En Lui habite la plénitude de la Déité corporellement

Colossiens 2:9

Christian Briem

Traduit de l’allemand « Antworten auf Fragen zu biblischen Themen » = Réponses à des questions sur des thèmes bibliques, Ed. CSV, 2005 — p. 132

1 - Question

Comment faut-il comprendre le passage de Col. 2:9 : « Car en Lui, habite toute la plénitude de la Déité corporellement » ?


2 - Réponse

« En Lui » signifie « en Christ », et certainement il s’agit de Christ comme Il était en tant qu’homme parmi les hommes, « corporellement », avec un corps qui a été vu, entendu et touché par eux. Voilà la merveille insondable de Son adorable Personne : dans l’Homme Christ Jésus habitait et habite toute la plénitude de la Déité. Le ch. 1 (v.19) nous dit qu’« en Lui toute la plénitude s’est plu à habiter ». Quand le Seigneur Jésus était comme homme sur la terre, le Père, le Fils et le Saint Esprit ont été pleinement révélés et vus en Lui. Aussi pouvait-Il dire « celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14:9). Il était et Il est l’« image du Dieu invisible » (Col. 1:15 ; cf 2 Cor. 4:4). Cela ressort encore de ce qui est dit en Jean 14. Car non seulement on pouvait voir le Père en Lui, mais Il donnait de Dieu, c’est-à-dire des trois Personnes de la Déité, une expression visible et parfaite. Il n’était pas seulement une révélation partielle de Dieu, mais c’était le bon plaisir de toute la plénitude (de la Déité) d’habiter dans l’homme Christ Jésus, d’y habiter continuellement.

Quelle grandeur inexprimable dans le fait que les trois Personnes de la Déité, qui ont conçu et créé l’immense système de la création visible et aussi celui de la nouvelle création, habitent dans toute leur plénitude dans le Seigneur Jésus en tant qu’homme réel. Il en était ainsi quand Il séjournait dans l’abaissement sur la terre, et il en est également ainsi depuis que, glorifié, Il a pris la place la plus élevée dans le ciel. C’est une partie de Son Être, depuis qu’Il s’est plu à devenir Homme.

Le mot « Déité » (theotes en grec) désigne la Déité dans le sens absolu, en contraste avec theiotes, la Divinité (Rom. 1:20), par laquelle seuls les attributs divins sont décrits. En ce qui concerne Christ, le Saint Esprit n’utilise jamais le mot theiotes, mais seulement l’expression la plus forte possible de theotes = la Déité. Cette plénitude de la Déité habite dans l’Homme Christ Jésus, elle s’est même plu à le faire.

Il résulte de cela que des hommes mortels peuvent maintenant voir et reconnaître Dieu dans le Seigneur Jésus. Personne n’avait jamais vu Dieu, mais le Fils unique, qui est dans le sein du Père, Lui L’a fait connaître (Jean 1:18). Pouvoir reconnaître le Dieu invisible en Christ est un privilège infini. Par la foi, c’est déjà notre part aujourd’hui. Christ est pleinement accessible pour le croyant. Plus nous nous occupons intimement de Lui et Lui sommes familiers, plus Il nous introduira profondément dans la connaissance de qui est Dieu et de ce que Dieu est. Pour entrer davantage dans Son intimité, il nous a été donné dans l’Écriture sainte, pas moins de quatre récits historiques au sujet du Fils de Dieu sur la terre. Par ces récits, Dieu nous accorde, pour ainsi dire, de marcher à côté de Son Fils sur la terre. Puissions-nous user davantage de ce privilège !

Et quand nous serons un jour auprès de Lui dans le ciel, c’est dans une bien plus grande mesure que nous reconnaîtrons Dieu en Christ, l’homme glorifié. Même dans la gloire, nous aurons besoin de ce « Médiateur ». C’est pourquoi Il reste aussi toujours un homme, comme 1 Cor. 15:28 l’indique (*). Pensons bien à ceci : Dieu comme tel, habite une lumière inaccessible (1 Tim. 6:16) et ne peut être vu d’aucun homme. Pourtant nous contemplerons Dieu en Celui qui est Son image et l’expression de Son Être (Héb. 1:3). Il ne sera plus alors question de foi, car nous Le verrons comme Il est (1 Jean 3:2). C’est donc à juste titre que nous chantons dans un cantique : « Sans Lui, que serait le ciel et toute la gloire ? »


(*) « Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous » (1 Corinthiens 15:28).