Tiens ferme

Auteur Inconnu


Tiens ferme ce que tu as, garde le bon dépôt —

Dit à chacun des siens par sa Parole sainte

Le Seigneur Jésus Christ. Il n’est point de repos

Où le mal, de Satan grave la triste empreinte.


Tiens ferme ce que tu as, comme à Philadelphie

La voix s’élève encore. Le Saint, le Véritable,

Au résidu sans force, avant l’apostasie,

Ouvre l’étroite porte et la gloire ineffable.


Tenir ferme, et peut-être au travers de ce monde,

Courant tumultueux, marée irrésistible,

Frémir découragé ? Non ! Au milieu de l’onde

Est le Rocher des siècles, appui indestructible.


Tenir ferme et souffrir, comme Christ a souffert,

Divinement sensible à l’orgueil, la misère,

Lui qui jamais ne fit rien qui ne se dût faire

En traçant le sentier des enfants de lumière.


Tenir ferme et lutter, veillant lorsque dans l’ombre

L’ennemi inlassable rôde pour dévorer,

Caressant le dessein de couvrir de décombres

La tremblante muraille, son obstacle abhorré.


Tenir ferme, humilié des ruines amoncelées,

Pour discerner toujours de la foi le chemin.

Pleurer devant son Dieu sur les portes brûlées,

Mais relevé par Lui, fortifier ses mains !


Tenir ferme et prier, inconnu, en silence,

Cherchant sur ses genoux les intérêts, la gloire

De Dieu dans l’assemblée ; et malgré l’apparence,

La faiblesse du vase, recevoir la victoire.


Tenir ferme, attendant patiemment que résonne

La voix du Bien-aimé — à l’heure paternelle —

Qui viendra nous asseoir tout alentour du trône

Où brillent de l’Agneau les gloires éternelles.


Tenir ferme pour voir, sautant sur les montagnes

Pour chercher son Épouse, celle que son cœur nomme.

Car il veut qu’en son règne, parfaite, elle l’accompagne

Celui qui est plus beau que tous les fils des hommes.


Tenir ferme et entrer où la justice habite,

Où flotteront enfin ma robe et mon manteau,

Où je pourrai le voir, l’adorer sans limite.

Tenir ferme, et enfin se reposer là-haut.