Réflexions chrétiennes sur le monde actuel

1 - Laissés en arrière

On publie partout la diffusion à grande échelle d’un « best seller » américain intitulé « left behind » (= « laissés en arrière ») dont l’auteur se nomme Tim LaHaye.


Ce livre est un récit de type fiction, qui commence par l’enlèvement des croyants de l’Église : Il reste derrière un monde rempli d’incroyants dans la confusion et dans la peur. Un autre livre non encore paru continue le récit-fiction avec le retour du Seigneur Jésus pour régner à Jérusalem dans le millenium.

Entre ces deux événements, les lecteurs font connaissance de gens, incroyants lors de l’enlèvement de l’Église, et qui, après l’enlèvement, réalisent leur terrible erreur et deviennent croyants, puis constituent la « Force de Tribulation ». Cette organisation prêchera le même évangile qu’ils avaient rejeté, et combattra contre l’Antichrist.

Beaucoup de chrétiens s’enthousiasment de ces livres à cause de l’annonce de l’évangile, des appels à se convertir, et des avertissements en rapport avec les événements prophétiques qui nous attendent, peut-être sous peu.


Malheureusement, il y a un danger, et plus qu’un danger, à propager une fausse doctrine fondamentale : la possibilité de se convertir après l’enlèvement de l’église.

La Parole insiste beaucoup là-dessus : « c’est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6:2). Quand l’époux [le Seigneur Jésus] vient et entre aux noces, la porte est fermée immédiatement (Matt. 25:10-12). Quand l’antichrist est manifesté, il fait toute sorte de miracles et signes et prodiges et une énergie d’erreur est envoyée qui fait que les gens croient au mensonge (2 Thes. 2:11) : il est TROP TARD.


Il est vrai qu’après l’enlèvement de l’Église, il y aura encore un évangile prêché (Matt. 24:14), il y aura encore des témoins pour Dieu, dont les plus illustres sont les deux témoins d’Apoc. 11. Mais quand on y regarde de près, ce n’est pas l’évangile tel que nous le connaissons : l’évangile prêché est l’évangile du royaume, ce n’est pas l’évangile de la grâce. Est-ce vraiment différent ? cela vaut-il la peine « de faire des histoires » ?


Un élément parmi les plus frappants est le caractère des deux témoins d’Apoc. 11 : selon les v. 5-6 « si quelqu’un veut leur nuire, le feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis … ils ont pouvoir … pour frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront ». On est bien là aux antipodes de l’esprit et de la pratique de l’évangile de la grâce selon Matt. 5:43-48, mais on retrouve là, tels quels, l’esprit de Moïse et celui d’Élie, le temps de l’Ancien Testament. Quant à l’évangile d’Apoc. 14:7, ce n’est pas non plus celui de Jean 3:16 ou 5:24.


Autrement dit, Dieu se glorifiera quand la puissance du mal prétendra triompher ; Dieu aura ses témoins, sa prédiction d’un évangile, ses appels aux pécheurs (et des foules se convertiront selon Apoc. 7), mais il est faux de mélanger ça avec ce qui est de la période de la grâce avant l’enlèvement de l’Église. Ses témoins se convertiront après l’enlèvement de l’Église, n’ayant auparavant ni entendu, ni refusé, l’évangile actuel de la grâce.


Il est grave et dramatique d’endormir les âmes en leur laissant croire qu’on pourra encore être sauvé après cet enlèvement, qu’on pourra encore se convertir, qu’on pourra encore accepter l’évangile de la grâce quand on l’aura refusé avant l’enlèvement de l’Église.


Non, c’est aujourd’hui le jour du salut ; c’est aujourd’hui qu’il faut recevoir Jésus comme son Sauveur personnel ; demain il sera peut-être trop tard.