Auteur Inconnu
An outline of sound words, vol. 41-50
1 - [Attrait de Christ quand Il était sur la terre]
2 - [Attrait de Christ dans le ciel pour les disciples sur la terre]
3 - [Attrait de Christ pour Étienne]
3.1 - [Le témoignage d’Étienne rendu à Christ dans la gloire]
3.2 - [Étienne levant les yeux au ciel est captivé par Christ]
3.3 - [La contemplation de Christ dans la gloire met les ennemis en rage]
3.4 - [La vision de Christ dans la gloire fortifiant le martyr]
4 - [Attrait de Christ pour Paul]
4.1 - [Ce que Paul a vu de Christ]
4.2 - [Les choses d’autrefois sont devenues une perte]
4.3 - [Compter toutes choses comme une perte]
4.5 - [La connaissance de Christ]
4.6 - [Le prix de l’appel céleste]
Lorsque le Fils de Dieu était sur terre, comme l’avait prédit le prophète Ésaïe, Son peuple Israël n’a vu en Lui aucune beauté ; mais il y avait ceux qui furent tirés vers le Fils par le Père, et qui étaient attirés vers Jésus par la grâce de Sa personne. Jean le Baptiseur, s’exclama de tout son cœur : « Voilà l’Agneau de Dieu ». Lorsque certains de Ses disciples s’en allèrent et Le quittèrent, et que les douze furent interpellés par le Seigneur, Simon Pierre répondit : « Seigneur, à qui donc irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Marie de Béthanie, qui avait vu Sa gloire resplendir au tombeau de son frère Lazare, oignit Ses pieds de parfum et les essuya avec ses cheveux. Marie de Magdala, qui avait été l’objet de Sa puissance et de Sa grâce, veillait avec une profonde dévotion près de Son tombeau, cherchant son Seigneur.
Dans la gloire, où le Père a fait asseoir Son Fils bien-aimé, le Seigneur Jésus attire encore les Siens. Lorsqu’Il quitta ce monde, Ses disciples « regardaient résolument vers le ciel », mais « une nuée Le déroba à leurs yeux ». Ils ne pouvaient pas dire à l’époque ce que l’on peut dire aujourd’hui : « Nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la mort qu’Il devait souffrir, couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2:9). La venue du Saint Esprit nous a donné la vision spirituelle de voir Jésus glorifié au ciel. Après avoir annoncé aux disciples la venue du Saint Esprit en Jean 14:16-17, le Seigneur dit au v. 19 : « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ». Sans l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous ne pourrions pas contempler Christ dans la gloire.
Étienne, selon Actes 7, illustre magnifiquement cette précieuse vérité. Son cas était en effet particulier, en raison des circonstances spéciales, mais ce qu’Étienne a vu d’une manière particulière est ce que les chrétiens sont maintenant capables de voir par la foi dans la puissance du Saint-Esprit. Ce qui a rendu particulier le cas d’Étienne, c’est que Christ venait juste de monter au ciel, et l’Esprit de Dieu était venu pour témoigner de Lui dans la gloire, et Étienne était le vase choisi par le Saint Esprit pour ce témoignage. D’autres ont parlé de l’exaltation de Jésus : Pierre a témoigné devant le souverain sacrificateur et le sanhédrin : « Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez fait mourir, Le pendant au bois. C’est Lui que Dieu a exalté par Sa droite comme Prince et Sauveur » (Actes 5:30-31). Mais le témoignage d’Étienne était de voir effectivement Jésus glorifié à la droite de Dieu, et ce témoignage de l’Esprit fut rejeté par les chefs d’Israël.
Lorsqu’Étienne leva les yeux vers le ciel, il fut « rempli du Saint Esprit » et il « vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu » (Actes 7:55). Nous ne doutons pas que c’est Christ dans la gloire qui avait permis jusque-là à Étienne de poursuivre Son service pour Lui, mais maintenant il est entièrement absorbé par Lui alors qu’il regarde fermement vers le ciel. C’est la personne de Jésus dans la gloire de Dieu qui retient l’œil et le cœur d’Étienne. De même que les paroles de la vie éternelle étaient inséparablement liées à la personne du Fils dans Son humanité, de même la gloire de Dieu est indissolublement liée au Fils de Dieu à la droite de Dieu.
Pendant qu’Il était sur la terre, le Fils n’a cherché que la volonté et la gloire du Père et, à la fin, Il a pu dire au Père : « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire ». En ce qui concerne la place dans laquelle Il allait entrer, Il dit : « Glorifie Ton Fils, afin que Ton Fils aussi Te glorifie » (Jean 17:1, 4). Toute l’existence du Fils, que ce soit dans le temps ou dans l’éternité, est liée à la gloire du Père.
Quelle joie pour Étienne de voir Jésus dans cette gloire, mais le témoignage de celle-ci remplit de rage les chefs d’Israël. Le témoignage d’Étienne, simple, fidèle et puissant, condamnait ceux qui avaient rejeté le Fils de Dieu, et qui maintenant ajoutaient à cela leur rejet du témoignage de l’Esprit de Dieu quant à la gloire de Jésus. Absorbé par Jésus dans la gloire, le serviteur du Seigneur était insensible à la rage des ennemis de Christ : il n’était occupé que par son Maître, et manifestait les traits aimables que l’on voyait en Jésus lorsqu’Il était rejeté ici-bas.
Étienne, comme son Maître, souffrit hors de la ville, et mourut en fidèle témoin de Dieu et de Jésus. Tandis que les membres du sanhédrin grinçaient des dents contre lui, il se tourne vers le ciel, où se trouve son Maître. Il ne compte pas sur ses propres forces, ni sur le soutien des autres ; il peut faire face à la puissance de l’ennemi, exprimée par les chefs d’Israël, en se tournant vers le ciel. De telles circonstances exigent une grâce particulière, et la vision qu’il reçut de Jésus dans la gloire suffit à le fortifier pour l’épreuve du martyre. Tandis que les pierres faisaient leur œuvre meurtrière, Étienne était encore occupé par le ciel, vers lequel il se tourne en prière. Il remit son esprit au Seigneur Jésus, comme Celui-ci l’avait remis au Père ; et comme son Maître, il intercède pour ses ennemis en mourant.
Pendant qu’Étienne rendait un fidèle témoignage à Jésus, et le scellait de son sang, ceux qui le lapidaient déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme du nom de Saul. C’est lui que Dieu avait choisi pour continuer le témoignage de « la gloire de Dieu et de Jésus ». Dans des textes tels que 2 Corinthiens 3 à 4, et les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens, nous apprenons quelque chose de ce que Paul avait appris sur la gloire de Dieu et de Jésus ; et dans Philippiens 3, nous voyons l’effet produit sur l’apôtre par l’attrait de Christ en Gloire.
Les choses qu’il avait autrefois appréciées en tant que Saul de Tarse, il les a considérait maintenant comme une perte pour Christ. Quelle transformation remarquable avait eu lieu ! De persécuteur notoire du Fils de Dieu, il était devenu un témoin fidèle, dont le grand désir était de ressembler à Christ. Qu’est-ce qui avait produit ce grand changement ? C’est qu’il avait vu Christ en gloire, et il avait été tellement attiré par la Personne et la beauté de Jésus que, désormais, rien d’autre que Christ ne retenait l’affection de son cœur.
Autrefois pharisien orgueilleux, il appréciait hautement tout ce qui appartenait au judaïsme, ses acquis légaux, ses positions et cérémonies religieuses, sa justice imaginaire et son zèle mal orienté. Maintenant, tout était considéré comme sans valeur à la lumière de Christ en gloire, et par rapport à la gloire de la grande lumière qui l’avait jeté par terre sur le chemin de Damas. Depuis ce jour-là, toute sa vie et sa vision des choses furent changées ; Celui qu’il avait auparavant persécuté dans Ses saints occupait désormais son cœur et ses pensées, et absorbait toute son attention. Tout ce qu’il prisait dans le judaïsme n’était plus que du clinquant sans valeur, des choses dont il fallait se débarrasser.
S’il « comptait » toutes choses comme étant une perte, l’évaluation
qu’il en faisait n’avait pas changé avec le temps. Après tout ce qu’il traversa
pour l’amour de Jésus, après tous ses voyages à Son service et après avoir vu
tout ce que ce monde avait à offrir aux hommes, il pouvait dire : « Sans
doute… je regarde toutes choses
comme étant une perte, à cause de l’excellence
de la connaissance de Christ Jésus mon Seigneur ». La connaissance de Christ
dans la gloire de Dieu surpasse de loin tout ce que ce pauvre monde peut
offrir. L’acquisition de choses présentes, au lieu d’être un atout pour le
serviteur du Seigneur, est considérée comme une perte lorsque Christ dans la
gloire saisit le cœur.
L’homme selon la chair ne fait des efforts que pour les choses présentes, car il ne connaît pas Christ dans le ciel. Le chrétien, bien qu’il connaisse Christ, a aussi la chair, et son cœur risque toujours d’être détourné de Christ par ce que la scène présente peut offrir. Paul se rendait compte que ce qui fait appel à l’homme naturel est un obstacle à saisir la connaissance de Christ dans la gloire, et il était donc heureux de s’en débarrasser. Pour Christ, il pouvait dire : « J’ai fait la perte de toutes choses, et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ ». Le vase qui avait été rempli des trésors de ce monde avait été vidé, mais Dieu l’avait rempli d’un trésor céleste et permanent, à savoir l’excellence de la connaissance de Christ à Sa droite.
Saul était fier de sa justice légale, car il était irréprochable en ce qui concerne la justice de la loi. Personne ne pouvait l’accuser. Maintenant, il recherchait la justice de Dieu en Christ. À la lumière de la gloire de Christ, son vêtement de justice légale n’était plus considéré que comme un vêtement souillé (És. 64:6), dont il faut se débarrasser ; au lieu de cela, il était revêtu de la plus belle robe que Dieu fournit ; il était en Christ devant Dieu, où aucune accusation de culpabilité ne pouvait être portée contre lui. Paul n’avait plus rien en dehors de Christ : il montre ici que la vérité de la justice qu’il avait écrite aux saints à Rome, possédait son cœur.
Christ était si attirant pour Paul qu’il désirait seulement « Le connaître ». Il avait connu Christ depuis le jour où il avait été saisi sur le chemin de Damas, mais il désirait approfondir constamment la connaissance de son Maître céleste qui Lui était devenu indispensable. Il désirait également connaître dans sa vie journalière la puissance de Sa résurrection, la puissance divine qui a arraché Christ à la mort et qui le rendrait supérieur à toute épreuve et à toute difficulté, et triomphant de tout ennemi dans son témoignage pour Lui. Ce serviteur dévoué de Christ cherchait également à souffrir pour la justice, parce que Christ avait souffert de cette manière, et il voulait mourir en martyr, parce que son Maître était mort de cette manière, et parce qu’il voulait sortir de la mort par la résurrection, comme son Seigneur. Christ remplissait tellement sa vision qu’il désirait être comme Lui de toutes les manières possibles.
Très bientôt, nous quitterons ce monde pour toujours et, selon l’appel et la grâce de Dieu, nous partagerons la gloire avec Christ dans le jour à venir. Le prix de « l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus », qui tenait tant au cœur du bien-aimé apôtre Paul, doit également tenir à nos cœurs. Le prix (récompense) est en Christ dans la gloire, et c’est ce qui le rendait si précieux et si attirant pour Paul. Nos pauvres cœurs sont-ils attirés de la même manière ? Christ dans la gloire est-Il l’objet de nos cœurs au point de l’absorber totalement ? Hélas ! le cœur des saints est si souvent retenu par des choses banales du temps présent. Nous avons besoin de l’exhortation de l’apôtre Jean : « Enfants, gardez-vous des idoles ». Tout ce qui pourrait tenir nos cœurs, tout ce qui serait un défi au droit de Christ à remplir notre cœur, est une idole. Veillons à ne rien laisser entrer dans nos cœurs ou dans nos vies qui puisse nous empêcher d’être tenus par l’attrait de Christ dans la gloire.