Le chrétien atteint par la dépression

C'est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole m'a fait vivre (Psaume 119. 50).
Si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur et il sait toutes choses (1 Jean 3. 20)

Je sais à présent que je suis prédisposé à la dépression. Je ne suis pas toujours déprimé, mais j'ai tendance à l'être, ce qui m'oblige à suivre un traitement. Je fais partie de la grande multitude des gens déprimés. Chaque fois que je parle de ma dépression, des personnes viennent me remercier, car elles doivent faire face au même problème.

J'ai pris conscience du bienfait de recourir sans cesse à la Parole de Dieu. Les pensées négatives, prédominantes dans le trou noir de la dépression, peuvent être combattues par la vérité divine. Ma meilleure défense, toujours, c'est de me replacer dans le contexte de I'Écriture et de laisser Dieu m'y parler.

J'ai appris à ne pas prendre pour argent comptant tout ce que me disent mes sentiments. Certes, il est nécessaire d'être conscient de ses sentiments et d'y être attentif. Mais ils sont très changeants et dépendent souvent de notre état physique ou de nos circonstances. Je me sentais condamné. Je me sentais mal-aimé. Je me sentais rejeté. Cette souffrance réellement ressentie ne correspondait pas à la réalité.

La réalité était que la relation de Dieu avec moi était aussi solide et authentique dans mes heures les plus sombres que quand j'avais le moral au beau fixe. Le Seigneur me rappelait sans cesse une vérité que mes sentiments s'efforçaient de rejeter : Maintenant donc, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus Christ (Romains 8. 1).

Mon âme est rassasiée de maux… Je suis comme un homme qui n'a pas de force… Je ne sais où j'en suis (Psaume 88. 3, 4, 15).
(L'apôtre Jean dit : ) Enfants, vous êtes de Dieu… Celui qui est en vous (le Saint Esprit) est plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jean 4. 4).


Le chrétien qui traverse une dépression se débat toujours avec des problèmes de conscience. À cet égard, j'ai appris à ne pas accepter toutes les pensées de culpabilité qui m'assaillent, car le diable excelle dans son rôle d'accusateur (Apocalypse 12. 10)pour nous décourager.

Comment savoir si un sentiment de culpabilité résulte de fausses accusations que nous nous adressons à nous-mêmes, ou s'il vient du Saint Esprit qui nous reprend ? Les accusations du diable sont générales et diffuses. Elles ne touchent pas nos actes mais notre personne, suggérant par exemple que je ne suis pas digne, que Dieu ne peut pas aimer quelqu'un comme moi. Le Saint Esprit, lui, agit tout autrement : il est direct et attire notre attention sur la faute précise que nous avons commise. Il nous montre ce que nous devons avouer et rejeter.

Quand vous vous sentez coupable, si après un sérieux examen de conscience vous n'arrivez pas à en déterminer la cause, n'hésitez pas à y voir une manœuvre mensongère du diable. N'en tenez alors aucun compte.

J'ai aussi appris à ne pas croire tout ce qu'on dit. Si l'on vous dit : “La dépression est un péché”, ne le croyez pas. La dépression peut être le résultat d'un péché, mais, en soi, ce n'est pas un péché, c'est une maladie. Dans les Psaumes, certaines expressions pourraient être celles d'une personne déprimée. Sachez que le Seigneur nous parle même quand nous sommes très faibles, et jamais il ne nous dit qu'il nous a abandonnés. Constamment sa douce voix nous assure de son amour et de sa présence.


d'après D. Baker