Réflexions chrétiennes sur le monde actuel

Domaine religieux, Ésotérisme

Table des matières :

1 - Un évangile squelettique : Apoc. 14:7

2 - Deux sortes de culpabilisation — Luc 5:8

3 - Problèmes de mœurs dans l’Église

4 - Conversions rapides par méthode standardisée

5 - Amour, haine et prédication de l’évangile

6 - Plus de repères ? Inutilité du christianisme ?

7 - Imagerie populaire

8 - Laissés en arrière

9 - Tolérance zéro

9.1 - Un problème qui n’est pas nouveau

9.2 - Dieu et la tolérance zéro

9.3 - Le pardon

10 - Retour de Christ, sectes « apocalyptiques » et prendre la Bible à la lettre

11 - La nature a horreur du vide

12 - Donne-nous notre pain quotidien

13 - Changements d’idées ou conversion à Dieu ?

14 - La Méthode Coué / La Pensée Positive … et son application à la vie chrétienne

14.1 - Un besoin

14.2 - Méthode Coué / Pensée positive

14.3 - Ce qu’enseigne plus exactement la Bible

14.4 - La Pensée Positive et la Bible divergent — les conflits qui subsistent

14.5 - Conclusion


1 - Un évangile squelettique : Apoc. 14:7

17 mai 2002


Apocalypse ch. 14 v. 6-7 : « Et je vis un autre ange volant par le milieu du ciel, ayant l’évangile éternel pour l’annoncer à ceux qui sont établis sur la terre, et à toute nation…, disant à haute voix : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et rendez hommage à celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les fontaines d’eaux ».


Selon le contexte prophétique, cet évangile sera proclamé au temps des tribulations et jugements apocalyptiques, postérieurement à l’enlèvement de l’Église par Jésus-Christ pour l’emmener au ciel.

Son contenu est squelettique : a) il y a un Dieu créateur, b) on doit le craindre et lui donner gloire, c) le jugement va venir — il faut l’accepter immédiatement avant que ce jugement n’arrive.


Pendant la période du christianisme entre la Pentecôte de Actes 2 et l’enlèvement de l’Église (selon 1 Thes. 4:14-18), l’évangile est « l’évangile de la grâce » qui annonce « les immenses richesses de la grâce » (Éph. 2:7), les insondables richesses du Christ (Éph. 3:8) et les richesses de la gloire (Éph. 3:16). Nous ne détaillerons pas son contenu : vaste et immense, on le trouve tout au long des épîtres et des évangiles. Période bénie, heureuse, merveilleuse, qui va bientôt prendre fin.

Au temps apocalyptique, sous la pression de l’Antichrist, les circonstances seront tellement pressantes, qu’on ne pourra plus guère dire que quelques mots : craignez le Dieu créateur car ses jugements vont bientôt s’abattre sur le monde mauvais — il n’y aura que cela qui compte et pas grand chose d’autre à dire ! — pas le temps de dire autre chose vu la pression persécutrice sur les croyants !


Quelle différence immense entre ces deux évangiles !

Sommes-nous conscients de nos privilèges uniques ? profitons-en avant qu’il ne soit trop tard ?


2 - Deux sortes de culpabilisation — Luc 5:8

4 Mai 2002


« Pierre, ayant vu cela, se jeta aux genoux de Jésus, disant : Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur » (Luc 5:8).

Quelle contradiction apparente en Pierre qui, au moment où il dit au Seigneur de se retirer de lui, se jette à ses genoux !

Cette contradiction apparente montre ce qu’est la grâce de Dieu apportée en Jésus. Il fait sentir notre état de pécheur, mais en même temps il fait sentir que c’est vers Lui qu’il faut se tourner pour avoir la délivrance de ces péchés qui pèsent, même si on se les cache.

On a là deux sortes de culpabilisation. Oui, Jésus nous déclare coupables. Oui le christianisme dit que tous les hommes sont pécheurs, éloignés de Dieu, méritant Sa colère. Et voilà que l’homme moderne dit ne plus vouloir de culpabilisation. Les psychologues modernes veulent une éducation faisant disparaître la culpabilisation alors que Jésus commence par démontrer l’homme coupable.


Pourquoi cette opposition, ce contraste ?

C’est qu’il y a deux sortes de culpabilisation.


Une des conséquences, c’est que la culpabilité étant trop pesante, le monde cherche à déculpabiliser tout le monde. On déculpabilise les coupables en mettant la faute sur leur entourage. On rejette et refuse la culpabilisation des enfants, et on cherche à créer une éducation excluant la notion de culpabilisation. On s’étonne ensuite que la violence et la criminalité augmentent, ou on en prend son parti estimant qu’il ne vaut mieux ne pas en parler.


Le christianisme fait tellement l’inverse, qu’il y a même la notion de péché originel, autrement dit, il y a en tout homme une racine de péché dès l’origine.


Alors qu’est-ce qu’il vaut mieux ? culpabiliser ou ne pas culpabiliser ?


La culpabilisation, vue par le monde sans Dieu, écrase nécessairement le coupable, car il n’y a pas de remède. Elle l’anéantit et génère une rancune indéracinable, voire un désir de vengeance jamais assouvi. On comprend que devant un tel aboutissement, on préfère changer d’orientation et refuser de culpabiliser. Mais le résultat est évidemment perverti, car le refus de culpabiliser (même les enfants) amène à nier ce qui est mal et péché, et amène à laisser faire les conduites mauvaises, de plus en plus mauvaises, voire même à les approuver. Avec le temps et l’âge, les résultats pervers s’accentuent, et les conduites mauvaises ne se guérissent pas. On établit même des zones de non-droit, des lieux où il est admis que la loi n’est pas respectée, ce qui fait qu’il n’y a plus besoin de déclarer coupable.


La culpabilisation selon le christianisme est diamétralement opposée, car elle ne se dissocie pas de la grâce, de la confession, de la repentance et du pardon des péchés. Si la culpabilisation selon le christianisme déclare mal ce qui est mal, sans le minimiser ; si elle déclare coupable, et méritant d’être puni, celui qui a commis le mal, même jeune, pourtant elle n’aboutit pas à l’échec et à la misère. Il y a un remède immédiat. La confession et la repentance donnent accès au plein pardon et non pas à une auto-accusation destructive. — La foi en l’œuvre de Christ ; la découverte que le péché est ôté et qu’on peut l’oublier au point de ne plus jamais s’en souvenir ; la pensée de tout ce qu’Il a souffert à notre place ; la découverte de Celui qui nous ayant aimé, s’est substitué à nous pour porter nos péchés et tout le poids de leur culpabilité, — tout cela fait que non seulement la culpabilité est acceptée de tout cœur par le coupable, mais qu’il trouve la paix et la délivrance. Mieux même, il découvre l’amour, l’amour désintéressé, et une motivation nouvelle qui le fait rechercher, non pas la vengeance, mais la pureté, la justice, le don de soi-même aux autres.


Oui, les remèdes de Dieu sont meilleurs que les remèdes du monde. Oui la grâce de Dieu est incomparable, et il vaut mieux faire comme Pierre : jetons-nous toujours aux genoux de Celui à qui nous aurions eu envie de dire : retire-toi de moi, car nous sommes coupables.


3 - Problèmes de mœurs dans l’Église

25 4 2002


Voilà que les principaux prélats américains vont tous au Vatican pour régler les multiples problèmes issus des problèmes de mœurs du clergé (pédophilie principalement).


Qu’en dire selon la Parole de Dieu ?


4 - Conversions rapides par méthode standardisée

6 03 2002


Après la restauration rapide, on a découvert les conversions rapides. On revendique des succès énormes, des centaines, voire des milliers, par jour. Quel est le truc, le système ?


Des prières spécialement formulées, qui exprimant les vérités clefs du salut, font que la personne est dite convertie, et entre dans les statistiques des résultats de campagnes d’évangélisation.


Qu’est-ce ? Un miracle ? LA méthode idéale d’évangélisation, qu’on a mis deux mille ans à découvrir ?


Hélas !

« Dieu veut la vérité dans l’homme intérieur » (Ps. 51 :6). Il y a bien un livre dans le ciel dont on n’est pas effacé (Luc 10:20 ; Apoc. 3:5), mais les listings terrestres, eux, sont facilement effaçables. Ou, ce qui revient au même, ce qui est écrit dans les registres de ces campagnes de soit-disant évangélisation ne sera pas transcrit dans le livre de vie lorsqu’on l’ouvrira au jour du jugement dernier (Apoc. 20:15).


Dieu ne juge pas selon les apparences, mais Il juge justement (Jean 7:24). S’il y a nouvelle naissance (Jean 1:12 ; 5:24), Il le sait et Il l’inscrit. La nouvelle naissance est opérée par l’Esprit Saint (Tite 3:5 ; Jean 3:6-7). Il faut qu’il y ait eu la repentance (Actes 17:30 ; Luc 24:47), une confession de son propre péché, de sa propre misère (Luc 15:18-19).


Ce n’est pas une simple répétition de formule toute faite — aussi bonne soit sa qualité doctrinale — qui saurait opérer ce travail de Dieu : ne nous faisons pas des illusions.


5 - Amour, haine et prédication de l’évangile

6 03 2002


Dieu aime le pécheur au point qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3:16). « Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5:8).

Dieu a le péché en horreur, au point qu’il a fallu que son Fils expie les péchés sur la croix (et il est présenté désormais à la foi de ceux qui veulent le recevoir). « La colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité tout en vivant dans l’iniquité » (Rom. 1:18).


Certains personnes estiment qu’annoncer ce message biblique, c’est propager des idées de haine, aussi bien si l’on s’adresse au pécheur en général, ou à des catégories de pécheurs particuliers.


Mais réfléchissons tranquillement : où peut-on soupçonner de la haine contre son prochain ? Chez celui dit que Dieu aime le pécheur ? Chez celui qui dit que Dieu hait le péché et offre un moyen de salut au pécheur ? Est-on fauteur de haine en annonçant l’amour et la justice de Dieu, ou bien en accusant à tort ceux qui communiquent un tel évangile ?


En effet, comment mieux montrer au pécheur l’amour, que de lui dire que Christ est mort pour lui (comme pour nous, et comme pour les autres pécheurs), pour lui éviter la colère de Dieu, et lui montrer comment échapper à une condamnation pour l’au-delà ?

C’est un devoir de sentinelle que d’avertir le pécheur de sa mauvaise voie, devoir plusieurs fois répété dans l’Écriture : si l’on n’avertit pas le pécheur, il y a culpabilité sur celui qui s’est tu (Éz. 3 et 33). Dire au pécheur que sa voie n’est pas un péché, c’est une manière de refuser de l’avertir.


Cependant Christ n’est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs : « Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » dit Jésus (Marc 3:17). Si quelqu’un estime être juste, ne pas être pécheur, le message de l’évangile n’est évidemment pas pour lui. Mais il est solennel de se tromper sur son propre état ! C’est ce que le Seigneur dit dans la parabole de Lazare et du mauvais riche : celui-ci, une fois arrivé en enfer, supplie Abraham pour qu’il envoie avertir des frères.


L’évangile dit au pécheur quel est son état, et lui en communique le remède. Cesser d’adresser l’évangile aux pécheurs serait le pire des jugements contre eux, leur perdition assurée : ils n’auraient plus la possibilité de se repentir et de revenir à Dieu.


Est-ce de la discrimination que de dire aux gens qu’ils sont pécheurs ? Hélas non, car tous sont pécheurs et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, et tous ont besoin du salut (Rom. 3:10-20).


Mais l’amour divin est rejeté, et suscite trop souvent la haine : la vie entière de notre Seigneur l’a montré, dans la manière dont il a été rejeté. Monté au ciel après sa mort et sa résurrection, son amour et sa grâce ne se sont pas arrêtés, et malgré tout, ont continué à envoyer annoncer l’évangile, offrir le salut et la pardon. Seuls ceux qui le reçoivent en bénéficieront : le salut universel est un mensonge qui n’est pas dans la Bible.


Que ceux qui entendent ou lisent encore une fois le message de l’évangile écoutent encore avant qu’il ne soit trop tard ! C’est peut-être la dernière fois qu’ils sont en contact avec ce message. Qu’ils croient sans tarder en Jésus Christ, mort pour eux sur la croix, afin qu’ils soient sauvés.


6 - Plus de repères ? Inutilité du christianisme ?

31 1 2002


Bien des personnes peuvent se sentir déboussolées en voyant les évolutions du monde, généralisation et croissance de l’immoralité, développement de la violence et de l’insécurité, écroulement des repères moraux.


Plus de repères ?

Il reste et restera toujours la Bible = la Parole de Dieu (une lampe à mon pied, une lumière sur mon sentier — Ps. 119:105). Immuable, elle ne change pas, et répond aux besoins de tous les peuples de tous les temps et tous les pays.


Certains s’empresseront de dire que le christianisme n’a pas résolu les problèmes du monde et ne peut donc pas servir de guide.

Bien sûr, il n’a pas résolu les problèmes mondiaux, car ce n’est pas sa vocation, et la multiplication des croix a fait perdre le sens de la crucifixion de notre Seigneur : le Dieu d’amour, venant dans la personne de Christ, a été rejeté par tous, et crucifié, le monde montrant par là son opposition foncière contre Dieu, — il est inaméliorable. Jésus Christ venu apporter le royaume de paix et bénédiction, n’a pas été reçu : désormais le chef de ce monde, Satan, en est le dominateur (Jean 12:31 ; 14:30 ; 2 Cor. 4:4 ; Éph. 2:2) ; désormais le monde n’a plus rien d’autre à attendre que le jugement de Dieu.

Toutefois, Dieu est encore patient, et offre encore en grâce son salut, à tous, et spécialement à ceux qui sentent leur misère et l’absence de remède ; l’amélioration du monde n’est plus à attendre (Luc 12:14), mais il reste la possibilité d’être sauvés du péché, sauvé de l’esclavage moral, sauvé de la misère et de la détresse.

Marc 12:1-12 ; 2:17 ; Matt. 11:28-30


7 - Imagerie populaire

31 mai 2002

Nombreux sont les clichés banalisés qui sont entrés dans les esprits :


Certaines images peuvent avoir une base réelle. Le serpent debout du caducée, et de diverses autres représentations anciennes, pourrait correspondre à l’état de cet animal avant la sanction de Genèse 3 :14 « tu marcheras sur ton ventre ». Mais même dans un tel cas où il peut y avoir eu une part de réalité, ce qui reste de vérité est entièrement faussé, et induit en erreur.


Si ces images ne sortent pas de l’Écriture sainte, elles sont très généralement des fables. Les fables peuvent avoir toutes sortes de caractères et d’origines. Les unes sont le fruit d’imagination pleine de bonnes intentions ; d’autres proviennent de sources perverses, le diable déformant volontairement les Écriture comme en Genèse 3 et Matt. 4 :6-7 ; d’autres proviennent d’hommes voulant rendre l’Écriture « plus douce » (Jérémie 28 :11 ; 6 :14) ; d’autres viennent de littérature lyrique ou épique, comme « l’œil était dans la tombe et regardait Caïn », image assez remarquable de la conscience, tirée de Victor Hugo.


Mais quelle que soit leur origine, les fables sont d’origine humaine et la Parole de Dieu met fortement en garde contre elles, à plusieurs reprises : 1 Tim. 1 :4 ; 4 :7 ; 2 Tim. 4 :4 ; 2 Pierre 1 :16.

Dans certains cas il s’agit d’idées fausses farfelues : Caïn n’a jamais terminé sa vie enfermée vivant dans une tombe, pas plus que la plupart des meurtriers. Quelquefois, ces images contribuent à renforcer l’incrédulité à la Parole de Dieu (les baleines ne peuvent manger les hommes). D’autres fois, ces fables égarent sur des points importants : Satan ne se présente pas comme un diable fourchu, mais plutôt comme un ange de lumière (2 Cor. 12 :14) ; Satan n’est pas en enfer actuellement, et quand il y sera, il ne sera pas le plus puissant, mais la créature la plus malheureuse.


La Parole de Dieu ramène aux Écritures, ce qui est écrit — ce qui s’oppose d’ailleurs aux traditions orales : 2 Pierre 3 :16 ; 2 Tim. 3 :16-17. C’est ce que font le Seigneur Jésus et les apôtres Pierre et Paul. Notre Seigneur, dans les évangiles, reprochait aux prêtres d’errer à cause de leur ignorance des Écritures (Matt. 22 :29) ; il est souvent dit : « ne savez-vous pas ? », « n’avez-vous pas lu ? ».


L’Éternel disait à Josué : « Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit ». La règle des rois en Israël était d’écrire soi-même une copie de la loi, et d’y lire tous les jours de leur vie pour apprendre à craindre l’Éternel et à garder toutes ses paroles, et ses statuts pour les faire (Deut. 17 :18-19). Que ce modèle reste devant nous, c’est la source de la vraie intelligence (Col. 1 :9-11 ; Deut. 4 :6-8 ; Prov. 2 :1–11).


8 - Laissés en arrière

On publie partout la diffusion à grande échelle d’un « best seller » américain intitulé « left behind » (= laissés en arrière ») dont l’auteur se nomme Tim LaHaye.


Ce livre est un récit de type fiction, qui commence par l’enlèvement des croyants de l’Église : Il reste derrière un monde rempli d’incroyants dans la confusion et dans la peur. Un autre livre non encore paru continue le récit-fiction avec le retour du Seigneur Jésus pour régner à Jérusalem dans le millenium.

Entre ces deux événements, les lecteurs font connaissance de gens, incroyants lors de l’enlèvement de l’Église, et qui, après l’enlèvement, réalisent leur terrible erreur et deviennent croyants, puis constituent la « Force de Tribulation ». Cette organisation prêchera le même évangile qu’ils avaient rejeté, et combattra contre l’Antichrist.

Beaucoup de chrétiens s’enthousiasment de ces livres à cause de l’annonce de l’évangile, des appels à se convertir, et des avertissements en rapport avec les événements prophétiques qui nous attendent, peut-être sous peu.


Malheureusement, il y a un danger, et plus qu’un danger, à propager une fausse doctrine fondamentale : la possibilité de se convertir après l’enlèvement de l’église.

La Parole insiste beaucoup là-dessus : « c’est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6:2). Quand l’époux [le Seigneur Jésus] vient et entre aux noces, la porte est fermée immédiatement (Matt. 25:10-12). Quand l’antichrist est manifesté, il fait toute sorte de miracles et signes et prodiges et une énergie d’erreur est envoyée qui fait que les gens croient au mensonge (2 Thes. 2:11) : il est TROP TARD.


Il est vrai qu’après l’enlèvement de l’Église, il y aura encore un évangile prêché (Matt. 24:14), il y aura encore des témoins pour Dieu, dont les plus illustres sont les deux témoins d’Apoc. 11. Mais quand on y regarde de près, ce n’est pas l’évangile tel que nous le connaissons : l’évangile prêché est l’évangile du royaume, ce n’est pas l’évangile de la grâce. Est-ce vraiment différent ? cela vaut-il la peine « de faire des histoires » ?


Un élément parmi les plus frappants est le caractère des deux témoins d’Apoc. 11 : selon les v. 5-6 « si quelqu’un veut leur nuire, le feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis … ils ont pouvoir … pour frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront ». On est bien là aux antipodes de l’esprit et de la pratique de l’évangile de la grâce selon Matt. 5:43-48, mais on retrouve là, tels quels, l’esprit de Moïse et celui d’Élie, le temps de l’Ancien Testament. Quant à l’évangile d’Apoc. 14:7, ce n’est pas non plus celui de Jean 3:16 ou 5:24.


Autrement dit, Dieu se glorifiera quand la puissance du mal prétendra triompher ; Dieu aura ses témoins, sa prédiction d’un évangile, ses appels aux pécheurs (et des foules se convertiront selon Apoc. 7), mais il est faux de mélanger ça avec ce qui est de la période de la grâce avant l’enlèvement de l’Église. Ses témoins se convertiront après l’enlèvement de l’Église, n’ayant auparavant ni entendu, ni refusé, l’évangile actuel de la grâce.


Il est grave et dramatique d’endormir les âmes en leur laissant croire qu’on pourra encore être sauvé après cet enlèvement, qu’on pourra encore se convertir, qu’on pourra encore accepter l’évangile de la grâce quand on l’aura refusé avant l’enlèvement de l’Église.


Non, c’est aujourd’hui le jour du salut ; c’est aujourd’hui qu’il faut recevoir Jésus comme son Sauveur personnel ; demain il sera peut-être trop tard.


9 - Tolérance zéro

9.1 - Un problème qui n’est pas nouveau


27 Juin 2002


La police et les gouvernements cherchent à mettre en œuvre une tolérance zéro pour les délits. Après eux, voilà l’Église qui découvre aussi la tolérance zéro pour les fautes de mœurs commises par les prêtres.

Le plus étonnant est qu’il faille attendre le 21° siècle pour atteindre ce stade de tolérance zéro, alors que la question s’est si souvent représentée dans le passée :


9.2 - Dieu et la tolérance zéro


Au fond, Dieu ne tolère pas le péché, autant chez les laïcs que dans le clergé. Bientôt, même le monde devra rendre compte de ses actes. Avant que le monde passe en jugement, l’apôtre Pierre nous dit que le temps est venu pour que Dieu commence le jugement par sa propre maison (1 Pierre 4:17), c’est-à-dire l’Église. Le jugement des individus (devant le tribunal de Dieu) aura lieu quand la terre et le ciel auront été détruits par le feu (2 Pierre 3) ; le jugement de la maison de Dieu (Église) commence dès maintenant et progressivement, par des châtiments extérieurs et non par une séance de tribunal : Dieu le permet et se sert même d’ennemis de l’Église à cet effet.


9.3 - Le pardon


La coutume, dorénavant, est de demander pardon aux victimes, mais cela pose encore plus de problèmes :


10 - Retour de Christ, sectes « apocalyptiques » et prendre la Bible à la lettre

10 septembre 2002


Voilà une nouvelle secte, dont le nombre d’adeptes est minuscule, qui a trouvé un nouveau mode de calcul et qui annonce la fin du monde pour une certaine date (24 octobre 2002). Le gourou se dirait Le Christ. Les autorités mettent en place un dispositif de surveillance pour éviter un suicide collectif.


Commentaire des médias : cela arrive parce que c’est une secte apocalyptique qui a pris la Bible à la lettre. Le nombre d’adhérents à la secte est confidentiel, mais ça suffit pour pouvoir faire cette déclaration.


Une fois de plus les vrais chrétiens sont calomniés : tout est à l’envers dans ces propos.


Quand il prend la Bible à la lettre, le vrai chrétien comprend :


Tout cela est en contraste complet avec le comportement aberrant de cette secte d’égarés. N’attribuons pas à la Bible le contraire de ce qu’elle dit, et ne confondons pas volontairement les illusions imaginatives, débridées et farfelues avec le sobre bon sens de la Parole de Dieu.


Pourquoi ces calomnies ?


Prendre comme prétexte du refus de la Bible, l’attitude insensée de sectes aberrantes d’égarés qui tordent la Bible, n’est qu’une pauvre et triste justification.

Si en ridiculisant ceux qui prennent la Bible à la lettre, on croit échapper à Dieu et au jugement, c’est faire la politique de l’autruche : on se bouche les yeux devant les réalités.


Ne vaut-il pas mieux aller vers Le Sauveur qui dit : Venez à moi vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos (Matt. 11 v. 28) ?


Et quant à ce que Dieu dit, souvenons-nous de quelques versets :


Tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur (Jérémie 15 v. 16)

Mes paroles ne font-elles pas du bien à celui qui marche avec droiture ? (Michée 2 v. 7)

Mes paroles s’effectueront certainement (Jérémie 44 v. 29)


11 - La nature a horreur du vide

30 octobre 2002

Cette phrase était la manière ancienne d’exprimer l’observation physique selon laquelle la pression atmosphérique fait remonter les liquides dans un tube vidé d’air et dont l’ouverture plonge dans un récipient contenant ce liquide.


Dans l’évangile, notre Seigneur nous parle d’une maison, autrefois occupée par un démon, puis vidée de son occupant ; balayée et ornée, elle est restée vide (Matt. 12:43-45). Mais elle ne reste pas longtemps vide. L’ancien occupant va chercher ses collègues, des démons plus méchants que lui, et revient pour occuper la maison en force et en nombre.


L’application directe que faisait notre Seigneur était que, si l’esprit d’idolâtrie avait bien été expulsé de la maison d’Israël, celle-ci était en grand danger si la crainte et l’amour de Dieu, et la fidélité à Sa Parole, ne venaient pas bientôt occuper le terrain. Si le vide se prolongeait, il risquait de venir un esprit bien pire que celui d’idolâtrie : c’est ce qui a eu lieu comme le rejet et la crucifixion de Christ l’ont montré. Or ce danger guette encore aujourd’hui tout notre monde occidental : l’esprit de l’Antichrist vient bientôt, selon les avertissements de la Bible.


Sans parler ici de question de démons proprement dit, retenons bien la pensée de la maison balayée et ornée qui se retrouve occupée par des puissances spirituelles mauvaises.

Les idées mauvaises et perverses surabondent dans le monde ; on pourrait commencer une liste par la violence, le refus de tout ordre moral, le refus d’autorité, la destruction de la famille, etc. mais cette liste est si grande qu’il est inutile d’allonger. Le monde souffre de plus en plus de ces choses ; il le reconnaît même dans une mesure, mais on se borne généralement à édicter — ou tenter d’édicter — de nouveaux règlements ou de nouvelles lois, qui ne résolvent rien, car les problèmes sont plus profonds ; pire même, ils ne font souvent qu’aggraver les problèmes, ou en susciter de nouveaux, par le biais des effets pervers.


Craignons beaucoup le vide spirituel.


Ne pensons pas non plus combler le vide spirituel par du vent : ce n’est pas la musique bruyante, les parties où on s’éclate qui vont combler le vide. Ce ne sont pas non plus les réunions religieuses remplies d’excitations des sens, ou plus calmes quand on fait vibrer les sensibilités par la musique émouvante, la beauté, l’esthétique et la grandeur des bâtiments et des cérémonies.

Va-t-on combler le vide par un bon choix de compagnies ou compagnons ? Mais le vide peut aussi se ressentir quand on est plusieurs.


Quand Christ ne remplit pas le cœur, c’est le vide. D’abord Christ comme Sauveur, puis Christ comme Seigneur dans nos vies. Si on ne veille pas à retrouver Christ au plus vite, soyons bien sûr que le vide ne va pas rester longtemps, mais craignons qu’il ne soit comblé par n’importe quoi.


12 - Donne-nous notre pain quotidien

Juin 2003

Voilà l’une des expressions très connue de la « prière dominicale », l’un des premiers sujets de prières enseigné par le Seigneur Jésus dans les évangiles (le sermon sur la montagne). Beaucoup de chrétiens de toutes branches récitent cette prière : Puissent-ils non pas la réciter, mais l’exprimer de leur cœur à Dieu comme un besoin senti. Dieu met en garde en effet contre les vaines redites (Matt. 6:7).


On sait que les différents évangiles présentent les mêmes événements de façon non identique, car Dieu nous fait connaître Ses pensées sous différents éclairages. Sur le point qui nous intéresse ici, l’évangile de Luc est plutôt général : « Donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut » (Luc 11:3). L’évangile de Matthieu présente un besoin plus immédiat, beaucoup plus pressant : « Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut » (Matt. 6:11). On ne sait pas de quoi demain sera fait, et le chrétien sait et sent qu’il reçoit tout de Dieu, non pas en gros et en général, mais dans le détail, moment après moment.

Peut-être certains diront-ils que tout ça, c’est des mots, des habitudes périmées, que le monde moderne a enfin réussi à assurer sa subsistance, par toutes sortes de moyens : développement de la productivité agricole, mécanisation des outils de production, produits chimiques détruisant les nuisibles, circuits de production bien rodés, non seulement à l’échelon national, mais même à l’échelon de la planète. On arrive même à avoir des fruits de toute nature en toute saison en jouant sur l’inversion des climats entre les hémisphères de la planète.

Tout cela est très beau et le génie de l’homme paraît sans limite.

Mais est-ce acquis définitivement ? est-ce durable ?


L’homme du monde, sans Dieu, répondra : ayons confiance dans notre avenir ; les systèmes d’alimentation mis en place par le commerce mondial savent parfaitement évoluer selon les besoins ; ne jouez pas les prophètes de malheur avec votre Bible périmée…

Le chrétien continue à dire simplement et humblement : « Donne-nous notre pain quotidien ».

Le prophète Ézéchiel stigmatisait Sodome, non pas à cause de ses péchés abominables, mais à cause de son insouciance et de son auto-satisfaction en rapport avec l’abondance de pain (Éz. 16:49).


En regardant en arrière, non pas aux âges primitifs ou arriérés, mais à une civilisation évoluée comme l’Égypte ancienne, le livre de la Genèse nous rappelle qu’au temps de Joseph, il y eut sept années de grande abondance telle qu’on ne pouvait plus compter les récoltes accumulées dans les lieux de stockage (Gen. 41:49). Puis, selon ce que Dieu avait annoncé par la bouche de Joseph, sept années de famine ont suivi. Toute la sagesse de l’Égypte n’a rien pu là-contre. Cette famine atteignit même toute la terre et tous les autres pays, et les hommes étaient contraints d’aller en Égypte se procurer quelque chose de ce que Joseph avait fait engranger comme réserve au temps de l’abondance (Gen. 41:57). Joseph, un homme qui marchait avec Dieu chaque jour et dans tous les détails, avait en effet fait ces réserves, et c’est auprès de lui qu’on pouvait aller, non pas auprès des puissants de ce monde. Allez à Joseph, avait dit le pharaon (Gen. 41:55).

Et maintenant ? Cette histoire biblique est-elle pour nous ?

L’homme du monde répondra, s’il est poli : Vieilles histoires périmées ! — S’il laisse aller sa hargne contre le christianisme, il dira : Faisons taire ces sectes apocalyptiques qui en sont encore à prendre la Bible à la lettre.


Or malgré tous les progrès dont on peut s’enorgueillir, la Bible (Apoc. 6:6) annonce pour un temps encore futur une raréfaction de la nourriture, les produits de luxe subsistant, mais le nécessaire devenant hors de prix. Inutile de polémiquer sur la Bible et ses interprétations, sur « les autres religions qui valent bien le christianisme », comme on dit, — ce que Dieu a dit est écrit, et demeure. Un tel temps arrivera quoi que fasse toute la sagesse des hommes. Quand, nous ne savons pas, et la Bible ne le dit pas. Il y a plus terrible encore : ce temps de raréfaction alimentaire sera suivi de temps où la mort fera des ravages à grande échelle (Apoc. 6:7-8).


Que nous puissions tous retrouver l’humble dépendance de Dieu qui fait monter chaque jour ses prières :


13 - Changements d’idées ou conversion à Dieu ?

Octobre 2003

On signale le décès de l’ancien secrétaire du philosophe français qui a le plus marqué l’après-guerre. Le philosophe était favorable au marxisme ou maoïsme, et son secrétaire aussi. Quand on dit secrétaire, c’est plutôt collaborateur qu’il faudrait dire, car il sortait d’une des plus prestigieuses écoles de France. L’intérêt de l’affaire est que le dit secrétaire avait tout abandonné son marxisme pour devenir Talmudiste, autrement dit étudiant des écrits de la tradition juive (en correspondance avec ses origines). On savait déjà que presque tous les pays (sauf la Corée du Nord… ) ayant pratiqué le marxisme (athée) l’ont abandonné, mais il est intéressant de constater que les « têtes pensantes » ont aussi bien compris le vide et la vanité des théories des grandes idéologies voulant remodeler le monde et l’humanité, et lui donner de nouvelles bases de conduite, — et ils ont vu qu’il valait mieux se tourner ailleurs.

Il est terrible de constater que de telles idéologies aient pu constituer l’idéologie dominante pendant des décennies, prétendant avoir rendu obsolète le christianisme, sans pour autant que le monde s’interroge comment il a pu se laisser égarer pareillement, ni si les nouvelles voies choisies depuis ne sont pas aussi des voies d’égarement. La Bible dit : « Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers » (Proverbes 3:5).


L’athéisme donc ne tient pas, et l’homme sent bien qu’il lui faut autre chose que du vide spirituel. Mais faire le vide en soi n’est pas la bonne solution pour que le cœur et l’esprit soient remplis de bonnes choses. Notre Seigneur avait donné cet avertissement avec la parabole de l’esprit mauvais qui quitte une maison, la laisse balayée et ornée, et y revient avec sept autres esprits plus méchants (Matthieu 12:43-45). Faire le vide en soi, c’est ouvrir la porte à des spiritualités ou puissances spirituelles plus mauvaises que les précédentes. C’est là le danger des religions ou philosophies orientales, bouddhisme, et autre zen. C’est bien de quitter l’athéisme, mais Christ, Seigneur et Sauveur, est seul suffisant pour vraiment remplir le cœur.


Le secrétaire dont nous parlions s’est ainsi tourné vers des traditions qui, même si elles parlent du vrai Dieu (et de beaucoup d’autres choses en plus), restent des traditions humaines, et notre Seigneur mettait en garde contre les traditions des hommes, car elles contredisent la Parole de Dieu (Matthieu 15:6).

Il ne suffit pas d’abandonner les idoles pour retrouver la vérité. Si on ne se tourne pas vers Dieu lui-même, vers le Sauveur en confessant ses péchés (voilà la vraie conversion), on tombe dans d’autres idoles, sauf qu’elles ont une coloration religieuse ; la tradition des religions est alors particulièrement attractive parce qu’elle prétend se rattacher à ce qui est ancien et est supposé meilleur. En Israël autrefois, certains rois ont abandonné les idoles de Baal (apostasie totale), mais seulement pour revenir à ce qui est appelé « les péchés de Jéroboam », — des idoles aussi, mais qu’on rattachait à la tradition de l’histoire du peuple (1 Rois 12:28 : « Le roi … fit deux veaux d’or, et dit au peuple : C’est trop pour vous de monter à Jérusalem ; voici tes dieux, Israël ! qui t’ont fait monter du pays d’Égypte »).


De son côté, la Chine a bien abandonné le marxisme (comme modèle économique), mais pas l’athéisme, au moins globalement et officiellement. Or s’il est vrai que les autorités chinoises luttent encore contre le christianisme et que le pays est encore en principe sans Dieu, il faut savoir que, malgré la désinformation sur le sujet, le christianisme est en expansion en Chine (c’est pour cela qu’il y a des persécutions), au contraire du bouddhisme. Quand les pays privilégiés par Dieu abandonnent Sa vérité (= quand l’occident abandonne le christianisme), Dieu ne laisse pas sa grâce s’éteindre, mais l’adresse à ceux qui étaient le plus loin (Luc 14:21-23). C’était le premier message au début du ministère de notre Seigneur dans Luc (ch. 4) où il rappelait qu’au temps d’Élisée, celui-ci avait apporté la délivrance à la veuve de Sarepta et au général syrien Naaman, tous deux étrangers au peuple de Dieu. Notre Seigneur faillit être lapidé pour l’avoir dit.


Retenons de tous ces égarements et changements,


14 - La Méthode Coué / La Pensée Positive … et son application à la vie chrétienne

Octobre 2003

14.1 - Un besoin

Comme nous sommes dans un monde où les difficultés générales et particulières vont en grandissant, beaucoup risquent de succomber à l’inquiétude, à diverses formes de découragement, dont le défaitisme. Le résultat en est l’échec, soit dans la vie personnelle ou familiale ou professionnelle. Cette évolution fâcheuse s’accentue par un cercle vicieux selon lequel plus on s’inquiète, plus on a de sujets d’inquiétude, et moins on est en mesure de faire face aux difficultés et plus les échecs se multiplient.

Ce phénomène peut toucher aussi bien les incroyants que les croyants, et ceux-ci peuvent être atteints aussi bien du côté ordinaire de la vie que du coté religieux.

On a donc cherché à trouver des solutions pour remédier à ces processus destructeurs. Dans le cas du croyant, la première ressource évidente se trouve dans la Bible qui place devant lui si souvent toutes sortes de sujets d’espérance et de certitudes des soins de Dieu à son égard.

On a tenté d’adapter ces solutions chrétiennes pour les non-croyants, et c’est ainsi qu’on a vu il y a quelques années, une des grandes marques de carburant, faire de la publicité pour « les nouveaux conducteurs ». Ceux qui achetaient leur carburant étaient censés être de « nouveaux conducteurs », se comportant mieux que les autres, et faisant moins d’accidents. C’était une tentative de copier l’enseignement biblique de la nouvelle naissance, mais il est évident que sans Dieu et sans l’action de l’Esprit dans le croyant, cette campagne publicitaire ne pouvait avoir aucun succès pour changer les gens. Néanmoins cette campagne était très typique de la technique d’autosuggestion comme moyen d’influencer les esprits.


14.2 - Méthode Coué / Pensée positive

La méthode Coué, appelée du nom de son auteur, a ainsi commencé au début du 20° siècle, avec le principe de base consistant à s’auto-suggérer que tout va toujours mieux, et à bien se le répéter ; on pense ainsi que le subconscient fera le nécessaire pour qu’effectivement tout aille mieux.

Puis, le mouvement de la Pensée Positive est allé plus loin : le principe est de ne voir que le côté positif des choses, de ne raisonner que positivement vis-à-vis de toute chose, et de n’utiliser toujours qu’un vocabulaire positif, en bannissant tout ce qui est négatif, dans la forme comme dans le fond.

A-t-on donc trouvé le grand remède aux maux du monde ? Et qu’en dit la Bible exactement ? Est-ce bien là l’espérance positive dont elle nourrit les croyants ?


La question se pose d’autant plus fortement, que le rapprochement avec un certain enseignement biblique est tel que beaucoup de croyants sont attirés par ces méthodes. En effet la Bible enseigne


Beaucoup de croyants sont confortés dans ces idées de Pensée Positive par le fait qu’ils sont souvent amenés (quelquefois contraints) à les appliquer professionnellement, toute l’action et la méthodologie des entreprises étant basées sur la conviction qu’on va réussir ce qu’on entreprend.

Même si le croyant voit bien des différences entre la Pensée Positive et la Bible, il reste un parallèle, que d’aucuns espèrent transformer en synergie. Aussi nombre de prédicateurs ou conducteurs religieux enseignent et appliquent ces méthodes, explicitement ou non, comme substance de la vie chrétienne.


14.3 - Ce qu’enseigne plus exactement la Bible

La Bible contient beaucoup d’enseignements très positifs :


On voit déjà, qu’appliquées sans discernement, ces pensées peuvent diriger vers un optimisme béat et naïf. Nous sommes en effet dans un monde dont la Bible dit que le chef est Satan, ce qui est lourd de conséquences :


14.4 - La Pensée Positive et la Bible divergent — les conflits qui subsistent


Si le chrétien est heureux, c’est qu’il a le Seigneur pour lui et avec lui, — ce n’est pas parce que les choses vont aller mieux ; au contraire les prophéties bibliques surabondent pour dire que le monde va de mal en pis, et que cela ne fera que s’aggraver. L’optimisme du chrétien n’est pas la naïveté de croire que les choses vont s’améliorer, mais la conviction que le Seigneur le préserve au travers d’un état de chose qui se dégrade.


L’opposition du monde vis-à-vis du chrétien, concrétisée dans la croix de notre Seigneur et dans l’inimitié entre le Père (Dieu) et le monde, est une réalité objective, non pas une faiblesse du monde. Ce n’est pas le relent d’un passé suranné, mais le fruit naturel produit par ce qui anime le monde, et qui se reproduira encore dans le futur, selon ce qui ressort de la prophétie.


Le bonheur du chrétien est lié aux choses invisibles, éternelles, célestes (Matt. 6:19-21, 33) et non pas sur un adoucissement de conditions du monde. La vraie espérance est l’enlèvement du chrétien hors du monde, non pas le calme d’un monde devenu raisonnable ou ayant cessé d’être ennemi de Dieu.


Selon une expression connue, « la vie chrétienne n’est pas une promenade », ce qui veut dire que le chrétien n’a pas à s’attendre à des conditions de vie faciles et douces, mais à des épreuves nombreuses au travers desquelles Dieu forme le croyant, l’éduque, et lui apprend ce qu’est son cœur et ce qu’est le cœur de Dieu (Livre de Job ; Phil. 1:29-30 ; Éph. 6:10-18 ; Jean 16:33 ; Deut. 8). L’optimisme du croyant se fonde sur les soins de Dieu envers lui personnellement au travers des difficultés, et non pas en rapport avec les conditions qui l’entourent, ou la situation générale du monde ou du cadre où nous vivons.


Si le monde semble moins opposé aux croyants actuellement, c’est soit qu’il s’adapte, soit que le témoignage des chrétiens a baissé de vivacité, soit que le monde agit plus par ruse que par force, cherchant à mieux endormir les consciences. Il n’y a pas d’amélioration des cœurs ou des idées. Lire notamment :


14.5 - Conclusion

Attention ! il ne faut pas tirer la conclusion inverse que les chrétiens doivent se mettre à raisonner négativement, ou ne pas être heureux. Non : un chrétien doit raisonner positivement dans certains domaines, mais non pas positivement à tout prix ni en toutes choses ni en toutes circonstances. Pour lui, le positif n’est ni factice ni artificiel, il est solidement basé sur la Bible, sur les promesses de Dieu envers le croyant, et sur leur accomplissement en et par Jésus Christ.

L’optimisme factice et artificiel est basé sur les qualités de la nature humaine présumée bonne ; sur l’illusion que le monde n’est plus mauvais ; sur l’idée que le monde progresse constamment ; sur des traditions, idéologies, religions ou philosophies d’origine humaine.


Veillons à rester basés sur ce qui est éternel et qui subsiste contre vents et marées, non pas sur les modes humaines éphémères et les idées séduisantes, mais creuses, des hommes. Le bon discernement se nourrit de la Parole de Dieu.