Depuis la première édition de notre autre traité sur l’oecuménisme, deux évolutions de l’oecuménisme se sont fait jour :
1. Alors que l’autre traité se référait à des églises faisant encore référence à la Bible, même si elles en méconnaissaient l’enseignement, les tendances modernes se rattachent au courant incrédule général qui n’attache aucun poids à la Parole de Dieu telle qu’exprimée dans la Bible : cela est considéré comme de la légende ou des recueils humains, interprétable à volonté. Cela a déjà ouvert la porte à la mise en pratique du courant syncrétiste, où l’on cherche à faire la synthèse de religions même complètement opposées. C’est la voie où s’est engagé le Conseil oecuménique des églises (COE), et dans une mesure le catholicisme avec les rencontres de prières d’Assises invitant des représentant de toutes les religions. Les compte-rendus de certaines des rencontres mondiales du COE font état des égarements les plus extrêmes : une place est même donnée à des religions idolâtres / animistes. La Babylone de l’Apocalypse parait déjà présente, et l’emprise satanique est alors manifeste.
2. Une autre tendance s’est développée avec les milieux charismatiques. Alors que le pentecôtisme initial avait généralement une solide base évangélique, le charismatisme a repris les caractéristiques du pentecôtisme en les adaptant ou les étendant à des milieux divers, spécialement à l’église catholique. Si une partie du clergé a été réticent à l’arrivée du charismatisme, le pape et une partie influente du clergé sont obligés de reconnaître que la branche charismatique est l’aile marchante de l’église : animée d’une énergie spirituelle qui ne se trouve nulle part ailleurs dans l’église catholique, elle représente l’espoir de la génération à venir. Dès lors, ce mouvement ne peut que recevoir une place de choix. Mais le charismatisme ayant mis l’accent sur les manifestations spirituelles, ou prétendues telles, la base doctrinale est légère, voire inexistante, et l’unité entre tous les charismatiques se fait par ce qui est attribué à l’Esprit et non pas par le contenu de la foi ni par la doctrine. On ne s’étonne plus dès lors de voir le prétendu Esprit conduire à l’adoration de la vierge Marie ou autres pratiques en contradiction formelle avec la Parole de Dieu. Il s’ensuit que le charismatisme conduit à un oecuménisme pratique d’autant plus fort qu’il n’est pas administratif, mais spirituel. Toutefois, ses pratiques contraires à la Parole de Dieu ne laissent pas l’ombre d’un doute au fidèle : il est de nature incompatible avec la pensée de l’Écriture et de Dieu.
3. L’évolution des pensées, des idées qui courent dans tous les milieux religieux ou non, présentent de manière frappante une composante commune : elles sont de plus en plus centrées sur l’homme, et lui laissent une place toujours grandissante, sous le nom d’humanisme. L’homme devient le centre de tout, et prend par là la place de Dieu, suivant la direction annoncée en 2 Thessaloniciens 2 à propos de l’Antichrist.
4. Il est extrêmement frappant de voir des tendances, fort différentes en elles-mêmes, converger vers une direction commune : toujours la Babylone de l’Apocalypse.
Telle est la marque de notre temps.