Témoignage de Dieu -- en un temps d'infidélité ou de ruine

Notes dérivées d'une méditation de A.Remmers

Affaire du veau d'or. La tente d'assignation dressée hors du camp, Exode 33:7-11

Normalement le camp était pur, sanctifié par la présence de Dieu (la nuée), Nombres 2. En conséquence le lépreux devait se tenir hors du camp, Lév. 13. À la suite de l'affaire du veau d'or, la situation est renversée, le camp est impur et la présence de l'Éternel est hors du camp. Le camp est une image de l'ordre religieux institué originellement par Dieu. Cette situation de péché dans le camp, au milieu du peuple de Dieu, est prise en exemple pour nous en 1 Cor. 10:6-14. On ne peut pas rester dans une chrétienté où sont introduits l'idolâtrie et ce qui vient de l'homme.

Alors la tente d'assignation = tente de rassemblement = tente de l'assemblée (c'est le sens, ekklesia, hors de) est dressé hors du camp, loin du camp (expression répétée trois fois en Exode 33:7). Quand Moïse sort, le peuple se lève (33:8) : cela dénote de la révérence de l'admiration, mais personne ne le suit ; chacun reste à l'entrée de sa tente. – Aujourd'hui, combien peu suivent le chemin qui conduit dans la présence de Dieu (temps de ruine). Moïse ne se laisse pas décourager par cela. Ceux du peuple suivent des yeux Moïse (33:8), ce qui montre bien que l'attitude de Moïse est un témoignage, mais, c'est triste de la part du peuple, d'en rester là. La colonne de nuée (présence de Dieu) descendant et se tenant à l'entrée de la tente où est entré Moïse confirme la justesse du pas fait par Moïse (33:9). La présence de Dieu aujourd'hui n'est pas dans les masses. Le jeune homme Josué ne reste pas comme les autres dans sa propre tente (33:10), mais il se tient à l'entrée de la tente (d'assignation) ; il a saisi que c'est là le lieu de la présence de Dieu.

Néhémie 4:10-13. Le Résidu du peuple reconstruisant la muraille de Jérusalem


C'est une autre situation du Résidu fidèle. Le temple et Jérusalem parlent tous les deux de l'Assemblée, le temple sous l'aspect du lieu où Dieu habite, Jérusalem sous l'aspect social, là où habitent les fidèles. Dans la nouvelle Jérusalem, on voit pareillement des aspects différents (Apoc. 21:3), d'un côté l'épouse, de l'autre l'habitation de Dieu. La muraille parle de séparation entre le pur et l'impur, de garder des choses précieuses, de garder le dedans par rapport à ce qui est nuisible au dehors. Pour nous aujourd'hui, la vérité doit être gardée ; si on ne la garde pas, elle nous échappe. Or l'ennemi guette. En Néhémie 4, des Juifs habitaient près des ennemis du peuple de Dieu ; eux n'avaient aucun plaisir à voir la muraille grandir. Il semble que le sens exact du verset 12 n'est pas « Et il arriva que, comme les Juifs qui habitaient près d'eux vinrent et nous le dirent par dix fois, de tous les lieux d'où ils revenaient vers nous, », mais est plutôt : « « Et il arriva que, comme les Juifs qui habitaient près d'eux vinrent et nous dirent par dix fois : Revenez vers nous, ». Ceux qui ne veulent pas de la séparation disent aux fidèles « Revenez » ; ils disent que la séparation n'est pas bonne.

Psaume 122:4. Un témoignage à Israël.

David était prophète et a vu à l'avance ce qui n'était pas encore réalisé par le peuple : La montée des tribus vers Jérusalem devait, selon la loi, avoir lieu trois fois par an (Exode 34:23). Ceux qui allaient à Jérusalem 3 fois par an étaient un témoignage au reste du peuple (122:4) qui ne montait pas.