Le combat de la foi

Arend Remmers (ajouts bibliquest entre crochets)


Truth and Testimony, 2016-1 p.3

1 - [Nature des combats]

1.1 - [Ce n’est pas la lutte contre la chair]

1.2 - [Ce n’est pas une lutte contre des hommes]

2 - Combat, lutte, course, en tant qu’athlète

2.1 - [Atteindre le but, gagner la course. La préparation]

2.2 - [Exemples de la Parole]

2.3 - [Conditions pour que le prix soit accordé]

3 - Combattre pour la foi

3.1 - [Combat, lutte, pour maintenir la foi pure]

3.2 - [Combat de guerre contre Satan]

3.3 - [Guerre défensive]

3.4 - [Intervention de Dieu dans les situations désespérées]

3.5 - [Résister — comment obtenir la force]

4 - Le combat contre la puissance spirituelle de méchanceté dans les lieux célestes

4.1 - [Bénédictions du chrétien dans les lieux célestes]

4.2 - [Satan cherche à empêcher la jouissance de ces bénédictions]

4.3 - [L’armure pour vaincre]

4.4 - [Cas où l’on doit fuir au lieu de résister]

4.5 - [L’arme principale : la Parole de Dieu]


1 - [Nature des combats]

1.1 - [Ce n’est pas la lutte contre la chair]

L’état de guerre spirituelle est une partie de la vie de foi. Les possessions spirituelles et les bénédictions des croyants chrétiens méritent d’être maintenues et doivent donc être défendues. Cependant, de nombreux saints mènent une guerre dont la parole de Dieu ne parle pas du tout. Ils luttent contre leur chair, contre le péché qui habite en eux. C’est en fait le conflit d’une âme qui, en réalité, ne connaît pas la délivrance spirituelle, et c’est un combat sans espoir. Il aboutira toujours aux paroles de Romains 7:24 : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » Ce qui manque à une telle âme, c’est la connaissance et la foi dans le fait que « notre vieil homme a été crucifié avec Lui [Christ], afin que le corps du péché soit annulé, et que nous ne servions plus le péché » (Rom. 6:6). Seule la foi en l’œuvre expiatoire de Christ sur la croix et en Sa résurrection peut apporter, non pas la délivrance du péché comme tel, mais la délivrance de la « loi du péché », c’est-à-dire de la puissance du péché dans le croyant (Rom. 8:2). Combien d’âmes sont épuisées par cette lutte mal dirigée et sans espoir, au lieu de se considérer comme « mortes au péché et vivantes pour Dieu dans Christ Jésus » (Rom. 6:11) !


1.2 - [Ce n’est pas une lutte contre des hommes]

En outre, un croyant chrétien ne devrait jamais se laisser entraîner à combattre d’autres hommes. Les Écritures ne soutiennent pas les conflits de ce monde ni les querelles entre chrétiens. Les guerres du peuple d’Israël à l’époque de l’Ancien Testament avaient un caractère particulier, comme on peut le voir en Deut. 20:4, 10. Dieu voulait utiliser Son peuple terrestre pour exécuter Son jugement sur les peuples idolâtres de Canaan (Gen. 15:16). Mais dans le temps présent de la grâce de Dieu (Actes 20:24), nous sommes appelés à souffrir plutôt qu’à nous venger, et encore moins à attaquer qui que ce soit (Matt. 5:39 ; 1 Pierre 2:23). Notre Seigneur s’occupera Lui-même de notre cas. Quelle bénédiction de savoir cela !

Un seul passage du Nouveau Testament parle littéralement de « guerres » entre chrétiens. Dans son épitre, Jacques écrit : « D’où viennent les guerres et les batailles parmi vous ? N’est-ce pas de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? … vous contestez et vous faites la guerre… » (4:1-2). Les mots grecs utilisés dans ces versets sont tirés des combats dans les guerres et dans l’arène (polemos, machê, polemeô, machomai). Or dans ce contexte, ils désignent de graves querelles entre chrétiens, et elles sont tout à fait à condamner. Non, nous sommes appelés à la paix ! Un esclave du Seigneur ne doit pas contester [grec machomai], mais il doit être doux envers tous » (2 Tim. 2:24).

La véritable guerre chrétienne est d’un caractère totalement différent. Dans de nombreuses épitres du Nouveau Testament, nous trouvons des références ou des allusions à la nécessité de combattre pour ce que nous avons reçu par la foi dans la parole de Dieu. Pour décrire cette guerre, différents mots sont utilisés, ainsi qu’un certain nombre de verbes apparentés, mais ils ne signifient pas toujours que nous avons à nous défendre contre un ennemi ou à l’attaquer.


2 - Combat, lutte, course, en tant qu’athlète

2.1 - [Atteindre le but, gagner la course. La préparation]

Le mot grec le plus fréquemment utilisé (agôn) semble provenir du domaine sportif et signifiait à l’origine un concours ou une lutte pour des prix. En Hébreux 12:1, il est traduit par « course », et dans d’autres passages par « combat » (Phil. 1:30 ; 1 Tim. 6:12 ; Col. 2:1 ; 2 Tim. 4:7 ; 1 Thess. 2:2). Dans tous ces cas, il ne s’agit pas de résister ou de combattre un ennemi. Il s’agit plutôt, dans chaque passage, de l’effort sérieux nécessaire pour atteindre le but et gagner la course.

Les Grecs de l’Antiquité étaient des passionnés de sport — il est bien connu qu’ils ont été les « inventeurs » des Jeux olympiques. Par conséquent, ce que Paul essayait de leur faire comprendre devait être immédiatement compris. Notons qu’il n’encourageait pas les chrétiens à faire du sport, ce qui est aujourd’hui un piège pour certains jeunes croyants.

La leçon que nous pouvons en tirer est simple : un athlète se renonce soi-même et exerce un auto-contrôle sur tous les aspects de sa vie pour atteindre le succès. Il emploie toutes ses énergies pour atteindre le but qu’il s’est fixé et ne se laisse pas détourner de celui-ci. Pareillement, le chrétien est appelé à mener le combat de la foi avec toutes ses facultés et toute sa force.

Gardons à l’esprit que ces illustrations sportives ne véhiculent pas la moindre idée de compétition ou de désir de vaincre nos frères et sœurs dans la foi, car cela contredirait entièrement les nombreuses exhortations de l’Écriture à être humbles, à estimer l’autre comme plus excellent que soi-même et à ne pas être désireux de vaine gloire, en se provoquant ou en portant envie les uns aux autres (Phil. 2:3 ; Gal. 5:26). Les deux choses à apprendre de ces illustrations sportives sont plutôt la concentration sur la course ou combat de la foi, et le fait de se détourner et de s’abstenir de tout ce qui peut nous empêcher de suivre notre Seigneur Jésus avec constance.


2.2 - [Exemples de la Parole]

De quelle force l’apôtre Paul avait-il besoin pour ne pas faiblir dans ses souffrances pour Christ ! Combien d’énergie spirituelle et corporelle avait-il besoin pour prêcher la parole de Dieu aux incroyants comme aux croyants ! Comme les sportifs, nous devrions nous abstenir même de choses qui ne sont pas mauvaises en soi, mais qui peuvent présenter un danger pour notre vie spirituelle et son développement.

Épaphras, le collaborateur de Paul, « combattait toujours » par des prières pour les Colossiens (Col. 4:12 ; grec agônizomai). Cette lutte spirituelle pour le salut et la prospérité des âmes est ce qui se présente le plus souvent à nous lorsque le Nouveau Testament parle de « combat ». Puissions-nous, nous aussi, savoir ce que c’est que de prendre part à cette lutte, qui exige que nous mettions en œuvre toutes nos forces. Puissions-nous être gardés d’échouer à cet égard par négligence ou autosatisfaction !

En 1 Corinthiens 9:24-27, Paul nous donne une image vivante et concrète de cette lutte spirituelle pour le prix : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans l’arène courent tous, mais qu’un seul reçoit le prix ? Courez donc de manière à obtenir le prix. Or quiconque combat [grec agônizomai] dans l’arène pour un prix est modéré en toutes choses : eux donc pour recevoir une couronne corruptible ; nous, pour recevoir une couronne incorruptible. Moi donc, je cours ainsi, comme s’il n’y avait pas d’incertitude sur le but ; je ne combats pas comme battant l’air. Mais j’assomme mon corps et je le mène captif, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même rejeté ».


2.3 - [Conditions pour que le prix soit accordé]

Selon les règles, le prix visé n’est accordé qu’à celui qui gagne. Dans la course spirituelle, il en va autrement, car tous ceux qui courent bien reçoivent le prix. C’est pourquoi Paul encourage les Corinthiens croyants à utiliser toute leur énergie pour le gagner. Il prend ensuite l’exemple d’un athlète qui, même pendant son entraînement avant la course proprement dite, doit renoncer à de nombreux plaisirs que d’autres peuvent se permettre. L’appel qui nous est lancé est le suivant : si c’est ce que font les gens dans leurs activités terrestres et même mondaines, combien plus les croyants devraient-ils être caractérisés par cette attitude lorsqu’il s’agit de recevoir une couronne incorruptible ! Paul est un exemple éclatant à cet égard. Il a vécu et travaillé pour son Seigneur dans une abnégation constante afin de maintenir et accroître sa force spirituelle.

Hébreux 12:1-2 nous exhorte : « rejetant tout fardeau et le péché qui s’empare si facilement de nous, courons avec patience la course [grec agôn] qui est devant nous, les yeux fixés sur Jésus ». Beaucoup de choses dans la vie semblent inoffensives, mais absorbent notre temps et notre énergie ; d’autres sont vraiment mauvaises et nous empêtrent si nous les laissons faire. Les unes et les autres nous empêcheront de courir la course pour Christ, notre Seigneur !


3 - Combattre pour la foi

3.1 - [Combat, lutte, pour maintenir la foi pure]

L’idée du sport en tant que compétition est parfois utilisée pour illustrer notre lutte pour maintenir la foi pure. Dans son épitre, Jude a dû exhorter les croyants à « combattre [grec ep-agônizomai] pour la foi une fois transmise aux saints » (Jude 3). Ici, l’idée est très proche de celle d’un combat dans une bataille, car des ennemis attaquent les précieuses vérités de notre « commun salut ». Il en va de même pour un autre mot généralement traduit par « combat » et « combattre », le mot grec athlêsis ou athleô (dont dérive le mot français « athlète »), qui a également été emprunté à l’origine au monde du sport (Phil. 1:27 ; 4:3 ; 2 Tim. 2:5 ; Héb. 10:32).


3.2 - [Combat de guerre contre Satan]

Cependant, les combats dans les jeux et les courses ne sont pas les seules images utilisées dans le Nouveau Testament. Il y a aussi le combat de guerre (grec strateia ; cf. « stratégie ») mentionné en 2 Corinthiens 10:4-5 (traduit par « guerre », JND) et 1 Timothée 1:18 (traduit par « combat », JND). Il s’agit du combat spirituel contre Satan, l’ennemi de Dieu et de nos âmes. Il résiste toujours à l’autorité de notre Seigneur et de Sa parole. Satan a tenté d’induire en erreur le premier couple humain dans le jardin d’Eden avec des « forteresses » intellectuelles, et des « raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu » — et il y est parvenu. Par les mêmes moyens, il a essayé d’amener le Seigneur Jésus à désobéir à Son Dieu et Père, mais sans succès. Le Seigneur a utilisé l’arme de la parole de Dieu pour le réduire au silence, en disant trois fois : « Il est écrit », quand Satan tentait de Le détourner de l’obéissance à Son Dieu et Père (Matt. 4:4, 7, 10). Satan a utilisé une autre méthode lorsque l’apôtre Paul était à Corinthe. L’arme de Paul était « d’amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Cor. 10:5).

Satan utilise le même type de tactique pour tenter de vaincre les chrétiens de nos jours. Il suffit de penser aux conclusions apparemment logiques auxquelles la science moderne est parvenue. Le Big Bang, l’évolution et la théologie moderne sont tous basés sur la supposition que Dieu n’existe pas en tant que personne divine active, ce qui ne peut être ni prouvé ni réfuté, car il s’agit d’une question de foi. D’autres effets pervers de la théorie de l’évolution se manifestent dans l’éducation opposée à l’autorité, l’exaltation des relations sexuelles hors mariage, etc.


3.3 - [Guerre défensive]

Il faut bien comprendre que notre tâche n’est pas de lutter ouvertement contre tout ce genre de pensées qui nient l’existence de Dieu et la nécessité du salut. Cependant, nous avons l’obligation de nous tenir à l’écart de ces idées dangereuses dans notre vie personnelle, familiale et d’assemblée. C’est notre guerre. Il ne s’agit donc pas d’une guerre agressive, mais défensive. De plus, rappelons-nous que nos ennemis ne sont en aucun cas des personnes. Les armes de notre combat ne sont pas non plus charnelles, mais puissantes par Dieu ; et notre lutte n’est pas non plus contre le sang et la chair (2 Cor. 10:4 ; Éph. 6:12). Combien de chrétiens se sont trompés qui se sont empêtrés dans les soi-disant guerres de religion qui ont suivi la Réforme — jusqu’à aujourd’hui dans certaines parties du monde ! Ils n’ont certainement pas tenu compte et ne tiennent pas compte des paroles de 2 Corinthiens 10:3-5 : « Car, en marchant dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pensée captive à l’obéissance de Christ ».


3.4 - [Intervention de Dieu dans les situations désespérées]

Dans ce combat, nous faisons l’expérience de l’aide de notre Dieu puissant d’une manière admirable ! L’Ancien Testament nous offre un exemple merveilleux, après la délivrance d’Israël par Dieu de la puissance de l’Égypte. Lorsque les Israélites se sont approchés de la mer Rouge, les Égyptiens les ont poursuivis avec une forte armée. Dans cette situation apparemment désespérée, on aurait pu s’attendre à ce qu’ils combattent, mais ils en étaient incapables ; Dieu leur dit alors par la bouche de Moïse : « Ne craignez pas ; tenez-vous tranquilles, et voyez la délivrance que l’Éternel opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les reverrez plus, à jamais. L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous resterez tranquilles » (Ex. 14:13-14 ; voir aussi 2 Chr. 20:17 ; Néh. 4:20). Nous trouvons des exemples similaires tout au long de l’histoire d’Israël dans l’Ancien Testament. Lorsque le serviteur d’Élisée était désespéré en voyant la ville encerclée par l’armée syrienne, l’homme de Dieu demanda à l’Éternel d’ouvrir les yeux du jeune homme, « et voici, la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée » (2 Rois 6:17). Dans le chapitre suivant, nous avons une autre occasion : l’Éternel fit entendre à l’armée des Syriens « un bruit de chars, un bruit de chevaux, le bruit de grande armée ; … ils se levèrent et s’enfuirent au crépuscule ; ils abandonnèrent leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes, le camp tel quel, et ils s’enfuirent pour sauver leur vie » (2 Rois 7:6, 7). Au ch. 19 v.35 de ce même livre, un ange de l’Éternel sortit et frappa dans le camp des Assyriens 185000 soldats. D’autres incidents de ce genre pourraient encore être cités.


3.5 - [Résister — comment obtenir la force]

Que nous apprennent ces exemples ? Que notre Dieu nous place souvent dans des situations où nous devons résister à l’ennemi de nos âmes. Nous sentons que nous n’avons pas la force de résister ou de combattre. Notre foi est mise à l’épreuve pour savoir si nous cédons au désespoir et à la peur ou si nous sommes déterminés à mettre notre confiance dans le Seigneur et à résister, en dépit du peu de force que nous pensons posséder. Si nous optons pour la seconde solution, Il nous viendra en aide et prendra le contrôle des choses d’une manière à laquelle nous n’aurions jamais pu nous attendre ! Cela ne nous renforce-t-il pas dans notre foi pour mettre davantage de confiance en Lui et en Son pouvoir illimité ? Le Seigneur glorifié disait à Paul : « Ma grâce te suffit, car Ma puissance s’accomplit dans la faiblesse (l’infirmité) » (2 Cor. 12:9). Et la réponse de l’apôtre est : « Quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12:10).


4 - Le combat contre la puissance spirituelle de méchanceté dans les lieux célestes

4.1 - [Bénédictions du chrétien dans les lieux célestes]

Un autre combat, moins connu, est décrit en Éphésiens 6:10-18. Le mot utilisé pour cette lutte (grec palê) n’apparaît qu’ici. Son sens originel est « lutte », mais même dans le grec classique, une connotation plus générale s’est développée. Dans notre passage, il nous renvoie très clairement à la guerre plutôt qu’à l’athlétisme. Dans cette guerre, nous avons besoin de moyens de défense et d’attaque très différents, comme le décrivent ces versets.

Aucune autre épitre du Nouveau Testament ne présente la position céleste et les bénédictions du chrétien individuel et de l’assemblée de Dieu d’une manière aussi glorieuse et détaillée que celle adressée aux Éphésiens. Non seulement Christ Lui-même est vu dans les lieux célestes (1:20), mais aussi chaque croyant individuellement (2:6). C’est là que se trouvent nos bénédictions spirituelles (1:3), et l’assemblée rend un témoignage spécial aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes (3:10). Mais parmi ces classes d’anges, il y a aussi des ennemis, les dominateurs de ces ténèbres, la puissance spirituelle de méchanceté dans les lieux célestes (6:12).


4.2 - [Satan cherche à empêcher la jouissance de ces bénédictions]

Satan et ses puissances veulent empêcher les croyants de jouir de leurs bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. La connaissance de notre position d’enfants et de fils de Dieu, la possession de la vie éternelle en Christ, l’habitation et la joie du Saint-Esprit, la communion avec le Père et le Fils — toutes ces choses sont des bénédictions spirituelles qui nous sont données sur la base de l’œuvre de Christ accomplie. Or, Satan tentera par tous les moyens de nous priver de la jouissance — non pas de la possession, car c’est impossible ! — de ces glorieuses bénédictions célestes et spirituelles.

Il ne peut pas nous enlever nos bénédictions célestes. Elles sont un héritage incorruptible, sans souillure et inflétrissable, qui nous est réservé dans les cieux (1 Pierre 1:4). Ce que Satan fait, c’est d’essayer de nous faire trébucher dans notre marche ici-bas de manière à nous disqualifier de la jouissance de nos bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. Cela apparaît nettement lorsque nous étudions la liste des armes spirituelles, qui se réfèrent toutes à notre marche pratique dans ce monde. Si nous échouons dans ce domaine, nous ne pourrons pas nous occuper des choses spirituelles, mais nous devrons être amenés à la repentance et à la purification par l’Esprit.


4.3 - [L’armure pour vaincre]

Comme nous l’avons déjà mentionné, notre combat n’est pas contre le sang et la chair, c’est-à-dire contre des adversaires ou des ennemis humains. Pour être en mesure de vaincre, nous avons besoin de l’armure complète (la « panoplie ») de Dieu, composée de


4.4 - [Cas où l’on doit fuir au lieu de résister]

Une mise en garde s’impose ici. Dans ce passage, comme dans Jacques 4:7 et 1 Pierre 5:9, nous sommes clairement invités à résister au diable, le grand ennemi de Dieu et de ceux qui Lui appartiennent. Dans d’autres cas, cependant, nous sommes exhortés à fuir — la fornication, l’idolâtrie, l’amour de l’argent (cupidité) et d’autres choses semblables, et les convoitises de la jeunesse (1 Cor. 6:18 ; 10:14 ; 1 Tim. 6:11 ; 2 Tim. 2:22). Il s’agit de dangers que Satan présente à notre chair pour nous soumettre à la tentation. Dans la pratique, nous semblons souvent penser que nous pouvons résister au diable quand nous devrions fuir, et nous fuyons quand nous devrions tenir pour le Seigneur et lui résister.


4.5 - [L’arme principale : la Parole de Dieu]

La parole de Dieu est notre arme principale ! Comme dans le cas d’une arme physique, la connaissance et la pratique de son maniement sont indispensables. Une connaissance approfondie et détaillée des Saintes Écritures est nécessaire si nous voulons être en mesure de combattre « le bon combat » (2 Tim. 4:7). Mais il y a plus encore : mieux nous connaissons l’Écriture, plus elle suffira à nos âmes comme nourriture et source de joie !