Que dit l’ÉCRITURE ? (Rom. 4:3)

Réponse à 150 questions touchant divers sujets bibliques ou de la vie chrétienne, posées par les lecteurs du périodique « le Salut de Dieu » entre 1873 et 1917 (par W.J.Lowe puis Élie Périer)


 « Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » Jean 5:39


« Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » 2 Timothée 3:16, 17


« Et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi » Actes 17:11


Sommaire

113. Jude 23. Les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair


113 - Quelle est la signification du verset 23 de l’épître de Jude : « les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair » ?

Le Saint Esprit, après avoir insisté sur la nécessité de nous édifier sur notre très sainte foi, nous exhorte, dans ce passage, à user de toute diligence en faveur de ceux qui, d’une manière ou d’une autre, auraient été enlacés dans les pièges de l’Ennemi. Ce travail, toujours délicat et difficile, l’était devenu davantage à cause de l’entrée parmi les chrétiens de gens qui, ne craignant pas Dieu, tournaient sa grâce en dissolution, souillaient la chair et injuriaient les dignités. Le manque total de conscience chez ces hommes ôtait tout espoir de pouvoir leur faire honte ou de leur être de quelque secours spirituel (voyez le v. 12) ; comme les « vagues impétueuses de la mer », ils jetaient l’écume de leurs infamies et ne rougissaient pas des choses malséantes. Leur présence au milieu des chrétiens, dont ils adoptaient le nom et les allures, devait souvent rendre difficile, sinon impossible, la discipline qui convient à la maison de Dieu, discipline que les chrétiens sont pourtant tenus d’exercer (1 Cor. 5:12). Nous n’avons qu’à regarder autour de nous aujourd’hui, et partout dans la chrétienté, pour constater la justesse du tableau tracé dans cette épître de Jude. Le triste mélange dont il s’agit est sans doute l’oeuvre de Satan. Le Seigneur nous y rend attentifs dans la parabole de « l’ivraie », qui, dit-il, représente « les fils du méchant ». Mais il indique la nécessité inévitable de la laisser croître au milieu du froment, le jugement final de l’ivraie devant avoir lieu à la moisson, c’est-à-dire à la consommation du siècle (Matth. 13:25, 30, 38, 39). Assurément, on ne peut nier que les mauvais principes signalés ici se développent rapidement de nos jours parmi ceux qui n’ont pas encore abandonné le nom de chrétien. Mais, en l’admettant, il faut convenir de l’importance qu’il y a, pour chacun de nous, à faire attention aux exhortations qui nous sont adressées. Puissions-nous donc non seulement « combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints », mais aussi veiller les uns sur les autres, afin de délivrer ceux qui auraient plus ou moins subi l’influence fâcheuse de la corruption !

Pour cela, il faut évidemment de l’amour et de la compassion, ainsi que du discernement spirituel, afin d’apporter à chaque cas qui se présente les soins et le remède qui lui conviennent ; mais il faut surtout une marche personnelle sainte et conforme à la vérité, un état moral qui soit le fruit de la communion avec Dieu, afin de ne pas supporter le mal, et de ne tolérer aucun contact avec lui. On ne peut donc pas admettre les prétextes de ceux qui prétendent être personnellement purs, tout en maintenant une association avec les choses mauvaises. Pour glorifier le Seigneur, il convient de se séparer de tout ce qui le déshonore. N’est-ce pas à cette séparation que le Seigneur donne son approbation dans les paroles adressées à l’assemblée de Sardes, séparation individuelle, mais collective aussi ? « Tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements » (Apocalypse 3:4). Si nous restons au milieu d’un entourage impur, il est difficile de ne pas avoir au moins les vêtements souillés. C’est là ce que nous devons haïr. « La crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal » (Proverbes 8:13). N’oublions pas l’exhortation apostolique de nous purifier de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu (2 Corinthiens 7:1). Mais, tout en haïssant le mal et les souillures produites par le moindre contact avec lui, nous avons à déployer du zèle, accompagné de crainte, pour en sauver au moins quelques-uns, les retirant, comme des tisons, hors du feu.