ATTENTATS - SUICIDES :

Le sacrifice suprême ? Un moyen de gagner le Paradis ?

La multiplication de ce type d’attentats amène à se poser la question :


Q : Ceux qui donnent leur vie pareillement sont-ils un exemple de courage suprême, de dévouement jusqu’à la mort, susceptible d’assurer le Paradis à leurs auteurs ?


Ceux qui acceptent de donner leur vie dans ces attentats-suicides le font habituellement sur la base des enseignements de leur religion qui garantissent le paradis à ceux qui meurent en « guerre sainte ». Le paradis, dans ce sens là, est un domaine de bonheur parfait par delà la mort. Cette conquête est d’autant plus attractive si ces personnes sont dans une misère terrestre sans guère d’espoir. Elles sont en outre données en exemple de sacrifice suprême.


Sans aucun doute, un grand nombre de raisons peuvent être invoquées pour tenter de justifier ces suicides. Consciemment ou pas, bien des personnes se disent :


Comme le diable autrefois citait les paroles de la Bible à Jésus dans la tentation au désert, on peut renforcer ces raisonnements en se servant de passages de l’Écriture Sainte :


La réponse à ces questions se trouve, comme toujours, dans l’Écriture Sainte, qui est la Parole de Dieu, le grand Dieu créateur des cieux et de la terre. Mais celle-ci ne doit pas être tronquée, ou sortie de son contexte ; il est possible de la tordre pour lui faire dire autre chose que ce qu’elle dit, selon les parole mêmes de l’apôtre Pierre (2 Pierre 3:16). Il faut aussi prendre en compte toute l’Écriture, non pas seulement certains passages aux dépens des autres.


Voici des paroles fournissant une réponse :


Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon. Car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu’il y renonce à jamais (Ps. 49:7-8)

Il n’y a point de juste, non pas même un seul … leurs pieds sont rapides pour verser le sang … c’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée par des oeuvres de loi … Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu (Rom. 3:10, 15, 20, 23)

Aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui (1 Jean 3:15)

Quant aux … meurtriers, leur part sera dans l’étang de feu et de soufre qui est la seconde mort (Apoc. 21:8)

Le diable … a été meurtrier dès le commencement (Jean 8:44)

S’il est possible, autant que cela dépend de nous, vivant en paix avec tous les hommes (Rom. 12:18)


La possibilité de donner sa vie pour autrui est mentionnée par l’apôtre Paul (Rom. 5:7), mais sans pour autant que cela ait une valeur quelconque de sacrifice expiatoire ou de moyen d’accès au paradis.


Le passage de Marc 8:35 rapportant les paroles de Jésus « Quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa propre vie … la sauvera » est en réalité tronqué : le texte entier est : « Quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa propre vie pour l’amour de moi et de l’évangile, la sauvera ». Ce verset montre la valeur de ceux qui donnent leur vie pour Christ (et son évangile), mais seulement pour Lui, non pas pour aucune autre cause. La motivation d’amour exclut que l’on donne sa vie en commettant un meurtre.


Jésus a bien donné sa vie, mais seule Sa mort a pu avoir valeur de sacrifice ôtant les péchés, car Lui seul a eu une vie parfaite et sans défaut (Lév. 1:3, 10 ; 3:1). L’histoire du patriarche Abraham (Genèse 22:12, 13) montre que Dieu l’a empêché de faire un sacrifice humain, alors qu’il était prêt à le faire. Tous les sacrifices humains sont des abominations pour Dieu. Le salut est en Jésus seul, par son sacrifice à la croix :

Tu n’as pas voulu de sacrifices… et tu n’y a pas pris plaisir ; alors [Jésus] dit : Voici je viens pour faire ta volonté (Héb. 10:8-9).

Étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus (Rom. 3:24).

Il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvé (Actes 4:12)


Q : Mais dira-t-on, les gens qui font cela, ce n’est pas leur faute, ils sont de bonne foi.

Oui, mais le diable égare :

Le diable … est menteur, et le père du mensonge (Jean 8:44)

Satan lui-même se transforme en ange de lumière : ce n’est donc pas étranges si ses ministres aussi se transforment en ministres de justice, desquels la fin sera selon leurs oeuvres (2 Cor. 11:14, 15).


La Bible montre donc la triste illusion de ceux qui croient faire un sacrifice méritoire en laissant sa vie dans un meurtre ou attentat.

Que chacun de nos lecteurs puisse penser à son sort dans l’au-delà, mais en le mettant à l’abri de Christ, et de son oeuvre rédemptrice à la croix.