a dites de celui-ci étaient vraies. Et plusieurs crurent là
en lui » (Jean 10. 41, 42).
Quand s'accomplit le plus grand des miracles, dans la résurrection
du Crucifié, les gardiens tremblèrent et devinrent comme morts
en présence du grand tremblement de terre et de l'ange dont l'aspect
était comme un éclair. Aucun miracle n'aurait pu les frapper davantage ;
il le rapportent aux principaux sacrificateurs et ceux-ci leur donnent
de l'argent pour faire croire que ses disciples ont dérobé son
corps. En vérité, ils n'ont pas cru, même lorsqu'un homme
a été ressuscité d'entre les morts.
3 - Les
miracles après la résurrection de Christ
Après sa résurrection, le Seigneur Jésus
a envoyé ses disciples disant : « Allez
dans tout le monde, et prêchez l'évangile à toute la création…
Ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru :
en mon nom ils chasseront les démons ; ils parleront de
nouvelles langues ; ils prendront des serpents ; et
quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira point ;
ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien »
(Marc 16. 15-18). Cela s'est accompli littéralement après
qu'il a été élevé dans le ciel. « Et
eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant
avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l'accompagnaient »
(Marc 16. 20).
Le but des signes et des miracles qui devaient être accomplis
est clairement indiqué « confirmer la parole ».
Au jour de la Pentecôte, les disciples « commencèrent
à parler d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'énoncer » (Actes 2. 4). Les Juifs d'entre les nations les entendaient annoncer
dans leurs langues les choses magnifiques de Dieu. Mesure de grâce exceptionnelle
pour faire parvenir le message du salut à ce peuple dispersé parmi
les nations et partageant la sentence prononcée sur les hommes de la
tour de Babel en Genèse 11 : ils ne se comprenaient plus
les uns les autres. Et la citation d'Esaïe 28 en 1 Corinthiens 14. 21 démontre
que l'accomplissement de cette prophétie constituait un jugement pour
le peuple rebelle : « Et même ainsi, ils
ne m'écouteront pas, dit le Seigneur ».
L'évangile était un heureux et nouveau message qui
venait de Dieu, confié aux apôtres. Les miracles étaient
le signe que leur mission était divine. Dieu s'en est servi pour ouvrir
à l'évangile les Juifs, les Samaritains, les gens des nations.
A Jérusalem, « beaucoup de miracles et de prodiges
se faisaient parmi le peuple, par les mains des apôtres… et des croyants
d'autant plus nombreux se joignaient au Seigneur » (Actes
5. 12-14). En Samarie « les foules… étaient attentives
aux choses que Philippe disait, l'entendant, et voyant les miracles qu'il faisait »
(8. 6). En Asie, « tous… entendirent la
parole du Seigneur, tant Juifs que Grecs. Et Dieu faisait des miracles extraordinaires
par les mains de Paul » (19. 10, 11).
Après le premier miracle accompli par Pierre, les chefs
du peuple disent : « il est apparent… qu'un
miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier ;
mais… défendons-leur avec menaces de parler davantage en ce nom »
(Actes 4. 16, 17). Paul dira plus tard : « Certainement
les signes d'un apôtre ont été opérés
au milieu de vous avec toute patience, par des signes, et des prodiges, et des
miracles » (2 Cor. 12. 12 et Rom. 15. 19). Ici encore, nous
voyons que cela établissait la responsabilité de recevoir le ministère
de l'apôtre, mais la puissance qui avait opéré en eux, c'était
la parole qui leur avait été annoncée par l'Esprit, non
les miracles, comme le montrent les passages qui suivent :
« Les Juifs demandent des miracles et… les
Grecs recherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons Christ
crucifié, aux Juifs occasion de chute, aux nations folie, mais à
ceux qui sont appelés… Christ la puissance de Dieu et la sagesse de
Dieu » (1 Cor. 1. 22-24).
« Ma parole et ma prédication n'ont pas
été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration
de l'Esprit et de puissance, afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse
des hommes, mais sur la puissance de Dieu… nous parlons, non point en paroles
enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l'Esprit »
(1 Cor. 2. 4, 5 et 13). « L'évangile…
est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit »
(Rom. 1. 16).
« Vous avez accepté, non la parole des
hommes, mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la parole de Dieu, laquelle
aussi opère en vous qui croyez » (1 Thess. 2. 13).
« Recevez avec douceur la parole implantée,
qui a la puissance de sauver vos âmes » (Jacq. 1. 21).
« Je vous recommande à Dieu, et à
la parole de sa grâce, qui a la puissance d'édifier et de vous
donner un héritage avec tous les sanctifiés »
(Actes 20. 32).
Alors qu'ils méconnaissaient le ministère de l'apôtre
Paul, pourtant attesté par les signes, prodiges et miracles, les Corinthiens
se glorifiaient de leurs dons miraculeux, notamment des langues. Ils s'en servaient,
moins pour annoncer les choses magnifiques de Dieu que pour paraître devant
les autres, au point que pour des hommes simples, ils paraissaient être
fous (1 Cor. 14. 23), faisant ainsi obstacle au travail de la parole dans leurs
coeurs. L'apôtre mentionne les dons miraculeux en 1 Corinthiens 12. 9,
10 et 28 parmi ceux que Dieu a placés dans l'assemblée. Mais il
met en garde sévèrement les Corinthiens contre l'usage abusif
qu'ils en faisaient, notamment en se servant en public de langues que personne
ne comprenait. Il leur fait honte à ce sujet, insistant sur la nécessité
que tout ce qui est dit dans l'assemblée soit intelligible, même
pour un homme simple, et qu'aucun discours en langue ne soit prononcé
à moins que quelqu'un ne puisse le traduire. En Actes 2, les Juifs de
toute nation entendaient les disciples leur annoncer les choses magnifiques
de Dieu « chacun… dans son propre langage ».
Rien ne permet d'affirmer que les langues parlées par les
Corinthiens étaient des langues autres que l'une de celles qui existent
dont Paul parle : « Il y a je ne sais combien
de genres de voix dans le monde ». L'allusion au fait de
parler « dans les langues des hommes et des anges »
en 1 Corinthiens 13. 1 est plutôt présentée pour en écarter
l'idée (comp. avec les versets 2 et 3). Se servir de langues inconnues
de tous les assistants était sans profit. C'était un abus que
l'apôtre réprime vertement. Il ne restreint pas la liberté
de l'Esprit, mais il établit clairement qu'aucun don de l'Esprit ne peut
justifier ce qui n'édifie pas.
Il est clair qu'au commencement de la prédication de
l'évangile, alors que la parole confiée aux apôtres n'avait
pas encore été écrite, il était nécessaire
qu'elle fût confirmée par les signes et les miracles. De la même
manière, Dieu était intervenu pour confirmer la mission de Moïse,
le ministère de la loi puis celui des prophètes. Dieu n'a pas
habituellement gouverné son peuple par des miracles, mais il les a donnés
au moment convenable pour attester la mission de ceux qu'il envoyait et la responsabilité
de ceux qui refuseraient de les recevoir : Moïse à
l'égard du Pharaon - Moïse à l'égard d'Israël
(Nomb. 14. 22) -Elie et Elisée en Israël. La parole confiée
aux apôtres a été abondamment confirmée. Elle opère
à salut pour ceux qui croient et constitue un témoignage accablant
pour ceux qui la rejettent : « Comment échapperons-nous,
si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé par
être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé
par ceux qui l'avaient entendu, Dieu rendant témoignage avec eux par
des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l'Esprit
Saint, selon sa propre volonté ? » (Héb.
2. 3, 4).
De nos jours, la puissance de Dieu est toujours la même ;
elle se déploie selon sa volonté souveraine et en réponse
à la foi de ceux qui croient en lui. La parole adressée à
Jérémie est toujours de saison : « Crie
vers moi, et je te répondrai » (Jér. 33. 3).
Il répond aux prières des siens d'une façon que nous pouvons
appeler miraculeuse, soit pour tirer des ténèbres des personnes
inconverties, soit. pour délivrer de circonstances apparemment sans issue,
s'il le juge bon. Il est et il demeure « celui qui peut faire
infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons »
(Eph. 3. 20).
Réveillons-nous pour demander avec foi et insistance à
Dieu qu'il opère ainsi, ne craignant pas de lui demander avec persévérance,
cherchant à le faire selon sa volonté, dans une entière
soumission à cette volonté. C'est avec foi et insistance que Paul
a supplié le Seigneur de lui retirer son écharde, et c'est avec
une entière soumission qu'il a accepté la réponse « Ma
grâce te suffit ».
C'est tout autre chose de vouloir disposer de la puissance de Dieu
pour accomplir des miracles qui accréditent le prédicateur. Dieu
soit béni s'il donne ici ou là des manifestations particulières
de sa puissance pour délivrer du pouvoir des ténèbres ;
il peut donner à quelqu'un la capacité d'annoncer l'évangile
à une tribu qui n'a pas encore la Parole écrite dans sa langue,
sans de laborieux efforts pour apprendre celle-ci (quoique nous n'en connaissions
pas d'exemple) ; mais que penser de la prétention de parler
seulement des langues inexistantes ?
Pour nous, la parole est maintenant écrite et pleinement
attestée et c'est elle qui rend témoignage à l'ouvrier,
non les miracles. « Démétrius a le témoignage
de tous et de la vérité elle-même ; et nous
aussi, nous lui rendons témoignage » (3 Jean 12).
« Par la manifestation de la vérité,
nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d'homme devant
Dieu » (2 Cor. 4. 2). « Etudie-toi à
te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n'a pas à
avoir honte, exposant justement la parole de la vérité »
(2 Tim. 2. 15).
De plus, ne lisons-nous pas en 1 Corinthiens 13 :
« Or y a-t-il des prophéties ? Elles
auront leur fin. Y a-t-il des langues ? Elles cesseront. Y a-t-il de la connaissance ?
elle aura sa fin » ? (v. 8). La suite
du passage nous indique le sens de l'expression « avoir sa
fin ». « Car nous connaissons en partie,
et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu,
ce qui est en partie aura sa fin. » Ce qui est incomplet
sera remplacé par ce qui est complet, parfait. Quant aux langues, elles
cesseront, sans que le moment soit précisé.
Si les langues et les autres dons miraculeux sont mentionnés
dans le livre des Actes et dans la 1re épître aux Corinthiens,
l'une des premières qui ait été écrites (après
celles aux Thessaloniciens), les langues ne sont plus mentionnées dans
aucune autre épître postérieure.
Et même lorsque Paul adjure Timothée : « Prêche
la parole, insiste en temps et hors de temps, convaincs »
on chercherait en vain la moindre exhortation à désirer
et à demander des miracles pour appuyer la prédication. Pierre
lui-même, qui a été le moyen des miracles notoires du commencement,
n'y fait aucune allusion dans ses épîtres et affermit la foi des
saints sur ce fondement : « la parole du Seigneur
demeure éternellement. Or c'est cette parole qui vous a été
annoncée » (1 Pierre 1.25).
Le Seigneur lui-même déclare que la prétention
de disposer de la puissance miraculeuse de Dieu n'offre aucune garantie :
« Plusieurs me diront en ce jour-là :
Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en ton
nom, et n'avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n'avons-nous
pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Et alors je leur déclarerai :
Je ne vous ai jamais connus » (Matt. 7. 22,23).
Enfin, nous ne pouvons méconnaître que Satan a toujours
essayé d'imiter les miracles divins, depuis les devins d'Egypte. Et l'apôtre
Paul nous avertit que la venue de l'inique, l'Antichrist, sera « selon
l'opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes
et prodiges de mensonge, et en toute séduction d'injustice pour ceux
qui périssent, parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité
pour être sauvés » (2 Thess. 2. 9, 10). L'Antichrist
ne viendra pas avant que les saints aient été enlevés,
mais « le mystère d'iniquité opère déjà »
et nous devons nous tenir sur nos gardes. En Apocalypse 13, la
Bête fait de grands miracles ; au chapitre 16, 14, des esprits
de démons font des miracles (ou signes). Ce sont les seules mentions
de miracles que nous trouvions dans la Parole après la période
apostolique.
Soyons pénétrés par la grandeur infinie de
la puissance de Dieu qui nous est donnée à connaître dans
les merveilles de sa création, et plus encore dans la révélation
de son amour et l'oeuvre de la rédemption. Persévérons
avec foi dans la prière, car « la fervente supplication
du juste peut beaucoup » (Jacq. 5. 16), mais n'imitons pas
ceux auxquels le Seigneur a dû dire : « Si
vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point »
(Jean 4. 48).
Marc Allovon