Henri Rossier
Édition 1904
Il y a toujours eu, depuis la chute, un témoignage de Dieu au
milieu d’un monde séparé de Lui par le péché. Même aux jours sombres de
l’histoire, où les nations idolâtres, abandonnées à elles-mêmes, « marchaient dans
leurs propres voies, Dieu ne se laissait pas sans témoignage
, faisant du
bien aux hommes, leur donnant du ciel des pluies et des saisons fertiles,
remplissant leurs coeurs de nourriture et de joie » (Act. 14:16-17). Les deux
caractères de ce témoignage, même réduit, comme nous le voyons ici, à sa plus
simple expression, étaient donc que l’homme étant mauvais
et séparé de
Dieu, ce dernier n’en était pas moins un Dieu de bonté
pour l’homme.
Nous allons voir que ce témoignage a revêtu, tout le long de
l’histoire de l’homme, des caractères bien plus précis que ceux-là, mais en
dépit de tout, le témoignage a persisté et ne finira que lorsque le dernier mot
de cette histoire aura été prononcé, c’est-à-dire lorsque le jugement final
sera exécuté. À travers les dispensations divines, soit que l’homme fût sans
loi, soit qu’il fût sous l’économie de la loi oui sous celle de la grâce,
jamais un instant ce témoignage ne s’est interrompu. Il ne le sera pas même,
lorsque ayant retiré son Église auprès de Lui, le Seigneur préparera
l’avènement de son règne glorieux par ses jugements sur un monde impie. Tous
les prophètes nous en fournissent la preuve et même, quant à ses résultats,
ce témoignage prendra une extension plus
grande que dans aucun des siècles précédents (Apoc. 7).
* * *
Lorsque la création était sortie des mains de Dieu dans sa
pureté première, tout y correspondait, dans un ordre divin, aux pensées du
Créateur. Dieu avait vu que cela était
bon.
Il communiquait avec l’homme, se promenant au
frais du jour dans le jardin qu’Il avait planté pour lui. Aucun témoignage
n’était alors nécessaire. Dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre où
« l’habitation de Dieu sera avec les hommes » (Apoc. 21:3), tout témoignage sera
inutile. Un témoignage est nécessaire quand le mal est entré et a séparé de
Dieu l’homme, devenu incapable de le connaître et d’avoir des relations avec
Lui. C’est alors que Dieu rend témoignage de ce qu’il est. Touchante,
consolante pensée ! Révélation digne du Dieu d’amour ! Offensé par la
désobéissance, par le péché et la corruption de l’homme, mais plein de tendre
pitié pour le malheur dans lequel sa créature s’est volontairement
plongée, Dieu proclame l’amour et les ressources qui
sont en Lui, alors que, du côté de l’homme, il n’y avait plus aucune ressource.
Le témoignage de Dieu revêt des caractères très divers
selon les diverses périodes de l’histoire de
l’humanité. Vérité d’une importance capitale, car l’homme ne peut aujourd’hui
prétendre connaître Dieu ou être le dépositaire de ses pensées, s’il ne tient
pas compte du témoignage que Dieu rend pour le jour que nous traversons
.
On ne pourrait appeler un témoin de
Dieu celui qui se bornerait de nos jours à déclarer la bonté du Dieu créateur à
l’égard de l’homme pécheur. Cela ne signifie pas qu’aucun des caractères divers
du témoignage de Dieu ait jamais pris fin. Les oeuvres de Dieu continuent,
comme par le passé, à témoigner de ce qu’il est, mais ce que nous voulons dire,
c’est que chaque développement nouveau des voies de Dieu envers l’homme est l’occasion
d’une révélation plus étendue des richesses infinies qui sont en Dieu pour lui,
et que cette révélation est confiée aux croyants.
* * *
La première chose à observer et à retenir, quand nous parlons du
témoignage, c’est qu’il est le témoignage
de Dieu,
en d’autres termes : c’est Dieu qui rend
témoignage.
Il peut le faire seul,
sans aucun intermédiaire, en
parlant directement aux hommes ou devant les hommes ; il peut, comme nous
l’avons vu, rendre ce témoignage par ses
oeuvres ;
il peut le rendre par des individus
qu’il choisit, qui en deviennent les porteurs et prennent
ainsi le nom de témoins ; il peut enfin confier son témoignage à un ensemble de témoins
et en faire un
témoignage collectif.
Dans ce cas,
cet ensemble de témoins, s’identifiant avec le témoignage de Dieu, peut prendre
le nom de témoignage
(Marc 13:9 ; Ps. 122:4). Mais
l’importance de la question ne gît nullement dans la qualité ou la quantité des
instruments employés pour porter au dehors la lumière de ce témoignage. Une
lampe est quelque chose, mais, sans la lumière, à quoi sert-elle et quelle est
son utilité ? Si la lampe ne porte pas la lumière, elle peut être ôtée et
remplacée par une autre, car la lampe
n’est pas plus la lumière que les témoins ne sont le témoignage.
C’est un grand honneur, sans doute, et certes on serait
infiniment coupable de l’avoir en petite estime, c’est aussi une grande
responsabilité, d’être porteurs du témoignage pour d’autres, mais on ne peut
l’être que dans la proportion où l’on n’est rien à ses propres yeux. Si mon
témoignage consistait à mettre en lumière ce
que je suis
, il ne serait pas le témoignage
de Dieu
. « Si je rends
témoignage de moi-même », dit le Seigneur, « mon témoignage n’est pas vrai
». À bien plus forte raison, si l’homme pécheur rend témoignage
de lui-même. À quoi du reste ce témoignage au sujet de l’homme servirait-il à
Dieu ? Le Seigneur avait-il besoin que quelqu’un rendît témoignage au
sujet de l’homme, Lui qui « connaissait ce qui était dans l’homme », et « rendait
témoignage que ses oeuvres étaient mauvaises » ! (Jean 2:25 ; 7:7).
* * *
Si nous nous demandons maintenant ce qu’est, à proprement
parler, le témoignage de Dieu, nous trouvons qu’il peut se résumer en un seul
mot : Christ
(*). C’est
par Lui que Dieu répond d’une manière parfaite aux funestes conséquences du
péché de l’homme, au déshonneur qu’il a jeté sur Dieu, à la misère dans
laquelle il a plongé les coupables, au désordre qu’il a introduit dans une
création asservie au mal par Satan. En présence de ces choses, Dieu rend témoignage au sujet de son Fils
.
(*) 1 Cor. 1:6 ; Apoc. 1:2, 9 ; 12:17, etc.
Ce témoignage a commencé à la chute et se déroule dans toutes les phases de l’histoire de l’humanité.
Par un seul acte de désobéissance, l’homme séduit par le diable,
a creusé un abîme infranchissable entre lui et Dieu. Aussitôt Dieu lui-même
entre en scène sans aucun intermédiaire, pour rendre témoignage à Christ.
Vis-à-vis du serpent ancien, dont la ruse a ruiné l’homme, et aux oreilles des
coupables, Dieu déclare que le séducteur rencontrera son jugement, qu’il sera
brisé et que toute sa puissance sera anéantie. La semence de la femme
brisera la tête du serpent par un acte qui lui
coûtera momentanément sa propre vie. Quel témoignage pour le pécheur perdu et
misérable, écrasé sous le jugement qui l’atteint ! Il peut désormais
relever la tête et attendre le Libérateur qui annulera toute la puissance de
l’Ennemi. Tel est le premier témoignage dans sa plus simple expression. Le
second Adam devait anéantir le mal dans sa source même, mais au prix d’une
souffrance infligée par Satan.
Abel, reconnaissant que le péché l’a séparé de Dieu depuis la
chute, s’approche de Lui avec un sacrifice propitiatoire que la foi
lui
suggère, car le pécheur ne peut plus connaître Dieu que par la foi. Dieu rend
immédiatement témoignage à ses dons
(Hébr.
11), Il rend témoignage à l’efficace de l’oeuvre de Christ pour justifier un
pécheur qui s’approche de Lui. Ce n’est pas à Abel que Dieu rend témoignage,
mais à Christ et à son oeuvre, mais Abel reçoit
le témoignage
d’être juste, rendu par Dieu à la valeur de l’oeuvre de son
Fils. Il reçoit ce témoignage au dedans de lui-même, et devient le témoin
vivant de l’efficace de cette
oeuvre et dans sa mort le témoin
de
Christ !
Par la bouche d’Énoch, le premier prophète, Dieu rend témoignage
à la venue de Christ
pour exercer le
jugement sur un monde impie : « Voici, le Seigneur est venu au milieu de
ses saintes myriades » (Jude 14), et son enlèvement est le précurseur de celui
des saints auprès du Seigneur, sans qu’ils aient à passer par la mort.
Par l’acte de Noé qui, sur l’ordre divin, bâtit une arche pour
la conservation de sa maison, le monde est condamné, et Dieu rend témoignage à
Christ comme seul refuge
assuré au
milieu du jugement.
Dieu rend témoignage à Abraham au sujet de son fils Isaac, mais
Isaac c’est Christ, Christ mort et
ressuscité
en figure. C’est en Lui qu’Abraham hérite de toutes les
promesses divines ; Lui est l’origine et le centre de toutes les
bénédictions qui appartiennent à la foi.
Les quatre derniers cas que nous venons de citer, nous
présentent le témoignage de Dieu, porté par la parole ou les actes de croyants isolés
, auxquels Dieu le confie
et si, comme nous l’avons vu dans l’histoire d’Adam, Dieu n’a pas besoin de
porteurs de son témoignage pour le faire connaître, il lui plait d’habitude de
le proclamer par des témoins et de les y associer. Ces témoins appartiennent toujours
à la famille de la foi. Pour être des témoins de Christ, deux choses sont
nécessaires, la foi et le Saint Esprit. Jamais le monde ne peut être un témoin.
Le témoignage de Dieu doit être reçu par la foi, et c’est à la foi que Dieu le
confie ; mais pour le rendre, il faut le Saint Esprit. Les croyants ne
sont des témoins de Dieu que par l’Esprit. Le témoignage qui leur est confié a
pour but d’être cru
au monde, d’être reçu par ceux
auxquels il s’adresse, et il s’adresse à tous
. Dès que ces derniers le
reçoivent par la foi, il leur apporte, la joie, la paix, la délivrance, et
qualifie ceux qui le reçoivent pour devenir eux-mêmes de nouveaux témoins de
Christ.
* * *
Israël nous présente pour la première fois en figure
un corps de témoins
auquel le témoignage de
Dieu est confié. Nous disons « en figure », parce que de fait Israël n’est pas un
peuple de croyants, mais un peuple dans la chair auquel ces choses n’arrivaient
qu’en type, choses qui étaient
elles-mêmes « une figure
pour
le temps présent » (Hébr. 9:8).
Comme peuple dans la
chair,
le témoignage qui leur était donné était proprement celui des tables de la loi
cachées dans « l’arche
du témoignage
». Ce témoignage ne
leur donnait, ne leur apportait rien, mais, au contraire, les jugeait et
prononçait sur eux la sentence de mort, ne dévoilant qu’un fait, c’est que
l’homme était perdu et ne pouvait trouver aucune ressource dans ce qui le condamnait.
Mais, en type, Israël est l’exemple d’un peuple racheté.
Comme tel, le témoignage de
Dieu lui est confié. En vertu de la rédemption, ce témoignage acquiert une
richesse et une étendue inconnues jusqu’alors. Israël, racheté du jugement par
le sang de l’Agneau, est délivré d’Égypte par la mer Rouge (la mort de Christ
comme jugement de Dieu), et amené à Dieu comme sur des ailes d’aigle. Le peuple
est conduit par Christ à travers le désert, nourri de Lui, abreuvé à la source
spirituelle sortant du rocher frappé. Dieu en Christ habite au milieu de son
peuple. Toutes les gloires de Christ dans l’arche, trône de Dieu, dans les
ustensiles du lieu saint et dans le tabernacle lui-même, deviennent la part
d’Israël. Ils sont un peuple de combattants, un peuple de sacrificateurs pour
proclamer Ses vertus, un peuple de lévites pour porter Ses gloires si diverses
à travers le désert et lui servir de témoins. Ils célèbrent, sous les ombres de
la loi, tous les aspects variés et merveilleux de son sacrifice et, dans leurs
fêtes, tous les privilèges auxquels ils participent. Conduits par lui en Esprit
(Josué), ils entrent, en passant avec Lui par sa mort et sa résurrection
(Jourdain), dans les lieux célestes (Canaan). Là ils se nourrissent du blé du
pays (Christ ressuscité), en commémorant sa mort (la Pâque). Sous leur Chef,
ils combattent leurs ennemis (les puissances spirituelles), pour entrer en
possession de leurs privilèges.
Ces choses, il est vrai, n’étaient que des ombres, des gloires, dont la consommation ne pouvait ni ne devait arrêter les yeux d’un peuple dans la chair, placé sous la loi, un témoignage dont la réalité était réservée pour un temps futur, quand l’histoire de l’homme responsable aurait été close par la croix ; mais si, dans leur histoire, tout était montré en type, aussi bien les caractères du peuple que les choses communiquées à Moïse, il n’en est pas moins vrai que tout cela était un témoignage anticipé, une leçon des choses futures.
L’oeil spirituel les découvre aujourd’hui et la foi en fait ses délices, trouvant dans toutes ces figures les gloires de la personne et de l’oeuvre de Christ, de ses offices et de la place qu’il occupe maintenant à la droite de Dieu.
* * *
Omettons, pour abréger, les temps des Juges où, malgré la ruine du peuple, Dieu ne se laisse pas sans témoignage. Arrivons aux jours de Samuel.
La sacrificature est ruinée. Dieu déclare à Éli « qu’il se
suscitera un sacrificateur fidèle… qui marchera toujours devant son Oint
».
Cette ruine de la sacrificature est pour Dieu l’occasion de rendre un nouveau
témoignage à Christ. Sa royauté
est introduite avec tout ce qu’elle
comporte dans l’avenir pour la bénédiction d’Israël et pour le gouvernement de
la terre.
Au sens prochain, l’oint de l’Éternel était David et son fils Salomon. David manque et perd tout droit à être appelé le « juste dominateur des hommes » ; Salomon tombe dans l’idolâtrie et perd le royaume. Mais David restauré devient le porteur du témoignage au sujet du vrai roi, du puissant Soleil de justice, et des « grâces assurées » accordées par Christ à la maison de David, en vertu de la nouvelle alliance (2 Sam. 23:1-5).
Dans ses écrits prophétiques, avec tous les prophètes qui lui
succèdent, David « rend par avance témoignage des souffrances
qui devaient être la part de Christ, et des gloires
qui suivraient », ainsi que « du salut et de la grâce qui nous
était destinée » (1 Pierre 1:9-12). Sans doute, un des éléments principaux de la
prophétie est l’annonce des jugements sur le peuple infidèle et sur les
nations ; mais le témoignage de Dieu ne s’arrête jamais au jugement, comme
s’il était le but de Dieu. Il conduit toujours la foi au delà du jugement vers
ce règne de justice et de paix qui se lèvera pour Israël et les peuples, et
sera inauguré par la personne glorieuse du Messie. Le « c’est fait » du jugement
(Apoc. 16:17), ne clôt pas le livre de l’Apocalypse, mais il est suivi par le
« c’est fait » de la création nouvelle et de la grâce (Apoc. 21:6). Tous les
prophètes, soit en Israël, soit au milieu des gentils, sont choisis de Dieu comme
porteurs du témoignage, par leur parole et aussi personnellement par leur
exemple, comme Ézéchiel, Jérémie, ou Jonas.
* * *
L’histoire du témoignage dans l’Ancien Testament, se termine à l’apparition de Celui qui en est l’objet
. À ce moment, tout change. Il n’est
plus question de types, ni de promesses quant à l’avenir. Les ombres
disparaissent, les ténèbres s’en vont, « la vraie lumière luit déjà ». « La grâce
de Dieu qui apporte le salut » est proclamée et apparaît à tous les hommes. Ce
que Dieu est, lumière, vie, amour, est pleinement révélé en Celui qui est la
Parole
, la pensée de Dieu
sur toutes choses.
Christ est le témoignage
de
Dieu ; il est aussi le témoin
fidèle
et véritable (Apoc. 3:14). Il révèle le Père ; il est le chemin pour aller
à Lui, la vérité pour le
connaître, la vie pour jouir de Lui. Aussi Dieu
lui-même lui rend témoignage
(Jean
8:18). Il l’avait déjà fait à
sa naissance, quand les choeurs des anges disaient, à propos d’un petit
enfant emmailloté dans une crèche : « Gloire à Dieu dans les lieux très
hauts, et sur la terre paix et bon plaisir dans les hommes », célébrant le
résultat final de l’oeuvre qu’il allait accomplir. Il l’avait fait encore par
le dernier et le plus grand des prophètes de la loi, Jean Baptiste, messager
envoyé devant la face du Messie ; il l’avait fait par les Écritures ;
ses propres oeuvres allaient rendre témoignage de Lui (Jean 5:33-40) ; mais avant toutes choses, Dieu
lui-même, sans intermédiaire
,
Lui rendait témoignage. Au Jourdain, les cieux s’ouvrent sur cet homme
qui s’abaisse au baptême de la repentance, et le contemplent ; le Saint
Esprit vient sceller ses perfections ; la voix du Père se fait entendre,
rendant témoignage à son Fils bien-aimé en qui il a trouvé son plaisir. Quand
Dieu, sur la sainte montagne, trace aux yeux des disciples, le tableau de la
puissance de cet homme et de sa venue en gloire, la même voix lui est adressée
par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai
trouvé mon plaisir ». Et quand, dans son âme troublée, anticipant les ténèbres
de la croix et l’abandon de Dieu, il dit : « Père, glorifie ton nom », cette
même voix du Père, venue du ciel, répond : « Et je l’ai glorifié, et je le
glorifierai de nouveau ».
Oui, Dieu le Père lui rend témoignage, et Lui, dans toute sa carrière comme
homme, ne se rend jamais témoignage à lui-même, mais à Dieu. Sans doute, il dit
ce qu’il est, sans quoi il ne serait pas Dieu.
Et c’est pourquoi nous trouvons dans l’évangile de Jean qui nous présente
sa divinité : « Je suis
la lumière du monde » « Je le suis
(le
Messie, le Christ), moi qui te parle ». « Tu l’as vu (le Fils de Dieu), et celui
qui te parle, c’est Lui
». « Qui es-tu ? » lui disent les Juifs. Il
répond : « Absolument ce qu’aussi je vous dis
». « Tu es donc
roi ? » lui dit Pilate. Il répond : « Tu le dis que je suis roi ». Comme
Dieu
, « quoiqu’il rende
témoignage de lui-même,
son témoignage est vrai », car « il sait d’où il est
venu et où il va » (Jean 8:14) ; mais, comme
homme,
il s’en remet entièrement au témoignage de son Père.
* * *
À peine l’oeuvre de la rédemption est-elle achevée sur la croix que commence, par la voix d’un disciple, le témoignage à l’efficace de son oeuvre accomplie. « Celui qui l’a vu, rend témoignage ; et son témoignage est véritable, et lui sait qu’il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez » (Jean 19:35) (*). Tous les disciples entrent dans le même témoignage. Eux qui avaient été témoins de sa vie ici-bas, sont maintenant des témoins de sa mort.
(*) Afin de ne pas allonger le sujet, j’introduis en note un court résumé de 1 Jean 5:6-12, en rapport avec le passage que nous venons de citer.
L’apôtre Jean rend de
fait (Jean 19:35) témoignage au témoignage
que Dieu donne au sujet de
son Fils.
Ce témoignage de Dieu est rendu par l’Esprit, l’eau et le sang.
L’eau et le sang, sortis
du côté d’un Christ mort, témoignent que la vie n’est pas dans le premier Adam,
puisque nous ne pouvons être purifiés
du vieil homme que par la mort
(l’eau est la purification du vieil homme, c’est-à-dire sa mort), et que nos
péchés ne peuvent être expiés
que par
le sang, c’est-à-dire la mort. En date le sang vient le premier (voyez Jean
19:34), et non pas l’eau : on commence par l’expiation et non par la
purification.
L’Esprit, le dernier en
date, puisqu’il est donné en vertu de la glorification de Christ, comme Chef
d’une nouvelle création — mais le premier dans notre passage — vient sceller le
témoignage de l’eau et du sang, et nous faire connaître que si la vie n’est pas
dans le premier Adam, elle est en Christ, pour nous. L’Esprit est le témoin de
la vie du second Adam, comme l’eau et le sang sont les témoins de la mort du
premier. Par l’Esprit qui nous a été donné, nous avons le témoignage au-dedans de nous-mêmes
que nous avons la vie éternelle.
Le témoignage lui-même, c’est-à-dire la chose témoignée,
est double : 1°
Dieu nous a donné la vie éternelle ; 2° cette vie est dans son Fils. Ces
témoins prouvent que le chrétien en a fini avec l’ancien ordre de choses et est
introduit dans une création nouvelle. La
foi
est le moyen d’y avoir part.
Dans l’Ancien Testament, ce témoignage ne pouvait être
qu’incomplet, partiel et fragmentaire, rendu « à
plusieurs reprises et en plusieurs manières » (Hébr. 1:1), quelque précieux
qu’il fût ; tantôt à sa personne, tantôt à son oeuvre, mais d’une manière
prééminente aux bénédictions terrestres que son règne devait introduire. Dans
le Nouveau Testament, tout est dévoilé ; la vérité est venue. Le
témoignage prend une extension sans limite. Du moment que l’oeuvre est
accomplie, tous les mystères, tous les secrets de Dieu peuvent être révélés. Ce
que Dieu avait pensé dès les temps éternels au sujet de son Fils unique, de la
Parole faite chair, éclate et est donné à connaître à ses saints par l’Esprit. Désormais
il n’y a
plus de développement
possible de la vérité
, car tout est mis en pleine lumière.
L’oeuvre de la croix est le témoignage de la ruine totale de
l’homme, de la grâce venue par Jésus-Christ. La gloire de Dieu
(sa justice,
sa sainteté, sa majesté, sa vérité, son amour), est pleinement révélée à la
croix où l’amour de Dieu l’a donné, où il s’est offert lui-même à Dieu, où le
jugement, la condamnation du péché dans la chair, a été exécuté, où le péché a
été expié et ôté pour toujours, où la victoire sur le prince de la mort a été
remportée, où un chemin nouveau a été frayé pour l’homme jusqu’à Dieu le Père,
à travers le voile déchiré !
* * *
Mais le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils, ne se
borne pas à la croix, car Il l’a ressuscité
d’entre les morts
. Toute « la gloire du Père » s’est appliquée à cela. Tout
ce qu’il y avait dans son coeur, son amour, sa justice, son bon plaisir en Lui,
Sa satisfaction quant à son oeuvre, tout cela a été engagé dans la résurrection
du Fils de l’homme ; et c’est par la résurrection — preuve de
l’acceptation du sacrifice — que Dieu se montre juste, en justifiant celui qui
est de la foi de Jésus.
Je me sers ici des paroles d’un autre : « Sa mort termine l’histoire de l’homme responsable ; sa résurrection recommence l’histoire de l’homme selon Dieu. Sa croix est le point où le mal et le bien se rencontrent dans toute leur puissance, pour le triomphe du bien ; sa résurrection est l’exercice et la manifestation de la puissance qui place l’homme (dans la personne de Christ et en vertu de son triomphe) dans une position nouvelle, digne de l’oeuvre par laquelle Christ a remporté la victoire, digne de la présence de Dieu. Dans ce nouvel état, l’homme est purifié du péché, hors de son empire, hors de l’atteinte de Satan ».
Tel était le témoignage que Dieu rendait à l’oeuvre de
Christ ; les apôtres, témoins de sa mort et de sa résurrection, en
deviennent les hérauts et annoncent l’Évangile dont ils sont les porteurs
inspirés. Cet Évangile, c’est « le grand salut
qui, ayant commencé par
être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient
entendu, Dieu rendant témoignage avec eux
par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de
l’Esprit Saint, selon sa propre volonté » (Hébr. 2:3-4).
* * *
Mais le témoignage de Dieu dépassait encore de beaucoup ces limites,
car il n’a pas seulement ressuscité Jésus ; il l’a fait asseoir à sa
droite
dans la gloire. Là, il lui
a donné, afin qu’il l’envoyât à ses disciples, le Saint Esprit, le Consolateur
promis, qui devait Lui rendre témoignage ici-bas.
Christ n’est pas seulement mort pour nos péchés, mais pour
rassembler en un les enfants de Dieu dispersés (Jean 11:52). À la Pentecôte,
par le don du Saint Esprit, ce rassemblement se réalise ici-bas. L’Esprit forme
les disciples en unité dans ce monde, puis, par l’introduction des gentils, les
unit ensemble en
un seul corps
avec leur Tête
glorifiée
dans le ciel. En vertu de cette descente du Saint Esprit ici-bas, il y a
désormais un Christ
avec sa
tête dans le ciel et son corps sur la terre. Chaque croyant est un membre de
Christ. Ce n’est pas seulement l’acquisition d’une famille ou d’un peuple
particulier, choses parfaitement vraies, et très précieuses à leur place, mais
c’est une unité indissoluble formée par l’Esprit. C’est Christ, c’est son
corps, c’est un édifice, un temple saint, une habitation de Dieu par l’Esprit,
une maison bâtie par Christ avec des pierres vivantes.
Cette unité était visiblement
réalisée
par les membres du corps quand ils étaient réunis autour de la
table du Seigneur pour prendre part à la fraction du pain (1 Cor. 10:16-17).
Ainsi, outre le salut individuel, outre la nouvelle création, c’est-à-dire l’homme introduit dans la présence de Dieu et ayant droit à sa gloire, comme possédant en Christ la vie éternelle et la nature divine — nous trouvons un fait immense, témoignage de Dieu à l’oeuvre de son Bien-aimé. Ce fait, ce mystère révélé, c’est que l’Assemblée, l’Église, est unie à Christ, fait partie de Lui-même, son corps, son Épouse, os de ses os et chair de sa chair, formée par le Saint Esprit ici-bas à la suite de la rédemption et en vertu de l’ascension du Seigneur, jouissant de la présence et de l’habitation personnelle, de l’autorité et de la direction du Saint Esprit ; rassemblée enfin autour de la table du Seigneur pour commémorer sa mort, mais en même temps pour manifester aux yeux de tous cette unité par la fraction du pain.
Le témoignage à cette partie merveilleuse de l’oeuvre de Christ,
n’est plus individuel, mais collectif. Il est rendu en Esprit par ceux mêmes
qui sont les objets de cette oeuvre. C’est la présence du Seigneur au milieu
d’eux, c’est leur constitution en unité, c’est l’action du Saint Esprit dans
l’Assemblée, distribuant les dons comme il lui plait, agent des prières et des
louanges et du culte, c’est la table du Seigneur, par lesquelles Dieu rend témoignage à l’efficace de l’oeuvre de son
Bien-aimé
.
* * *
Une dernière vérité, dont le Seigneur lui-même avait rendu
témoignage, était celle de son retour
(Jean 14). Ici, encore ce témoignage
est tout particulièrement (mais non pas exclusivement) confié à l’Assemblée.
C’est à elle qu’il est dit : « Vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne
» (1 Cor. 11:26). C’est « l’Esprit
et l’Épouse
qui disent :
Viens ! » (Apoc. 22:17). La venue de Christ est le couronnement de son
oeuvre ; ce côté du témoignage ne peut donc certes pas être passé sous
silence. Il faut que l’ensemble de ceux qu’il a sauvés, soit dans la même
gloire que Lui ; son titre de Sauveur
ne sera manifesté dans toute sa plénitude que lorsqu’il aura ressuscité ses
saints endormis et transformé ses saints vivants à la ressemblance de son corps
glorieux, pour les avoir tous ensemble avec Lui dans sa propre gloire (Phil.
3:20-21).
* * *
Remarquons maintenant un grand fait, comme conséquence du
témoignage de Dieu à la mort, à la résurrection, à la glorification, au retour
du Seigneur Jésus. Ce témoignage, s’il est
rendu par les disciples, les sépare nécessairement du monde pour les
réunir ensemble.
Il en était ainsi des disciples individuellement. La
possession d’une vie nouvelle les réunissait en les séparant du monde (Jean
17:11, 14). À bien plus forte raison en est-il ainsi de l’Assemblée.
L’Assemblée ne formait, nous l’avons vu, qu’un corps. Ce corps
était représenté dans chaque localité par l’ensemble des croyants de cette
localité. Ils témoignaient de cette unité autour de la table du Seigneur. Un
seul et même Esprit animait tous les membres du corps et distribuait les dons
comme il lui plaisait. D’autre part, ils étaient aussi complètement séparés du
monde qu’ils étaient unis ensemble. Le monde n’avait aucune part avec eux. La
religion du monde ne les regardait pas. Ils avaient un rassemblement auquel le
monde n’avait rien à faire, une table à laquelle nul inconverti ne pouvait
participer, un Esprit qui était en chacun d’eux et au milieu d’eux. Ils avaient
une espérance qui les sortait du monde et les réunissait en un pour attendre le
Seigneur venant du ciel et être ravis ensemble
dans les nuées à sa
rencontre.
L’Église, l’Assemblée,
était donc le porteur du témoignage de Dieu,
le témoin de l’oeuvre de son
Fils. C’est pourquoi elle est appelée la
colonne et le soutien de la vérité
(1 Tim. 3:15). Le témoignage de Dieu est appelé la vérité
, parce
qu’il comprend toutes les pensées de Dieu au sujet de son Fils. La parole de
Dieu nous présente trois objets comme étant la vérité : le Fils, la Parole
et le Saint Esprit (Jean 14:6 ; 17:17 ; 1 Jean 5:7). De fait, ces
trois ne font qu’un. Le Fils, la Parole faite chair, l’expression parfaite de
toute la pensée de Dieu, nous est révélé par le Saint Esprit envoyé du ciel, et
cela dans la Parole écrite inspirée, qui exprime divinement tout ce qu’est
Christ, sa personne et son oeuvre.
Ce témoignage, a été rendu
au commencement de l’existence de l’Église.
Toutes les assemblées locales
le rendaient. Toutes les épîtres le mentionnent. L’épître aux Romains nous
présente la fin du vieil homme et l’homme nouveau. On trouve dans celle aux
Éphésiens, les vérités qui se rattachent à l’Assemblée ; dans celles aux
Corinthiens, l’organisation de cette même Assemblée avec le rôle qu’y joue le
Saint Esprit, le ministère, et la place qu’y occupe la cène ; dans celles
aux Thessaloniciens, la venue du Seigneur. Ces choses faisaient partie des
mystères révélés à l’apôtre Paul, et par lui à tous les enfants de Dieu.
* * *
Demandons-nous maintenant ce qu’est devenu ce témoignage de Dieu pour le temps actuel
, témoignage que nous avons essayé de décrire en quelques mots.
À peine le dernier apôtre a disparu de la scène, que l’Église infidèle perd de vue son témoignage et ne s’en souvient plus. Des temps de ténèbres cachent ces vérités et les ensevelissent loin de tous les yeux. La Bible qui les révèle est un livre fermé, retenu par les mains du clergé et connu à peine de quelques-uns.
Cependant Dieu ne se laisse pas sans témoignage
individuel ; puis, à une certaine époque, la parole de Dieu reparaît
apportant la lumière au milieu de l’ombre épaisse. À la Réformation, grâce à
cette Parole, une partie de la vérité est proclamée : l’oeuvre de la croix
pour la justification du
croyant.
Précieuse délivrance pour les âmes qui gémissent sous le joug ! Et
cependant la Réformation ne présente guère cette oeuvre aux âmes que sous son
aspect- judiciaire.
Bientôt l’état de Sardes suit la publication de cette partie du témoignage divin : « Je connais tes oeuvres, que tu as le nom de vivre, et tu es mort » (Apoc. 3:1).
Il y a trois quarts de siècle [2° quart du 19° siècle]
, un cri se fait entendre, le
cri de minuit : « Voici l’Époux vient, sortez à sa rencontre ». Quelques-uns
se réveillent ; hélas ! la masse des enfants
de Dieu reste couchée parmi les morts. Liée à cette venue du Seigneur, éclate
la vérité du rassemblement des enfants de Dieu, de la présence du Saint Esprit,
de l’unité du corps de Christ, en un mot tout le témoignage de Dieu tel
qu’il fut donné au commencement
. Ce témoignage qui a pour but de séparer du
monde, de rassembler en un les rachetés, et de parler à la conscience des
hommes, est méprisé, ignoré, et qui pis est, les chrétiens ne veulent
ni
le comprendre, ni le recevoir.
Et cependant combien les temps sont sérieux et approchent de la
fin ! Ce témoignage du commencement
est le dernier témoignage.
Jusqu’à la venue du Seigneur pour enlever les
saints, il n’y a pas à en attendre un nouveau (*), car celui que Dieu a remis en
lumière
se lie à trois positions
de Christ, et il n’y en a pas une quatrième : mourant sur la croix,
ressuscité et vivant à la droite de Dieu, revenant pour enlever les siens dans
la gloire.
(*) Il y aura, dans les temps prophétiques qui précéderont la
venue du Seigneur en jugement,
un
témoignage puissant auquel nous avons déjà fait allusion : celui de
l’Évangile du royaume, confié au résidu fidèle d’Israël et se propageant parmi
les nations (Apoc. 11:7 ; 14:7, etc).
Mais, hélas ! où sont les porteurs
de ce témoignage ? L’Église, responsable de le rendre, est divisée et
subdivisée en sectes innombrables. Chercherons-nous ces témoins au milieu des
sectes qui, par leur existence même, nient ce témoignage ? Et pourtant le
témoignage de Dieu existe. Ne demandons pas à qui il est confié ; il
existe
. C’est l’affaire de
Dieu, non pas celle des hommes, d’en choisir les porteurs. Les vérités du
témoignage de Dieu qui ont commencé avec le christianisme, sont remises en
lumière ; elles sont proclamées. Il n’y aurait que deux
chrétiens dans le monde entier pour les maintenir, chose
misérable du côté de l’homme, qu’elles n’en seraient pas moins le témoignage de
Dieu, chose infiniment précieuse du côté de Dieu. Aussi l’apôtre, parlant de la
ruine de l’Église, a-t-il soin de dire à Timothée : « N’aie
pas honte du témoignage de notre Seigneur
» (2 Tim. 1:8).
Répétons que le témoignage complet
dont nous parlons est destiné au temps
actuel
, parce que la venue
du Seigneur est très proche. Heureux les chrétiens qui y sont attentifs, qui en
sentent le prix et la valeur ! Heureux ceux qui ont des oreilles pour
écouter, des coeurs pour recevoir le témoignage de Dieu par sa Parole, afin
d’en devenir les porteurs ! Mais ce n’est pas tout de le recevoir ;
il s’agit d’y persévérer et de lui être fidèles. On peut avoir rendu ce témoignage et le perdre de nouveau
, soit par mondanité, soit par une
coupable négligence. Le Seigneur a dit à l’assemblée d’Éphèse, jadis fidèle à
garder le témoignage complet de Dieu : « J’ôterai ta lampe de son lieu » et,
en effet, il l’a ôtée. La lumière a été confiée à d’autres. Désirons-nous être
de ces « autres ? » Recevrons-nous cette lumière de la main du
Seigneur ? L’ayant reçue, la mettrons-nous sous le boisseau ?
Aura-t-elle pour nous des résultats pratiques, en sainte séparation du monde,
de tout son système, de toute sa religion ? Cette lumière nous
réunira-t-elle pour que nous réalisions que l’Assemblée du Dieu vivant est la
colonne et le soutien de la vérité ? (1 Tim. 3:15). Car là où la vérité
est soutenue et présentée, là nous trouverons l’Assemblée du Dieu vivant.
Voulons-nous n’être que de cette Assemblée, ou préférons-nous nos misérables et
coupables associations humaines au témoignage de Dieu ?
Nous avons dit que nos temps se hâtent vers la fin. L’apostasie fait d’effrayants progrès. À côté de l’idolâtrie grecque et romaine, le protestantisme, avec toutes ses sectes, abandonne rapidement le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. Et ce ne sont plus seulement les grandes vérités remises en lumière pour le temps actuel, qui sont abandonnées ; c’est la personne de Christ, la divinité même de notre Seigneur et Sauveur, qui sont attaquées ; c’est l’expiation et la rédemption qui sont niées ; c’est la personne du Saint Esprit qui est ignorée ; c’est la Parole inspirée de Dieu qui est rejetée ! Les chrétiens qui respirent l’atmosphère de l’incrédulité moderne, oublient jusqu’aux éléments du témoignage de Dieu à la personne de Christ et à son oeuvre. Contre ce débordement d’iniquité, que pouvons-nous faire ? Gémir et soupirer, sans doute (Ézéch. 9:4) ; prier aussi, prier sans cesse. Mais ne nous lassons pas de répéter que « c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil » (Rom. 13:11). Écoutons ce que dit le Seigneur : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi ! » (Éphés. 5:14).
Puissent quelques-uns entendre encore cet appel, pour devenir, dans ces derniers jours, individuellement et collectivement les porteurs du témoignage que Dieu rend dans sa Parole à son Fils bien-aimé et aux résultats de son oeuvre.