(Plus spécialement en rapport avec les coutumes africaines)
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Certainement la Parole de Dieu est la norme dans les situations de tristesse comme de joie. Il est vrai que les coutumes autour d’un deuil diffèrent de lieu en lieu, et nous ne pouvons pas faire d’une de ces coutumes le modèle à suivre. Mais la Parole de Dieu nous donne quand même des instructions et principes à suivre.
Un premier point important nous semble ceci : le moment où quelqu’un meurt, son sort éternel est définitivement fixé, et rien ne pourra le changer - ni pleurs, ni lamentations, ni chants extatiques, ni sac et cendre ou incisions comme le faisaient les nations autrefois. « À l’endroit où l’arbre sera tombé, là il sera » (Eccl. 11:3). Si tu avais voulu changer le sort éternel de ton grand frère qui vient de mourir, tu aurais dû lui présenter le message de l’Évangile pendant sa vie.
Consolation, lamentation, pleurs et même une évangélisation ne pourront ramener le mort de l’enfer. Des prières et consolations peuvent encore seulement toucher le cœur de ses bien-aimés.
Alors, quand un bien-aimé vient de mourir, qu’est-ce qu’on peut faire pour consoler la parenté qui est croyante ? La Parole est claire : prier pour les chers parents affligés, et les consoler avec la Parole de Dieu, surtout avec la certitude que notre Seigneur viendra bientôt. Alors, nous qui sommes enfants de Dieu, nous serons tous ensemble éternellement auprès de notre bien-aimé Sauveur. « Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles » (lisez 1 Thess. 4:13-18). Si ce n’est pas inspiré par l’amour pour le Seigneur et pour les âmes perdues, le fait de combler les parents d’une multitude de paroles, pleurs et lamentations ne sert à rien, sauf à les ébranler davantage, et à les mettre dans un état émotionnel où leur affliction ressemblera à celle des incrédules. Mais la Parole nous dit : « … afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres, qui n’ont pas d’espérance » (1 Thess. 4:13).
En outre, un tel état émotionnel les rend pratiquement incapables de saisir la consolation que « le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation » voudrait donner à Ses enfants dans la souffrance. Oui, Il « nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu » (1 Cor. 1:3-5). Cela ne se fait pas à la manière des nations, qui « s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup ; ne leur ressemblez donc pas » (Matt. 6:7-8).
Bref : la consolation divine se fait dans la paix, le repos, la tranquillité, non pas dans la multitude de crieries et de lamentations.
Et qu’est-ce qu’on peut faire si la parenté de celui qui vient de mourir, est encore incrédule ? On ne peut pas changer le sort éternel de leur parent mort. On ne peut pas non plus consoler les parents incrédules avec les consolations divines que le Seigneur veut donner à chacun des Siens dans l’épreuve. Alors, tout en montrant ton amour et le fait que tu souffres avec eux, le meilleur message à leur communiquer est l’Évangile que Dieu fait annoncer à tous ceux qui sont dans les ténèbres.
Si Dieu ne peut pas donner « à ce peuple la paix, la bonté et les compassions », parce qu’il s’agit de parents qui persistent à Le rejeter, alors, le fait « d’entrer dans la maison de lamentation » et le fait de pleurer et de mener deuil avec eux de la même manière que le monde le fait, à quoi cela peut-il servir sinon à montrer que tu es comme eux ?! Ça peut au fond seulement les dissuader de se convertir — sauf si tu veux en ces circonstances être une lumière au milieu des ténèbres et témoigner clairement de ta foi au Seigneur Jésus. Lisez Jérémie 16:5.
La Parole de Dieu nous montre le principe que des hommes pieux
enterrèrent les croyants (Actes 5:6, 10, et 8:2). Une participation à l’ensevelissement
de leurs bien-aimés frères et sœurs convient selon la Parole de Dieu pour l’assemblée.
Les hommes pieux et les femmes pieuses ont une tâche importante en consolant les parents croyants affligés, puisque dans une telle période ceux-là ont besoin de nos consolations pieuses, plutôt que de nos lamentations et de nos crieries. Ne ressemblons pas aux païens de pratiquement toute la terre, qui pensaient à l’origine que beaucoup de chants extatiques avec beaucoup de bruit de tambours chassaient les démons du corps du mort et lui garantissent l’entrée paisible dans l’état éternel ; dans plusieurs tribus, les activités autour des deuils étaient à l’origine plutôt des festins, des orgies, génératrices de fornication et d’impuretés.
Il est humiliant de constater que beaucoup de ces habitudes
païennes ou même diaboliques ont été introduites au fil des années dans
l’Église, notamment en Afrique. Les crieries qui se font pendant des deuils
dans diverses églises, ne nous rappellent-elles pas la manière extatique dont
les sacrificateurs de Baal ont invoqué leur idole en présence du prophète Élie ?
Lisons 1 Rois 18:26-29 : « Ô Baal, réponds-nous. Mais il n’y eut pas
de voix, ni personne qui répondît. Et ils sautaient autour … Criez à haute
voix, car il est un dieu ; car il médite, ou il est allé à l’écart, ou il
est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera ! Et ils
crièrent à haute voix, et se firent des incisions… ». Remarque bien :
les païens invoquèrent leur idole depuis le matin jusqu’à midi, puis ils
continuaient encore (1 Rois 18:26, 29). Mais Élie, ce croyant fidèle, n’eut
besoin que d’une seule simple prière au Dieu vivant et vrai, pour être exaucé
(lisez 1 Rois 18:36-38). À quoi ont servi l’extase et les crieries de ces
sacrificateurs païens, sinon à se fatiguer et à attirer sur eux la colère de
l’Éternel ? Est-ce que nous, chrétiens, nous avons vraiment un Dieu qui
n’écoute et console que si nous nous lamentons suffisamment, que si nous ne
cessons de faire du bruit, ce qu’on ose appeler des ‘chants’ pendant de longues
heures de nuit ? Cette pratique de faire de pareilles choses pendant la
nuit
est même encore plus ténébreuse que ce que les idolâtres faisaient
à l’époque du prophète Élie ! Eux au moins le faisaient le jour.
Tenons nous loin des impuretés mondaines, et n’imitons pas leurs manières de faire le deuil. Car s’il est bon d’être affligés, nous ne sommes pas affligés « comme les autres, qui n’ont pas d’espérance » (1 Thess. 4:13). Si au contraire de ceux qui n’ont pas d’espérance, nous nous comportons d’une manière digne de l’Évangile, nous honorerons Celui qui nous a rachetés et tirés des ténèbres à Sa merveilleuse lumière. Ainsi, nous pourrons vraiment, et d’une manière convenable, consoler nos bien-aimés affligés et témoigner envers les âmes perdues.