Pensées sur l’épître aux Philippiens

Leslie M. Grant


Calendrier « The lord is near », 2003, 2013, 2019


Philippiens 3v8 ; 3v14-17 ; 4v6-7  ; 4v9 ; 4v11-13 ;


1 - Philippiens 3:8

Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ.

2 juillet 2013

En quelques mots, ici, l’apôtre Paul balaie l’ancienne création entière, la mettant au rebut, sans regrets, sans regarder en arrière. Dans la connaissance de Christ, il y a l’excellence suprême, infiniment au-dessus de tout ce que l’expérience sur la terre peut offrir de plus élevé. Dès lors, rien ne peut détourner ses yeux de Celui qu’il appelle le « christ Jésus, mon Seigneur ». Pour Lui, il avait souffert la perte de toutes choses. Ce n’était pas qu’il ait simplement renoncé à quelques avantages parce qu’il appréciait ce que Christ avait fait pour lui ; mais la Personne bénie de Christ, tel qu’Il est maintenant, glorifié à la droite de Dieu, avait tellement captivé son cœur qu’il estimerait toutes choses, délibérément et pleinement, comme des ordures, afin de pouvoir gagner Christ.

Il est clair qu’il ne s’agit pas ici d’avoir Christ comme le Principe de vie essentiel dans son âme, comme au chapitre premier de cette épître ; ni d’avoir Christ comme son Exemple, comme au chapitre 2, où il est tellement insisté sur l’humiliation du Seigneur ; mais plutôt d’avoir Christ comme l’Objet et le Prix devant lui – la fin dernière à laquelle il aspire de tout son cœur. Ce but, naturellement, ne peut jamais être atteint sur la terre, mais seulement dans la gloire, où Christ, l’Objet d’une telle espérance, est assis à la droite de Dieu. Son regard se porte vers la fin de sa course, comme celui d’un coureur vers le but : rien de moins que d’arriver où se trouve Christ ne pourra jamais satisfaire son cœur.

« C’est pourquoi … courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12:1-2).


2 - Philippiens 3:14-17

Je cours droit au but, pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révèlera ; cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même sentier.

Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous.

19 novembre 2013

Quelle grâce que Dieu permette à la foi individuelle d’avoir son plein exercice ! Si quelqu’un a été tellement attiré et éclairé par l’Esprit de Dieu, qu’il voit toute la plénitude en Christ dans la gloire, et en conséquence, le vide des choses présentes, qu’il mette en pratique cette vérité bénie. Si d’autres pensent différemment, cependant, l’apôtre ne les encourage pas du tout à rester tels, et il n’exige pas non plus qu’ils se rangent à ses pensées ; mais il tourne leur regard vers Dieu, qui révélera la vérité à ceux qui le désirent.

Toutefois, quel que soit le niveau que notre foi a atteint, agissons pleinement conformément à la vérité qui a été révélée à nos âmes. Ma responsabilité personnelle doit se mesurer par rapport à la Parole de Dieu, et non par ce que je peux voir chez d’autres - bien que l’exemple de piété d’autres croyants puisse tout à fait être un moyen d’éveiller, dans mon âme, une conscience plus réelle de ma propre responsabilité. Mais il est toujours de première importance de prendre soin que la foi seule me conduise à suivre l’exemple d’un autre. Mais une fois qu’on s’est assuré qu’une question était bien en vérité ce que Dieu a révélé dans Sa Parole, la foi alors n’hésite pas : elle obéit joyeusement. Et plus que cela, elle désire sincèrement connaître la volonté de Dieu pour lui obéir.


3 - Philippiens 4:6-7

Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des actions de grâce ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.

12 novembre 2018

La prière est l’expression bénie de la dépendance du Dieu vivant, et la seule chose qui préserve d’être troublés par les soucis. Pour que nous ne nous inquiétions de rien, il est nécessaire que nous priions pour tout. Même les choses les plus minimes qui peuvent préoccuper le cœur du croyant ne sont pas trop insignifiantes pour notre Dieu et Père. Il faut que tout soit apporté honnêtement devant Lui, où il en sera pris le plus grand soin. Nos prières sont des supplications, c’est la ferveur de la prière dans la présence de Dieu. Elle n’exige pas, mais elle est l’expression d’une recherche sincère de la volonté de Dieu. Cela est illustré de manière très belle dans la prière du Seigneur à Gethsémané, telle qu’elle est rapportée en Luc 22:44 : « et étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment ».

En même temps que l’exhortation à la prière et à la supplication, il est ajouté, dans notre verset, l’injonction d’exprimer des « actions de grâce ». C’est une chose très importante qui protège nos prières. Un esprit de reconnaissance nous gardera des doutes et des raisonnements que nous avons trop souvent quand nous demandons quelque chose à Dieu. Est-ce qu’Il n’a pas répondu à nos besoins réels dans le passé ? Ne sommes-nous pas sincèrement reconnaissants de cela ? Ainsi, une confiance paisible quant à l’avenir est produite dans l’âme, et « la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus ». C’est le résultat béni d’une communion humble et réelle avec Dieu, et c’est d’une paix tout à fait pratique que l’on jouit. Sur la base du sacrifice de Christ, tous les croyants ont la paix avec Dieu. Mais la paix de Dieu apporte à l’âme une tranquillité qui se repose sur la volonté de Dieu, et c’est une véritable protection pour nos cœurs et nos esprits.


4 - Philippiens 4:9

Ce que vous avez, et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi – faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.

30 juin 2003

Paul avait suivi l’exemple du Seigneur Jésus, et en conséquence il pouvait dire aux Philippiens de suivre son exemple. Il n’était pas simplement question du fait qu’ils avaient reçu de Paul de l’instruction, mais plutôt de ce qu’ils avaient appris de lui dans leurs relations avec lui, de ce qu’ils avaient reçu par son ministère et son caractère, de ce qu’ils avaient entendu de sa part, et de ce qu’ils avaient vu en lui. Il était véritablement une illustration de la vérité qu’il enseignait.

Les croyants, aujourd’hui, peuvent certainement prendre à cœur l’exemple de Paul quand ils apprennent quelque chose de son parcours de vie dans le livre des Actes, et quand ils lisent les épîtres qu’il a écrites, qui reflètent si clairement son caractère, en même temps qu’elles communiquent la pensée de Dieu.

Si nous faisons ce que nous avons appris de Paul, le Dieu de paix sera alors avec nous. Le Dieu de paix était avec Paul dans tous ses nombreux voyages, et même dans la prison d’où il écrivait aux Philippiens. De la même manière que Moïse « tint ferme, comme voyant celui qui est invisible » (Hébreux 11:27), il en était aussi de Paul ; il vivait exactement comme s’il pouvait voir le Seigneur marchant à côté de lui continuellement.

Si nous faisons ce que nous apprenons en Paul, cela aura pour résultat que le Dieu de paix sera avec nous. Il nous est dit, un peu plus haut dans ce passage, au chapitre 4:6-7, que « la paix de Dieu » gardera nos cœurs et nos pensées si, sans nous inquiéter de rien, nous exposons nos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâce. Nous avons besoin tout à la fois de la paix de Dieu et du Dieu de paix.


5 - Philippiens 4:11-13

J’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l’abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. Je puis toutes choses en celui qui me fortifie.

15 août 2019

FAIRE ENTRER CHRIST DANS NOS CIRCONSTANCES

Paul était parfaitement content, même dans une prison romaine. Remarquez cependant que ce n'était pas par inclination naturelle, car il avait appris à être content dans des expériences éprouvantes et avec une confiance réelle dans le Dieu vivant. Se rechercher soi-même est une chose naturelle pour le cœur humain — le contentement doit être appris.

L’apôtre dit qu’il sait comment être abaissé et comment être dans l’abondance, et il insiste sur la manière de le vivre. Il est tout à fait possible d’être abaissé et de le vivre dans un mauvais esprit, mais il n’en était pas ainsi de l'apôtre. « Être abaissé » implique d’accepter avec joie la volonté de Dieu. D’autre part, « être dans l’abondance » peut être une épreuve plus grave pour beaucoup d’entre nous. Nous avons alors besoin de faire un usage convenable et pieux des choses que Dieu nous a données en abondance.

Dans toutes les circonstances variées que l'apôtre Paul a rencontrées, il reconnaissait la direction parfaite de Dieu, qui en usait dans Sa propre manière pleine de sagesse, pour le bien de Son serviteur. Puissions-nous ne pas reculer devant des expériences par lesquelles Dieu veut nous faire passer. Ces circonstances sont destinées à nous instruire de la manière nécessaire, que rien d’autre ne pourrait accomplir. De plus, ces choses sont nécessaires pour manifester la force supérieure qui est en Christ et qui œuvre dans Son serviteur dépendant. « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie ». Ce n’était pas, en ce qui concernait l’apôtre, de la sentimentalité ou un idéal élevé, mais une affirmation qui se vérifiait abondamment dans de nombreuses et sévères expériences. La manière dont il faisait entrer Christ dans ses circonstances, et les faisait tourner à une moisson de fruits en bénédiction, est un bel exemple de la puissance de Christ sur son âme. L’apôtre parle comme quelqu’un qui a connu Christ à l’épreuve dans des expériences réelles.